Taranne Posté 19 août 2005 Signaler Posté 19 août 2005 Houellebecq, Ormesson, Nothomb… Le guide de la rentrée litteraire Dans quelques jours, 663 romans, dont 96 premiers romans, vont envahir les librairies. Voici, en avant-première, les livres et les auteurs de la rentrée. A vos marques ! Prêts ? Lisez! Le roi Lire : Houellebecq! D’abord, la vedette: Michel Houellebecq. Son roman, «la Possibilité d’une île» (sortie Fayard le 31 août, 200000 exemplaires), est le poids lourd incontestable de cette rentrée (vous en lirez, la semaine prochaine dans «l’Obs», des extraits en exclusivité). Quel-ques éditeurs malins en profiteront pour publier, dans la foulée, des livres sur l’écrivain: une biographie non autorisée, signée d’un journaliste au «Point», Denis Demonpion, lèvera le voile sur quelques aspects secrets ou méconnus de sa vie (Maren Sell). De son côté, Eric Naulleau tire à boulets rouges sur l’auteur de «Plateforme» dans «Au secours, Houellebecq re-vient!» (Chiflet & Cie): pour Naulleau, le romancier incarne une «dégringolade littéraire». Une défense de Houellebecq, par son ami Fernando Arrabal, paraîtra au Cherche Midi, avec un poème inédit, dont la dernière strophe permet de comprendre le titre de son nouveau roman: «Et l’amour, où tout est facile/Où tout est donné dans l’instant/Il existe au milieu du temps/La possibilité d’une île.» Pour se consoler, Flammarion, que Houellebecq a lâché pour Fayard, republiera en septembre «Plateforme» et «les Particules élémentaires». Le fantôme Weyergans Publiera? Publiera pas? Cette année encore les paris sont ouverts. Le romancier perfectionniste François Weyergans, dont le dernier roman, «Franz et François», remonte à 1997, avait annoncé, il y a trois ans, son nouvel ouvrage, «Trois Jours avec ma mère». Retardé depuis, Grasset désespère de voir le livre terminé. Lot de consolation: le tout premier roman de l’auteur, inédit, que publiera Léo Scheer à la mi-septembre. Son titre: «Salomé». La multiplication des tomes Plusieurs romanciers s’attellent, cet automne, à d’ambitieuses fresques en plusieurs volumes. François Taillandier s’est inspiré d’«Histoire contemporaine» d’Anatole France pour raconter cinquante ans d’histoire hexagonale dans «la Grande Intrigue, Option Paradis» (Stock), dont 5 tomes sont annoncés. De son côté, Richard Morgiève poursuit sa trilogie romanesque (Denoël) avec «Vertig». Mais c’est l’excellent Philippe Djian qu’on attend surtout avec «Doggy Bag» (en octobre chez Julliard). Construit comme une série télé américaine, son livre sera publié sur plusieurs saisons. Point de départ: un tremblement de terre et un garage… Quelques vedettes françaises… Alexandre Jardin («le Roman des Jardin», Grasset, est un livre sur sa famille), Richard Millet, qui se préoccupe du «Goût des femmes laides» (Gallimard), et Régis Jauffret, qui publie pour la première fois chez Gallimard («Asiles de fous»). Olivier Adam va faire l’événement («Falaises»), ainsi que Jean-Yves Cendrey («les Jouets vivants»), tous les deux à L’Olivier. Sans oublier Philippe Claudel, avec «la Petite Fille de Monsieur Linh» (Stock). A lire aussi Marie Darrieussecq («le Pays», POL), Yasmina Reza, qui publie un dialogue à quatre voix entre un philosophe, sa femme, son amant et son psy («Dans la luge d’Arthur Schopenhauer», Albin Michel), et Jean-Philippe Toussaint («Fuir», Minuit). …et les étrangers Certains étrangers choisissent le format court: Juan Goytisolo, sur la disparition de l’aimée («Et quand le rideau tombe», Fayard) ou Doris Lessing («les Grand-Mères», Flammarion). D’autres, au contraire, font dans le pavé: Goliarda Sapienza («l’Art de la joie», Viviane Hamy). John Updike raconte, dans 13 formidables nouvelles, l’Amérique des années 1950-1970 («Solos d’amour», Seuil). Paul Auster décrit, dans «Brooklyn Follies», les derniers jours d’un homme qui revient à Brooklyn pour y mourir du cancer (Actes Sud). Annie Proulx («Un as dans la manche», Grasset) plonge dans l’univers impitoyable des porcheries industrielles. Colm Toibin raconte, comme l’avait fait David Lodge il y a un an, la vie de l’écrivain américain naturalisé anglais Henry James dans «le Maître» (Robert Laffont). Star de la rentrée aux Editions de l’Olivier, la grande Cynthia Ozick (romancière américaine née en 1928) publie «Un monde vacillant», formidable roman sur le Bronx de son enfance, où s’installe un savant allemand, spécialiste d’une tradition juive méconnue. T. C. Boyle raconte la vie extravagante d’un gourou bizarre, professeur en sexualité appliquée («le Cercle des initiés», Grasset). On lira aussi le premier roman de l’Américain Jon Fasman («la Bibliothèque du géographe», Seuil), passionnante enquête sur les secrets des alchimistes, qui met en scène un capitaine génois, un linguiste soviétique, un restaurateur chinois et un botaniste britannique. Romancière américaine redécouverte l’année dernière, Paula Fox revient avec «la Légende d’une servante» (Joëlle Losfeld). A lire aussi les romans de Rosetta Loy, José Carlos Somoza, Antonio Lobo Antunes, Joyce Carol Oates, Arto Paaslinna, Richard Russo, Edward P. Jones, Etgar Keret… Et fin septembre, début octobre, les poids lourds contre-attaquent: V.S. Naipaul, Orhan Pamuk, Salman Rushdie, Brett Easton Ellis, Russel Banks… Côté essais La philosophe Hannah Arendt, relue et commentée: tandis que son épais (et pointu) Journal inédit paraît au Seuil, Laure Adler lui consacre une biographie: «Dans les pas d’Hannah Arendt» (Gallimard). Philo toujours, avec un essai de Jean-Luc Nancy sur «le Commerce de la pensée» (Galilée). Au rayon psy, on lira les mille pages de la «Correspondance» de Françoise Dolto (Gallimard), ainsi que le «Livre noir de la psychanalyse», sous la direction de Catherine Meyer (Les Arènes). Beaucoup d’essais politiques, consacrés notamment à Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Hollande, ou encore Michel Rocard, qui s’entretient avec Georges-Marc Benamou dans «Parlons vrai» (Laffont). Quant à Lionel Jospin, il termine un essai chez Gallimard, pour octobre. Côté Mémoires, on lira ceux de Jane Fonda, Mireille Darc, Thierry Ardisson, Georges Lautner et Darry Cowl. A signaler aussi un ouvrage pour matheux ou soucieux de le devenir: c’est «la Symphonie des nombres premiers», par Marcus du Sautoy (Editions Héloïse d’Ormesson). On lira également un nouvel essai de Philippe Muray («Moderne contre moderne», Les Belles Lettres), une «Correspondance» de Debussy (Gallimard), un «Quarto» consacré à Raymond Aron (Gallimard) et un essai au titre prophétique: «Bien trop de livres», par Gabriel Zaid (Les Belles Lettres). Deux dictionnaires enfin: l’un, très personnel, consacré à la littérature française, par Charles Dantzig (Grasset), l’autre, sous la direction de Philippe di Folco (PUF), concerne la pornographie. Interdit aux – de 24 ans Quoique d’un âge respectable, l’Américain Robert Coover va surprendre son monde. Dans «les Aventures de Lucky Pierre» (Seuil), l’auteur postmoderne raconte l’itinéraire d’une star du porno à Cinécity, où il se promène, en érection et nu, ruminant cette phrase pas idiote de Clara: «Afin de comprendre le pénis, il faut comprendre le vagin.» Basile Panurgias, lui, évoque, dans «le Pinkie-pinkie», l’existence d’un «être difforme au sexe géant qui peut se rendre invisible et viole les filles à leur insu» (Fayard). Lecteurs prudes, s’abstenir aussi de la lecture de «la Clitomotrice», par Sophie Jabès (Lattès), où l’on suit une femme douée d’un sexe aux pouvoirs exceptionnels (il mesure 2 mètres), et des «Corps virtuels», par Vincent Roy: «Je lui retire sa culotte, la branle» (La Table ronde). L’enfance superstar Quand les époques sont troublées, on rêve d’ours en peluche et de Tamagochi. Dans «Mes mauvaises pensées» (Stock), Nina Bouraoui imagine une femme sur le divan du psy qui l’écoute: premiers désirs, Hervé Guibert, souvenirs d’enfance et de Joe Dassin et, toujours, le grand écart entre la France et l’Algérie. De son côté, Brigitte Giraud dresse le portrait d’une petite fille dans «J’apprends» (Stock). Marie Sizun, dans «le Père de la petite» (Arléa), décrit les mésaventures d’un enfant sous l’Occupation. Enfance aussi dans les romans de Pierrette Fleutiaux («les Amants imparfaits», Actes Sud), Denis Lachaud («Le vrai est au coffre», Actes Sud), Sylvie Germain («Magnus», Albin Michel). Qui fait quoi ? Mais que font dans la vie tous les personnages de ces livres? Profession vedette: écrivain. On écrit chez Jean d’Ormesson («Une fête en larmes», Robert Laffont), chez Gilles Leroy («Champ secret», Mercure de France), chez Cookie Allez («le Masque et les plumes», Buchet-Chastel, où l’auteur raconte comment un professeur de lettres devient écrivain à succès), chez Bruno Tessarech («la Femme de l’analyste», Buchet-Chastel). Un peintre: Matisse (dans le roman de l’animateur télé Frédéric Ferney, «le Dernier Amour de Monsieur M», Laffont). Un violoniste («la Lettre à Anna», par Didier Goupil, Fayard) et un sculpteur dont l’œuvre est dédiée à la difformité («le Rire de l’ogre», par Pierre Péju, Gallimard). Mais on trouve aussi quelques métiers d’aujourd’hui: deux contrôleurs à l’entrée (Patrice Pluyette, «Un vigile», Maurice Nadeau, et Thomas Lélu, «Je m’appelle Jeanne Mass et je suis videur au Coconut Café», Léo Scheer), deux recouvreurs de dettes de la société C&C (Alain Sevestre, «les Tristes», Gallimard), un chauffeur de taxi (Cécile Ladjali, «la Chapelle Ajax», Actes Sud), un croque-mort (Thomas Paris, «Pissenlits et petits oignons», Buchet-Chastel), un statisticien (Christine Avel, «Double Foyer», Le Dilettante), sans oublier l’inévitable tagueur-graffeur (Thomas A. Ravier, «Les aubes sont navrantes», Gallimard). Incipits «Comme la plupart des hommes, j’ai raté ma vie sexuelle» (Richard Millet, «le Goût des femmes laides», Gallimard). «Dans les premiers jours du mois de mai 2001, une voiture de marque allemande s’arrêta devant le portail d’une des vieilles propriétés de Vernery-sur-Arre, gros bourg de quatre mille âmes situé aux confins du Sancerrois et de l’Yonne» (François Taillandier, «Option Paradis», Stock). «Je suis dans ma maison à Tinos et c’est l’été» (Vassilis Alexakis, «Je t’oublierai tous les jours», Stock). «Tout avait pourtant bien commencé: vous n’aviez rien, vous n’étiez personne» (Martin Page, «On s’habitue aux fins du monde», Le Dilettante). «Je vous entends mal, madame. Je vous appelle de mon mobile, je suis dans la rue» (Clémence Boulouque, «Chasse à courre», Gallimard). «Ici la nuit est profonde et noire comme le monde» (Olivier Adam, «Falaises», L’Olivier). «Dans le taxi qui l’emmenait vers l’aéroport d’Heathrow, Maya, le regard vague, rêvait» (Nathalie Rheims, «le Cercle de Megiddo», Léo Scheer). «Serait-ce jamais fini avec Marie?» (Jean-Philippe Toussaint, «Fuir», Minuit). Records Le plus télé. «Acide sulfurique», par Amélie Nothomb (Albin Michel), décrit, à l’acide, les milieux de la téléréalité, et «Relations inquiétantes», par Christine Arnothy (Fayard), a pour thème les émissions télévisées à la Mireille Dumas. Le plus choc. Dans «Trois Mois de fièvre», le romancier américain Gary Indiana raconte, du point de vue de son assassin, la mort du couturier Gianni Versace, assassiné en 1997 à Miami (Phébus). Le plus surprenant. Dans «Laissées-pour-compte» (POL), Robert Bober donne la parole à trois vestes, narratrices sur cintre du Paris des années 1950 qu’elles racontent depuis un petit atelier de prêt-à-porter rue de Turenne. Une réussite. Le plus navette spatiale américaine. Un roman de Maurice G. Dantec, chez Albin Michel («Cosmos, Inc.»), louvoie entre djihad et cybermonde. Le plus utile. Après le golf, les massages thaïlandais, l’histoire de France et la paella, voici «la Littérature française pour les nuls» (First Editions). Une sorte de Lagarde et Michard pour ceux qui n’ont pas lu le Lagarde et Michard, et qui ignorent encore que Molière s’appelait en réalité Jean-Baptiste. Le plus abscons. «Volume» (POL), par Orion Scohy. Une phrase, pour l’exemple: «Après s’être bien gaussé de la maculation de la chaussure transalpine par la fragmentation éclaboussante de sa petite crotte nauséabonde, le pigeon». Le plus long titre. «Comment échapper à sa femme et ses quadruplées en épousant une théorie marxiste», par Tom Sharpe (Belfond). Le plus nobélisable. Trois romans courts de l’écrivain albanais Ismail Kadaré, lauréat 2005 du Booker Prize International. A noter «Jours de beuverie», publié par un fanzine à Tirana en 1962, et frappé d’interdiction par le régime communiste (Fayard). Le plus drôle par moment. Patrick Besson, dans «Saint-Sépulcre!» (Fayard): «Au moment de mourir, il pense aux gens qui sont morts avant lui et à ceux qui mourront après. Et à ceux en train de mourir, comme lui. Ça fait beaucoup de monde, et ça fait même tout le monde.» Le plus farfelu. Né en 1962 dans l’Illinois, ex-champion local de tennis, David Foster Wallace publie un recueil de nouvelles, «Brefs Entretiens avec des hommes hideux», et un livre de chroniques brillantissimes, «Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas». A lire, par exemple, son récit homérique de la foire d’Etat de l’Illinois, d’un championnat de tennis ou d’une croisière de luxe pour sexagénaires en forme (Au Diable Vauvert). Didier Jacob Par Didier Jacob Nouvel Observateur - 18/08/
Punu Posté 19 août 2005 Signaler Posté 19 août 2005 Houellebecq à ne pas manquer, bien évidemment, tout comme le dernier essai de Philippe Muray Exorcismes spirituels IV, moderne contre moderne. Sinon, quelques surprises : Djian est publié chez Julliard, cela signifie que Gallimard en a assez de ses échecs répétés (d'autant plus qu'il recevait une rente mensuelle) ; Jardin est clairement en perte de vitesse, sinon il n'aurait pas sorti un deuxième bouquin aussi rapidement après le dernier (il y a deux-trois mois ?). Nothomb, toujours aussi nulle, va désormais chercher son inspiration dans la pseudo-satire (consensuelle) avec 5 ans de retard. On m'a dit beaucoup de bien du prochain Anne-Sophie Brasme (vous vous souvenez de Respire, le roman de cette fille de 17 ans ? C'est elle), et de Kuru, de Thomas Gunzig. Wait & read.
Taisei Yokusankai Posté 22 août 2005 Signaler Posté 22 août 2005 Pas mal de bons trucs chez les étrangers. J'ajouterai aux noms cités dans l'article celui de Robert Coover, au Seuil. Sinon, intéressant de voir David Foster Wallace enfin traduit. C'est le "Diable vauvert" qui l'édite, et je note qu'ils ont préférés commencer par ses chroniques et ses nouvelles, et non par ses romans -machins de plus de mille pages, extrèmement complexes. Il a acquis la réputation de meilleur "short stories writer" anglo-saxon actuel, et est parfois décrit comme "le nouveau Pynchon". Les fans de ce dernier ne sont pas toujours d'accord.
Serge Posté 22 août 2005 Signaler Posté 22 août 2005 Houellebecq : « Je n'ai qu'un ennemi, le libéral, le libertaire ». Qu'en est-il vraiment ?
walter-rebuttand Posté 22 août 2005 Signaler Posté 22 août 2005 Houellebecq : « Je n'ai qu'un ennemi, le libéral, le libertaire ».Qu'en est-il vraiment ? <{POST_SNAPBACK}> C'est en partie vrai. Mais tout le mode de vie de Houellebecq contredit ces paroles.
melodius Posté 22 août 2005 Signaler Posté 22 août 2005 Ah oui ? Personnellement, ce type m'inspire une révulsion quasi physique. Impatient par contre de lire les nouveaux Rushdie, Naipaul et Pamuk ! Espérons que les deux premiers fassent mieux que la dernière fois…
VoyageurLibre Posté 22 août 2005 Signaler Posté 22 août 2005 Houellebecq : « Je n'ai qu'un ennemi, le libéral, le libertaire ».Qu'en est-il vraiment ? <{POST_SNAPBACK}> Dernier rempart contre le libéralisme Nous refusons l'idéologie libérale parce qu'elle est incapable de fournir un sens, une voie à la réconciliation de l'individu avec son semblable dans une communauté qu'on pourrait qualifier d'humaine, Et d'ailleurs le but qu'elle se propose est même tout différent. Il est indiscutable et avéré que tout projet humain se voit de plus en plus évalué en fonction de purs critères économiques, De critères absolument numériques, Mémorisables sur fichiers informatiques. Cela n'est pas acceptable et nous devons lutter pour la mise en tutelle de l'économie et pour sa soumission à certains critères que j'oserai appeler éthiques, Et quand on licencie trois mille personnes et que j'entends bavasser sur le coût social de l'opération il me prend une envie furieuse d'étrangler une demi-douzaine de conseillers en audit, Ce qui serait une excellente opération, Un dégraissage absolument bénéfique, Une opération pratiquement hygiénique. Faire confiance à l'initiative individuelle, voilà ce qu'ils répètent partout, ce qu'ils vont partout répétant comme ces vieux réveils à ressort dont l'uniforme déclic suffisait généralement à nous plonger dans une insomnie fatigante et définitive, A cela je ne peux répondre qu'une seule chose, et cette chose ressort d'une expérience à la fois navrante et répétitive, C'est que l'individu, je veux parler de l'individu humain, est très généralement un petit animal à la fois cruel et misérable, Et qu'il serait bien vain de lui faire confiance à moins qu'il ne se voie repoussé, enclos et maintenu dans les principes rigoureux d'une morale inattaquable, Ce qui n'est pas le cas. Dans une idéologie libérale, s'entend. (Michel Houellebecq, Le sens du combat, Flammarion)
Ronnie Hayek Posté 22 août 2005 Signaler Posté 22 août 2005 Houellebecq : « Je n'ai qu'un ennemi, le libéral, le libertaire ».Qu'en est-il vraiment ? <{POST_SNAPBACK}> C'est ce qu'il avait déjà dit lors de la sortie des "Particules élémentaires". C'est son côté Moeller van der Brück…
walter-rebuttand Posté 22 août 2005 Signaler Posté 22 août 2005 C'est ce qu'il avait déjà dit lors de la sortie des "Particules élémentaires". C'est son côté Moeller van der Brück… <{POST_SNAPBACK}> C'est bien ce que je pensais
Ronnie Hayek Posté 22 août 2005 Signaler Posté 22 août 2005 En fait, c'est "van DEN Bruck". Plus sérieusement, c'est une réflexion que je m'étais faite en lisant une interview de Houellebecq dans laquelle il considérait comme ses ennemis idéologique les libéraux et les libertaires et, inversement, avait de l'estime pour tous les antilibéraux et antilibertaires. Or, en tête du chapitre XII de "La Route de la servitude", Hayek cite cette phrase de Moeller van den Bruck (idéologue de la "révolution conservatrice"): "Toutes les forces anti-libérales se liguent contre tout ce qui est libéral".
ronan Posté 23 août 2005 Signaler Posté 23 août 2005 Houellebecq : « Je n'ai qu'un ennemi, le libéral, le libertaire ».Qu'en est-il vraiment ? <{POST_SNAPBACK}> Bizarrement, pour moi qui suis libéral et lecteur assidu du romancier, il n'en est rien : les sarcasmes (la méchanceté diront certains) de Houellebecq s'adresseraient plutôt à l'immoralité ambiante selon lui et non pas systématiquement à des effigies anti-libérales. Il fustige violemment dans ses récits le cynisme et l'immoralité d'où qu'ils viennent par ailleurs, de marchands globalisés (Plateforme), de soixante-huitards décavés (Les Particules Elémentaires) ou de salariés "aliénés" (Extension du domaine). Bref, le bonhomme désigne peut-être ses ennemis parmi nous (d'un autre côté, Claude-Vorilhon-dit-Raël est son ami, paraît-il ), le romancier lui, caricature tous azimuts àmha.
Fredo Posté 11 septembre 2005 Signaler Posté 11 septembre 2005 Pour moi, voici deux livres de la rentrée "littéraire" qui ont retenu mon attention et que j'envisage d'acquérir : et celui d'Alan Sokal (pas trouvé sur amazon )
ricotrutt Posté 11 septembre 2005 Signaler Posté 11 septembre 2005 Houellebecq : « Je n'ai qu'un ennemi, le libéral, le libertaire ».Qu'en est-il vraiment ? <{POST_SNAPBACK}> en même temps il ne sait pas ce qu'est le libéralisme. Hier chez Ardisson il a dit que la gauche française était néo-libérale….ce qui limite la portée de sa critique !
Taisei Yokusankai Posté 11 septembre 2005 Signaler Posté 11 septembre 2005 Libérale, il a dit. Pas "néo". Mais ça ne change pas grand chose en effet.
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