labbekak Posté 1 octobre 2005 Signaler Posté 1 octobre 2005 L'impôt français est-il immoral ? Plutôt que d'appréhender notre système fiscal sous l'angle juridique ou économique, le philosophe libéral Philippe Némo choisit une voie originale dans cette livraison de la revue du Cercle d'éthique des affaires. « D'après tous les principes de la morale la plus universelle, le fait d'exiger de certains citoyens un impôt qui ne soit pas pensé et calculé comme le paiement de services rendus par l'Etat - le fait, donc, de prendre à certains hommes le fruit de leur travail et de leur propriété sans contrepartie - s'appelle un vol », estime l'universitaire. Il juge ainsi sans contrepartie les abus de l'Etat dépensier : retraites dérogatoires des employés de la Banque de France et de la RATP, rémunérations des enseignants détachés dans les syndicats, fonds secrets des politiques… Plus grave, ajoute-t-il, l'impôt fondé sur le principe de la justice sociale et de la réduction des inégalités donne lieu aux spoliations les plus injustes. « N'importe quel député, pour satisfaire les intérêts et les rancoeurs d'un groupe de pression, peut inventer n'importe quelle nouvelle taxe. »Dans une veine voisine, Bertrand Lemennicier, professeur à l'université Paris II, pose une question iconoclaste : « L'évasion fiscale est-elle un devoir moral ? » Pour adhérer au contrat social, les citoyens doivent pouvoir exprimer leur consentement. Pour lui, la compétition fiscale entre collectivités, la mobilité des capitaux, le refus de bénéficier des services rendus par l'Etat, sont autant de moyens pour les individus de démontrer qu'ils consentent ou non aux dépenses publiques. L'article n'est pas vraiment nouveau, mais bon …
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