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La Décroissance


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La Charte de La Décroissance

Le projet de la décroissance est la seule alternative possible au développement de la misère et à la destruction de la planète. La décroissance est un mouvement d'idées et un ensemble de pratiques qui n'appartiennent à personne. La Décroissance entend être au service de cette cause, mais ne prétend pas en être le dépositaire exclusif. Il se veut au contraire un vecteur de débats et de mobilisations pour convaincre les partisans du «développement durable» de leur impasse. Le journal s'adressera par son contenu au plus grand nombre, fort du principe que les choix politiques sont l'affaire de tous. Nous défendrons quelques grands principes qui constituent notre identité et la raison de notre combat. Nous sommes foncièrement humanistes, démocrates et fidèles à des valeurs comme la liberté, l'égalité et la fraternité. Nous ne croyons pas qu'il faille choisir entre la question écologique et la question sociale, qui sont pour nous intimement liées. La décroissance vise à rendre aux générations futures une planète sur laquelle non seulement il sera encore possible de vivre mais où il fera bon vivre. La décroissance ne propose pas de vivre «moins» mais «mieux», avec «moins de biens et plus de liens». La décroissance repose sur une autre conception de la société que toutes celles que proposent les autres partis politiques. Elle se fonde sur un autre rapport à l'espace et au temps mais qui n'est qu'une façon de renouer avec une longue histoire de combat contre dominations et aliénations. Nous sommes convaincus que l'émancipation sera l'oeuvre des humains eux-mêmes et au premier chef des plus faibles. Nous croyons en la possibilité de poursuivre l'aventure pour une société plus humaine, loin de toute idéalisation du passé ou des traditions ou d'un ailleurs. Nous n'avons pas de modèle car nous croyons à la nécessité d'inventer ensemble une société viable et juste. Le journal soutiendra toute initiative de simplicité volontaire mais travaillera aussi à l'articulation de ces initiatives individuelles ou communautaires à la construction d'un projet politique capable de faire rêver. Le journal sera une tribune des débats qui divisent et diviseront toujours ce mouvement. Le journal n'accueillera pas, en revanche, les idéologies qui font de l'humanité elle-même la source des problèmes. Nous combattons tout système productiviste et société de consommation mais nous ne voyons pas dans l'humanité notre adversaire. Nous pensons qu'il est possible et nécessaire de réconcilier le «principe responsabilité» et le «principe espérance».

http://www.casseursdepub.net/journal/

Posté
François Schneider part sur les routes, à pied, avec un âne. Le but : aller à la rencontre de ses contemporains pour les sensibiliser à la nécessaire décroissance.

Il fut un temps ou les colporteurs jouaient un rôle extrêmement important dans les campagnes. Ils permettaient des échanges indispensables entre contrées et diffusaient aussi certaines nouvelles. Ni nos campagnes ni nos villes n’ont besoin de plus de marmites, ni de sel de nos jours. Nous ne manquons plus, pour la plupart, de nécessités de base. Alors que la surface urbanisée et bitumée augmente sans cesse, que nous importons toujours plus de biens inutiles, que les voyages augmentent en vitesse et en distance, et que nous emplissons nos décharges de matériaux à courte vie ou de produits demi-usés, une très large part des médias et de la classe politique est vouée à un culte étrange de la croissance et du toujours plus. Notre société ne manque pas de biens et services, nous manquons par contre de partage des richesses, et nous manquons de décroissance du niveau moyen de consommation. Le niveau de consommation de ressources et de pollution attribuable aux pays de l’OCDE (la France en fait partie) crée un risque pour les écosystèmes mondiaux et un modèle dévastateur. Face au blocage des canaux d’information nous avons besoin de nouveaux colporteurs, non plus des colporteurs de biens, mais des colporteurs d’idées et de débats, des colporteurs de décroissance.

Le 28 juillet 2004, j’ai ainsi décidé de partir avec l’ânesse Jujube pour expérimenter le métier de colporteur de décroissance. J’ai quitté Luc-en-Diois, un village de 500 habitant du fond de la vallée de la Drôme, pour rejoindre l’océan par le massif central. Nous avons ensuite rejoint la côte méditerranéenne par Bordeaux et le canal du midi et nous sommes remontés vers le Vercors puis Lyon. A Lyon une centaine de marcheurs m'ont rejoint pour une grande marche de Lyon à Magny-Cours.

Projet "Cyclâne"

Après 1 an de marche, 3000 km de colportage, et une cinquantaine de conférences sur la décroissance, je travaille en collaboration avec d'autre marcheurs à la mise en place de lieux sans voiture en campagne. Cela fait suite aux réunions sur le sujet à la marche pour la décroissance.

S'inscrire et avoir plus d'infos : http://lists.riseup.net/www/info/villagessansvoiture

Pour envoyer les emails à toute la liste (60 personnes à ce jour) : villagessansvoiture@ ENLEVERMOI lists.riseup.net (enlever ENLEVERMOI)

Ce projet « cyclâne » a pour le moment le soutien de Casseurs de Pub et la Décroissance, de Passerelle Eco et du Réseau Mondial sans Voiture (www.worldcarfree.net). Nous recherchons des terrains de 5-10ha ou beaucoup plus proche d'une gare (10 km grand maximum) et de transports en commun. Un terrain proche de Toulouse offre des possibilités pour un démarrage à échelle réduite. PS : A noter l'existence d'une autre liste en anglais sur le sujet qui est en sommeil depuis un certain temps: http://lists.riseup.net/www/info/carfreeecovillages mais qui ne demande qu'à être réveillée.

François Schneider.

depart1.jpg

Le 28 juillet 2004, j’ai ainsi décidé de partir avec l’ânesse Jujube pour expérimenter le métier de colporteur de décroissance.

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Laissons ces guignols au rayon des farces et attrapes.

Au rayon farces et attrapes ou au second tour de la présidentielle ?

Je ne m'étonne plus de rien, surtout avec tous les illuminés qui les soutiennent !

marche_interv.jpg

Posté

La Charte de La Décroissance Molle

Le projet de la décroissance est la seule alternative que notre imagination anémique et notre manque de culture nous a fait trouver au développement de la misère et à la destruction de la planète.

La décroissance est un mouvement d'air chaud et un ensemble de pratiques fumeuses qui n'appartiennent à personne. La Décroissance entend être au service de cette cause, mais ne prétend pas en être le dépositaire exclusif, ce qui nous classe immédiatement dans les Verbeux. Il se veut au contraire un vecteur de débats et de mobilisations pour convaincre les partisans du «développement durable» de leur impasse.

Excellent : les tenants du développement durables contre les altermondialeux et les décroissants beurrés. Au moins, ça les occupera

Le journal s'adressera par son contenu au plus grand nombre, fort du principe que les choix politiques sont l'affaire de tous, notamment des imbéciles qui crient le plus fort.

Nous défendrons quelques grands principes qui constituent notre identité et la raison de notre combat ; pour le reste, nous ferons feu de tout bois, comme il se doit.

Nous sommes foncièrement humanistes, démocrates et fidèles à des valeurs comme la liberté, l'égalité et la fraternité, le week-end en famille et les tuyaux en zinc.

Nous ne croyons pas qu'il faille choisir entre la question écologique et la question sociale, qui sont pour nous intimement liées. La décroissance vise à rendre aux générations futures une planète sur laquelle non seulement il sera encore possible de vivre mais où il fera bon vivre. C'est d'autant plus facile que nous ne définirons pas ces notions, nos critères de jugement, et qu'elles sont très vagues.

La décroissance ne propose pas de vivre «moins» mais «mieux», avec «moins de biens et plus de liens» : nous vendrons plus d'élastiques là, et moins de matière. C'est, en somme, une philosophie du string.

La décroissance repose sur une autre conception de la société que toutes celles que proposent les autres partis politiques, parce que nous sommes novateurs, géniaux, précurseurs, avant-gardistes et particulièrement couillus.

Elle se fonde sur un autre rapport à l'espace et au temps mais qui n'est qu'une façon de renouer avec une longue histoire de combat contre les chips et les apéritifs trop salés. Nous sommes convaincus que l'émancipation sera l'oeuvre des korrigans de Plougastel eux-mêmes et au premier chef des plus faibles. Nous croyons en la possibilité de poursuivre l'aventure pour une société plus humaine, loin de toute idéalisation du passé ou des traditions ou d'un ailleurs, ou d'un au-delà, ou même d'un ici ou d'un maintenant un peu flou. Nous n'avons pas de modèle car nous croyons à la nécessité d'inventer ensemble une société viable et juste.

Le journal soutiendra toute initiative de simplicité volontaire visant à rendre ce texte compréhensible, mais travaillera aussi à l'articulation de ces initiatives individuelles ou communautaires à la construction d'un projet politique capable de faire rêver, avec des morceaux de fruits dedans.

Le journal sera une tribune des débats qui divisent et diviseront toujours ce mouvement : nous nous apprêtons d'ailleurs à faire une phallenge crypto-communiste, un parti dissident et une émanation indépendante ; ainsi, nous gagnerons un temps précieux sur nos dissentions prochaines prévisibles.

Le journal n'accueillera pas, en revanche, les idéologies qui font de l'humanité elle-même la source des problèmes. Nous combattons tout système productiviste et société de consommation mais nous ne voyons pas dans l'humanité notre adversaire, simplement un enquiquinement temporaire dont l'éradication est nécessaire à long terme. Nous pensons qu'il est possible et nécessaire de réconcilier le «principe responsabilité», le «principe espérance», le «principe de précaution», le «principe de peter», et le «principe de population de Malthus (1798)».

A la bonne vôtre.

Argh.

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