rodbeck Posté 22 novembre 2005 Signaler Posté 22 novembre 2005 Qu'en pensez-vous ? Enchères inversées
Julien Posté 22 novembre 2005 Signaler Posté 22 novembre 2005 Qu'en pensez-vous ?Enchères inversées C'est un excellent système quand il est bien utilisé. J'ai lu quelque part qu'un hôpital américain utilise les enchères inversées en interne pour régler ses problèmes de sous effectifs récurrents à certains moments de la semaine. Et ça marche. En ce qui concerne le site dont il est question dans l'article, je pense que ça ne marchera pas pour les CDI car il y a beaucoup d'autres paramètres que le salaire pour signer un tel contrat. Donc mettre le salaire comme élément discriminant intéressera peu d'entreprises. Par contre ça peut être parfait pour un grand nombre de missions de courte durée, mais je reste sceptique sur l'adaptation de notre droit du travail à ce type de sélection.
h16 Posté 25 novembre 2005 Signaler Posté 25 novembre 2005 Ce système ne fonctionne bien que lorsque l'offre de travail est très inférieure à la demande. Dans un système moins tendu, ce sont surtout les professions libérales qui y trouvent intérêt. Pour le reste, les gens qui s'offusquent d'un tel système sont généralement les mêmes qui ne comprennent en rien les préoccupations de l'entreprise et leur insertion sur le marché de l'emploi. Pas de quoi fouetter un chat. Dans un système vraiment libre (pas de minima au salaire, contrats totalement libres entre l'employeur et l'employé), un système d'enchères ou d'enchères inversé permet une bonne adéquation entre l'offre et la demande ; coter son travail comme à la bourse serait probablement fort intéressant…
Fredo Posté 26 novembre 2005 Signaler Posté 26 novembre 2005 La boîte allemande qui avait lancé ça avançait comme argument envers ses détracteurs, dès les premiers mois : vous préférez donc que les 3000 personnes qui ont trouvé du boulot avec ce système retournent au chômage ? Quand un employeur finit, après propositions d'un recruteur, par rencontrer par ex. 3 candidats et que chacun annonce ses prétentions de salaire… ne tient-il pas parfois compte de cela et à compétences égales choisir le moins "exigeant" ? Pour ma part, quand je réponds à un appel d'offres, le coût de la prestation fait aussi partie des critères définis dans le cahier des charges. Et même dans les marchés publics lors d'appel à la concurrence, les institutions tendent à préférer les intervenants les moins chers s'ils sont de qualité suffisante. Les services publics se comportent ainsi déjà et d'une certaine façon comme Jobleader. Encore un faux problème créé par ceux qui veulent le bien des autres malgré eux.
Chitah Posté 27 novembre 2005 Signaler Posté 27 novembre 2005 Ce système n'a d'intérêt que lorsque la tâche à effecuter (l'offre de taf) et les compétences nécessaires en face pour la réaliser (la demande de taf) sont parfaitement identifiées et évaluables simplement ("simple" est ici le contraire de "complexe", et non pas de "difficile", une tâche simple peut être difficile à faire). Je ne dis pas que cela ne concerne que les boulots bidons du genre caissières ou balayeurs, je parle uniquement de ce qui est identifiable parfaitement. A l'inverse, si le travail à réaliser nécessite une évaluation personnelle du salarié (insertion dans l'entreprise, adéquation avec la culture, présentation, etc…), alors les enchères inversées tombent à l'eau. Au final, il ne faut jamais oublier de poser la question importante: quelle proportion des emplois disponibles sont concernés par les enchères inversées? —-- Remarque complémentaire: pour l'achat de biens simples et normalisés, les enchères inversées sont intéressantes.
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