Coldstar Posté 26 février 2006 Signaler Posté 26 février 2006 http://www.lci.fr/news/economie/0,,3286535…ml?trk=100&u=52 Le mariage officiel de Gaz de France et Suez C'est officiel, le groupe public Gaz de France va fusionner avec le groupe privé Suez. L'opération précipitée samedi par le gouvernement français pour damer le pion à l'électricien italien Enel, suscite l'inquiétude des syndicats. C'est le Premier ministre Dominique de Villepin qui a lui même annoncé cette fusion, pour bien marquer "toute l'importance stratégique de l'énergie" pour la France. L'Etat est le premier actionnaire de GDF avec 80,2% du capital, le reste étant en Bourse et aux mains des salariés. Entouré du ministre des Finances Thierry Breton et des patrons de Suez Gérard Mestrallet et de GDF Jean-François Cirelli, le Premier ministre s'est bien gardé de mentionner la menace d'un raid hostile d'Enel qui voulait racheter Suez. Pour tenter d'étouffer les polémiques sur la défense des entreprises françaises, le Premier ministre a indiqué que les deux groupes discutaient "depuis plusieurs mois". Pourtant, la précipitation semble dominer puisque le gouvernement n'a pas été en mesure de dévoiler les modalités de la fusion pour savoir qui de Suez ou de GDF achète l'autre. "Le premier acteur mondial du gaz naturel liquéfié" "La participation de l'Etat ne sera en aucun cas inférieure à la minorité de blocage, soit 34%", a déclaré le ministre des Finances Thierry Breton dans un entretien au Journal du Dimanche. Les conseils d'administration des groupes Suez et Gaz de France, dont la fusion a été annoncée samedi par le gouvernement, ont donné leur feu vert au projet mais sans se prononcer sur les modalités, selon des communiqués publiés samedi soir. Un nouveau conseil d'administration doit se tenir dimanche soir pour fixer les modalités. Cette fusion va créer un des "tout premiers groupes mondiaux de l'énergie", a dit M. de Villepin et sera "le premier acteur mondial du gaz naturel liquéfié". Cette fusion donnera en outre à la France "un deuxième grand acteur énergétique à côté d'EDF et renforcera la vocation industrielle mondiale de notre pays", a-t-il ajouté. EDF est pour l'heure le leader européen de l'électricité. Opposition des syndicats Les syndicats se sont montrés plus que réticents. Olivier Barrault, administrateur CGT de GDF, a dénoncé une "mascarade" avec des conséquences sociales "dramatiques". La fédération Unsa-énergie s'est dite "consternée" par une décision "sans aucun recul". Parallèlement, Enel a confirmé son intérêt pour la filiale belge d'électricité de Suez, Electrabel, sans dire s'il lancerait finalement une offre de rachat sur Suez. Rome n'apprécie pas Le ministre italien de l'Economie Giulio Tremonti a pour sa part demandé que cesse "la course des Etats européens pour construire des barrières de protection". Déjà jeudi, le chef du gouvernement Silvio Berlusconi avait demandé à la France la même neutralité en cas d'OPA d'Enel contre Suez, que la neutralité adoptée par Rome dans l'OPA lancée par la banque français BNP Paribas contre l'italienne BNL. Mais l'heure ne semble plus au dialogue entre Paris et Rome. Le Parlement sera saisi "dans des délais rapprochés des modifications législatives nécessaires", et dès lundi M. Breton entamera les négociations avec les salariés principalement sur le statut des gaziers. Le groupe Gaz de France est toujours une société publique avec l'Etat actionnaire à 80,2%. La loi, qui prévoyait l'ouverture du capital du gazier, empêche jusqu'ici l'Etat de descendre sous les 70% du capital. Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a fait savoir que la Belgique est favorable à la fusion des deux groupes français sachant que Suez est propriétaire du premier fournisseur d'électricité en Belgique via la société Electrabel. La nuit de noces ne va pas être triste… Pas plus que la réaction du prétendant éconduit… Et le commentaire du beauf de service: C'est encore le consommateur qui va trinquer. vive le liberalisme et ses consequences sur la vie de milliers de gens au profit des nantis.
Cédric Posté 26 février 2006 Signaler Posté 26 février 2006 Et voilà le nationalisme économique en action : imposer une fusion, je sais pas si ça s'est déja vu ? On notera par ailleurs la collusion des élites française puisque le patron de Suez doit quand même être très proche du gouvernement ( des copains de promo ?). Encore une belle occasion aussi de voir nos pauvres syndicalistes dénoncer la privatisation de gdf (si seulement …), et voir là un symbole du libéralisme, c'est quand même fort de café. Le pire est à venir …
Etienne Posté 26 février 2006 Signaler Posté 26 février 2006 Soit dit en passant, pour Suez, au choix, c'était une re-nationalisation via l'Etat français ou un très fort contrôle de la part de l'Etat italien (celui-ci détenant, si ma mémoire est bonne, environ un tiers du capital de l'ENEL).
William White Posté 26 février 2006 Signaler Posté 26 février 2006 Ce qui est bien avec ce genre de politique, c'est qu'on est à peu près sûr de ne rien voir de pire sous la gauche (la prochaine gauche?). (On se console comme on peut )
Bastiat Posté 27 février 2006 Signaler Posté 27 février 2006 Le coté protectioniste est agassant, mais pour la privatisation de GDF c'est un beau coups ya pas photo.
Ventura Posté 27 février 2006 Signaler Posté 27 février 2006 Vis à vis du gouvernement italien et de l'entreprise Enel, cette réaction française est déloyale et scandaleuse, étant donné que EDF a déjà investi en Italie alors même qu'elle détenait un monopole sur son marché domestique. Entendre du reste un CGTiste mettre en garde contre la hausse des prix conséquente à la constitution d' oligopoles de l'énergie (les mêmes qui combattaient la libéralisation de l'énergie en France), c'est … crapuleux. Bref, un vrai bal de faux-culs .
h16 Posté 27 février 2006 Signaler Posté 27 février 2006 Vis à vis du gouvernement italien et de l'entreprise Enel, cette réaction française est déloyale et scandaleuse, étant donné que EDF a déjà investi en Italie alors même qu'elle détenait un monopole sur son marché domestique.Entendre du reste un CGTiste mettre en garde contre la hausse des prix conséquente à la constitution d' oligopoles de l'énergie (les mêmes qui combattaient la libéralisation de l'énergie en France), c'est … crapuleux. Bref, un vrai bal de faux-culs . Du point de vue général, avec ou sans gouvernement italien, cette réaction française est déloyale, scandaleuse, et parfaitement calculée. C'est - je crois - un moyen subtilement étatique de pouvoir a/ faire voter une loi permettant à l'état de descendre en dessous de 70% de participation dans une (ex-)entreprise publique b/ faire accepter la maneouvre aux gogos de gogoche. c/ pousser plus avant certaines autres libéralisations privatisations qui amèneront un peu d'argent frais avant la banqueroute. Ceci dit sans aucune preuve, just my 2 cents, théorie du complot et tout ça
Chitah Posté 27 février 2006 Signaler Posté 27 février 2006 Je souscris au a, et au c sans réserve : le vote de la loi autorisant l'Etat à baisser sa part de capital passera bien mieux.
Fredo Posté 4 mars 2006 Signaler Posté 4 mars 2006 Par contre on ne parle plus beaucoup de la condamnation de GDF suite à sa responsabilité dans l'explosion de gaz qui avait soufflé une rue il y a quelques temps. J'ai entendu l'info sur France Info il y a deux ou trois semaines. L'enquête a montré que GDF n'avait pas respecté les normes en la matière. Et un exemple de plus illustrant que l'état n'est pas forcément meilleur…
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