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Earthly Powers - The Clash Of Religion And Politics


melodius

Messages recommandés

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Lu une excellente critique dans The Economist. Je viens de le recevoir et ne manquerai d'en dire un mot lorsque je l'aurai terminé.

  • 3 weeks later...
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Bon, je l'ai quasi terminé.

En deux mots comme en cent, c'est une histoire de l'anticléricalisme et des "religions civiles" depuis la révolution française jusqu'à la guerre de '14. La suite concernera les totalitarismes (l'auteur est un spécialiste du nazisme).

Le moins qu'on puisse dire, c'est que même si l'Eglise et les "capitalistes" en prennent parfois pour leur grade, c'est une lecture réjouissante pour un catholique et/ou un libéral. L'auteur, dont le libéralisme est patent, sympathise avec l'Eglise catholique et surtout avec le Saint-Siège. Il met particulièrement bien en lumière le caractère libéral de certaines prises de position de l'Eglise ainsi que son combat contre l'étatisme.

On y lit par exemple que même un vieux réac peu sympathique comme Pie X, auteur du "catalogue des erreurs", avait inclus parmi celles-ci l'étatisme (melodius il aime !) ou encore que Rerum Novarum comprend une vibrante défense de la propriété privée. Le ton est parfois franchement ironique, et les bolchéviques de tout poil, les bouffeurs de curés, les démocrates chrétiens ou encore l'Action Française, bref, tous les ennemis de la liberté, en prennent plein la poire.

On y apprend par ailleurs une foule de petites choses amusantes, ainsi, certaines des premières lois sociales françaises sont l'oeuvre d'Albert de Mun, député légitimiste siégeant à l'extrême droite (à expliquer au prochain socialiste qui vient expliquer qu'on "serait encore au dix-neuvième sans le socialisme"). Pie IX, parlant du comte de Chambord, soi-disant "Henri V" : "Henri IV a dit que Paris valait bien une messe, Henri V semble croire que la France ne vaut pas une serviette !" (allusion à son refus du trône parce qu'il ne parvenait pas à imposer le drapeau fleurdelysé).

Excellente lecture donc, que je conseille à tous les libéraux, et surtout ceux qui s'intéressent aux rapports entre libéralisme et catholicisme.

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On y apprend par ailleurs une foule de petites choses amusantes, ainsi, certaines des premières lois sociales françaises sont l'oeuvre d'Albert de Mun, député légitimiste siégeant à l'extrême droite (à expliquer au prochain socialiste qui vient expliquer qu'on "serait encore au dix-neuvième sans le socialisme").

Dans ce même esprit, son ami René de la Tour du Pin, doctrinaire du corporatisme, estimait qu'il fallait réformer le contrat de travail dans un sens ultrapaternaliste, tel que l'employeur - en plus de verser le juste salaire - devrait pourvoir à la santé, au logement, à la protection sociale de ses employés ainsi qu'à l'éducation et l'instruction de leurs enfants.

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