Aller au contenu

Invasion Hétéro Dans Les Bars Gays Londoniens


Messages recommandés

Posté

http://www.courrierinternational.com/insol…ce=zop.archives

  Citation
Jadis, les pubs et les boîtes de nuit gays étaient considérés comme des refuges où les homosexuels hommes et femmes pouvaient boire un verre tranquillement, à l’abri de l’homophobie du monde extérieur. Mais ces lieux remportent un tel succès auprès des hétérosexuels qu’ils doivent imposer des quotas. De nombreuses boîtes de nuit opèrent désormais une sélection drastique pour maintenir une majorité homo et assurer ainsi la pérennité de certains quartiers gays comme Canal Street à Manchester et Old Compton Street à Soho. Paradoxalement, certains homos se voient désormais refuser l’entrée de ces établissements s’ils ne parviennent pas à convaincre le physionomiste de leurs préférences sexuelles. “C’est vraiment absurde. Comme il y a de plus en plus de métrosexuels, on m’a refusé l’entrée d’une soirée gay sous prétexte que je n’avais pas l’air assez homo”, témoigne Ben Townley, le rédacteur en chef du site Gay.com. Ironie du sort, il sera bientôt illégal de refuser l’entrée d’un bar à une personne à cause de sa sexualité. Certains en viennent d’ailleurs à craindre que cette loi ne sonne le glas des clubs gays. La récente législation destinée à bannir l’homophobie dans les hôtels et les hôpitaux interdit aussi aux propriétaires des pubs et des boîtes gays de refuser l’entrée aux hétérosexuels. “Beaucoup de filles vont dans les boîtes gays parce qu’elles ne veulent pas se faire draguer par des mecs lourdingues. Mais pour nous c’est un peu pénible”, regrette M. Towley. Les enterrements de vie de jeune fille ont d’ailleurs souvent lieu dans des boîtes de nuit gays.

Sur Canal Street à Manchester, certains fêtards ont appris à berner les physionomistes. “S’ils pensent qu’on est hétéro, c’est foutu, alors je prends mon pote par la main pour rentrer”, raconte Glenn Youens, un coiffeur de 19 ans.

Pour Howard Livsey, 28 ans, les boîtes de nuit gays devraient se transformer en clubs privés pour s’assurer que leur clientèle reste en majorité homo : une nécessité, selon lui, vu l’homophobie latente qui règne dans les autres bars. “Dernièrement, je suis allé avec des amis dans un bar hétéro. Les types de l’entrée nous ont traités de pédales. Ce genre de pratique n’est pas près de disparaître.”

Ben Summerskill, président du groupe de pression pour l’égalité des homosexuels Stonewall, trouve au contraire que les gays sont de mieux en mieux accueillis dans les pubs ordinaires. “Les bars gays se sont développés pour la seule raison que les bars hétéros étaient hostiles aux homos. Si on avait pu aller en couple sans problème au pub du coin, il n’y aurait jamais eu de bars gays. Mais la donne a changé et les bars gays sont voués à disparaître.”

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...