Joanes K-Parijs Posté 8 avril 2006 Signaler Posté 8 avril 2006 Je crois que les jeunes sont victimes de trois mécanismes. Le premier, c’est évidemment la massification de l’offre scolaire, qui est une bonne chose en termes de niveau général de la population, mais qui aurait dû s’accompagner, pour être réellement efficace, d’un changement de la nature même du système scolaire et universitaire. Sur vingt ans, toutes les tentatives de réformes un peu sérieuses ont échoué. Deuxième mécanisme : nous sommes dans un pays où les syndicats sont plutôt faibles et centrés sur le monde relativement protégé de la fonction publique et des très grandes entreprises. Ce monde-là, très légitimement d’ailleurs, se défend, et quand il se défend il externalise la précarité. Il la transforme en une sorte de variable d’ajustement. Troisième mécanisme : en France, le patronat s’est fort bien accommodé de cette situation en disant : produisez-moi les salariés dont j’ai besoin, le reste n’est pas de ma responsabilité. Les jeunes sont donc victimes du blocage du système scolaire, de la faiblesse des stratégies syndicales strictement défensives et de la stratégie patronale qui peut penser que cette situation lui convient. Je comprends que les jeunes soient un peu « énervés ». http://www.telerama.fr/debats/edito.asp?ar…=M0603271559452 C'est habile, merci François :-)
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