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Kenneth Galbraith


Invité Arn0

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Invité Arn0
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http://permanent.nouvelobs.com/economie/20…30.OBS5931.html

John K. Galbraith est mort. Il est décédé samedi, à 97 ans. Il était un des auteurs les plus lus de l'histoire des sciences économiques.

John Kenneth Galbraith, l'un des plus célèbres économistes "de gauche" de l'économie de la deuxième moitié du XXe siècle, professeur émérite à Harvard et ardent défenseur de l'interventionnisme public, est mort samedi 29 avril soir à l'âge de 97 ans.

Son fils Alan a annoncé son décès, de mort naturelle, à l'hôpital Mount Auburn de Cambridge (Massachusetts), où il avait été admis il y a près de deux semaines. "Il a eu une vie remplie et merveilleuse", a-t-il déclaré.

Au cours de sa très longue carrière, cet économiste américain né au Canada aura été conseiller de tous les présidents démocrates, de Franklin D. Roosevelt à Bill Clinton, en passant par John F. Kennedy, dont il fut ambassadeur en Inde.

Sans doute le plus connu des militants "libéraux" (de gauche) américains, président de l'ADA (Americans for Democratic Action, l'un des organismes les plus influents de la gauche américaine), il n'aura eu de cesse de défendre l'importance de l'intervention de l'Etat dans le domaine social et de dénoncer les excès du capitalisme et de la société de consommation. […]

Personnellement malgré qu’il soit Keynésien j'aimais beaucoup son style.
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http://permanent.nouvelobs.com/economie/20…30.OBS5931.html Personnellement malgré qu’il soit Keynésien j'aimais beaucoup son style.

Qu'est-ce que tu aimais réellement chez ce type?

Rien que sa théorie de la technostructure où des "techniciens" dirigeaient les entreprises au détriment des propriétaires légitimes de celles-ci m'écoeurent.

Ce type est malheureusement dans la lignée des Saint-Simoniens et ça ne m'étonne qu'il ait été un des principaux conseillers de Franklin Delano ROOSEVELT.

Invité Arn0
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Je ne parle pas de ses théories économiques. Simplement de sa façons d'écrire, de sa manière de présenter les choses, de ses petites phrases, de son humour.

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Je ne parle pas de ses théories économiques. Simplement de sa façons d'écrire, de sa manière de présenter les choses, de ses petites phrases, de son humour.

Ah d'accord, excuse-moi, je n'avais pas compris ça

Parce que sinon, ses théories économiques laissent à désirer…

Invité Arn0
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Puisque tu aimes le beau style, je te signale que la locution "malgré que" est fautive.

J'aime mais je ne pratique pas :icon_up:

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L'équilibre cosmique a donc encore frappé (http://www.quebecoislibre.org/020202-3.htm)… :icon_up:

C'est exactement ce à quoi je pensais, Molinari!

Evidemment, les médias parlent plus de la mort de GALBRAITH que de celle de REVEL.

Les médias ont autrefois plus parlé de la mort de SARTRE que celle d'ARON.

L'exception française est donc de retour!

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Un article de Peter Boettke sur Galbraith, à méditer selon moi… (http://austrianeconomists.typepad.com/)

Would you rather be known as politically influential, famous among the intellectual elite, or making a lasting scientific contribution?

This is a variant of the question James Buchanan would often ask a graduate student. The "correct" answer was of course to make a lasting scientific contribution — to be read not in your lifetime, but centuries after your death.

Among economists perhaps nobody exemplified the opposite of this in the 20th century more so than John Kenneth Galbraith, who passed away on Saturday. The NYT obituary does an excellent job conveying Galbraith's influence on our political and intellectual culture. The claim is made that Galbraith is the most widely read economist in the history of the discipline. Richard Parker's biography, John Kenneth Galbraith: His Life, His Politics, His Economics is also an excellent source for studying the impact of Galbraith had on the intellectual and policy debate.

But Galbraith's claim to scientific influence is dubious at best. Parker tries to make the case that Galbraith's ideas are now influencing modern economic discussions in the scientific literature like behavioral economics. Among heterodox economists Galbraith is no doubt an icon, but as someone who made a lasting contribution to the mainline of the discipline it is hard to agree with Parker. Galbraith achieved influence and fame, but did not make a lasting contribution to the advance of the discipline of economics. He did set a standard for writing that we should aspire to achieve, but his core ideas are either restated Veblen, warmed over Keynes, or Marxist platitudes. It is not clear that any of his ideas are original enough to warrant that he be placed in that company of critics of the market economy. But there can be little doubt that between 1950-1970, he perhaps more than anyone popularized the teachings of Marx, Veblen and Keynes and made them acceptable to generations of Harvard students and members of the intelligentsia in the English speaking world.

On a personal note, I met Galbraith and shared dinner with him one night in the early 1990s. I was prepared to hate the evening only to be completely charmed by the man and his stories of JFK and India, of battles with Milton Friedman and William F. Buckley, or a profession which has succumbed to too much formalism, disrespect for history, and an inability to address the institutional contingencies of our age. It was an amazing evening and it was one of the important moments which taught me that you cannot divide the world neatly into those who are stupid, those who are evil, and those who agree with me. Instead the world is full of charming, brilliant, and good hearted individuals who just happen to hold opinions opposite of the ones I do. Understanding results from delving into those reasons for differing opinions without succumbing to the cheap tricks of attributing disagreement to bad motives and to lack of intelligence among opponents.

BTW, my very first professional paper in economics (first written in 1984, but published in 1989) was inspired by reading Galbraith and attempting to negotiate between Galbraith and the institutionalists on the one hand, and the Austrians on the other.

  • 3 years later...
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Je poste ici un très bel article de Galbraith. :icon_up:

L’art d’ignorer les pauvres

Chaque catastrophe « naturelle » révèle, s’il en était besoin, l’extrême fragilité des classes populaires, dont la vie comme la survie se trouvent dévaluées. Pis, la compassion pour les pauvres, affichée au coup par coup, masque mal que de tout temps des penseurs ont cherché à justifier la misère – en culpabilisant au besoin ses victimes – et à rejeter toute politique sérieuse pour l’éradiquer.

Par John Kenneth Galbraith

Je voudrais livrer ici quelques réflexions sur l’un des plus anciens exercices humains : le processus par lequel, au fil des années, et même au cours des siècles, nous avons entrepris de nous épargner toute mauvaise conscience au sujet des pauvres. Pauvres et riches ont toujours vécu côte à côte, toujours inconfortablement, parfois de manière périlleuse. Plutarque affirmait que « le déséquilibre entre les riches et les pauvres est la plus ancienne et la plus fatale des maladies des républiques ». Les problèmes résultant de cette coexistence, et particulièrement celui de la justification de la bonne fortune de quelques-uns face à la mauvaise fortune des autres, sont une préoccupation intellectuelle de tous les temps. Ils continuent de l’être aujourd’hui.

Il faut commencer par la solution proposée par la Bible : les pauvres souffrent en ce bas monde, mais ils seront magnifiquement récompensés dans l’autre. Cette solution admirable permet aux riches de jouir de leur richesse tout en enviant les pauvres pour leur félicité dans l’au-delà.

Bien plus tard, dans les vingt ou trente années qui suivirent la publication, en 1776, des Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations – à l’aube de la révolution industrielle en Angleterre –, le problème et sa solution commencèrent à prendre leur forme moderne. Un quasi-contemporain d’Adam Smith, Jeremy Bentham (1748-1832), inventa une formule qui eut une influence extraordinaire sur la pensée britannique et aussi, dans une certaine mesure, sur la pensée américaine pendant cinquante ans : l’utilitarisme. « Par principe d’utilité, écrivit Bentham en 1789, il faut entendre le principe qui approuve ou désapprouve quelque action que ce soit en fonction de sa tendance à augmenter ou diminuer le bonheur de la partie dont l’intérêt est en jeu. » La vertu est, et même doit être, autocentrée. Le problème social de la coexistence d’un petit nombre de riches et d’un grand nombre de pauvres était réglé dès lors que l’on parvenait « au plus grand bien pour le plus grand nombre ». La société faisait de son mieux pour le maximum de personnes, et il fallait accepter que le résultat soit malheureusement très déplaisant à l’encontre de ceux, très nombreux, pour lesquels le bonheur n’était pas au rendez-vous.

En 1830, une nouvelle formule, toujours d’actualité, fut proposée pour évacuer la pauvreté de la conscience publique. Elle est associée aux noms du financier David Ricardo (1772-1823) et du pasteur anglican thomas Robert Malthus (1766-1834) : si les pauvres sont pauvres, c’est leur faute – cela tient à leur fécondité excessive. Leur intempérance sexuelle les a conduits à proliférer jusqu’aux limites des ressources disponibles. Pour le malthusianisme, la pauvreté ayant sa cause dans le lit, les riches ne sont pas responsables de sa création ou de sa diminution.

Au milieu du XIXe siècle, une autre forme de déni connut un grand succès, particulièrement aux Etats-Unis : le « darwinisme social », associé au nom de Herbert Spencer (1820-1903). Pour ce dernier, dans la vie économique comme dans le développement biologique, la règle suprême était la survie des plus aptes, expression que l’on prête à tort à Charles Darwin (1809-1882). L’élimination des pauvres est le moyen utilisé par la nature pour améliorer la race. La qualité de la famille humaine sort renforcée de la disparition des faibles et des déshérités.

L’un des plus notables porte-parole américains du darwinisme social fut John D. Rockefeller, le premier de la dynastie, qui déclara dans un discours célèbre : « La variété de rose “American Beauty” ne peut être produite dans la splendeur et le parfum qui enthousiasment celui qui la contemple qu’en sacrifiant les premiers bourgeons poussant autour d’elle. Il en va de même dans la vie économique. Ce n’est là que l’application d’une loi de la nature et d’une loi de Dieu. »

Au cours du XXe siècle, le darwinisme social en vint à être considéré comme un peu trop cruel : sa popularité déclina et, quand on y fit référence, ce fut généralement pour le condamner. Lui succéda un déni plus amorphe de la pauvreté, associé aux présidents Calvin Coolidge (1923-1929) et Herbert Hoover (1929-1933). Pour eux, toute aide publique aux pauvres faisait obstacle au fonctionnement efficace de l’économie. Elle était même incompatible avec un projet économique qui avait si bien servi la plupart des gens. Cette idée qu’il est économiquement dommageable d’aider les pauvres reste présente. Et, au cours de ces dernières années, la recherche de la meilleure manière d’évacuer toute mauvaise conscience au sujet des pauvres est devenue une préoccupation philosophique, littéraire et rhétorique de première importance. C’est aussi une entreprise non dépourvue d’intérêt économique.

Des quatre ou peut-être cinq méthodes en cours pour garder bonne conscience en la matière, la première est le produit d’un fait incontestable : la plupart des initiatives à prendre en faveur des pauvres relèvent, d’une manière ou d’une autre, de l’Etat. On fait alors valoir qu’il est par nature incompétent, sauf quand il s’agit de gérer le Pentagone et de passer des marchés publics avec des firmes d’armements. Puisqu’il est à la fois incompétent et inefficace, on ne saurait lui demander de se porter au secours des pauvres : il ne ferait que mettre davantage de pagaille et aggraverait encore leur sort.

Un mécanisme de déni psychologique

Nous vivons une époque où les allégations d’incompétence publique vont de pair avec une condamnation générale des fonctionnaires, à l’exception, on ne le dira jamais assez, de ceux travaillant pour la défense nationale. La seule forme de discrimination toujours autorisée – pour être plus précis, encore encouragée – aux Etats-Unis est la discrimination à l’endroit des employés du gouvernement fédéral, en particulier dans les activités relevant de la protection sociale. Nous avons de grandes bureaucraties d’entreprises privées, regorgeant de bureaucrates d’entreprise, mais ces gens-là sont bons. La bureaucratie publique et les fonctionnaires sont mauvais.

En fait, les Etats-Unis disposent d’une fonction publique de qualité, servie par des agents compétents et dévoués, honnêtes dans leur quasi-totalité, et peu enclins à se laisser surfacturer des clés à molette, des ampoules électriques, des machines à café et des sièges de toilettes par les fournisseurs. Curieusement, quand de telles turpitudes se produisirent, ce fut au Pentagone… Nous avons presque éliminé la pauvreté chez les personnes âgées, grandement démocratisé l’accès à la santé et aux soins, garanti aux minorités l’exercice de leurs droits civiques, et beaucoup fait pour l’égalité des chances en matière d’éducation. Voilà un bilan remarquable pour des gens réputés incompétents et inefficaces. Force est donc de constater que la condamnation actuelle de toute action et administration gouvernementales est en réalité l’un des éléments d’un dessein plus vaste : refuser toute responsabilité à l’égard des pauvres.

La deuxième méthode s’inscrivant dans cette grande tradition séculaire consiste à expliquer que toute forme d’aide publique aux indigents serait un très mauvais service à leur rendre. Elle détruit leur moral. Elle les détourne d’un emploi bien rémunéré. Elle brise les couples, puisque les épouses peuvent solliciter des aides sociales pour elles-mêmes et leurs enfants, une fois qu’elles se retrouvent sans mari. Il n’existe absolument aucune preuve que ces dommages soient supérieurs à ceux qu’entraînerait la suppression des soutiens publics. Pourtant, l’argument selon lequel ils nuisent gravement aux déshérités est constamment ressassé, et, plus grave, cru. C’est sans doute la plus influente de nos fantasmagories.

Troisième méthode, liée à la précédente, pour se laver les mains du sort des pauvres : affirmer que les aides publiques ont un effet négatif sur l’incitation à travailler. Elles opèrent un transfert de revenus des actifs vers les oisifs et autres bons à rien, et, de ce fait, découragent les efforts de ces actifs et encouragent le désœuvrement des paresseux. L’économie dite de l’offre est la manifestation moderne de cette thèse. Elle soutient que, aux Etats-Unis, les riches ne travaillent pas parce que l’impôt prélève une trop grande part de leurs revenus. Donc, en prenant l’argent des pauvres et en le donnant aux riches, nous stimulons l’effort et, partant, l’économie. Mais qui peut croire que la grande masse des pauvres préfère l’assistance publique à un bon emploi ? Ou que les cadres dirigeants des grandes entreprises – personnages emblématiques de notre époque – passent leur temps à se tourner les pouces au motif qu’ils ne sont pas assez payés ? Voilà une accusation scandaleuse contre le dirigeant d’entreprise américain, qui, de notoriété publique, travaille dur.

La quatrième technique permettant de se soulager la conscience est de mettre en évidence les effets négatifs qu’une confiscation de leurs responsabilités aurait sur la liberté des pauvres. La liberté, c’est le droit de dépenser à sa guise, et de voir l’Etat prélever et dépenser le minimum de nos revenus. Ici encore, le budget de la défense nationale mis à part. Pour reprendre les propos définitifs du professeur Milton Friedman (1), « les gens doivent être libres de choisir ».

C’est sans doute la plus révélatrice de toutes les arguties, car quand il s’agit des pauvres, on n’établit plus aucune relation entre leurs revenus et leur liberté. (Le professeur Friedman constitue une fois de plus une exception car, par le biais de l’« impôt négatif », qu’il recommande, il garantirait un revenu universel minimum.) Chacun conviendra pourtant qu’il n’existe pas de forme d’oppression plus aiguë, pas de hantise plus continue que celles de l’individu qui n’a plus un sou en poche. On entend beaucoup parler des atteintes à la liberté des plus aisés quand leurs revenus sont diminués par les impôts, mais on n’entend jamais parler de l’extraordinaire augmentation de la liberté des pauvres quand ils ont un peu d’argent à dépenser. Les limitations qu’impose la fiscalité à la liberté des riches sont néanmoins bien peu de chose en regard du surcroît de liberté apporté aux pauvres quand on leur fournit un revenu.

Enfin, quand tous les raisonnements précédents ne suffisent plus, il reste le déni psychologique. Il s’agit d’une tendance psychique qui, par des biais variés, nous conduit par exemple à éviter de penser à la mort. Elle amène beaucoup de gens à éviter de penser à la course aux armements, et donc à la ruée vers la probable extinction de l’humanité. Le même mécanisme est à l’œuvre pour s’épargner de penser aux pauvres, qu’ils soient en Ethiopie, dans le sud du Bronx ou à Los Angeles. Concentrez-vous sur quelque chose de plus agréable, nous conseille-t-on alors.

Telles sont les méthodes auxquelles nous avons recours pour éviter de nous préoccuper du sort des pauvres. Toutes, sauf peut-être la dernière, témoignent d’une grande inventivité dans la lignée de Bentham, Malthus et Spencer. La compassion, assortie d’un effort de la puissance publique, est la moins confortable et la moins commode des règles de comportement et d’action à notre époque. Mais elle reste la seule compatible avec une vie vraiment civilisée. Elle est aussi, en fin de compte, la règle la plus authentiquement conservatrice. Nul paradoxe à cela. Le mécontentement social et les conséquences qu’il peut entraîner ne viendront pas de gens satisfaits. Dans la mesure où nous pourrons rendre le contentement aussi universel que possible, nous préserverons et renforcerons la tranquillité sociale et politique. N’est-ce pas là ce à quoi les conservateurs devraient aspirer avant tout ?

(Ce texte a été publié pour la première fois dans le numéro de novembre 1985 de Harper’s Magazine.)

John Kenneth Galbraith.

Posté

Ce texte de Galbraith est particulièrement caractéristique de la pensée "redistributrice" en économie: comme on raisonne dans une société statique, la condition sociale est une identité et finalement les pauvres ne peuvent pas réellement disparaître…

Au stade supérieur, ceux qui souhaitent perpétuer cette idéologie doivent entretenir l'illusion de l'horizon socialiste, l'objectif égalitaire, en prenant soin de ne pas y parvenir pour préserver le système redistributif. "La pauvreté n'est pas seulement le sol nourricier du socialisme…"

Invité jabial
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Je ne vais pas dire du mal d'un type qui vient de mourir, mais enfin je ne vois vraiment pas ce que son eulogie fait ici. Je remercie le futur nonosse :icon_up: qui vient de poster un texte tout à fait caractéristique de ce socialaud.

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L’art d’ignorer les pauvres

Je reprends volontier le titre et vous laisse le reste de l'article.

Galbraith a oublié la principale technique qui a permis d'ignorer les pauvres: l'Etat. Nous sommes dans un système de solidarité-forcée qui est accepté car il nous décharge de nos responsabilités individuelles envers les plus pauvres d'entre nous. L'engagement individuel envers les plus nécessiteux s'appelle amour, charité et don. L'engagement collectif libre s'appelle le mutualisme. Ces deux formes d'aide aux pauvres ont été détruites par les "conquêtes sociales" imposées par l'Etat (rappelez-vous les bons mots de Bismarck).

Par ailleurs, je crois qu'en France nous vivons dans un des systèmes des plus hypocrites vis-à-vis des plus pauvres. Je vous conseille ce livre (rassurez vous le propos de l'auteur n'est en rien libéral mais il dénonce un système inique):

et celui-ci (c'est un ouvrage très très éclairant):

La-Maladie.-Entre-liberalisme-et-solidarite-1850-1940_mutualiteBook.gif

Posté
Je poste ici un très bel article de Galbraith. :icon_up:

L’art d’ignorer les pauvres

Du bullshit de première bourre.

On se rappellera que les Américains donnent dix fois plus de dons aux associations caritatives que les Français.

L'art d'ignorer les pauvres a précisément été inventé par les tenant du tout-à-l'État.

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Puisque tu aimes le beau style, je te signale que la locution "malgré que" est fautive.

Pas en général, l'Académie française précise que :

Malgré que s’emploie bien dans la langue soutenue, mais seulement avec le verbe avoir conjugué au subjonctif. Malgré que j’en aie, quelque mauvais gré, si mauvais gré que j’en aie ; en dépit de moi, de ma volonté : Je reconnais les mérites de mon rival, malgré que j’en aie ; Malgré qu’il en ait, nous savons son secret ; Elle ne put cacher son dépit, malgré qu’elle en eût.

En revanche, encore que de nombreux écrivains aient utilisé la locution conjonctive Malgré que dans le sens de Bien que, quoique, il est recommandé d’éviter cet emploi.

Source

Posté
Du bullshit de première bourre.

On se rappellera que les Américains donnent dix fois plus de dons aux associations caritatives que les Français.

L'art d'ignorer les pauvres a précisément été inventé par les tenant du tout-à-l'État.

Comme Spencer et Galton ? :icon_up:

Posté
Je reprends volontier le titre et vous laisse le reste de l'article.

Galbraith a oublié la principale technique qui a permis d'ignorer les pauvres: l'Etat. Nous sommes dans un système de solidarité-forcée qui est accepté car il nous décharge de nos responsabilités individuelles envers les plus pauvres d'entre nous. L'engagement individuel envers les plus nécessiteux s'appelle amour, charité et don. L'engagement collectif libre s'appelle le mutualisme. Ces deux formes d'aide aux pauvres ont été détruites par les "conquêtes sociales" imposées par l'Etat (rappelez-vous les bons mots de Bismarck).

Si depuis les débuts de la révolution industrielle, les pauvres n'avaient du compter que sur l'amour et la charité pour voir leur condition d'existence s'améliorer , peut être que des enfants travailleraient encore dans les mines aujourd'hui :icon_up: Pourquoi ne voir dans la sécurité sociale que les effets négatifs ? Ca a du bon aussi. Savoir qu'en cas de problème lié à la maladie , à la perte de son emploi , on pourra compter sur la collectivité , donne un sentiment de confiance dans l'avenir qui est un vecteur très fort de cohésion sociale.Il est d'ailleurs encourageant de constater que les américains n'ont pas totalement renié cette idée , vu qu'ils sont une majorité à soutenir Obama dans son projet de réforme sur la santé. :doigt:

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Peu importe ce sera voté :icon_up:

Les élections de mi-mandats sont traditionnellement très difficiles pour les représentants. Et justement, ils se fient beaucoup à ces sondages qui reflètent très bien l'opinion des électeurs.

Ce qui est également cocasse, c'est qu'un représentant démocrate vient juste de claquer la porte et rejoindre le camp des républicains, justement pour ne pas avoir à soutenir cette loi. Mais bon, je m'égare.

D'ailleurs, si c'est déjà gagné, pourquoi aller voter alors ? Ca me rappelle confusément une certaine année 1995 en fraonce.

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Si depuis les débuts de la révolution industrielle, les pauvres n'avaient du compter que sur l'amour et la charité pour voir leur condition d'existence s'améliorer , peut être que des enfants travailleraient encore dans les mines aujourd'hui :icon_up: Pourquoi ne voir dans la sécurité sociale que les effets négatifs ? Ca a du bon aussi. Savoir qu'en cas de problème lié à la maladie , à la perte de son emploi , on pourra compter sur la collectivité , donne un sentiment de confiance dans l'avenir qui est un vecteur très fort de cohésion sociale.Il est d'ailleurs encourageant de constater que les américains n'ont pas totalement renié cette idée , vu qu'ils sont une majorité à soutenir Obama dans son projet de réforme sur la santé. :doigt:

Quels sont les effets positifs de la sécu?

D'avoir 4 fois moins d'IRM par habitant qu'aux USA?

Les USA c'est que des gros méchants capitalistes, et si ils ont tout pleins d'appareils c'est que pour les riches mais grace à Obama …

Ouf heureusement pour moi c'est trois fois moins que l'Allemagne.

Je sais c'est pas gentil de nous comparer avec l'Espagne mais voyez vous ils en ont deux fois plus que nous.

Nous comptons 500 IRM aujourd'hui et un nombre de 600 est prévu pour fin 2011.

Et a titre indicatif l'IRM est:

"recommandé chez tout patient suspect d'accident vasculaire cérébral (AVC) conduit aux urgences, l'IRM permet de donner rapidement une certitude sur le diagnostic, de voir quelle artère est bouchée, de guider la thérapeutique, explique le professeur Catherine Oppenheim (centre hospitalier Sainte-Anne, Paris)."

Et la vous vous demandez mais pourquoi avant nous si peu d'IRM c'est trop injuste.

Parce que : "L'objectif, c'est de faire des économies, assure le professeur Grenier, et la pénurie vise à limiter le recours à un tel examen."

Conclusion on laisse mourir des gens pour des raison budgétaires et ce n'est que le début.

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Conclusion on laisse mourir des gens pour des raison budgétaires et ce n'est que le début.

Certains laissent mourir des personnes pour des raisons philosophiques. C'est pire.

Posté
Si depuis les débuts de la révolution industrielle, les pauvres n'avaient du compter que sur l'amour et la charité pour voir leur condition d'existence s'améliorer , peut être que des enfants travailleraient encore dans les mines aujourd'hui :icon_up: Pourquoi ne voir dans la sécurité sociale que les effets négatifs ? Ca a du bon aussi. Savoir qu'en cas de problème lié à la maladie , à la perte de son emploi , on pourra compter sur la collectivité , donne un sentiment de confiance dans l'avenir qui est un vecteur très fort de cohésion sociale.

Un système comme la Sécurité Sociale ne me semble pas du tout un "vecteur très fort de cohésion sociale". C'est même plutôt l'inverse. Pour la Sécu, nous ne sommes que des individus détenteurs de droits, et identifiables par des chiffres. Il est bon de pouvoir compter sur les autres en cas de coup dur, mais tous les systèmes redistributifs du monde ne pourront rien faire contre certains types de pauvreté comme la solitude.

Bref, la sécurité sociale a peut-être du bon dans certaines circonstances, mais la charité - qui est en fait, précisément, l'amour - restera de toute manière indispensable.

Posté
Quels sont les effets positifs de la sécu?

D'avoir 4 fois moins d'IRM par habitant qu'aux USA?

Les USA c'est que des gros méchants capitalistes, et si ils ont tout pleins d'appareils c'est que pour les riches mais grace à Obama …

Ouf heureusement pour moi c'est trois fois moins que l'Allemagne.

Je sais c'est pas gentil de nous comparer avec l'Espagne mais voyez vous ils en ont deux fois plus que nous.

Nous comptons 500 IRM aujourd'hui et un nombre de 600 est prévu pour fin 2011.

Et a titre indicatif l'IRM est:

"recommandé chez tout patient suspect d'accident vasculaire cérébral (AVC) conduit aux urgences, l'IRM permet de donner rapidement une certitude sur le diagnostic, de voir quelle artère est bouchée, de guider la thérapeutique, explique le professeur Catherine Oppenheim (centre hospitalier Sainte-Anne, Paris)."

Et la vous vous demandez mais pourquoi avant nous si peu d'IRM c'est trop injuste.

Parce que : "L'objectif, c'est de faire des économies, assure le professeur Grenier, et la pénurie vise à limiter le recours à un tel examen."

Conclusion on laisse mourir des gens pour des raison budgétaires et ce n'est que le début.

Le système de santé francais a été considéré en 2000 comme le meilleur au monde par l' OMS . Je ne pense pas qu'en l'espace de seulement 10 ans , on se soit fait dépasser par l'Espagne (dont le système de santé a longtemps été une catastrophe)

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