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[dévié]L'athéologie En Pleine Forme (éditoriale)


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Autre exemple de "vulgarité" ancienne (et pourtant classique) : Rabelais.

Je pense que ses livre publiés aujourd'hui auraient subi les foudres des "hommes de goût".

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  Schnappi a dit :
On part en vacance pour se mettre en sous vetements plutot que pour pratiquer un sport entre gentlemen.

Il faut reconnaître que les vacanciers du début du XXe siècle avaient une autre allure, bien plus distinguée qu'aujourd'hui où liquettes et bermudas (beurk !) sont de mise.

  Chitah a dit :
Tout à fait juste.

Du reste, les anti-consuméristes accusent la pub, et l'hypercapitalisme de pousser au consumérisme. Mais ils oublient que ceux qui répètent inlassablement "il faut relancer la consommation" ce sont les politiques.

Pour une raison simple : la moitié du budget de l'Etat repose directement sur la consommation.

C'est en gros ce que j'avais écrit hier et qui a provoqué un mini-scandale. :icon_up:

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  melodius a dit :
Je crois que nous ne nous comprenons pas. Le keynésianisme, du moins tel qu'on l'applique, c'est de relancer l'économie par la consommation (d'où une certaine hostilité à l'épargne). D'où la justification économique de toutes les politiques redistributrices, censées doper l'économie, la consommation étant considérée comme le Saint Graal. Le lien avec le consumérisme me parait évident.

Certes, mais je doute très fortement qu'une justification politicienne basée sur la consommation suffise à l'enraciner davantage dans les moeurs de l'individu lambda. Un politicien exploite et se sert, il crée rarement.

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  Taisei Yokusankai a dit :
Tu ne t'es pas rendu compte que Cervantes y décrivait, parmi d'autres choses, la vulgarité de son temps et de ses contemporains?

Bien sûr, mais précisément, il en rit. On peut difficilement prétendre qu'elle constituait la culture dominante. Quant à Rabelais, il manie certes la "langue verte", mais il subvertit précisément la forme classique qu'il a choisie.

La vulgarité, ce n'est pas un art populaire ou un art savant qui emprunte au populaire; c'est un état d'esprit infertile et gras.

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  melodius a dit :
Toi, tu es en train de réfléchir à ce qu'a écrit Kimon…

Heu, non. C'est une réflexion que je me suis faite fin 2000 en lisant le chapitre 3 de "la constitution de la société" de A. Giddens où il traite de la sociologie de l'espace-temps et des modes de régionalisation.

Mais c'est vrai qu'à la réflexion, ce qu'avait dit Kimon relève de ce phénomène, bien que son ignorance de la sociologie ne lui permette pas un regard distancié et lui fasse prendre des positions trop extrêmes.

Posté
  Etienne a dit :
Certes, mais je doute très fortement qu'une justification politicienne basée sur la consommation suffise à l'enraciner davantage dans les moeurs de l'individu lambda. Un politicien exploite et se sert, il crée rarement.

Je n'ai pas affirmé que la société de consommation a été créée par l'état (qui de toute façon ne peut que détruire…) ni que la social-démocratie a été créée par la société de consommation (encore que…)

Par contre, il me semble probable que les deux phénomènes se nourissent.

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  Schnappi a dit :
Mais c'est vrai qu'à la réflexion, ce qu'avait dit Kimon relève de ce phénomène, bien que son ignorance de la sociologie ne lui permette pas un regard distancié et lui fasse prendre des positions trop extrêmes.

Je crois que tu t'avances un peu vite en tablant sur une présumée ignorance kimonienne de la socio…

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  Ronnie Hayek a dit :
C'est en gros ce que j'avais écrit hier et qui a provoqué un mini-scandale. :doigt:

:icon_up:

Ah pardon, je suis un peu absent du forum, je vais voir! (je suis jaloux, c'est pas moi qui créé les scandales d'habitude :warez: )

Posté
  melodius a dit :
Bien sûr, mais précisément, il en rit. On peut difficilement prétendre qu'elle constituait la culture dominante.

Bien sûr que non, et c'est la que ce que disait Lucilio en invoquant Ortega y Gasset prend tout son sens. De même pour le style des vacanciers aujourd'hui et il y a un siècle. Ce n'est pas tant qu'on est plus vulgaire, c'est que le vulgaire à des moyens qu'il n'avait pas avant.

Posté
  melodius a dit :
Par contre, il me semble probable que les deux phénomènes se nourissent.

Peut-être, mais ce n'est pas cette position restrictive que j'ai compris dans le discours de Ronnie.

Posté

Voilà; d'où mon observation qu'on assiste ici surtout à un débat sémantique, puisqu'en réalité, tous deux disent à peu près la même chose.

Posté
  Etienne a dit :
Peut-être, mais ce n'est pas cette position restrictive que j'ai compris dans le discours de Ronnie.

Il réfléchit en écrivant, et nous on participe; on ne peut toujours aboutir du premier coup, et le petit coup de turbo que représente le dialogue sur ce forum est donc particulièrement agréable.

Posté
  melodius a dit :
Quant à Rabelais, il manie certes la "langue verte", mais il subvertit précisément la forme classique qu'il a choisie.

La vulgarité, ce n'est pas un art populaire ou un art savant qui emprunte au populaire; c'est un état d'esprit infertile et gras.

En gros vulgaire=de mauvaise qualité ?

Il faut savoir qu'on ne peut pas juger pareillement du passé et du présent car il y a un effet de sélection par le temps. Dans cent ans personne ne se souviendra des mauvais livres ou des mauvais films ayant eu un grand succès aujourd'hui. On ne se souviendra que des bons (pour simplifier).

Posté
  melodius a dit :
Il réfléchit en écrivant, et nous on participe; on ne peut toujours aboutir du premier coup, et le petit coup de turbo que représente le dialogue sur ce forum est donc particulièrement agréable.

:icon_up:

Posté
  Taisei Yokusankai a dit :
De même pour le style des vacanciers aujourd'hui et il y a un siècle. Ce n'est pas tant qu'on est plus vulgaire, c'est que le vulgaire à des moyens qu'il n'avait pas avant.

Mais ce n'est qu'une petite partie de mon propos, je parle avant tout du culte de l'évanescent et de l'immédiat.

Posté
  Arn0 a dit :
En gros vulgaire=de mauvaise qualité ?

Non, pas nécessairement. Il y a des oeuvres de mauvaise qualité ou plus simplement médiocres qui ne sont pas vulgaires. Exemple :

Posté
  Gadrel a dit :
Mais ce n'est qu'une petite partie de mon propos, je parle avant tout du culte de l'évanescent et de l'immédiat.

Cela rejoint d'ailleurs le poncif contemporain voulant que tout doive être transparent, rien ne devant rester secret ou intime, en sorte que l'être de chacun de nous n'atteindrait sa (fausse) plénitude que lorsqu'il se vide devant tous. Et l'on en revient aux reality shows acclamés par le public !

Posté

Ce forum est merveilleux. Je rentre de mon collège, dans lequel la coterie gauchiste habituelle est en train de péter les plombs en traitant tous les non-grévistes de collabos, pour tomber sur ce charmant débat entre gentlemen. C'est vraiment sublime de savoir qu'en plus personne n'a l'intention d'enfermer son interlocuteur dans un camp de redressement parce qu'il n'a pas la même opinion que lui. :icon_up:

Bref, message totalement H.S. à oublier instantanément….néanmoins, merci messieurs ça me détend bien plus que d'allumer vulgairement la télé :doigt:

P.S. Schnappi où se trouve et comment s'appelle ta librairie, maintenant que je connais (un peu) Bruxelles ?

Posté

Gadrel, tu te caricatures, ce que tu dis sur l'art moderne a ete dit sur le romantisme, sur l'impressionisme et sur a peu pres tous les mouvements artistiques. Dire que l'art contemporain "c'est objectivement de la merde" est foncierement pretentieux, tu es libre de ne pas aimer, mais croire que ton jugement personnel est l'alpha et l'omega de la norme artistique, alors que ce type de raisonnement a ete sans cesse revise, c'est manquer de perspicacite.

Posté
  Schnappi a dit :
Heu, non. C'est une réflexion que je me suis faite fin 2000 en lisant le chapitre 3 de "la constitution de la société" de A. Giddens où il traite de la sociologie de l'espace-temps et des modes de régionalisation.

Mais c'est vrai qu'à la réflexion, ce qu'avait dit Kimon relève de ce phénomène, bien que son ignorance de la sociologie ne lui permette pas un regard distancié et lui fasse prendre des positions trop extrêmes.

Oui, pour moi Boudon demeure un Inconnu, et Weber un obscur organisateur de dîners de cons.

J'ai bon ?

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