DoM P Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Voilà, ne connaissant pas du tout le sujet, je me demandais, avec un collègue, pourquoi il y avait une telle pénurie de places en crèches partout en France. Quelqu'un pourrait il nous éclairer à ce sujet? --> Crèches privées?
DoM P Posté 26 mai 2006 Auteur Signaler Posté 26 mai 2006 Héhé, devine ? Ouais, bon, je devine, c'est pour ça que je suis pas allé poser la question sur le forum de libé… Mais, en détail, c'est quoi la manoeuvre?
h16 Posté 27 mai 2006 Signaler Posté 27 mai 2006 Ouais, bon, je devine, c'est pour ça que je suis pas allé poser la question sur le forum de libé…Mais, en détail, c'est quoi la manoeuvre? A/ le marché des crêches est ultra-lourdement réglementé. Si vous voulez ouvrir une crêche, il faudra passer des douzaines de contraintes admin & bureaucratiques. B/ le marché des crêches est ultra difficile à rentabiliser. Les parents ne comprennent pas que, pour garder un gamin, il faille payer aussi cher pour un service normalement "gratuit" puisque public. Les crêches publiques bouffent dès lors toute concurrence du privé, qui doit à son tour biberonner aux subventions. En fait, un élu politique (maire) décide des crêches à créer, comme, aussi, des équipements de la ville. Entre un Bôôôeau musée Machin Truc au milieu de la place Schmurz qui laissera dans la ville une trace très visible de son passage, et la création d'une douzaine de crèches qui seront encore en activité bien après lui mais dont personne ne se souviendra de l'initiateur, le calcul politico-médiatique est vite fait. L'inauguration d'une crêche, c'est un petit article rikiki dans une presse locale. Pour un musée, on peut même tenter les premières pages nationales… Bilan : plus de crêches, et celles qui restent font avec des bouts de ficelles.
Général Stugy Posté 28 mai 2006 Signaler Posté 28 mai 2006 J'ai eu l'idée (curieuse) de m'impliquer dans la gestion de la crèche parentale que fréquentais mes enfants jusqu'à la diriger en qualité de président d'association. J'en ai été évincé par un vértitable coup d'état dans la plus pure tradition trosko-léniniste mais c'est pour la petite histoire. Je confirme bien volontiers l'avis de H16. On se coltine la 1/2 des administrations publiques, de la Mairie à l'Inspection du Travail en passant par la toute puissante Caisse d'Allocations Familiales. Nerveux ou impatients s'abstenir. Alors que les clients sont déjà très difficiles (ben, ils confient quelque chose à quoi ils tiennent, généralement), il faut apliquer une montagne de réglementations ubuesques destinées, parait-il, à garantir le bien être de nos chères têtes blondes. Réglementations qui touchent à tous les domaines, de la hauteur des marches au circuit du linge sale qui ne peut croiser celui de la vaisselle propre. Réglementations qui changent aussi souvent que le code des impôts, c'est dire. Ce qui génèrent encore plus de frais. Pour ma part, j'ai eu à gérer le fin du fin, la mise en place des 35 heures ! Aucune possibilité d'y couper dans cette activité où les gains de productivité sont impossibles* : +11% sur le principal poste de charges, les salaires. * du moins pour la petite crèche que je gérais, qui ne pouvait faire autrement que de tourner en permanence à 100% des places autorisées, sous peine de crouler sous les charges.
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