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La Fin Du Monopole De La Sécurité Sociale à La Télévision !


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video de l'emission de france 5 (real player)

3 éme Minute

La fin du monopole de la sécurité sociale à la télévision !

Le Magazine de la santé sur France 5, a diffusé le 29 mai 2006 un reportage de 5 minutes sur « la sécurité sociale étrangère ».

Nous publions le texte de l’émission.

Présentateur (Michel Cymes) :

Des salariés qui fuient l’assurance-maladie et font jouer la concurrence à l’étranger : près de 5 000 Français ont fait ce choix depuis qu’une directive européenne a mis fin en 2001 au monopole de l’assurance-maladie en France. Il faut quand même rappeler que tous les salariés et les employeurs cotisent à la sécurité sociale, qui en retour prend en charge les arrêts maladie, ou les congés maternité, par exemple. De leur côté, les professions libérales doivent cotiser à l‘URSSAF pour bénéficier de cette couverture.

Présentatrice (Marina Carrère d’Encausse) :

Nous avons suivi un salarié et un médecin qui ont justement choisi de quitter l’assurance-maladie et l’URSSAF, et qui versent désormais leurs cotisations à une assurance-maladie d’un autre pays de l’Union européenne. Objectif : faire des économies. Alors, comment ces Français ont-ils fait pour sortir de l’assurance-maladie, en ont-ils vraiment le droit ? Les réponses avec Ludovic Jean et Mathieu Huvetot.

Voix off :

C’est décidé, Frédéric ne cotisera plus à la Caisse d’assurance-maladie. Ce salarié, qui travaille chez un grand opérateur téléphonique, a choisi de s’affilier à une compagnie d’assurance privée britannique.

Frédéric Dumas, ingénieur commercial :

Je constate, d’un côté, combien me coûte l’assurance-maladie française, et de l’autre côté, combien je devrais payer, comme salarié, pour m’assurer auprès d’un assureur privé européen. Il y a une différence de 7000 € bruts, annuels, entre les deux.

Voix off :

Son employeur le soutient, la part habituellement versée à la Sécu par l’entreprise pourrait être ajoutée au salaire des 2 500 employés. La possibilité de quitter l’assurance-maladie reste mal connue. Mais, pour ce professeur de droit à Paris V, spécialiste de la législation européenne, cela ne fait plus aucun doute.

Jean-François Prévost, professeur de droit à Paris V, avocat :

On peut dire, aujourd’hui, stricto sensu, que le monopole de l’assurance-maladie au premier franc est supprimé pour les caisses de la sécurité sociale, ce qui n’empêche pas les caisses de le faire, mais elles n’en ont plus, juridiquement, le monopole.

Voix off :

Inquiète, l’Assurance-maladie se contente de démentir formellement et rappelle qu’inciter le public à quitter la Sécu peut conduire à 30 000€ d’amende et à deux ans de prison.. En réalité, plus de 5 000 Français auraient déjà franchi le pas. Sauf pour l’Allemagne, le taux de remboursement moyen de notre assurance-maladie est en effet inférieur à celui de nos voisins : 54 % pour la France, mais surtout 65 % pour l’Italie, 71 % pour la Suède, et 90 % pour la Grande-Bretagne (sources OCDE).

Frédéric Dumas, ingénieur commercial :

Quand je constate que les taux de remboursement, sans que je puisse décider, sont de plus en plus bas ; quand je regarde que les cotisations, là aussi sans que je puisse décider, sont de plus en plus élevées : où est ma liberté ? Ma liberté, c’est celle que m’offre, semble-t-il, la réglementation européenne, de m’assurer auprès d’un autre organisme que la Sécurité sociale.

Voix off :

Une association, le Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale, détaille sur son site la marche à suivre. Les candidats doivent d’abord se couvrir à l’étranger, puis renvoyer à la Sécu la carte Vitale et la nouvelle attestation d’assurance. Trois compagnies ont reçu un agrément officiel, le belge DKV, le danois IHI, et le britannique Amariz, qui courtisent désormais les assurés européens.

Autre population intéressée : les professions libérales qui, pour bénéficier d’une couverture maladie, doivent cotiser à l’URSSAF. Sans que cela ne change rien pour ses patients, ce médecin a quitté la Sécu il y a un an. Depuis, ses charges ont baissé.

Dr Bruno Gomez, médecin :

Je payais à l’URSSAF, entre la CSG et l’assurance maladie, ou les caisses d’assurance-maladie, je payais 9 000 €, plus 1 000 € de complémentaire, ça fait 10 000. Aujourd’hui, pour une couverture bien supérieure, je paye 3 600 € !

Voilà, ça se passe de manière très simple. Moi, j’ai choisi de payer tous les trois mois. Donc tous les trois mois je reçois cette facture, cet avis d’échéance de

900 €, et je fais le virement en Belgique, et ensuite j’envoie mes différents reçus, mes factures, mes feuilles de soins là-bas, et je suis remboursé sur mon compte en France.

Voix off :

Et quand ce médecin va lui-même chez son ostéopathe, il est mieux remboursé.

Dr Bruno Gomez, médecin (montrant un remboursement) :

Vous voyez ici, il y a de l’ostéopathie, 65 € la consultation, qui est remboursée

0 € par la Sécurité sociale française, et qui est remboursée à 80 % par mon assurance belge, c'est-à-dire 52 €.

Voix off :

Reste que les juges divergent encore sur l’interprétation de la législation.

Jean-François Prévost, professeur de droit à Paris V, avocat :

Pour l’instant, ceux qui veulent sortir du système monopolistique, ne peuvent pas le faire en France. Ils vont auprès de compagnies étrangères, qui, elles, ont obtenu l’agrément. Je suis obligé de vous dire qu’à l’heure actuelle les personnes qui font ça se heurtent à une non-application du droit en France ! Beaucoup de magistrats se disent que c’est quelque chose de tellement révolutionnaire qu’ils ont mis du temps en quelque sorte à l’absorber, et que, comme tout un chacun, ils pensent à leur carrière, à ce qui peut se passer en appel s’ils sont infirmés… Ils ne sont pas du tout, si j’ose dire, sécurisés…

Voix off :

Ces départs de la Sécu n’ont pas fini de créer des remous. Selon un sondage IPSOS, 65 % des Français souhaiteraient pouvoir avoir le choix de leur assurance maladie.

Présentatrice (Marina Carrère d’Encausse) :

Voilà. Si l’Assurance maladie ne souhaite pas communiquer sur ce sujet c’est que le décret européen risque de poser à long terme le problème de la survie du système, sachant que le financement de l’assurance-maladie repose à 59 % sur les cotisations patronales et salariales, ce système français qui est fondé sur la solidarité pourrait à terme avoir bien du mal à subsister.

Recension de Laure Allibert

Le Magazine de la santé sur France 5

Vous pouvez voir les vidéos en haut débit ou en bas débit. Positionnez-vous 3 minutes après le début de l’émission.

Posté
Selon un sondage IPSOS, 65 % des Français souhaiteraient pouvoir avoir le choix de leur assurance maladie.

On m'aurait menti ?

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Pour ma part, tant que le système de retraite ne prend pas en compte la sécurité sociale lors de la période de retraite, ça ne me semble pas raisonnable de passer à une assurance santé privée.

Aujourd'hui en France les cotisations sont sur-évaluées quand on est jeune afin de financer celles des vieux, qui sont, elles, sous-évaluées. Alors comparer juste le prix de prestation lorsqu'on a 30 ans, c'est faire l'impasse sur la moitié du problème.

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Pour ma part, tant que le système de retraite ne prend pas en compte la sécurité sociale lors de la période de retraite, ça ne me semble pas raisonnable de passer à une assurance santé privée.

Aujourd'hui en France les cotisations sont sur-évaluées quand on est jeune afin de financer celles des vieux, qui sont, elles, sous-évaluées. Alors comparer juste le prix de prestation lorsqu'on a 30 ans, c'est faire l'impasse sur la moitié du problème.

Je n'ai rien compris.

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Quelqu'un pourait-il me renseigner sur la situation de la Belgique ?

Le portail de la sécurité sociale belge affirme que le monopole est toujours en vigueur en se référant à un arrêt récent de la CJCE (2002) mais j'ai l'impression qu'il ne s'agit pas d'une source très fiable…

Posté
Quelqu'un pourait-il me renseigner sur la situation de la Belgique ?

Le portail de la sécurité sociale belge affirme que le monopole est toujours en vigueur en se référant à un arrêt récent de la CJCE (2002) mais j'ai l'impression qu'il ne s'agit pas d'une source très fiable…

Toutes les sécurités sociales étatiques mentent effrontément.

"Never believe in anything until it has been officially denied" (Otto von Bismarck).

Cela illustre bien ce que disent les libertariens, à savoir que l'Etat est une structure esclavagiste au service de quelques uns.

Posté
Pour ma part, tant que le système de retraite ne prend pas en compte la sécurité sociale lors de la période de retraite, ça ne me semble pas raisonnable de passer à une assurance santé privée.

Aujourd'hui en France les cotisations sont sur-évaluées quand on est jeune afin de financer celles des vieux, qui sont, elles, sous-évaluées. Alors comparer juste le prix de prestation lorsqu'on a 30 ans, c'est faire l'impasse sur la moitié du problème.

Si je prend le cas du médecin cité, il fait 6000 € d'économie par an. Chaque année passée hors de la sécu lui permet de se payer deux années d'assurance à sa retraite, sans compter les intérêts s'il place ce qu'il économise, y'a pas photo.

De plus quand on aura l'âge de la retraite (80 ans ?), il y a toutes les chances pour que la sécu étatique - si elle existe encore - rembourse des cacahuètes et que la retraite qu'on touche soit ridicule.

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Avez-vous des exemples de prix pour des assurances santé privées pour les plus de 80 ans, par exemple ? Pour ma part les propositions que j'ai lues refusaient simplement ce genre d'âge.

Posté

Le prix de l'assurance est en général fonction de l'âge à la souscription. Raison de plus pour se dépécher de se barrer de la sécu.

Posté
Avez-vous des exemples de prix pour des assurances santé privées pour les plus de 80 ans, par exemple ? Pour ma part les propositions que j'ai lues refusaient simplement ce genre d'âge.

Non, mais n'oublions pas que quand le système est libéralisé, on est à l'assurance privée quand on est jeune. Il est concevable que certaines compagnies pratiquent un prix plus ou moins unique qui serait plutôt cher pour un jeune, et très intéressant pour un vieux. L'un dans l'autre, plusieurs systèmes risquent d'être proposés:

- vraiment pour rien quand on est jeune, mais les primes augmentent avec l'age

- plutôt cher pour un jeune, mais intéressant quand on est vieux

Et chacun choisirait en fonction de ses préférences.

Le seul problème est qu'il faudra vraisembablement une phase de transition, et peut-être un système ad hoc. Mais ce ne doit pas être la mer à boire au final.

Posté

Ben non, dans ce cas moi je prend ton premier choix tant que je suis jeune et le deuxième quand je suis vieux. Ta suggestion ne fonctionne que si on abandonne l'idée de changer de prestataire en cours de route. Autant garder notre système étatique !

Posté

C'est vrai qu'avec la sécu il est beaucoup plus facile de faire jouer la concurrence :icon_up:

Sérieusement, rien n'empèche un assureur de ne pas faire ce lissage, je suppose, auquel cas, elles seront moins chères quand tu es jeune est plus quand tu est vieux, et tu fais le lissage toi même en mettant la différence de coté de manière à pouvoir faire jouer la concurrence quand tu sera vieux …

Mais bon, un contrat d'assurance tu fait en général jouer la concurrence avant de le signer et si l'assureur ne respecte pas le contrat par la suite, c'est devant les tribunaux que ça se règle, pas en changeant d'assureur.

La "mise en concurrence" que tu propose revient un peu à vouloir changer d'assureur après avoir eu un accident de bagnole pour que le nouveau te rembourse ta bagnole alors que tu n'étais pas assuré chez lui.

Ben non, dans ce cas moi je prend ton premier choix tant que je suis jeune et le deuxième quand je suis vieux.

La deuxième solution, c'est bien sûr uniquement si tu es assuré à la même assurance depuis que tu es jeune, c'est ce que proposent beaucoup d'assurances actuellement.

Ta suggestion ne fonctionne que si on abandonne l'idée de changer de prestataire en cours de route.

Comme je l'ai expliqué, tu prend la solution 1 et l'économie réalisée, tu l'épargne quand tu es jeune pour payer ton assurance quand celle-ci sera devenue plus élevée.

Autant garder notre système étatique !

C'est vrai, vu qu'il n'y a pas de système parfait, autant choisir le pire :doigt:

Posté

Faire jouer la concurrence, c'est garder la liberté de changer de prestataire si un concurrent propose les mêmes services pour moins cher. Par exemple. Rien à voir avec tes histoires de voitures accidentées.

Posté
Faire jouer la concurrence, c'est garder la liberté de changer de prestataire si un concurrent propose les mêmes services pour moins cher.

Donc il faut quitter le système étatique pour aller voir ailleurs, cqfd.

Posté
Comme je l'ai expliqué, tu prend la solution 1 et l'économie réalisée, tu l'épargne quand tu es jeune pour payer ton assurance quand celle-ci sera devenue plus élevée.

C'est ce que je dis : il faut coupler ça avec les retraites. Le système de retraite devrait garantir le paiement d'une assurance santé. Du moins pour mon cas, je ne passe pas au privé tant que je ne vois pas une issue cohérente pour la vieillesse.

Et puis vous parlez, vous parlez, là, tous, mais maintenant que vous êtes libres pourquoi ne passez-vous pas au privé ? Il faut qu'on vous apporte ça sur un plateau ? Moi j'avais regardé quelques propositions il y a un an quand je me suis mis à mon compte, et ce que j'ai vu m'a vraiment fait fuir : le refus de contracter passé 60 ans.

Posté

Il est totalement impossible qu'un assureur te propose le même service à 80 ans.

Dans ce cas, le contrat proposé par l'assureur, c'est grosso modo une assurance santé plus une sorte d'assurance vie. On ne peut pas faire jouer à 70 ans la concurrence sur une assurance vie qu'on a contracté à 30.

Mon analogie avec l'accident de voiture est tout à fait correcte.

EDIT: c'est une réponse à ton avant dernier message

Posté
Mon analogie avec l'accident de voiture est tout à fait correcte.

Non. Ou bien tu considères que arriver à l'âge de 80 ans, c'est un accident ? Si l'on ne peut pas changer de prestataire on ne peut pas faire jouer la concurrence et donc, ce n'est pas mieux que ce qu'on a avec le système étatique.

Posté
C'est ce que je dis : il faut coupler ça avec les retraites. Le système de retraite devrait garantir le paiement d'une assurance santé. Du moins pour mon cas, je ne passe pas au privé tant que je ne vois pas une issue cohérente pour la vieillesse.

Tu critiques le système proposé par les assureurs parcequ'il te lie à l'assureur que tu as choisi au début et tu voudrais voir couplée l'assurance santé à la retraite ? Donc être encore plus lié au prestataire que tu choisi, je ne comprend rien à cette logique.

Quand à la retraite, pour tout te dire, je n'en ai rien à cirer. Je pense avoir encore envie de travailler tant que j'en aurais la capacité.

Et puis vous parlez, vous parlez, là, tous, mais maintenant que vous êtes libres pourquoi ne passez-vous pas au privé ? Il faut qu'on vous apporte ça sur un plateau ? Moi j'avais regardé quelques propositions il y a un an quand je me suis mis à mon compte, et ce que j'ai vu m'a vraiment fait fuir : le refus de contracter passé 60 ans.

D'une part, va voir un peu les témoignages des gens qui ont essayés de quitter la sécu, tu verra que ce n'est pas si facile, il ne semble même pas évident qu'on en ai réellement le droit. C'est le bordel le plus complet.

D'autre part, pour moi, il n'y a pas photo, quand je serais à mon compte, c'est à dire d'ici un ou deux ans, je compte bien me barrer de ce système pourri.

Non. Ou bien tu considères que arriver à l'âge de 80 ans, c'est un accident ?

Oui, pour un assureur, c'est similaire.

Si l'on ne peut pas changer de prestataire on ne peut pas faire jouer la concurrence et donc, ce n'est pas mieux que ce qu'on a avec le système étatique.

Tu sais ce qu'est une assurance vie ?

Posté
Tu critiques le système proposé par les assureurs parcequ'il te lie à l'assureur que tu as choisi au début et tu voudrais voir couplée l'assurance santé à la retraite ? Donc être encore plus lié au prestataire que tu choisi, je ne comprend rien à cette logique.

C'est très simple : je ne sais pas combien de temps je vivrai. Donc je ne sais pas combien d'argent il faut mettre de côté pour payer les cotisations à l'assurance santé. Ca fait bien partie de la prestation des retraites, de donner durant une durée inconnue l'argent pour payer ces cotisations.

Quand à la retraite, pour tout te dire, je n'en ai rien à cirer. Je pense avoir encore envie de travailler tant que j'en aurais la capacité.

Ce qui ne t'assure pas de gagner suffisamment pour payer une assurance santé, une fois passé un âge avancé.

D'une part, va voir un peu les témoignages des gens qui ont essayés de quitter la sécu, tu verra que ce n'est pas si facile, il ne semble même pas évident qu'on en ai réellement le droit. C'est le bordel le plus complet.

Oui mais du coup ici vous râlez et comparez le système étatique à un idéal qui n'a rien de concret.

D'autre part, pour moi, il n'y a pas photo, quand je serais à mon compte, c'est à dire d'ici un ou deux ans, je compte bien me barrer de ce système pourri.

Eh bien je serai curieux de voir ton avis une fois que tu auras trouvé les propositions des acteurs privés.

Oui, pour un assureur, c'est similaire.

Non. Ca voudrait dire que à 80 ans tu serais jusqu'à la fin de tes jours dans la position de l'accidenté. Bien sûr que non, c'est au système de retraite de supporter ce risque. Pas à l'assurance santé. L'assurance santé devrait faire payer en fonction du risque (donc de l'âge) des sommes différentes. Ce n'est pas l'âge qui est le risque. C'est le risque qui dépend de l'âge. Et si les cotisations montent à 10 000 euros par ans quand on dépasse 80 ans, il faut que le système de retraite se charge de les trouver. Et de cette manière, il serait toujours possible de faire jouer la concurrence.

Tu sais ce qu'est une assurance vie ?

En fait non mais je vois bien que tu veux coupler les deux. Alors explique.

Posté
C'est très simple : je ne sais pas combien de temps je vivrai. Donc je ne sais pas combien d'argent il faut mettre de côté pour payer les cotisations à l'assurance santé. Ca fait bien partie de la prestation des retraites, de donner l'argent pour payer ces cotisations.

Et bien soit tu prends à 20 ans un contrat qui te garantie que tu n'auras pas à payer des sommes astronomiques si tu vies vieux (et donc une retraite constante suffit). Soit tu prend un contrat ou la cotisation dépend de ton âge, dans ce cas, il faut effectivement que ta retraite prenne en compte le risque de vivre vieux.

Ce qui ne t'assure pas de gagner suffisamment pour payer une assurance santé, passer un âge avancé.

C'est pour ça que je trouve le système proposé par les assureurs privés assez pratique, c'est pour ça aussi qu'il faut mettre de l'argent de coté.

Oui mais du coup ici vous râlez et comparez le système étatique à un idéal qui n'a rien de concret.

Il n'a rien de concret parceque l'Etat nous fout des batons dans les roues !

Eh bien je serai curieux de voir ton avis une fois que tu auras trouvé les propositions des acteurs privés.

J'ai déjà regardé vite fait il y a un an ou deux, je ne me rapelle pas avoir trouvé exactement le truc que je cherche, mais ça m'a semblé en tout cas bien préférable à la sécu.

Non. Ca voudrait dire que à 80 ans tu serais jusqu'à la fin de tes jours dans la position de l'accidenté. Bien sûr que non, c'est au système de retraite de supporter ce risque. Pas à l'assurance santé. L'assurance santé devrait faire payer en fonction du risque (de l'âge) des sommes différentes. Ce n'est pas l'âge qui est le risque. C'est le risque qui dépend de l'âge.

Le risque dépend de l'âge et l'âge est un risque, bien sûr que si. Je ne veut pas dire que les centenaires sont des accidentés de la route bien sûr, mais pour un assureur qui veut proposer une côtisation ne dépendant pas de l'âge, ça se traite de la même manière.

Et si les cotisations montent à 10 000 euros par ans quand on dépasse 80 ans, il faut que le système de retraite se charge de les trouver. Et de cette manière, il serait toujours possible de faire jouer la concurrence.

Il n'y a pas de raison que ce soit le système de retraite qui s'en charge plus que l'assurance santé. Si c'est le système de retraite, tu ne pourra pas "faire jouer la concurrence" sur ta retraite comme tu pourrais le faire si ta retraite était constituée de la rente d'un capital dont tu peux confier la gestion à qui bon te semble. Si c'est l'assurance santé, tu ne c'est à celle-ci que tu te trouve liée.

Il faut bien distinguer la retraite, qui consiste à pouvoir cesser de travailler par choix à partir d'un certain âge, et ce qui relève de l'assurance, à savoir le risque de vivre vieux (le principe de l'assurance-vie, c'est qu'on te verse un capital ou une rente si tu es encore vivant après un âge déterminé à l'avance).

Personnellement, je préfère grouper ce qui relève de l'assurance (le risque de vivre vieux et de tomber plus souvent malade) et me constituer un capital dont la rente remplacera mes revenus quand je déciderai de ne plus travailler.

Tu peux tout à fait faire un autre choix, mais il n'y a pas de nécessité à ce que ce soit le système de retraite qui gère le risque de vivre vieux. En tous cas, économiquement, ça me semble plus cohérent de séparer les deux : la retraite confiée à un gestionnaire de fonds, l'assurance confiée à un assureur (ceci dit il est vrai que les deux rôles se supperposent souvent, parceque les assureurs ont intérêt - et son obligés - d'avoir un capital garantissant à leurs assurés qu'ils pourront faire face à leurs obligations).

Posté

Pour ma part le dossier avance très lentement car j'ai choisi l'option "candide", en douceur. De plus, quand j'ai franchi le pas et fait mon "coming out", la boîte où j'ai un temps partiel voyait son DRH partir à la retraite et le service est en restructuration, ce qui n'arrange pas les choses et je ne veux pas trop les bousculer. Pour le moment du moins.

Mais là je vais faire la même chose avec l'un de mes deux autres employeurs.

Quoi qu'il en soit, la sympathique interlocutrice que j'ai eu a calculé que sur les 1650 € nets, il fallait envisager au moins 450 € que l'on me rendrait (charges + CSG, etc). De quoi se payer une assurance ailleurs.

Une estimation rapide chez Amariz m'a permis de voir que ça coûtait 300 € par mois. Il me resterait donc 150 € de plus dans la poche ? Non, mieux : car là c'est pour aussi assurer le conjoint et deux enfants. Je vais demander une étude personnalisée pour célibataire.

Quant au système étatique, j'en ai fait largement mon deuil. Surtout depuis que je me suis fait "arnaquer" après mon accident du travail, où pour des soins dentaires on m'a donné des cacahuètes (112 € pour 3000 €).

Posté

Je pars toujours du principe: si qqch est trop beau pour être vrai, en général, c'est pas vrai.

Donc, cette histoire, j'y crois pas.

Rien ne me ferait plus plaisir que d'avoir tort.

Invité thomas
Posté
Pour ma part, tant que le système de retraite ne prend pas en compte la sécurité sociale lors de la période de retraite, ça ne me semble pas raisonnable de passer à une assurance santé privée.

Aujourd'hui en France les cotisations sont sur-évaluées quand on est jeune afin de financer celles des vieux, qui sont, elles, sous-évaluées. Alors comparer juste le prix de prestation lorsqu'on a 30 ans, c'est faire l'impasse sur la moitié du problème.

Et s'il n'y avait que ce problème !

Il faudrait rajouter celui de la compensaton quasi-constante des fonds de retraite du secteur public par les fonds du secteur privé.

De plus on le sait pour le privé on tient compte des 20 meilleures années (et quelles meilleures années ? quand on sait qu'en france les professions libérales sont les moins rentables et les moins "sécurisées") tandis que pour le public on tient compte des 5 dernières années de carrières (à noter selon mon expérience personnelle que dans le secteur public pendant les 5 dernières années on procède systématiquement à des promotions pour augmenter le revenu des retraites de nos chers fonctionnaires).

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En admettant que l'argent que vous économisez sur votre sécu vous le placiez sur un fond qui rapporte du 4% l'an, si comme le monsieur du reportage on économise 6000 euros par ans ça fait un beau pactole au final.

En effet votre retraite sera de 50% de vos salaires bsé sur 20 ans pour le privé.

Mais combien ça fait 6000 euros pendant 40 ans à 4%?

environs 591000 euros! En admettant que vous viviez 25 and après votre retraite cela fait 300 mois

591000/300= 1970 euros par mois !

Je suis persuadé qu'il n'y a rien à voir avec la retraite donné par l'Etat vu que je ne connais pas le salair de base dur de calculer, mais je suis persuadé que placer son argent sauvé de la Sécu permet de se faire un pactole énorme pour sa retraite, je n'en doute même pas une seconde !

Donc avec le privé on a tous les avantages, on prépare mieux sa retraite, on économise sur les frais de santé, honnêtement je ne vois pas où est le problème.

Ce qui m'interesse c'est comment gérer ma retraite le mieux possible, il faut avouer que nous ne sommes pas sur,, nous les moins de 30, si nous auront le même type de retraite dans 35 ans, j'en doute au rythme ou vont les choses, alors autant prendre les devant et peut-être sauver notre retraite.

En ce qui concerne l'assurance maladie, il est évidament possible qu'une assurance privée soit moins cher étant donné qu'elle fonctionnera au rendement, donc obligatoirement plus performante qu'une administration étatique dans laquelle les employés n'ont aucune pression pour faire mieux! Je pense très sincèrement que l'Etat se fout de notre gueule avec les régimes santé et retraite il les manipule sans scrupules en assurant deux choses:

1/ le très court terme

2/ chouchouter les fonctionnaires à tout prix

Ceci génère de telles inégalités que ce n'est plus possible à tenir. Ce qui est effrayant dans ce pays c'est que personne ne moufte! Tout le monde connait les avantages de beaucoup de fonctionnaires et personne ne dit rien, mais au rythme des avantages il est possible qu'un jour il y ait une véritable scission privé-public dans la population

Posté
En admettant que l'argent que vous économisez sur votre sécu vous le placiez sur un fond qui rapporte du 4% l'an, si comme le monsieur du reportage on économise 6000 euros par ans ça fait un beau pactole au final.

En effet votre retraite sera de 50% de vos salaires bsé sur 20 ans pour le privé.

Mais combien ça fait 6000 euros pendant 40 ans à 4%?

environs 591000 euros! En admettant que vous viviez 25 and après votre retraite cela fait 300 mois

591000/300= 1970 euros par mois !

Bon, juste pour info, un taux de 4%, c'est nul.

Une bonne assurance vie contractée chez Boursorama, par exemple, avec des FCP variés, peut produire une moyenne supérieure à 10% l'année sur 15 ans ou plus.

Toujours pour info, à 4% par an et 6000€ mis de côté, ça donne 120 000€ au bout de 15 ans, 336 000€ au bout de 30. Cette dernière somme, toujours à 4%, permet de vivre avec 1121€ par mois.

En revanche, à 10% au lieu de 4%, ces chiffres sont 190 000€ sur 15 ans, et 986 000€ sur 30 ans, ce qui donne 8224€ par mois.

Bien sûr, là-dessus, l'état s'arroge le droit de placer une p'tite CSG et RDS, y'a pas de raison de se priver avec le fric des autres…

Cerise sur le gâteau : Au décès, l'héritage est encore là tout propre, sans droits de succession.

Posté
En ce qui concerne l'assurance maladie, il est évidament possible qu'une assurance privée soit moins cher étant donné qu'elle fonctionnera au rendement, donc obligatoirement plus performante qu'une administration étatique dans laquelle les employés n'ont aucune pression pour faire mieux!

Pourtant "la sécu" n'est pas une institution publique, mais une entreprise privée avec mission de service public. Ses employés ne sont pas fonctionnaires. C'est d'ailleurs pour cela que parler de privatiser "la sécu" n'a pas de sens. :icon_up:

C'est libérer le marché et supprimer son monopole qu'il faudrait. Et là encore ça n'a plus de sens, puisque c'est déjà le cas. Cerise sur le gâteau : les organismes de "sécu" n'ont officiellement plus d'existence légale, ayant oublié de se déclarer avant la date limite lorsque le code de la mutualité a été (enfin) modifié pour retranscrire en droit français les directives européennes.

Ceci génère de telles inégalités que ce n'est plus possible à tenir. Ce qui est effrayant dans ce pays c'est que personne ne moufte! Tout le monde connait les avantages de beaucoup de fonctionnaires et personne ne dit rien, mais au rythme des avantages il est possible qu'un jour il y ait une véritable scission privé-public dans la population

Que dénonce Jacques Marseille dans l'un de ses derniers livres.

Ce qui m'afflige aussi c'est que les gens ne réagissent pas plus, non plus, par rapport à l'atteint aux droits de l'homme systmatiquement bafoués ici, comme la non-transparence sur le devenir des impôts, la liberté d'expression, ou l'illégalité des organismes d'assurance maladie depuis peu qui continuent d'effectuer des prélèvements.

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