Coldstar Posté 4 juin 2006 Signaler Posté 4 juin 2006 http://tf1.lci.fr/infos/economie/0,,3306666,00.html La gifle. Lors de leurs élections professionnelles, les médecins libéraux ont infligé un vote-sanction aux syndicats coopérant avec le gouvernement pour réformer l'assurance-maladie. La Confédération des syndicats médicaux français, arrivée largement en tête lors du scrutin de 2000, n'a obtenu que 25,9% des voix chez les généralistes et seulement 39% chez les spécialistes, contre respectivement 41% et 60% en 2000. La CSMF estime toutefois préserver sa place de "premier syndicat médical", avec 37% en moyenne. Autre syndicat signataire de la convention, le SML voit son score fondre de 16 à 10,4%.Chez les généralistes, les syndicats non signataires de la convention progressent: MG-France, qui demande une renégociation de la convention, obtient 31,2% des voix (contre 30,9% en 2000), devenant la première organisation, la FMF perce à 16,5% (5,2%), le nouveau venu Espace généraliste 16%. Chez les spécialistes, où MG France n'est pas présent, la CSMF enregistre un recul sévère, passant de 60 à 38,6%. Elle conserve toutefois la première place de justesse, talonnée par une FMF qui multiplie son score par cinq, grimpant de 7 à 35,7%. Le SML, partenaire conventionnel de la CSMF, est en repli, de 22% en 2000 à 15,4%. Ainsi, le scrutin s'est apparenté en fait à un vote "pour" ou "contre" l'actuelle convention médicale, signée début 2005 par la CSMF, le SML et Alliance, qui a instauré le dispositif du médecin traitant. En dépit de la hausse d'un euro de la consultation et de revalorisations tarifaires, les médecins ont perçu le nouveau parcours de soins comme une "usine à gaz" qui leur impose des "tâches bureaucratiques". Autre fait marquant : la percée de la FMF, qui exprime une sensibilité ultra-libérale et milite pour l'accès à des honoraires libres pour tous les médecins Bien sûr, ce syndicat se défend d'être ultra-libéral (normal c'est l'insulte à la mode). Néanmoins, sa philosophie me paraît intéressante. Son site: http://www.fmfpro.com/ A lire: http://www.fmfpro.com/article.php3?id_article=2 http://www.fmfpro.com/article.php3?id_article=300 Y'a-t-il des médecins dans la salle? Qu'en pensent-ils?
calypso Posté 4 juin 2006 Signaler Posté 4 juin 2006 http://tf1.lci.fr/infos/economie/0,,3306666,00.htmlBien sûr, ce syndicat se défend d'être ultra-libéral (normal c'est l'insulte à la mode). Néanmoins, sa philosophie me paraît intéressante. Son site: http://www.fmfpro.com/ A lire: http://www.fmfpro.com/article.php3?id_article=2 http://www.fmfpro.com/article.php3?id_article=300 Y'a-t-il des médecins dans la salle? Qu'en pensent-ils? Pas voté… Il faut voir ces résultats comme un vote sanction, un peu comme le "non" au référendum sur l'Europe, qui réunissait aussi bien les anti-libéraux les plus farouches que les "vrais" libéraux. Rien à voir entre les motivations de MG France qui souhaiteni plus ni moins l'étatisation totale de la médecine, et la FMF ( et une partie de la SML) qui est pour la libéralisation, l'ouverture à la concurrence entre caisses notamment. ( et sur le fond ils ont raison…mais restons réalistes!) La réformette comporte effectivement quelques contraintes supplémentaires ( supportables à mon sens), avec tout de même des contreparties financières acceptables, surtout pour les spécialistes secteur 1 ( du moins ceux dont le mode d'exercice se prête bien au parcours de soins: ce qui est mon cas) Beaucoup de mes confrères veulent le beurre et l'argent du beurre: l'assurance d'une clientèle nombreuse solvable ( puisque bien remboursée) et la liberté tarifaire! Il faut choisir. A mes colllègues qui gueulent si fort qu'ils veulent la liberté, je doute que des assurances privées laissent plus de libeerté que la sécu. ( dont le laxisme est parfois hallucinant!) N'oublions pas que sans signature de la Convention, on en serait restés avec des honoraires ( des spés) non revalorisés depuis…12 ans! C'était un moindre mal. Une vraie réforme n'est pas pour demain, vu l'air du temps
pierreyves Posté 4 juin 2006 Signaler Posté 4 juin 2006 Pas voté… Il faut voir ces résultats comme un vote sanction, un peu comme le "non" au référendum sur l'Europe, qui réunissait aussi bien les anti-libéraux les plus farouches que les "vrais" libéraux. Rien à voir entre les motivations de MG France qui souhaiteni plus ni moins l'étatisation totale de la médecine, et la FMF ( et une partie de la SML) qui est pour la libéralisation, l'ouverture à la concurrence entre caisses notamment. ( et sur le fond ils ont raison…mais restons réalistes!) Rothbard dirait qu'il ne faut pas "être réaliste" sur les principes (qui par définition sont idéaux)… il faut tenir bon sur les propositions et les réformes nécessaires. On ne fait pas de compromis avec la vérité : la bonne façon de réformer est la mise en concurrence des caisses ; tout autre choix est encore du socialisme. La réformette comporte effectivement quelques contraintes supplémentaires ( supportables à mon sens), avec tout de même des contreparties financières acceptables, surtout pour les spécialistes secteur 1 ( du moins ceux dont le mode d'exercice se prête bien au parcours de soins: ce qui est mon cas)Beaucoup de mes confrères veulent le beurre et l'argent du beurre: l'assurance d'une clientèle nombreuse solvable ( puisque bien remboursée) et la liberté tarifaire! Il faut choisir. A mes colllègues qui gueulent si fort qu'ils veulent la liberté, je doute que des assurances privées laissent plus de liberté que la sécu. ( dont le laxisme est parfois hallucinant!) Toute réforme socialiste "bien menée" n'ajoute que des contraintes "supportables". Le laxisme de la SECU s'exprime malheureusement autant dans l'absence de contrôle des dépenses… Les assurances privées assureraient que les bons médecins seuls ont du travail, et ceux-là auraient des revenus équivalents à ceux des médecins dans les pays où la santé est un secteur économique libre … c'est à dire beaucoup plus élevé qu'en France (à moins que les Français soient le seul peuple qui ne valorise pas autant sa santé). N'oublions pas que sans signature de la Convention, on en serait restés avec des honoraires ( des spés) non revalorisés depuis…12 ans!C'était un moindre mal. Une vraie réforme n'est pas pour demain, vu l'air du temps A défaut d'être imminente elle est sans doute annoncée sous moins de 10 ans (comme la plupart des réformes qui s'imposent), si l'on veut éviter la faillite en l'Etat. Notons que la faillite n'est vraiment plus loin si on considère que les jeunes français les mieux formés et les plus productifs trouvent massivement du travail à l'étranger.
Invité jabial Posté 5 juin 2006 Signaler Posté 5 juin 2006 Attention, Rothbard disait qu'il fallait être intransigeant sur les principes mais aussi qu'il fallait être réaliste sur les actions concrètes. C'est d'ailleurs plus ou moins le modèle que je me suis fixé : je n'oublie jamais que mon but est l'anarcapie, mais je ne vais pas rejeter la realpolitik individuelle (qui consiste à voter pour celui qui ne te prendra qu'un bras ). Ne pas voter, ne pas s'impliquer, ne rien réclamer, en démocratie clientéliste c'est du suicide.
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