IGNOTI NULLA CUPIDO Posté 21 juin 2006 Signaler Posté 21 juin 2006 Dans beaucoup d'interventions, la PSYCHOLOGIE des acteurs boursiers semble plus compter, dans les indices, que l'économie qu'ils sont censés représenter.Or comme Black Jack (1ere intervention), j'ai du mal à croire que les indices boursiers soient si éloignés que cela de l'économie réelle. Puisque l'économie est un phénomène naturel, il doit forcément être possible de la modéliser mathématiquement, et par conséquent, de modéliser la bourse qui reflète cette économie. Modéliser n'est pas synonyme de prévoir, je ne suis pas naïf à ce point ! Cependant, même si les fractales et la théorie du chaos ont déjà remporté pas mal de victoires explicatives, rien ne s'opposerait à ce que Mandelbrot prévoit un éclatement ……… et que tout le monde s'en moque. (Cassandre). Et à supposer qu'il ait effectivement envie de partager sa martingale, la vendrait-t-il ou la donnerait-t-il, lui laisserions-nous ce choix ? Cela me rappelle le film à petit budget : Pi ( http://www.cinemovies.fr/fiche_film.php?IDfilm=711 ) ( http://www.pithemovie.com/ ) Dans certains systèmes déterministes, il peut parfois être impossible de prévoir l'avenir du système (jeu de la vie de conway ; http://membres.lycos.fr/dlegland/life/life.htm), les règles sont très simples, les conditions initiales fixées, mais la connaissance de l'état futur du système devant IMPERATIVEMENT passer par le calcul de toutes les phases intermédiaires. Il n'y a alors pas prévision, au sens strict du terme. Le système est déterministe mais reste imprévisible. Inversement, dans certains systèmes dynamiques très complexes c'est parfois le contraire, conditions initiales inconnaissables, règles extrêmement complexes, mais prévisions possibles (comme la météo). Mandelbrot pourrait-il relativiser le rôle du hasard en économie, et la « réduire » à un axiome tel que : les règles sont très complexes, le hasard importe peu, CERTAINES prévisions sont possibles, mais tout dépend des conditions initiales ? Hors sujet: la génération de nombres PSEUDO-aléatoires par ordinateur est parfaitement prédictible, on connaît les conditions initiales (la racine), on connaît la règle de génération de chacun d'entre eux, ils sont déjà tous connus et enregistrés dans d'immenses bases de données. D'où le terme : PSEUDO-aléatoire. D'ailleurs c'est pour ces raisons là, que les meilleurs logiciels de cryptographie (PGP ou GPG) ont longtemps fait appel au facteur humain (bouger la souris dans tous les sens, taper n'importe quoi au clavier) lors de la génération des nombres premiers, mais c'est un autre débat. http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A…al%C3%A9atoires Ton intervention est très intéressante et instructive pour moi . Mais je crains que tout espoir de modélisation des marchés financiers soient un échec si le but est d'être prédictif. (C'est ce que tu dis d'ailleurs je crois si je t'ai bien compris ). Au mieux le modèle devient populaire , tout le monde y croit, donc il fonctionne jusqu'au jour où il est démenti. Le mimétisme rationnel explique des variations des cours brutales : qu'un acteur influent modifie sa stratégie et tous les acteurs anticipent le mimétisme surtout à travers les ordres "stop loss". L'information étant trop complexe (dans ce domaine ce n'est pas la rationnalité absolue qui domine mais une rationnalité limitée ), il vaudrait mieux suivre le marché en étant un peu plus rapide que son voisin. L'idée que les fondamentaux de l'économie ou des entreprises expliquent l'évolution du cours d'une entreprise nous rassure. Mais c'est une fausse sécurité , qu'est ce qui nous garantit que le marché de l'entreprise très porteur par exemple ne fera pas l'objet de l'arrivée de concurrents ? et même dans le cas d'un monopole privé ,une 'intervention etatique pourra bouleverser ses prévisions. Quelle méthode retenir sur la base des fondamentaux : – celle du PER (rapport cours bénéfice ) ? – celle du PEG ? – celle de la valeur d'actif ? …… Il y a une multitude de méthodes d'évaluation de la fair value d'une société qui donnent des résultats très divers. Le jour où la bourse sera prédictible, il n'y aura plus déchanges car l'offre et la demande pour pouvoir se rencontrer postulent des opinions divergentes sur la valeur des choses : le vendeur pense s'enrichir en vendant et l'achteur en achetant ! Si je vends à 100 euros c'est que je pense que mon action n'en vaut pas plus, et l'acheteur lui pense qu'elle n'en vaut pas moins.
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