Taranne Posté 31 juillet 2006 Auteur Signaler Posté 31 juillet 2006 Ca ne va pas en s'améliorant: lundi 31 juillet 2006, 8h26 La mobilisation post-électorale au Mexique ne faiblit pas, blocages à Mexico Par Alexandre PEYRILLE MEXICO (AFP) - Le leader de la gauche mexicaine Andres Manuel Lopez Obrador a fait une nouvelle démonstration de force dimanche en mobilisant des centaines de milliers de ses partisans à Mexico pour dénoncer "une fraude électorale" lors de l'élection présidentielle du 2 juillet. Plus de 1,2 million de personnes, d'après les organisateurs, se sont réunies dans le centre de la capitale mexicaine pour exiger un nouveau dépouillement des suffrages, qui mettra en évidence, selon la gauche, que l'élection a été manipulée par la droite. M. Lopez Obrador a appelé dimanche ses partisans à occuper, jour et nuit, des places, rues et avenues du centre de Mexico en signe de protestation. Dimanche soir, les manifestants installaient les premiers des 47 "campements" sur deux importantes avenues du centre de Mexico, où des tentes plantées sur la chaussée, bloquent totalement la circulation, laissant présager des embouteillages monstres à partir de lundi dans cette agglomération de 22 millions d'habitants déjà saturée. Dans un pays où la corruption et la fraude sont généralisées, M. Lopez Obrador conteste le résultat du scrutin qui crédite le candidat de la droite catholique, Felipe Calderon, d'une infime avance sur lui: 0,6% des suffrages. Depuis le scrutin du 2 juillet, le Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche) et ses alliés multiplient les initiatives pour revendiquer la victoire de M. Lopez Obrador: plaintes devant le Tribunal électoral, actions symboliques de résistance civile pacifique et manifestations massives. Selon l'Institut fédéral électoral (IFE), M. Calderon a remporté l'élection. Le Tribunal fédéral électoral (TRIFE) doit proclamer officiellement le futur président du Mexique d'ici le 6 septembre, une fois qu'il aura examiné les recours déposés, notamment par le PRD. M. Lopez Obrador, qui a placé au centre de sa campagne la lutte contre la pauvreté, affirme avoir gagné la présidentielle. Pour lui, si les autorités électorales se refusent à recompter les bulletins de vote un par un, elle couvriront une "fraude électorale généralisée" favorisant Felipe Calderon. Dans son discours de dimanche, il a accusé l'oligarchie politique, "les privilégiés de toujours", de vouloir installer "un régime de simulacre démocratique". M. Calderon a affirmé de son côté que les élections avaient été "propres, libres et démocratiques", et il refuse d'appuyer la demande de recomptage des voix de son adversaire. "Ce n'est pas dans la rue qu'on gagne une élection", a réagi Felipe Calderon, en référence à la mobilisation initiée par son adversaire de gauche. "Ils n'ont pas pu gagner dans les urnes, voilà pourquoi ils refusent d'ouvrir les paquets électoraux (pour recompter les bulletins de vote). Ce n'est pas trop demander que de réclamer un nouveau décompte (…) S'il y a tant de doutes pourquoi ne pas recompter? Nous accepterons le résultat du décompte", a rétorqué M. Lopez Obrador. La précédente manifestation convoquée par le candidat présidentiel de la gauche a rassemblé 800.000 personnes à Mexico le 16 juillet. "En fait, nous sommes prêts à tout. Il y a du travail à la maison mais en s'organisant bien on peut continuer de soutenir le mouvement", estime Graciela Romero, une institutrice venu de Puebla (centre). Le président de l'IFE Luis Ugalde a démenti toute manipulation du processus électoral. Les observateurs de l'Union européenne ont également jugé que le scrutin s'était déroulé dans de bonnes conditions. Le président américain George W. Bush, le Premier ministre canadien Stephen Harper ou la chancelière allemande Angela Merkel n'ont pas attendu la proclamation officielle des résultats pour féliciter Felipe Calderon. Un sondage publié dimanche par le quotidien Reforma indique que deux tiers des Mexicains craignent que "le climat politique actuel pourrait provoquer des affrontements entre sympathisants" des deux camps. source Heureusement, les intellectuels sont là: Méxique : les intellectuels qui résistentDes soutiens de poids pour la campagne de Obrador au Méxique Les intellectuels ont pris les rênes de la résistance civique au Mexique. Un groupe d’écrivains reconnus, d’artistes et d’académiciens ont dénoncé hier les attaques contre une exposition d’art titrée "Des obligations de la raison". En défense du vote citoyen, au centre de la capitale. Les oeuvres d’art soutenaient la revendication de vérification vote par vote que soutient depuis deux semaines l’opposant Lopez Obrador. Ce groupe de notables avait déjà plongé en plein dans la campagne de protestation annoncée dimanche dernier sur le Zocalo, avec le blocage d’un groupe financier lié au parti au pouvoir. L’écrivaine Hélène Poniatowska, qui a été à la tête de cette protestation, a responsabilisé le gouvernement de la violence. "C’est un acte de vandalisme qui montre qui sont les agressifs," a-t-elle affirmé. Poniatowska a aussi mis en doute l’attaque qu’a reçue mardi le virtuel gagnant des élections, Felipe Calderón, et qui a provoqué une vague de critiques à la résistance dirigée par López Obrador. "Je suis convaincu de ce que, ayant tout le cercle de sécurité qu’a Calderon, il est impossible que deux garçons s’approchent et frappent la fenêtre de son auto", a mis en cause l’écrivaine. Le gouvernement a profité de cet incident pour de nouveau invoquer les fantasmes de la violence de rue. Cependant, la destruction de l’exposition d’art d’hier a changé les perceptions. "Ce qui s’est passé avec l’exposition d’art est une évidence de ce que la droite s’exaspère", a opiné le caricaturiste Antonio Helguera. Les artistes ont décidé de ne pas laisser passer un jour et déjà ont commencé à réparer les tissus brisés et à recommencer l’exposition de rue. "Le correct serait de faire appel à la bonne volonté et à la conscience des gens, mais maintenant ca me semble difficile de l’obtenir", a assuré l’écrivain José Agustín. Tandis que la résistance civique continue avec le soutien de figures comme l’écrivain Sergio Pitol et Carlos Monsiváis -et après les attaques, il augmentera sûrement-, Lopez Obrador a avancé avec sa stratégie judiciaire. Le candidat adversaire, qui a terminé deuxième pour seulement 0,58 pour cent, a continué de présenter de nouvelles preuves d’irrégularité dans le scrutin et a réitéré ses dénonciations contre les autorités de l’Institut Fédéral Électoral (IFE). Le Tribunal Électoral, la déesse dans cette longue attente, n’a pas encore donné de signals d’être près d’une décision. "Tandis que le tribunal ne s’active pas, la crispation augmentera et ceci est très préoccupant. J’espère qu’il n’y aura pas une escalade d’impatience et d’exaspération", a assuré l’écrivain Federico Campbell. http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=8840
Toast Posté 23 août 2006 Signaler Posté 23 août 2006 Ce n'est toujours pas terminé, ça ne se calme pas ; je ne sais pas trop comment ça va finir cette affaire… Le tribunal électoral doit annoncer le nom du vainqueur au plus tard le 6 septembre ou prononcer l'annulation des élections. Que fera le PRD si la victoire de Felipe Calderon est confirmée ? "Si le tribunal valide la fraude, nous ne reconnaîtrons pas un président sans légitimité. Nous avons déjà convoqué une convention nationale démocratique en vertu de l'article 39 de la Constitution qui stipule que le peuple a le droit inaliénable de changer la forme de son gouvernement", prévient-il.Plus d'un million de délégués, venus de tout le Mexique, devraient se rassembler, le 16 septembre sur le Zocalo, pour participer à cette convention, une espèce d'assemblée constituante "qui pourra nommer un président légitime et une coordination de résistance populaire". Le Mexique pourrait se réveiller le 17 septembre avec deux présidents. "C'est une possibilité qui dépendra du vote des délégués à la convention", dit M. Lopez Obrador. Article complet : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…l?xtor=RSS-3208
Hamiltonien Posté 23 août 2006 Signaler Posté 23 août 2006 Si Felipe Calderon est vraiment sûr qu'il est le vainqueur, alors pourquoi n'accepte t il pas le recompte de tous les buletins ? Si l'élection a été régulière il ne risque pas grand chose, et ça fera taire les accusations de fraude. S'il ne le fait pas, au mieux la suspicion de fraude le suivra pendant tout son mandat, et au pire il risque de se retrouver confronté d'entrée à une révolution. Y'a mieux pour commencer un mandat. Il a tout intérêt à accepter le recompte.
Taranne Posté 24 août 2006 Auteur Signaler Posté 24 août 2006 Si Felipe Calderon est vraiment sûr qu'il est le vainqueur, alors pourquoi n'accepte t il pas le recompte de tous les buletins ? Si l'élection a été régulière il ne risque pas grand chose, et ça fera taire les accusations de fraude. S'il ne le fait pas, au mieux la suspicion de fraude le suivra pendant tout son mandat, et au pire il risque de se retrouver confronté d'entrée à une révolution. Y'a mieux pour commencer un mandat. Il a tout intérêt à accepter le recompte. Parce que vous croyez vraiment que Calderon se satisfera d'un décompte si les résultats lui sont défavorables? Il en exigera un autre, puis un autre, puis encore un autre, un peu comme Gore si la Cour Suprême n'y avait mis un coup d'arrêt. Le problème de Obrador et de ses supporters c'est qu'ils sont dans une optique messianique - la présidence leur appartient - et tout ce qui ne va pas dans ce sens ne peut être que le fruit d'une grande conspiration. On aimerait bien toutefois que Obrador nous explique pourquoi les observateurs étrangers n'ont remarqué aucune fraude; seraient-ils dans le coup eux aussi? Une chose en tout cas: les Mexicains n'ont rien à gagner à avoir ce mélange indigeste de Georges Marchais et de Hugo Chavez à la présidence. P.S.: Personne ne s'étonnera d'apprendre que les lecteurs du Monde sont majoritairement pro-Obrador…
melodius Posté 24 août 2006 Signaler Posté 24 août 2006 Je me demande ce qu'attend le gouvernement mexicain pour faire décamper toute cette racaille manu militari.
Hamiltonien Posté 24 août 2006 Signaler Posté 24 août 2006 Parce que vous croyez vraiment que Calderon se satisfera d'un décompte si les résultats lui sont défavorables? Il en exigera un autre, puis un autre, puis encore un autre … Je pense que tu voulais dire Obrador. Je ne crois pas que ça se passerai comme ça, et de toute façon pourquoi avoir décidé d'un recomptage partiel ? Tellement partiel que de toute façon il n'y a mathématiquement aucune chance que ça change quoi que ce soit au résultat. Alors à quoi ça sert ? Ca n'a ni queue ni tête et ne peut que renforcer la suspicion, alors qu'un recomptage complet ça calmera tout le monde, et même s'il restera quelques extrémistes pour continuer à demander 3, 4, 5 décomptes, il ne seront plus crédibles et la baudruche se dégonflera d'elle même. Je trouve assez curieux que Calderon refuse un recomptage complet. C'est sa seule chance de sortir de la crise. Je me demande s'il est réellement aussi sûr que ça d'avoir gagné. Quant aux observateurs étranger, je me pose des questions sur leur impartialité. D'une part ils peuvent très bien être tentés de préserver leurs futures relations diplomatiques. Et puis les observateurs européens lors des dernières élections américaines n'ont pas constaté de fraudes, contrairement … aux américains eux mêmes ! La crédibilité des observateurs européens n'est pas bien grande.
Taranne Posté 24 août 2006 Auteur Signaler Posté 24 août 2006 Je pense que tu voulais dire Obrador. Oui, je me suis emmêlé le clavier on dirait. Je ne crois pas que ça se passerai comme ça, et de toute façon pourquoi avoir décidé d'un recomptage partiel ? Tellement partiel que de toute façon il n'y a mathématiquement aucune chance que ça change quoi que ce soit au résultat. Alors à quoi ça sert ? Ca n'a ni queue ni tête et ne peut que renforcer la suspicion, alors qu'un recomptage complet ça calmera tout le monde, et même s'il restera quelques extrémistes pour continuer à demander 3, 4, 5 décomptes, il ne seront plus crédibles et la baudruche se dégonflera d'elle même. Je pense que tu te fais beaucoup d'illusions sur la nature humaine, en particulier quand il s'agit de politique. Je doute que même dix recomptages puissent convaincre Obrador de jeter l'éponge, il a d'ailleurs d'ores et déjà planté le décor: tout le monde est pourri sauf lui et ses partisans. Je trouve assez curieux que Calderon refuse un recomptage complet. C'est sa seule chance de sortir de la crise. Je me demande s'il est réellement aussi sûr que ça d'avoir gagné. Je ne trouve pas ça curieux du tout. Je ne vois pas pourquoi Calderon devrait entrer dans le jeu de son adversaire parce que celui-ci n'accepte pas sa défaite. C'est Obrador qui est à l'orgine de la crise, c'est à lui d'y mettre fin - et ce n'est apparemment pas demain la veille. Quant aux observateurs étranger, je me pose des questions sur leur impartialité. D'une part ils peuvent très bien être tentés de préserver leurs futures relations diplomatiques. Et puis les observateurs européens lors des dernières élections américaines n'ont pas constaté de fraudes, contrairement … aux américains eux mêmes ! La crédibilité des observateurs européens n'est pas bien grande. Celle de Obrador, des militants du PRD et de leurs relais médiatiques ne l'est pas beaucoup plus. Et je ne prétends pas de toute manière que les observateurs européens soient infaillibles, je me demande simplement pourquoi Obrador évite la question. Ne serait-ce pas plutôt lui qui essaie de ménager d'éventuelles relations diplomatiques?
Toast Posté 24 août 2006 Signaler Posté 24 août 2006 Interview du clown de Mexico sur Le Monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…6-805857,0.html
Hamiltonien Posté 24 août 2006 Signaler Posté 24 août 2006 Interview du clown de Mexico sur Le Monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…6-805857,0.html Obrador : "Je l'ai dit dans une lettre que j'ai envoyée au candidat du PAN. Je lui ai dit : acceptez le décompte et nous nous engageons à accepter le résultat et à cesser la mobilisation. Mais ils n'ont pas accepté et c'est la preuve la plus claire qu'ils n'ont pas gagné, car celui qui n'a rien à cacher ne craint rien." Ca me paraît clair comme de l'eau de roche.
melodius Posté 24 août 2006 Signaler Posté 24 août 2006 J'aimerais savoir pourquoi ces voix devraient être recomptées si les observateurs neutres déclarent que les élections se sont déroulées de manière régulière.
Hamiltonien Posté 24 août 2006 Signaler Posté 24 août 2006 J'aimerais savoir pourquoi ces voix devraient être recomptées si les observateurs neutres déclarent que les élections se sont déroulées de manière régulière. Si les élections ont été régulières alors pourquoi y a t il des bulletins en trop ? (et pas qu'un peu!) Vous savez, c'est ce que certains appellent des "taux de participation supérieurs à 100%".
Toast Posté 24 août 2006 Signaler Posté 24 août 2006 Si les élections ont été régulières alors pourquoi y a t il des bulletins en trop ? (et pas qu'un peu!)Vous savez, c'est ce que certains appellent des "taux de participation supérieurs à 100%". Là dessus on ne sait rien ; le Calderon pour sa part parle de ~1000 bulletins contestables et non de 120 000 comme Obrador.
Taranne Posté 24 août 2006 Auteur Signaler Posté 24 août 2006 Obrador :"Je l'ai dit dans une lettre que j'ai envoyée au candidat du PAN. Je lui ai dit : acceptez le décompte et nous nous engageons à accepter le résultat et à cesser la mobilisation. Mais ils n'ont pas accepté et c'est la preuve la plus claire qu'ils n'ont pas gagné, car celui qui n'a rien à cacher ne craint rien." Ca me paraît clair comme de l'eau de roche. Donc tu ne fais pas confiance à Calderon, ni à l'IFEM, ni à personne qui soit "du côté du bâton", mais tu crois Obrador sur parole? Je veux bien être méfiant et hypercritique, mais alors tout le monde doit être logé à la même enseigne. Si les élections ont été régulières alors pourquoi y a t il des bulletins en trop ? (et pas qu'un peu!)Vous savez, c'est ce que certains appellent des "taux de participation supérieurs à 100%". Sources (fiables, j'entends)?
Invité jabial Posté 24 août 2006 Signaler Posté 24 août 2006 Je me demande ce qu'attend le gouvernement mexicain pour faire décamper toute cette racaille manu militari. Ils manquent de néocons machos
Taranne Posté 3 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 3 septembre 2006 Bon, ça ne s'améliore pas. MEXIQUE La gauche empêche Fox de discourir NOUVELOBS.COM | 02.09.06 | 17:18 Les parlementaires du parti de Lopez Obrador ont envahi la tribune à l'occasion du discours annuel du président à la nation mexicaine, une première. Les parlementaires du PRD brandissent des affiches sur lesquelles Vicente Fox est qualifié de ''traître à la démocratie'' (AP) Les parlementaires du PRD brandissent des affiches sur lesquelles Vicente Fox est qualifié de "traître à la démocratie" (AP) P our la première fois dans l'histoire du Mexique, le discours annuel du président de la république sur l'état de la nation, prononcé devant le Congrès vendredi 1er septembre, n'a pu aller à son terme. Les parlementaires du Parti de la révolution démocratique (PRD) d'Andres Manuel Lopez Obrador ont en effet empêché Vicente Fox de s'exprimer pour protester contre les résultats de l'élection présidentielle du 2 juillet qui ont été, selon eux, manipulés. Alors que les 129 députés et les 29 sénateurs de l'opposition occupaient la tribune du Congrès, agitant des drapeaux mexicains et portant des pancartes qualifiant Vicente Fox de traître à la démocratie, le président sortant a critiqué cette initiative comme "contraire aux pratiques démocratiques". "Quiconque attaque nos lois et nos institutions attaque également notre histoire, et le Mexique", a-t-il déclaré, dans une attaque à peine voilée contre le candidat de gauche battu à l'élection présidentielle, Andrés Manuel Lopez Obrador. Carlos Navarrete, le président du groupe parlementaire du PRD au Sénat, a pris le micro pour prévenir que les parlementaires ne s'en iraient pas "tant que les garanties de liberté individuelle ne seraient bafouées par le président", faisant référence au dispositif de sécurité déployé autour de la Chambre des députés à l'occasion de ce discours. Il s'agit d'une victoire symbolique pour Lopez Obrador, mais qui pourrait lui être reprochée par l'opinion, dans un pays où l'image du président est sacro-sainte. "Unité nationale" L'ouverture de la session parlementaire intervenait six jours avant le délai imposé à la Cour fédéral électorale pour déclarer un président élu ou annuler l'élection du 2 juillet, remportée avec un écart de 0,6% des voix par le conservateur Felipe Calderon. Ce résultat, qui représente un écart de 240.000 voix, est contesté par son rival de gauche, qui a déjà prévenu qu'il ne tiendrait pas compte de la décision de la Cour. Autour du Congrès, d'importantes mesures de sécurité avaient été prises, la police craignant des débordements. Des policiers anti-émeutes avaient été déployés avec des chiens, alors que des barrières métalliques avaient été érigées sur toutes les voies d'accès au Congrès, entraînant le bouclage de plusieurs quartiers et stations de métro. Plusieurs centaines de manifestants de gauche ont manifesté non loin du Congrès. Vicente Fox a appelé lors de son discours retransmis finalement à la télévision à "l'unité nationale", "au-delà des filiations (politiques) et des différences". (avec AP)
Toast Posté 3 septembre 2006 Signaler Posté 3 septembre 2006 Putain, ils attendent quoi pour foutre un coup de pied dans toute cette racaille ? Je sais bien que Fox et Calderon ne peuvent pas déclarer une guerre civile, mais si les milieux de gauche sont prêts à aller jusqu'au bout, il faudra bien intervenir avant qu'il ne soit trop tard.
Taranne Posté 3 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 3 septembre 2006 Je sais bien que Fox et Calderon ne peuvent pas déclarer une guerre civile La guerre civile a déjà commencé, et ce n'est ni Fox ni Calderon qui l'ont déclarée.
Sous-Commandant Marco Posté 3 septembre 2006 Signaler Posté 3 septembre 2006 Putain, ils attendent quoi pour foutre un coup de pied dans toute cette racaille ? Je sais bien que Fox et Calderon ne peuvent pas déclarer une guerre civile, mais si les milieux de gauche sont prêts à aller jusqu'au bout, il faudra bien intervenir avant qu'il ne soit trop tard.Il ne sert à rien de sous-estimer la paresse des Mexicains (surtout de gauche) et de réaliser la prophécie de tous ces idiots. Ils finiront bien par se calmer tout seuls.
Taranne Posté 3 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 3 septembre 2006 Je ne sais pas si quelqu'un a remarqué à quel point cette crise rappelle celle au Vénézuela après le plébiscite pour ou contre Chavez voici quelques années. Je crois que le manque de fair-play est très ancré dans la culture politique latino-américaine, d'où les difficultés pour arriver à des régimes authentiquement démocratiques.
Toast Posté 3 septembre 2006 Signaler Posté 3 septembre 2006 Je ne sais pas si quelqu'un a remarqué à quel point cette crise rappelle celle au Vénézuela après le plébiscite pour ou contre Chavez voici quelques années. Je crois que le manque de fair-play est très ancré dans la culture politique latino-américaine, d'où les difficultés pour arriver à des régimes authentiquement démocratiques. Il est clair que les pays latino-américains ne connaissent pas la démocratie, et c'est peut-être d'ailleurs la raison pour laquelle l'Amérique Latine ne fait que partiellement partie du monde occidental : même dans les pays où les institutions politiques sont à peu près respectées, comme le Brésil par exemple, les valeurs démocratiques ne sont pas véritablement présentes ; il n'est pas rare notamment de vendre son vote à des "grands électeurs", lesquels font même jouer la concurrence entre les candidats. Cet ensemble de choses qui ici paraitraient moralement choquantes - ou ouvertement révolutionnaires - font là bas partie de la normalité.
Taranne Posté 3 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 3 septembre 2006 Il est clair que les pays latino-américains ne connaissent pas la démocratie Il y a au moins une exception. Quant à savoir pourquoi elle n'a pas fait tâche d'huile…
Sous-Commandant Marco Posté 3 septembre 2006 Signaler Posté 3 septembre 2006 Il y a au moins une exception. Quant à savoir pourquoi elle n'a pas fait tâche d'huile…Il fait plutôt des tâches de jus d'orange.
Toast Posté 6 septembre 2006 Signaler Posté 6 septembre 2006 La victoire de Calderon est confirmée, mais visiblement Obrador n'est pas pressé d'accepter sa défaite. Andres Manuel Lopez Obrador, candidat de la gauche à l'élection présidentielle mexicaine du 2 juillet, a récusé le verdict du Tribunal électoral qui a proclamé, mardi 5 septembre, la victoire de son rival conservateur Felipe Calderon. "Je ne reconnaîtrai personne se prétendant chef de l'Etat en l'absence de la légitimité démocratique requise", a-t-il déclaré, mardi soir, à ses partisans rassemblés place du Zocalo, au centre de Mexico.Les sept juges du Tribunal fédéral des élections (Trife) avaient confirmé à l'unanimité, quelques heures auparavant, l'étroite victoire de Calderon, qui s'est imposé avec 234 000 voix d'avance. Le Trife, dont la décision est sans appel, avait déjà rejeté les accusations de fraudes massives de M. Lopez Obrador. Les résultats du scrutin divisent depuis deux mois ce pays de cent millions d'habitants. Environ 41 millions d'électeurs ont participé au scrutin du 2 juillet, sur un total de 68 millions d'inscrits. M. Obrador a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de renoncer à sa lutte pour faire reconnaître une victoire dont il affirme avoir été frustré et promis de constituer un gouvernement parallèle. Ses partisans, qui bloquent depuis un mois le centre de Mexico, ont brûlé un portrait de son rival et scandé "Mort à [Vicente] Fox", chef de l'Etat sortant. "L'HEURE EST À L'UNITÉ" Felipe Calderon, son héritier désigné, a quant à lui promis de rassembler et de faire de la lutte contre la pauvreté sa priorité. "Le scrutin est terminé. L'heure est désormais à l'unité et aux accords. Ce n'est qu'unis que nous pourrons vaincre les vrais ennemis que sont la pauvreté, le crime, le chômage et les inégalités", a-t-il lancé. L'élection pour six ans de ce proche des milieux financiers âgé de 44 ans est une bonne nouvelle pour Washington, alors que nombre de pays d'Amérique latine ont basculé à gauche ces dernières années. La Maison Blanche a salué le verdict du Trife et jugé le scrutin "juste et équitable". Durant sa campagne, M. Calderon avait mis en avant un programme libéral, centré sur l'emploi et la stabilité fiscale. Il y a six ans, la victoire de Vicente Fox à l'issue de la première élection présidentielle démocratique du Mexique avait provoqué une vague d'euphorie dans le pays. M. Fox avait mis fin à soixante et onze ans de présence ininterrompue du Parti révolutionnaire institutionnel au pouvoir. Cette fois, le scrutin a rouvert de profondes divisions au sein de la population, qui peuvent fragiliser la jeune démocratie mexicaine. http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…l?xtor=RSS-3208
h16 Posté 6 septembre 2006 Signaler Posté 6 septembre 2006 La victoire de Calderon est confirmée, mais visiblement Obrador n'est pas pressé d'accepter sa défaite. (un peu hs : 41 millions de votants sur 100 millions de personnes. 21+ millions pour l'un, 21- pour l'autre… Bilan, 21 millions vont choisir le sort de 100. D'un côté ou de l'autre, 79 millions se sont fait entuber. C'est bon de le rappeler.)
Invité jabial Posté 6 septembre 2006 Signaler Posté 6 septembre 2006 (un peu hs : 41 millions de votants sur 100 millions de personnes. 21+ millions pour l'un, 21- pour l'autre… Bilan, 21 millions vont choisir le sort de 100. D'un côté ou de l'autre, 79 millions se sont fait entuber. C'est bon de le rappeler.) Oui tout à fait, ceci dit chacun s'est inscrit au jeu en en connaissant les règles.
Taranne Posté 6 septembre 2006 Auteur Signaler Posté 6 septembre 2006 Je ne reconnaîtrai personne se prétendant chef de l'Etat en l'absence de la légitimité démocratique requise Donc il ne se reconnaît pas lui-même?
Toast Posté 6 septembre 2006 Signaler Posté 6 septembre 2006 Donc il ne se reconnaît pas lui-même? T'as pas compris, Taranne, la démocratie c'est lorsque la gauche est au pouvoir
Invité jabial Posté 6 septembre 2006 Signaler Posté 6 septembre 2006 T'as pas compris, Taranne, la démocratie c'est lorsque la gauche est au pouvoir D'où le nom de la RDA.
Joanes K-Parijs Posté 8 septembre 2006 Signaler Posté 8 septembre 2006 Ce qui est assez flagrant je trouve, c'est la division bipartite de tous les pays, quasi égale. Et si c'était ça l'aboutissement de l'égalitarisme? 50% de gauchos, 50% de droitos C'est déprimant que la démocratie ne permette pas à plus de courant d'idée de s'exprimer véritablement. N'y a-t-il pas de solutions institutionnels pour éviter que les élections tuent le débat d'idée au lieu de le nourrir ?
Taranne Posté 21 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 21 novembre 2006 La farce continue: mardi 21 novembre 2006, 8h01Lopez Obrador s'autoproclame "président légitime" du Mexique LOPEZ OBRADOR S'AUTOPROCLAME agrandir la photo MEXICO (Reuters) - Andres Manuel Lopez Obrador, le candidat de la gauche mexicaine qui affirme avoir été privé frauduleusement de sa victoire à l'élection présidentielle, a prêté serment lundi lors d'un rassemblement organisé par l'opposition. "Des millions de Mexicains ne veulent plus accepter davantage d'abus", a-t-il dit aux dizaines de milliers de sympathisants réunis sur le Zocalo, la grande place du centre de Mexico. Cette cérémonie d'investiture d'un "président légitime", qui n'a aucune valeur juridique, pourrait enclencher en revanche une nouvelle série de manifestations comme celles qui avaient suivi le scrutin, le 2 juillet. Andres Manuel Lopez Obrador, qui était le candidat du Parti de la révolution démocratique (PRD), a été battu de justesse par Felipe Calderon, du Parti de l'action nationale (PAN, droite au pouvoir). "Il sait qu'il n'a pas gagné, qu'il est le produit d'une fraude électorale", réaffirme le candidat de la gauche mexicaine dans un entretien publié lundi par La Jornada. "Aussi cynique soit-il, il ne peut se sentir en sécurité. Calderon est l'humble serviteur de criminels en col blanc", poursuit-il. Le successeur élu de Vicente Fox doit prêter serment le 1er décembre.
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