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Objectivisme Et Anarcho-capitalisme


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Un peu comme la Bible, mais là, il faut aussi retirer les massacres et les génocides :icon_up:

:doigt:

L'étonnante complexité de la pensée randienne ne cessera jamais de m'étonner.

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Si. Rand a selon moi fondé des principes moraux et de droit (qu'est-ce qui est juste et pourquoi) très solides qui permettent de déduire le reste, mais elle a très, très mal mis en application, à cause de ses préjugés personnels. Encore une fois, pour moi, le meilleur (à ce jour) interprètre de Rand est Rothbard et non Rand elle-même.

Il aurait sans doute été enchanté de l'apprendre. :icon_up:

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Si. Rand a selon moi fondé des principes moraux et de droit (qu'est-ce qui est juste et pourquoi) très solides qui permettent de déduire le reste, mais elle a très, très mal mis en application, à cause de ses préjugés personnels. Encore une fois, pour moi, le meilleur (à ce jour) interprètre de Rand est Rothbard et non Rand elle-même.

Merci à toi pour toutes ces précisions.

Il ne me reste plus qu'à lire maintenant le texte de Nozick sur Rand pour voir quelles sont les divergences entre les deux…

Posté
Si. Rand a selon moi fondé des principes moraux et de droit (qu'est-ce qui est juste et pourquoi) très solides qui permettent de déduire le reste, mais elle a très, très mal mis en application, à cause de ses préjugés personnels.
Je peux comprendre le coté sentimental d'un premier amour de jeunesse qui découle d'une profonde révélation sur soi et la nature humaine. Mais sans vouloir t'offenser, je pense que Rand la philosophe a surtout mal repompé Nietzsche et Stirner, ainsi que beaucoup d'auteurs libéraux.
Posté
Je peux comprendre le coté sentimental d'un premier amour de jeunesse qui découle d'une profonde révélation sur soi et la nature humaine. Mais sans vouloir t'offenser, je pense que Rand la philosophe a surtout mal repompé Nietzsche et Stirner, ainsi que beaucoup d'auteurs libéraux.

Rooooooooh, elle aurait pompé et repompé tout ce beau monde ? Vigoureuse, la Rand ! Mais bon, si c'est par amour de jeunesse…

Invité jabial
Posté
Je peux comprendre le coté sentimental d'un premier amour de jeunesse qui découle d'une profonde révélation sur soi et la nature humaine. Mais sans vouloir t'offenser, je pense que Rand la philosophe a surtout mal repompé Nietzsche et Stirner, ainsi que beaucoup d'auteurs libéraux.

Tu es extrêmement condescendant, et je ne crois pas que nos cultures respectives te le permettent.

Je ne veux pas être méchant, mais pour avoir lu Nietzsche et Stirner, il est évident que tu parles par préjugé. Il semble de bon ton de critiquer Rand en n'ayant lu d'elle que ce qu'en écrivent ses disciples rebelles.

As-tu au moins lu ce qu'elle a écrit? Stirner encore, passons, il y a des intersections, mais pour comparer Rand à Nietzsche, il me semble qu'il faut n'avoir pas lu le second si on a le moins du monde compris ce que disait la première.

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Tu es extrêmement condescendant, et je ne crois pas que nos cultures respectives te le permettent.

Je ne veux pas être méchant, mais pour avoir lu Nietzsche et Stirner, il est évident que tu parles par préjugé. Il semble de bon ton de critiquer Rand en n'ayant lu d'elle que ce qu'en écrivent ses disciples rebelles.

As-tu au moins lu ce qu'elle a écrit? Stirner encore, passons, il y a des intersections, mais pour comparer Rand à Nietzsche, il me semble qu'il faut n'avoir pas lu le second si on a le moins du monde compris ce que disait la première.

Je sors une minute du débat pour te demander ce que tu as lu de Nietzsche et ce que tu me conseilles de lire de lui. En passant, que penses-tu de sa pensée ? L'as-tu étudié ou simplement lu ?

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Je sors une minute du débat pour te demander ce que tu as lu de Nietzsche et ce que tu me conseilles de lire de lui. En passant, que penses-tu de sa pensée ? L'as-tu étudié ou simplement lu ?

Je ne connais rien pour ma part (ou plutôt presque rien) sur Nietzsche.

Mais si sa pensée, d'un point de vue libéral, t'intéresse, je te conseille: http://www.liberaux.org/wiki/index.php?tit…drich_Nietzsche

Rien à voir avec ta question me diras-tu, mais bon, il semblerait qu'il y ait quelques textes intéressants…

Posté
Tu es extrêmement condescendant, et je ne crois pas que nos cultures respectives te le permettent.

Je ne veux pas être méchant, mais pour avoir lu Nietzsche et Stirner, il est évident que tu parles par préjugé. Il semble de bon ton de critiquer Rand en n'ayant lu d'elle que ce qu'en écrivent ses disciples rebelles.

As-tu au moins lu ce qu'elle a écrit? Stirner encore, passons, il y a des intersections, mais pour comparer Rand à Nietzsche, il me semble qu'il faut n'avoir pas lu le second si on a le moins du monde compris ce que disait la première.

+ 1.

Maintenant, ce que voulait sans doute dire Eskoh est que ce génie incontestable que fut Ayn Rand a plus vulgarisé les idées libérales qu'inventé réellement quoi que ce soit.

De toute façon, mis à part quelques génies du XVIIIe et XIXe siècle et peut-être Hayek, au XXe, je ne pense pas qu'un auteur libéral des "temps modernes" ait vraiment apporté quoi que ce soit à la science économique.

Mais je reste persuadé que Rand n'était pas un escroc contrairement à ce que j'ai pu lire et ce, en dépit de sa secte irrespectable…

Invité jabial
Posté
Je sors une minute du débat pour te demander ce que tu as lu de Nietzsche et ce que tu me conseilles de lire de lui. En passant, que penses-tu de sa pensée ? L'as-tu étudié ou simplement lu ?

Je n'ai pas vraiment tendance à me rappeler des titres des livres, mais en en parcourant la liste je me souviens avoir lu :

  • Humain, trop humain, plusieurs volumes de phrases sans grand rapport entre elles mais qui montrent l'étendue de l'égo du monsieur
  • Ainsi parlait Zarathoustra
  • Le crépuscule des idoles
  • L'antéchrist, où j'admet qu'il use de mauvaise foi par seaux entiers

Je ne peux donc pas dire avoir lu tout Nietzsche, mais je pense avoir clairement compris ses principes à la lecture de ces quelques oeuvres, et c'est extrêmement loin de ceux d'Ayn Rand. Nietzsche ne fonde aucune morale et n'a guère d'intérêt pour ce qui est juste et ce qui ne l'est pas, il s'intéresse au beau, au grand, pas au juste.

Stirner est plus un égoiste qu'un individualiste.

Stirner, je ne sais pas comment le qualifier. Egoïste? Pourquoi pas, mais sans doute plutôt dnas le bon sens.

Posté

Ce qu'elle a retiré de Stirner, c'est le concept d'égoïsme.

Ce qu'elle a retiré de Nietzsche, c'est une conception (peu libérale…) du superhumain, plus pauvre cependant que la conception nietzschéenne, de sorte qu'il faudrait plutôt parler de "héros".

S'y ajoute une vision de la nature humaine et de la vie en société marxiste, et plus précisément inspiré par le type de marxisme qu'elle a connu dans sa jeunesse en Russie et contre lequel elle s'est révoltée.

Sur le tout, elle a collé un chouilla de philosophie classique et un peu de libéralisme.

C'est la raison pour laquelle le randisme dénote tant dans le paysage libéral. Rand, c'est une bolcho qui a compris que ce sont les libéraux qui ont raison, ce qui est au demeurant très bien.

Nietzsche ne fonde aucune morale

Tu n'as rien, mais alors absolument rien compris à Nietzsche; c'est là précisément le noyau dur de toute son oeuvre.

Invité jabial
Posté
Ce qu'elle a retiré de Stirner, c'est le concept d'égoïsme.

Je ne pense pas que l'égoïsme de Stirner corresponde exactement à celui de Rand, quoi que celui-ci peut être considéré comme un précurseur. Dire que Rand a copié Stirner, c'est un peu comme dire que Bastiat a copié Molinari. Personne ne démarre sur du vide.

Par contre, quand j'avais lu que Rand avait copié Rothbard, là je m'étais bien marré :icon_up: Faudrait que je retrouve à quelle occasion on m'a sorti ça.

Ce qu'elle a retiré de Nietzsche, c'est une conception (peu libérale…) du superhumain, plus pauvre cependant que la conception nietzschéenne, de sorte qu'il faudrait plutôt parler de "héros".

Nietzsche a inventé le ocncept de héros? Fichtre! Rand a toujours eu une attitude extrêmement critique vis à vis de Nietzsche, et je ne trouve pas qu'on puisse raisonnablement affirmer qu'elle lui ait repris quoi que ce soit.

S'y ajoute une vision de la nature humaine et de la vie en société marxiste, et plus précisément inspiré par le type de marxisme qu'elle a connu dans sa jeunesse en Russie et contre lequel elle s'est révoltée.

Sur le tout, elle a collé un chouilla de philosophie classique et un peu de libéralisme.

Façon peu réaliste de voir les choses, mais je suppose qu'un croyant ne peut accepter de reconnaître la grandeur de quelqu'un comme Ayn Rand, même à côté de ses défauts.

C'est la raison pour laquelle le randisme dénote tant dans le paysage libéral. Rand, c'est une bolcho qui a compris que ce sont les libéraux qui ont raison, ce qui est au demeurant très bien.

Note pour le lecteur : quand vous lisez Mélodius, remplacez " bolcho" par "athée".

Tu n'as rien, mais alors absolument rien compris à Nietzsche; c'est là précisément le noyau dur de toute son oeuvre.

J'avais hésité à écrire cette phrase.

Si tu prends le concept de morale comme une définition de ce qui doit être fait et de ce qui ne doit pas, Nietzsche a fondé une morale.

Par contre, si tu le considères comme une définition de ce qui est bien et de ce qui est mal, Nietzsche ne l'a jamais fait et se posait contre. Il rejetait le concept de bien et de mal, se considérant au delà.

Posté
J'avais hésité à écrire cette phrase.

Si tu prends le concept de morale comme une définition de ce qui doit être fait et de ce qui ne doit pas, Nietzsche a fondé une morale.

Par contre, si tu le considères comme une définition de ce qui est bien et de ce qui est mal, Nietzsche ne l'a jamais fait et se posait contre. Il rejetait le concept de bien et de mal, se considérant au delà.

Ce qu'il rejette, c'est une conception du bien cul-cul la praline, pour faire simple.

Ca ne veut certainement pas dire qu'il prêche l'amoralisme ou le mal.

Note pour le lecteur : quand vous lisez Mélodius, remplacez " bolcho" par "athée".

En l'occurrence, non, même si son athéisme procède évidemment de sa vision marxiste-léniniste des rapports sociaux; ce qui est pronfondément marxiste est sa conception de la production économique, de la lutte des classes et de l'idéologie.

Cette influence du marxisme-léninisme s'exprime par ailleurs également dans son esthétique: ses romans suivent parfaitement les canons du réalisme soviétique, quant à leurs couvertures, elles semblent tirées d'affiches de propagande communiste des années 20 et 30.

Invité jabial
Posté
Ce qu'il rejette, c'est une conception du bien cul-cul la praline, pour faire simple.

J'aurais dit la conception judéo-chrétienne (et musulmane), et pour le coup je ne la trouve pas si bête, mais passons.

Ca ne veut certainement pas dire qu'il prêche l'amoralisme ou le mal.

Pour moi il prêche l'amoralisme. Toute échelle de valeur des actes humains n'est pas nécessairement morale.

En l'occurrence, non, même si son athéisme procède évidemment de sa vision marxiste-léniniste des rapports sociaux;

Comment définis-tu la vision marxiste-léniniste des rapports sociaux?

ce qui est pronfondément marxiste est sa conception de la production économique, de la lutte des classes et de l'idéologie.

Marx n'a pas inventé la lutte des classes, quant à sa vision de l'idéologie et de la production économique, je pense pouvoir dire sans crainte d'être démenti qu'elles sont aux antipodes du marxisme tel qu'interprété par Lénine.

Cette influence du marxisme-léninisme s'exprime par ailleurs également dans son esthétique: ses romans suivent parfaitement les canons du réalisme soviétique,

Ca, c'est surtout une question de style. Je pense que vu l'efficacité de celui-ci, on ne peut que regretter que d'autres évangélistes libéraux n'aient pas fait ce choix.

quant à leurs couvertures, elles semblent tirées d'affiches de propagande communiste des années 20 et 30.

Ce qui m'a toujours fait rire, à tel point que je me demande parfois s'il ne s'agit pas d'un clin d'oeil.

Posté

de mes souvenirs lointains, Nietzsche est surtout un grand critique d'une morale particulière qui est la morale judéo chrétienne. Perso sur ce point sa philosophie me touche beaucoup car j'ai expérimenté ce qu'il a écrit sur le sujet (morale qui rend faible et permet à l'homme de justifier sa faiblesse).

Sur le point de savoir si il était amoral, il disait si je me souviens bien qu'il voulait que l'homme fonde de nouvelles "tables de la loi", mais bon, il faudrait ensuite qu'on s'entende sur le terme morale ce qui n'est pas si évident.

Pour l'égoisme chez Nietzsche je ne l'ai pas assez lu pour répondre, je me souviens avoir vu des citations où il louait l'égoisme, mais je suis sûr qu'on devrait aussi pouvoir trouver l'opposé.

Je n'ai pas assez lu Rand pour parler de l'égoisme dans sa philosophie. On qualifie souvent son égoisme d'éthique, il me semble que c'est un concept étranger à Stirner. Stirner reconnait il me semble un égoisme psychologique présent chez tous de façon inconsciente, et il montre la puissance de l'égoisme conscient. La logique de son égoisme pourrait nous amener à le classer dans l'égoisme rationnel.

Là où il y a peut être une différence avec Rand, mais il faut m'éclairer là dessus, c'est que pour Stirner, on ne se doit pas d'être égoiste, on peut très bien souhaiter aider l'autre parce que cela nous procure du bonheur.

D'ailleurs c'est pour ça que l'égoisme ça n'a pas vraiment de sens, tout comportement observé est compatible avec l'égoisme (c'est d'ailleurs ce que dit Stirner), le croyant est lui même égoiste, le don est égoiste, si l'homme entreprend une action c'est d'une façon ou d'une autre parce qu'il en a fait le choix et que cette action satisfait au mieux cette personne sous la contrainte de ses croyances particulières. La différence avec ce qu'introduit Stirner c'est peut être que l'égoisme devient conscient et que les croyances sont supprimés (je n'ai basé ma cause que sur moi même).

Posté
de mes souvenirs lointains, Nietzsche est surtout un grand critique d'une morale particulière qui est la morale judéo chrétienne.

Oui, c'est ce qu'il me semble aussi…

Sinon, pour en revenir à la vision de l'égoïsme chez Stirner et Rand, il me semble aussi que tu as vu juste. Chez Rand, l'égoïsme est avant tout "éthique" et ce n'est pas le cas chez Stirner…

Posté
En l'occurrence, non, même si son athéisme procède évidemment de sa vision marxiste-léniniste des rapports sociaux; ce qui est pronfondément marxiste est sa conception de la production économique, de la lutte des classes et de l'idéologie.

Vraiment grossière comme simplification.

Et concernant l'esthétique, encore eux qu'elle ait fait ses choix, au final.

Je ne sais pas ce que doit "la pensée libérale" en terme d'idées à Rand, mais le libéralisme une certaine popularisation et l'Amérique un rappel des fondements voulus par les père fondateurs. Heureusement qu'elle était là à ce moment. L'Amérique aurait peut-être été une France bis.

Roniberal, pour moi Stirner est un égoiste pur et dur. Individualiste car ça l'arrange uniquement.

Posté
Vraiment grossière comme simplification.

C'est une application de l'unité de forme et de contenu. :icon_up:

Visiblement, je ne suis pas le seul à apercevoir la parenté profonde entre Marx et Rand:

One thing I note, which I find interesting, is how close Rand and Marx are in their fundamental beliefs. For Rayn, a person's goal is to use their labor to create something, and the greater the person, the greater their goal of achievement. She hates Marxism precisely because it removes the motivating factor of being rewarded for doing something worthwhile: in Marxism, she argues, the most needy get the most, the ability to provide goods others want is not factored into what you receive. Hence, under Marxism people are not motivated to create things others want, since they will not be rewarded for it. For Marx, self-actualization is realized through the creation of physical items, where a person is motivated create items to see his ego, himself, in the object, and Marx's goal is to create a system where this happens as efficiently and fairly as possible.

So, both Marx and Rand believe that achievements in work is how a person realizes themself. The fundamental difference between Rand and Marx is simply in their analysis of the problem: for Marx the problem is that the system of capitalism put the means of production into just a few rich person's hands, so that labor devolves into un-satisfying assembly-line work because people are barred from the tools to do meaningful work. For Rand, the key problem is the ethical system which tells the achievers that they should serve those who do not achieve, which puts barrier after barrier in the way of those who seek self-realization through creation.

For both Rand and Marx, the problem is structural, with the governmental form being the means of repression, and the main butt of their efforts for change. Rand repeatedly acknowledges that paid labor should be given freely, and willfully, and should never be forced, and in this she agrees with Marx's distaste for coerced labor. I find it interesting that these two extreme views agree on their fundamental belief of human self-realization, only to end up with so wildly divirgent theories on how to achieve that goal.

http://john.redmood.com/rand.html

Sciabarra pense lui aussi que c'est plus précisément le Léninisme qui a influencé Rand:

http://www.nyu.edu/projects/sciabarra/essays/rprev.htm

extrait :

Also like Robbins, Erickson is at his most interesting when he focuses on the parallels between Objectivism and dialectical materialism (or "diamat"). Erickson grapples with the various Russian Radical theses, and accepts Rand's revolt against dualism as an important characteristic of her overall project. He traces important similarities between Rand and Hegel in their repudiation of Kantian dichotomies (41-42), and points to a common "emphasis on the objectivity of external reality" in Objectivism and Marxist-Leninism (21). Echoing Russian Radical, Erickson remarks that while Rand "rejected much" from what she was taught by the Soviets, "she held on to some of it" (98). Indeed, her system shows "traces of what she rejected" (220).

However, through the character Penelope, he wonders if Objectivism succumbs to materialist monism, in the tradition of diamat (20). In a revealing chapter on "Ayn Rand and V. I. Lenin," Erickson recognizes that both thinkers shared a "partisan character," opposing "vulgar materialism," while retaining contextualism, an essentially "Hegelian" perspective.(20) Rand also retains a "Hegelian" concept of reality as an interconnected whole (216). But the attempt to place Objectivism closer to diamat is a bit too close for intellectual comfort. The basic problem with Erickson's discussion is that it does not carefully distinguish between dialectics and dialectical materialism. "Dialectical materialism" is monistic.(21) Its stress is not on the primacy of existence, but on the primacy of material existence. While the diamat philosophers rejected vulgar materialism, they believed that in the last instance, all of reality, including consciousness, could be explained in material terms. Translated into a theory of history, this undialectical approach stressed macroscopic laws of development in which material conditions played the crucial role in determining social evolution.

Rand (1997) rejected "dialectic materialism" unconditionally. Entirely reductive, historicist, and self-contradictory, diamat saw human actors as pure "by-product of physical environment, nutrition and 'conditioning,' operating without volition, automatically and unalterably" (301, 256). Rand's opposition to such determinism is so dramatic that it is hard to fathom how anyone could possibly identify her with diamat. Originally, Rand had entitled one of the chapters in Atlas Shrugged, "The Materialists," in a frontal assault on their reductive metaphysic (533). She once thought of dedicating Atlas Shrugged "'to all those who think that material wealth is produced by material means'" (489), because she upheld "material production [as] the result of the highest spiritual quality and activity" (550). Her anti-materialism is deeply embedded even in her literary credo, inspired by Dostoyevsky and other great Russian novelists, highlighting the interplay of principles embodied in characters whose physical features mirror their spiritual essence. In this context, there are times when Rand appears to treat matter as an epiphenomenon of mind. She argues that

the material proceeds from the spiritual, not vice versa. The material is the expression of the spiritual, the form of the idea, the flesh of the soul. The spiritual intention determines its material expression. Not the other way around. . . . [M]an may be the highest form, the crown and final goal of the universe, the form of spirit and matter in which the spirit predominates and triumphs. (447; 466)

Ultimately, however, Rand views mind and body as "indivisible unity, integrity, continuity." Her genuinely dialectical approach rejects dualistic false alternatives and monistic reductionism. Human beings possess both spiritual and material "elements--but not to be split into them, since they can be considered separately only for purposes of discussion, not in actual fact. In actual fact, man is an indivisible, integrated entity--and his place is here, on earth" (466; 551).

Despite Rand's disavowal of all forms of materialism, Robbins and Erickson are correct to see many interesting affinities between Rand and her Marxist adversaries. David Brooks (1997), in his otherwise rude review of Rand's Journals, suspects that Rand's "virulent anti-Marxis[m]" inevitably led her to construct "her own epic class struggle" between producers and parasites, "turn[ing] Marx on his head." In her Letters and Journals, the convergence is often quite pronounced.

In 1944, in a letter to Gerald Loeb, Rand (1995d) may have eschewed the use of the word "labor," given its Marxist connotations, substituting the phrase "productive work." She argues "that one finds worthwhile men and women among people who work. . . . I do not mean LABOR. I do not mean people who have to earn their living. I do not mean proletarians" (154). And yet, like Marx ([1844] 1964) who saw the "free conscious activity" of labor as fully expressive of human species-identity (113), Rand (1997), in her Journals, celebrates all human "labor [as] a creative activity to some degree" (223). Just as Marx ([1857-58] 1973) saw in machines "the power of knowledge; objectified" (694, 706), so too, Rand (1997) endorses a thoroughly non-mechanistic view. Machines are not "mechanical, automatic substitute for thought"; they are the repository of "intelligence and ingenuity" that cannot be "cut off from their creators." They are "extensions of man's intelligence," says Rand, related to a human purpose (485-86).

Another striking similarity between Marx and Rand centers on their use of a base-superstructure model of human action. Though Harriman, the editor, provides interpretive qualifications in other instances of the Journals (1997), this parallel with Marx eludes his attention. His basic point seems to be that "psycho-epistemology" is "a concept [Rand] originated" in her pioneering notes on "Psychological 'Epistemology'" and "Memory-Storing Epistemology" (667).(22) Like Marx, she views the "super-structure" as the realm of a person's conscious philosophy. The "sub-basement" is "the realm of psychology," that is, "the method by which a mind acquires and handles its content." Sub-basement premises remain implicit in adult consciousness, explains Rand, "in the method of thinking ('front seat' or 'back seat,' directed or contemplative)" (671). Ultimately, the "super-structure" determines the "sub-basement"; faulty methods of awareness can only be altered by changing a person's philosophic ideas (672).

In The German Ideology, Marx and Engels talked of material conditions as the "base" upon which a whole "superstructure" of social consciousness would arise. In her model of human action, Rand sees this "superstructure" in similar ideational terms, referring to the tacit or implicit dimensions of the subconscious as "sub-basement" premises. She inverts the Marxian model while using its terms to analyze the relationship between an individual's philosophy and psychology. While Rand and Marx are not alone in positing these kinds of structural relationships, there is some historical significance in her use of language originating in the Marxian canon. Rand was surely exposed to its essential texts in her student days; that she uses its idioms only reinforces our appreciation of how she both absorbed and transcended aspects of her Russian past.

A noter que ce texte parle également des influences nietzschéennes de Rand.

Posté

sinon pour ceux que ça intéressent (c'est à dire personne) on peut établir un lien entre Stirner et la pensée indienne, par exemple le Yogavasistha. Généralement dans ces pensées orientales l'éveil suit la disparition de l'égo mais le contraire peut également aboutir au même résultat, au lieu de supprimer l'égo j'englobe la totalité de l'univers dans cet égo:

La forme suprême de l'ego (ahankâra) est celle qui est associée à cette compréhension : "Je suis tout cet univers. Je suis le Soi suprême impérissable. Il n'y a rien d'autre."Cette forme d'ego mène à la délivrance, et non à la servitude. Elle est perçue par le délivré-vivant (jîvanmukta).

également on retrouve chez Stirner l'idée de compassion du bouddhisme, qui comme pour les bouddhistes n'est pas un commandement morale mais au contraire le résultat de l'abandon de tous les concepts appris:

…[Love] cuts no better figure than any other passion [if] I obey [it] blindly. The ambitious man, who is carried away by ambition… has let this passion grow up into a despot against whom he abandons all power of dissolution; he has given up himself because he cannot dissolve himself, and consequently cannot absolve himself from the passion: he is possessed. I love men, too, not merely individuals, but every one. But I love them with the consciousness of my egoism; I love them because love makes me happy, I love because loving is natural to me, it pleases me. I know no 'commandment of love'. I have a fellow-feeling with every feeling being, and their torment torments, their refreshment refreshes me too… [ibidem, p. 258]

(c'est en anglais parce que je l'ai piqué sur wikipedia english)

Posté
Je ne sais pas ce que doit "la pensée libérale" en terme d'idées à Rand, mais le libéralisme une certaine popularisation et l'Amérique un rappel des fondements voulus par les père fondateurs. Heureusement qu'elle était là à ce moment. L'Amérique aurait peut-être été une France bis.

Entièrement d'accord avec toi…

Posté

Cela me paraît tellement évident que je me demande comment on peut soutenir l'inverse, et c'est pas une pirouette du clin d'oeil ou du second degré artistique qui peut démarxiser la vieille Rand.

Posté
Plus personne pour contester l'imprégnation marxiste d'Ayn Rand ?

Peux-tu définir, comme te l'a demandé jabial, la vision marxiste des rapports sociaux?

Posté
Peux-tu définir, comme te l'a demandé jabial, la vision marxiste des rapports sociaux?

Je te suggère de lire le texte que j'ai posté plus haut, qui décrit assez bien la parenté entre la vision marxienne et la vision randienne des rapports sociaux.

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