Bonono² Posté 19 août 2006 Signaler Posté 19 août 2006 Si nous sommes d'accord pour s'inquiéter de l'état de l'économie française, dans l'article qui suit, l'auteur ne s'attaque pas au modèle social français (ouf, ça fait du bien de temps en temps de voir quelqu'un ne s'attaquant pas à la marginalité, mais au coeur du problème), mais plutôt à l'état d'esprit et la culture dominante dans nos entreprises. Si cet article laisse un peu sur sa fin car il ne va pas assez loin, il me semble qu'il est intéressant dans la démarche : http://www.lefigaro.fr/debats/20060622.WWW…italismes_.html
phantom_opera Posté 19 août 2006 Signaler Posté 19 août 2006 Certes, il critique une certaine culture d'entreprise selon lui responsable du manque de vitalité de l'économie française en particulier, mais il souligne aussi que cette culture d'entreprise n'est pas du tout étrangère à l'intervention de l'Etat. Quelque soit les conclusions qu'on peut faire de cette analyse tout à fait critiquable, c'est que l'Etat est au centre de toutes les interrogations. Je trouve qu'il écarte quand même beaucoup trop facilement la responsabilité du modèle social, il dit qu'une libéralisation du système ne ferait "que" grossir les rangs de la population active. Grossir les rangs de la population active, c'est déjà pas mal pour résoudre certains problèmes, ce n'est pas un détail anecdotique.
Bonono² Posté 19 août 2006 Auteur Signaler Posté 19 août 2006 Quelque part, s'attaquer indéfiniment à l'état me semble assez vain, car je constate que le français, sans réclamer toujours plus d'état, se tourne très facilement vers lui. Tel producteur de bigorneaux a la chtouille phyloxariosique, il se tourne vers l'état afin de recevoir des aides, etc. De la chèvre ou du chou (de l'état ou de son citoyen), je ne transigerais pas aussi rapidement sur le coupable. Quoiqu'il en soit, il s'agirait plus d'un état d'esprit et d'une culture, plutôt qu'un réel problème structurel d'un état digne du système judiciaire du procès de Kafka. Le libéralisme y est ressenti de plus en plus comme une culture d'importation, de surcroît anglo-saxonne, ce qui suffit à servir de repoussoir. Mais phantom opera, tu as raison de souligner que "grossir" les rangs de la population active n'est pas un détail, même pour un américain comme l'auteur.
Nico Posté 20 août 2006 Signaler Posté 20 août 2006 Pourtant le libéralisme est bien français, mais ça on ne l'apprend pas à l'école
ricotrutt Posté 21 août 2006 Signaler Posté 21 août 2006 plus précisément je ne dirais pas qu'il n'est pas bon, presque stratégiquement, de toujours s'attaquer à l'Etat mais plutôt que l'approche proposée dans cet article est astucieuse parce qu'elle n'effraye pas, mais qu'on sait bien que libre entreprise et Etat sont inconcilables. Si on donne plus de place à la libre entreprise, on en donne nécessairement moins à l'Etat; et même on est nécessairement amené à plus le contrôler pour pas qu'il bouffe la libre entreprise. Donc c'est un point de vue très libéral au contraire.
Nick de Cusa Posté 22 août 2006 Signaler Posté 22 août 2006 Très bon article. Il s'attaque à un problème aussi important que le modèle social. En fait, en abordant le problème des "partenaires sociaux", il s'approche quand même du problème du modèle social. Une bonne critique en tout cas du capitalisme de connivances.
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