Aller au contenu

Citation De Diderot Sur L'impôt


Nick de Cusa

Messages recommandés

Posté

J'ai vu une fois une citation de Diderot qui disait en substance: plus un gouvernement taxe plus c'est un signe qu'il gouverne mal.

Quelqu'un saurait-il la retrouver ou ai-je rêvé?

Comme beaucoup d'étatistes Français se disent très attachés aux Lumières, ça serait une bonne petite phrase à leur sortir.

Posté
J'ai vu une fois une citation de Diderot qui disait en substance: plus un gouvernement taxe plus c'est un signe qu'il gouverne mal.

Quelqu'un saurait-il la retrouver ou ai-je rêvé?

Comme beaucoup d'étatistes Français se disent très attachés aux Lumières, ça serait une bonne petite phrase à leur sortir.

Extrait de l'article "impôt" de l'Encyclopédie, rédigé par Diderot:

"L'imposition mise par Aristide sur toute la Grece, pour soutenir les frais de la guerre contre les Perses, fut répartie avec tant de douceur & de justice, que les contribuables nommerent cette taxe l'heureux sort de la Grece ; & c'est vraisemblablement la seule fois qu'une taxe a eu cette belle qualification. Elle montoit à 450 talens ; bien-tôt Périclès l'augmenta d'un tiers ; enfin ayant été triplée dans la suite, sans que la guerre fût plus ruineuse par sa longueur, ou par les divers accidens de la fortune, cette pesanteur d'impôt arrêta le progrès des conquêtes, épuisa les veines du peuple, qui devenu trop foible pour résister à Philippe, tomba sous le joug de son empire."

C'est le seul passage que je connaisse qui traite d'un rapport entre le niveau de l'impôt (et indirectement de la manière dont il est réparti) et la qualité du gouvernement.

Mais globalement les philosophes des lumiéres ne se sont jamais prononcés contre l'impôt mais plutôt contre l'inégalité de sa perception dont certaines classes étaient exemptées.

Ils admettent même sa nécessité dans certaines situations comme la guerre, ne condamnant pas ouvertement les guerres offensives.

Voltaire traite aussi ce sujet en se posant en droite ligne de Turgot, il faudrait que je remette la mémoire dessus… :icon_up:

Quand à l'attachement des politiques aux Lumières ils feraient bien de se faire discrets à ce sujet puisqu'ils sont en train de réaliser l'exact opposé de la pensée libérale du XVIIIème.

Posté

A propos d'impôts, ça me rappelle cette anecdote du Far West sur Jesse james :

The notorious American Wild West bank robber Jesse James (1847-82) was hunted and demonised by the authorities, but was held in high regard by many ordinary folk. Here's an example of why:

The story goes that Jesse James and his gang had taken refuge for a few days in ramshackle farmhouse after one of their raids. The old widow who lived there fed the men, and apologised for her modest offerings and the poor state of the accommodation. While the gang laid low, they learned from the widow that she faced eviction from her landlord and was expecting a visit from his debt collector any day. Taking pity on the old lady, as they left, the gang gave her some of the spoils of their robbery to settle her debt - several hundred dollars, which was a small fortune in those days. The gang moved on, but only to a nearby copse, where for a couple more days they watched and waited for the arrival - and departure - of the debt collector, whom they promptly held up and robbed.

Of course robbing anyone is bad, but if you've got to rob someone…

Invité jabial
Posté

This gang was just a bunch of populist socialists. I'd rather they robbed a tax collector.

Posté
Extrait de l'article "impôt" de l'Encyclopédie, rédigé par Diderot:

"L'imposition mise par Aristide sur toute la Grece, pour soutenir les frais de la guerre contre les Perses, fut répartie avec tant de douceur & de justice, que les contribuables nommerent cette taxe l'heureux sort de la Grece ; & c'est vraisemblablement la seule fois qu'une taxe a eu cette belle qualification. Elle montoit à 450 talens ; bien-tôt Périclès l'augmenta d'un tiers ; enfin ayant été triplée dans la suite, sans que la guerre fût plus ruineuse par sa longueur, ou par les divers accidens de la fortune, cette pesanteur d'impôt arrêta le progrès des conquêtes, épuisa les veines du peuple, qui devenu trop foible pour résister à Philippe, tomba sous le joug de son empire."

Signe que la démocratie athénienne avait tout de même prévu des gardes-fou, Périclès fut condamné par deux fois à la destitution et à une forte amende au motif d'enrichissement personnel sur fonds publics - aujourd'hui l'imputation serait "abus de biens sociaux".

-> http://ugo.bratelli.free.fr/Plutarque/PlutarquePericles.htm

Par ailleurs Aristote juge avec sévérité la décision de Périclès d'attribuer un salaire aux citoyens pendant le temps qu'ils exerçaient une magistrature. Aristote qualifie cette mesure de démagogique et note que Périclès s'est contenté « de donner à la multitude ce qui était déjà à elle ». Cette indemnité équivalait au tiers du salaire moyen journalier.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...