Sim76600 Posté 15 octobre 2006 Signaler Posté 15 octobre 2006 Apparemment la grande force des interventionnistes réside dans le fait que les politiques étatiques pour "le bien général" sont beaucoup plus faciles à faire passer auprès de la population et apparaissent, sauf si l'on sy interesse de près, comme bien fondés. Exemple : le SMIC. Pour bon nombre de français, et pour tout individu n'ayant pas réellement effectué une analyse économique de la question, cette mesure est tout bonnement louable : un salaire minimum afin que chaque individu puisse travailler pour un salaire décent et ainsi pouvoir faire vivre sa famille. Ce que l'on ne voit pas (histoire de reprendre un peu Bastiat ) c'est que tous ces gens exclus du système devraient pouvoir trouver un boulot puisqu'ils sont individus rationnels qui recherchent le profit et possèdent une force de production. S'ils ne trouvent pas de travail, comme chacun le sait ici c'est parce que ce qu'ils rapportent à l'employeur est moindre que ce qu'ils coutent. Sans le SMIC donc ils pourraient être employés, tandis que tout amène à penser que ceux qui actuellement bossent pour leur smic ne verraient pas un changement sensible de leur niveau de salaire en raison de la concurrence qui amènerait à l'augmentation des salaires quasiment jusqu'au cout marginal. Enfin bref je m'étale un peu puisque tout ça vous le savez déjà, mais le problème étant que l'on ne peut pas expliquer ça à la majorité de la population française, tout le monde n'a pas envie d'entendre du blabla économique et la propositioin du SMIC apparait aux yeux des gens comme bien meilleure que la proposition libérale de supprimer le SMIC, et donc pour eux l'aide aux travailleurs les moins bien payés. Cela est vrai pour beaucoup d'autres domaines. Donc comment faire pour expliquer le bien fondé des propositions libérales? Et surtout comment est-ce arrivé dans un pays comme l'Angleterre? On pourra invoquer la crise économique qui a fait que le pays était au pied du mur… mais nous le sommes aujourd'hui et les politiques libérales ne semblent pas vraiment à l'ordre du jour. Certes il y a sarkozy et quelques-unes de ses propositions libérales qui nous font penser que les français commençent à prendre conscience par exemple que le travail n'est pas un gateau qu'on se partage etc…mais on est loin d'une révolution "libérale" (économiquement parlant uniquement… ) à la Thatcher.
deniserp Posté 15 octobre 2006 Signaler Posté 15 octobre 2006 Il est vrai que là, le pays est au bord du gouffre (bien qu'il ne faille pas apporter d'importance à l'Etat mais à l'Homme). Seulement, la proposition de la suppression du smic n'est pas la seule mesure libérale à faire pour relancer le travail. Je ne crois pas non plus qu'avec Nicolas Sarkozy on puisse avoir une révolution économique à la Thatcher (et pourtant, je suis bien à l'UMP). Mais, si il est élu président de la république, le problème est qu'il gouvernera. Par conséquent, c'est un moyen d'empêcher l'action des ministres (Ce qui serait bien dommage si Sarko choisit bien ses ministres, à savoir des gens comme Gérard Longuet, Alain Madelin et pourquoi pas Edouard Fillias, Sabine Hérold ou encore bien d'autres libéraux). Quoi que ces ministres pourront peut être faire pression sur lui pour faire des réformes.
A.B. Posté 15 octobre 2006 Signaler Posté 15 octobre 2006 Attention avec le SMIC, avec ce genre d'arguments tu peux te faire pieger. Par exemple dans la restauration un smic au dessus du prix de marche ne diminue quasiment pas l'emploi, c'est une question d'elasticite. Le prix devient plus eleve pour le consommateur, mais encore une fois on ne peut pas necessairement conclure que la baisse de demande dans le secteur diminue sensiblement l'emploi, toujours une question d'elasticite. Il se peut tres bien que dans certains secteurs le smic corresponde a une forme de redistribution de la richesse entre clients producteurs et employes et la tu ne peux pas justifier economiquement que ce soit moins bien sans comparer les utilites d'individus differents, ce qui est hautement non-austrodoxe. L'economie decrit, elle ne dit pas ce qui est preferable. Reste donc l'argumentation morale. edit: pour que ce soit clair nous sommes d'accord, le smic est une mesure abominable qui plonge les plus demunis dans la pauvrete et detruit 1000 fois plus de la richesse qu'il n'en redistribue. Mais ce n'est pas simple a montrer.
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