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Besoin D'éclaircissement Sur Les Marchés Financiers


vincponcet

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La quantité de monnaie est limitée sur le court terme, même si la masse monétaire augmente chaque année. Les institutions qui ont accès aux guichets de la banque centrale sont restreintes. Si le marché monétaire reste donc très encadré, de nombreux effets peuvent venir le bousculer, que la banque centrale le veuille ou non. Périodes de réserves, ratios de liquidité à réaliser, etc contribuent à maintenir un peu d'instabilité. Et puis le coût de l'argent peut fluctuer rapidement, comme on l'a expliqué sur le fil.

Les taux longs, eux, subissent des effets mécaniques bien indépendants du court terme : l'action des fonds de pension, assurances, emnprunteurs publics et privés et autres intervenants importants du marché de la dette ne dépend qu'en partie des anticipations de mouvement des taux courts. Le déséquilibre des masses en jeu joue bien plus. Si le marché des swaps permet de faire financer un emprunt long en euro par des yen à taux flottant, la pression des flux de cash sur les marchés (action, obligation, monétaire) reste le principal facteur de leurs fluctuations. La dette publique est jugée comme moins risquée que les obligations privées, le gouvernement pouvant toujours se servir dans la poche de ses concitoyens. Elle est donc moins rentable, mais plus sûre. Chaque acteur fait ses choix en fonction des objectifs de risque et de rendement fixés. Il y a trop d'acteurs et de paramètres, à mon sens, pour que les banques centrales contrôlent quoi que ce soit. Au contraire, celles qui tentent de le faire se prennent plus souvent les doigts dans la porte.

Distingue bien les banques centrales du financement des Etats. La dette, elle, est le fait de gouvernements, pas des banques centrales. Depuis que celles-ci ont gagné leur indépendance, elles ne cessent de lutter contre le dérapage de la dette publique. Notamment par des hausses de taux préventives. Si on ne peut pas nier que l'émission de monnaie alimente en partie la dette publique (les obligations du trésor sont apportées en garantie auprès des banques centrales), l'effet me semble limité. Quelqu'un a une idée là-dessus ?

Je ne parlais pas d'un financement direct des dettes des Etats par les banques centrales, je sais que cela est interdit. De même, je ne parle pas d'une politique économique intentionnelle de la banque centrale via ses interventions dans le champs monétaire, je me demande quels sont les effets économiques de l'intervention monétaire de la banque centrale.

Il n'y a donc écrit nul part dans une loi ou ailleurs que "les banques centrales financent les Etats", mais cela ne veux pas dire que le mécanisme réel ne revient pas à cela, en ajoutant simplement des intermédiaires. Et c'est là que je cherche à en savoir plus.

De même sur la relation taux court/taux long. La distinction est importante, car le court est manipuler par la banque centrale. Elle a un pouvoir d'intervention (càd de création de cash) illimité. Du fait, le taux de marché qui émerge sur ce marché est distordu, c'est d'ailleurs la raison d'être de l'intervention de la banque centrale : être toujours préteur pour que le taux de marché corresponde à l'objectif de taux directeur que les gouverneurs ont décidé.

Tu me dis que les deux sont indépendants. Pourtant qu'est-ce qui empêche un individu de faire de la transformation court/long ?

admettons j'emprunte 100 sur 1 mois à 5% et que le taux directeur (càd le taux au jour le jour) soit à 3%; qu'est-ce qui m'empêche d'emprunter sur ce marché pour payer le prêt sur 1 mois ? càd que tous les jours, j'emprunte et je paye l'intérêt du jour qui est moins cher que le taux du prêt à 1 mois que j'ai à 5%. Bref, je gagne la différence de taux entre le taux journalier et le taux à 1 mois. Vu que la quantité de cash à disposition de la banque centrale est par définition illimitée, les taux courts doivent clairement influencer les taux longs.

J'ai compris que seuls certains établissements disposent d'un compte à la banque centrale pour pouvoir bénéficier directement de la création monétaire, mais une personne "lambda" peut prêter à une banque sur une sorte de second marché monétaire. une entreprise peut poser ses excès de liquidité quotidien sur un compte monétaire auprès de sa banque, ce qui permet à la banque de ne pas avoir à aller chercher auprès des autres banques ses besoins en liquidité. Mais ces deux marchés doivent bien avoir une relation entre eux, non ?

Donc du fait, puis-je dire qu'indirectement toute personne peut bénéficier de la création monétaire pour financer ses emprunts longs ?

Posté
je m'intéresse à l'aspect création monétaire, donc

- un crédit issu d'une banque relève directement de la création monétaire (borné par le taux prudentiel auquel est soumis la banque), mais tu dis que cela a tendance à diminuer en proportion des opérations de finance d'entreprises.

- une obligation est une dette, mais la création monétaire ne peut pas être directe.

donc d'où les acheteurs d'obligations trouvent leur argent ? et qui sont-ils ?

1) Les banques sont à l'origine de la création de monnaie. Mais le marché de la dette a dépassé depuis longtemps celui du crédit. D'ailleurs, certains crédits sont même titrisés (convertis en l'équivalent d'une obligation) afin d'être sortis du bilan des banques,et de libérer leur actif. La monnaie qu'elles fabriquent alimente l'économie "réelle", même si je n'aime pas ce mot car les banques en font autant partie que des entreprises de services autres ou industrielles. Une partie de la valeur qui en découlera ira rémunérer les banques qui ont émis l'argent initial. A cette création monétaire correspond donc une réelle augmentation de la richesse. La plupart des individus qui se sont massivement enrichis, l'ont fait grâce à l'emprunt. Car disposer de capital est fondamental pour investir.

2) Une partie de cette richesse permet la constitution de réserves qui vont s'investir sur différents supports d'investissements.

3) L'épargne des individus constitue aussi d'immense réserves, notamment au travers des fonds de pension, qui peuvent apporter du cash frais aux emprunteurs en souscrivant aux émissions (comme aux introductions en bourse ou aux augmentations de capital).

4) Les réserves de change des banques centrales (qui sont autant de masse monétaire en circulation dans leur monnaie d'origine) sont aussi placées partiellement en obligations d'Etat dans la devise des réserves me semble-t-il. Ainsi, la Chine, qui dispose de 1.000 milliards de dollars US (politique du Rinminbi fort) soit 55 % de sopn PIB annuel, doit-elle les placer sur des supports diversifiés. C'est ainsi qu'elle contribue à financer la dette publique US (à l'excédent commerical correspond un déficit de la balance des capitaux).

Comme tu le vois, il est difficile de tracer l'origine et la destination des capitaux dans le monde. Les banques centrales n'en sont qu'un rouage parmi bien d'autres. Dans un monde aussi complexe en fiscalité et réglementations nationales, en circuits d'acteurs financiers au profil et aux besoins différents, les intermédiaires qui peuvent offrir la meilleure palette de prestations ne sont pas nombreux.

Posté
1) Les banques sont à l'origine de la création de monnaie. Mais le marché de la dette a dépassé depuis longtemps celui du crédit. D'ailleurs, certains crédits sont même titrisés (convertis en l'équivalent d'une obligation) afin d'être sortis du bilan des banques,et de libérer leur actif. La monnaie qu'elles fabriquent alimente l'économie "réelle", même si je n'aime pas ce mot car les banques en font autant partie que des entreprises de services autres ou industrielles. Une partie de la valeur qui en découlera ira rémunérer les banques qui ont émis l'argent initial. A cette création monétaire correspond donc une réelle augmentation de la richesse. La plupart des individus qui se sont massivement enrichis, l'ont fait grâce à l'emprunt. Car disposer de capital est fondamental pour investir.

2) Une partie de cette richesse permet la constitution de réserves qui vont s'investir sur différents supports d'investissements.

3) L'épargne des individus constitue aussi d'immense réserves, notamment au travers des fonds de pension, qui peuvent apporter du cash frais aux emprunteurs en souscrivant aux émissions (comme aux introductions en bourse ou aux augmentations de capital).

4) Les réserves de change des banques centrales (qui sont autant de masse monétaire en circulation dans leur monnaie d'origine) sont aussi placées partiellement en obligations d'Etat dans la devise des réserves me semble-t-il. Ainsi, la Chine, qui dispose de 1.000 milliards de dollars US (politique du Rinminbi fort) soit 55 % de sopn PIB annuel, doit-elle les placer sur des supports diversifiés. C'est ainsi qu'elle contribue à financer la dette publique US (à l'excédent commerical correspond un déficit de la balance des capitaux).

Comme tu le vois, il est difficile de tracer l'origine et la destination des capitaux dans le monde. Les banques centrales n'en sont qu'un rouage parmi bien d'autres. Dans un monde aussi complexe en fiscalité et réglementations nationales, en circuits d'acteurs financiers au profil et aux besoins différents, les intermédiaires qui peuvent offrir la meilleure palette de prestations ne sont pas nombreux.

1) les banques commerciales et la banque centrale sont à l'origine de la création monétaire. Les banques centrales sont limitées par le ratio prudentiel par rapport à leur fonds propres (+des trucs que je n'ai pas compris). La banque centrale quand à elle n'a pas de limite. Donc nous avons un système pyramidale de création monétaire, avec en haut, une planche à billet sans limite et au dessus de cela, les banques centrales qui jouissent d'un facteur multiplicateur de 12 par rapport à cette base.

Si tu dis que le marché de la dette a dépassé depuis longtemps celui du crédit, comment se fait-il que la masse monétaire continue d'augmenter de la sorte ? pour avoir de la création monétaire, il faut bien qu'il y ait du crédit, non ? donc où va-t-il ce crédit originel (comme le péché du même nom :icon_up: ) ?

3) les fonds de pensions, il n'y en a qu'aux US dans ces proportions, non ? L'épargne des français est majoritairement en produit réglementé (type livretA) ou en assurance vie, et la majorité de ces produits sont transformés en bons du Trésor. il y a aussi l'immo, mais c'est autre chose. Donc pas d'épargne dans l'économie "réelle" qui puisse venir de France, non ?

4) qu'est-ce que c'est que ça "les réserves de change des banques centrales" ? Les BCs agissent sur le marché des devises ?

Posté
Tu me dis que les deux sont indépendants. Pourtant qu'est-ce qui empêche un individu de faire de la transformation court/long ?

admettons j'emprunte 100 sur 1 mois à 5% et que le taux directeur (càd le taux au jour le jour) soit à 3%; qu'est-ce qui m'empêche d'emprunter sur ce marché pour payer le prêt sur 1 mois ? càd que tous les jours, j'emprunte et je paye l'intérêt du jour qui est moins cher que le taux du prêt à 1 mois que j'ai à 5%.

D'abord, le diffrentiel entre le taux directeur et le taux 1 mois est souvent de quelques centimes (un peu plus en ce moment parce que le "passage de fin d'année" va coûter cher). 2 centimes, par exemple, sur 30 jours sur 100 millions de USD, cela représente environ 1665 USD ! Super comme rendement vu le montant en jeu. Ensuite, tu n'es pas certain qu'il ne va pas se passer un petit évènement qui va faire déraper ce taux de quelques centimes pendant deux ou trois jours, de quoi annuler voire inverser ton gain espéré. Bref, la minuscule marge constitue une prime d'incertitude et d'illiquidité (l'argent bloqué sur 1 mois n'est pas disponible pour le créancier avant l'échéance).

Cette "transformation" exige d'avoir accès au guichet de la banque centrale (ou au cash de prêteurs, donc d'avoir un bilan qui incite un investisseur ou une banque à t'avancer, à ses risques et périls, 100, 200 ou plus de millions de dollars). Toi, Vincent, n'as que peu de chances de séduire pareils acteurs financiers. Une banque a trop de besoins pour tenter de gratter quelques centimes avec ce cash. le cash est rare, il doit donc être employé avec soin. Sur la partie courte de la courbe de taux, la transformation est quasiment impossible, le marché estimant naturellement tous ces facteurs dans le prix. Gagner signifie que tu as anticipé (ou pris le risque) une erreur de jugement du marché. rares sont ceux qui réussissent à ce jeu, et il vaut mieux utiliser des produits dérivés sans mouvement de cash. Tu ne gagnes ou ne perds que le différentiel. Mais encore une fois, cela immobilise du capital par anticipation du risque de perte.

Ensuite, imaginons que tu finances du 5 ans placé à 5 % avec du 1 mois que tu renouvelles. Au début, le court vaut 4.50 %, tu grattes donc 0.50 %. Au bout de un an, le taux court remonte et passe à 6 %. Hélas, le taux 4 ans (5 initiaux -1 écoulé) vaut 4.50 % (courbe fortement inversée) : soit tu continues à te couvrir à perte (2 % de différentiel entre ton placement initial à 5 % et le 1 mois à 6 %) en espérant que le taux court ne continuera pas à monter, soit tu te couvres sur les 4 ans qui restent à courir et tu encaisses une perte sèche de 0.5 % sur les 4 ans résiduels, 2 fois plus que ton gain de la première année. Ces mouvements peuvent être violents, irrationnels et extrêmement coûteux pour ceux qui se sont laissés tentés par le jeu.

Posté
D'abord, le diffrentiel entre le taux directeur et le taux 1 mois est souvent de quelques centimes (un peu plus en ce moment parce que le "passage de fin d'année" va coûter cher). 2 centimes, par exemple, sur 30 jours sur 100 millions de USD, cela représente environ 1665 USD ! Super comme rendement vu le montant en jeu. Ensuite, tu n'es pas certain qu'il ne va pas se passer un petit évènement qui va faire déraper ce taux de quelques centimes pendant deux ou trois jours, de quoi annuler voire inverser ton gain espéré. Bref, la minuscule marge constitue une prime d'incertitude et d'illiquidité (l'argent bloqué sur 1 mois n'est pas disponible pour le créancier avant l'échéance).

Cette "transformation" exige d'avoir accès au guichet de la banque centrale (ou au cash de prêteurs, donc d'avoir un bilan qui incite un investisseur ou une banque à t'avancer, à ses risques et périls, 100, 200 ou plus de millions de dollars). Toi, Vincent, n'as que peu de chances de séduire pareils acteurs financiers. Une banque a trop de besoins pour tenter de gratter quelques centimes avec ce cash. le cash est rare, il doit donc être employé avec soin. Sur la partie courte de la courbe de taux, la transformation est quasiment impossible, le marché estimant naturellement tous ces facteurs dans le prix. Gagner signifie que tu as anticipé (ou pris le risque) une erreur de jugement du marché. rares sont ceux qui réussissent à ce jeu, et il vaut mieux utiliser des produits dérivés sans mouvement de cash. Tu ne gagnes ou ne perds que le différentiel. Mais encore une fois, cela immobilise du capital par anticipation du risque de perte.

Ensuite, imaginons que tu finances du 5 ans placé à 5 % avec du 1 mois que tu renouvelles. Au début, le court vaut 4.50 %, tu grattes donc 0.50 %. Au bout de un an, le taux court remonte et passe à 6 %. Hélas, le taux 4 ans (5 initiaux -1 écoulé) vaut 4.50 % (courbe fortement inversée) : soit tu continues à te couvrir à perte (2 % de différentiel entre ton placement initial à 5 % et le 1 mois à 6 %) en espérant que le taux court ne continuera pas à monter, soit tu te couvres sur les 4 ans qui restent à courir et tu encaisses une perte sèche de 0.5 % sur les 4 ans résiduels, 2 fois plus que ton gain de la première année. Ces mouvements peuvent être violents, irrationnels et extrêmement coûteux pour ceux qui se sont laissés tentés par le jeu.

Je viens de regarder les taux et je n'y comprends rien.

http://www.ustreas.gov/offices/domestic-fi…rate/yield.html

http://www.bankrate.com/brm/news/fed/fedwatch.asp

Les taux sont décroissants avec la période. Du fait, cela n'a aucun intérêt de transformer du court en long.

Dans un marché libre, le taux d'intérêt originel (au sens de Mises) est indépendant de la période. Parce que si il y a une différence, les entrepreneurs changeront leurs plans pour aller là où la rentabilité est la plus grande, ceci allant donc vers une égalisation des taux d'intérêts originel. Donc le seul différenciateur est la valorisation du risque. Risque allant avec incertitude, l'incertitude est plutôt croissante avec le temps de prévision. Logiquement, les taux d'intérêts devraient être croissants.

Au Mises Institute, ils racontent que le retournement de la courbe est une conséquence de l'intervention monétaire, mais alors, je n'y pige rien du tout.

http://www.googlesyndicatedsearch.com/u/Mi…-8&start=0&sa=N

Exemple récent, écrit par un analyste financier d'une boite d'investissement proche du LvMI :

http://blog.mises.org/archives/005909.asp

http://www.lewrockwell.com/corrigan/corrigan83.html

et cela me rend encore plus confus sur ma question initiale : Où va la création monétaire des banques centrales ?

Posté
Où va la création monétaire des banques centrales ?

Elle augmente la base monétaire, ce qui permet aux banques d'augmenter leur création monétaire.

Tu cherches à comprendre un système que personne ne contrôle et dont les règles ont profondément évolué. Pour une grande banque d'investissement internationale, les frontières n'existent plus. Les mmonnaies sont toutes en concurrence les unes avec les autres, les clients sont dans tous les pays du monde. Ce que tu cherches à prouver est un peu vrai, mais seulement en petite partie. Une banque centrale qui commet des erreurs perd vite sa crédibilité et fait fuir les investisseurs. Les Etats n'ont plus beaucoup de marge de manoeuvre pour se servir dans la caisse de la banque centrale. Si les investisseurs privés perdent confiance dans un Etat et en sa dette, cet Etat va vite le payer cher.

Posté
Elle augmente la base monétaire, ce qui permet aux banques d'augmenter leur création monétaire.

donc où va la création monétaire des banques ? vu que tu me dis que le crédit bancaire n'alimente plus les opérations financières des entreprises (M&A, LBO, …)

Tu cherches à comprendre un système que personne ne contrôle et dont les règles ont profondément évolué. Pour une grande banque d'investissement internationale, les frontières n'existent plus. Les mmonnaies sont toutes en concurrence les unes avec les autres, les clients sont dans tous les pays du monde. Ce que tu cherches à prouver est un peu vrai, mais seulement en petite partie. Une banque centrale qui commet des erreurs perd vite sa crédibilité et fait fuir les investisseurs. Les Etats n'ont plus beaucoup de marge de manoeuvre pour se servir dans la caisse de la banque centrale. Si les investisseurs privés perdent confiance dans un Etat et en sa dette, cet Etat va vite le payer cher.

Je ne cherche pas à savoir si la banque centrale cherche à contrôler quoi que ce soit, mais à qui profite le crime de la banque centrale.

Posté

Je t'ai expliqué que le crédit bancaire va aux particuliers (crédit immobilier = produit d'appel, à la cnsommation = très rentable) et aux entreprises (surtout si celles-ci rémunèrent leur banque en commissions sur des prestations à haute valeur ajoutée). Donc ce crédit fait marcher l'économie, mais il n'en est qu'un rouage.

En France, certaines dépenses para-publiques sont financées par des comptes d'épargne spécifiques destinés aux particuliers (effet d'éviction car cet argent ne va pas dans le système.bancaire, donc il ne favorise pas l'augmentation des crédits octroyés). L'Etat s'endette auprès d'investisseurs divers (fonds de pension, assureurs), pour la majorité internationaux me semble-t-il.

Arrête de raisonner en ingénieur, il n'y a pas de "crime" ni de "complot".

Posté
Je t'ai expliqué que le crédit bancaire va aux particuliers (crédit immobilier = produit d'appel, à la cnsommation = très rentable) et aux entreprises (surtout si celles-ci rémunèrent leur banque en commissions sur des prestations à haute valeur ajoutée). Donc ce crédit fait marcher l'économie, mais il n'en est qu'un rouage.

En France, certaines dépenses para-publiques sont financées par des comptes d'épargne spécifiques destinés aux particuliers (effet d'éviction car cet argent ne va pas dans le système.bancaire, donc il ne favorise pas l'augmentation des crédits octroyés). L'Etat s'endette auprès d'investisseurs divers (fonds de pension, assureurs), pour la majorité internationaux me semble-t-il.

Arrête de raisonner en ingénieur, il n'y a pas de "crime" ni de "complot".

Arrête de raisonner en collectiviste soviétoïde :icon_up: , un monopole sur quoi que ce soit ne peut pas être une bonne chose, il y a donc création de privilèges, avec des gagnants et des perdants.

La banque centrale pose nécessairement des pbs, et j'essaye à mon petit niveau de comprendre comment fonctionne tout ce fatras.

Posté
Petit scarabée,

En gros, le marché des asset swaps consiste à remettre le prix des obligations au pair et de basculer des coupons fixes à un rendement flottant synthétique. Le prix d'une obligation simple varie avec le rendement du marché. Si celui-ci passe au-dessus du coupon de l'obligation, la valeur de l'oblig diminue, et inversement.

L'asset swap remet le bond à son prix nominal, mais au lieu d'avoir un coupon fixe, le rendement devient "Libor + ou - XC bps" par exemple. Au lieu de chercher le prix de l'oblig, on demande le rendement d'un bond asset swappé. Est-ce clair ainsi ?

Mouarf…

Oui, je comprends, et je ne vais pas reprendre la petite inexactitude qui se cache dans ton propos, car je ne voudrais pas engager une polémique qui prendrait vite une ampleur internationale. Sans compter que ca serait inutile, car je comprends trés bien…

:icon_up:

Mais concrétement, comment fait l'acheteur d'oblig? Fait il l'achat d'oblig (a 100%?) + l'asset swap? Le swap et l'achat se font ils forcément avec la meme contrepartie? ou fait il l'asset swap a la place de son achat d'oblig? et comment sort on d'un contrat de swap? faut il attendre l'échéance de l'oblig?

J'imagine qu'il fait un achat au prix de 100% + l'asset swap, mais comment sort on de ce swap?

Posté
Ce n'est pas mon domaine du tout, mais je vais te trouver l'explication rapidement. Ah la la, t'as pas changé, toi !

Et non, je ne change pas… meme que je spiel toujours sur la Société Générale!

Evidemment, je pourrais demander tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-les-swaps a mon cousin, qui est une vraie sommité en la matière, mais comme on ne se voit pas souvent, ca n'est pas trés sympa de lui parler de swaps de taux!

Imagine que ce petit salaud doit gagner entre 1 et 2 millions d'euros par an… Il dirige un "desk" a la citibank a Londres, la plus grande salle de marché du monde, a ce qu'il en dit. (en superficie en tout cas…)

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Et non, je ne change pas… meme que je spiel toujours sur la Société Générale!

Evidemment, je pourrais demander tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-les-swaps a mon cousin, qui est une vraie sommité en la matière, mais comme on ne se voit pas souvent, ca n'est pas trés sympa de lui parler de swaps de taux!

Imagine que ce petit salaud doit gagner entre 1 et 2 millions d'euros par an… Il dirige un "desk" a la citibank a Londres, la plus grande salle de marché du monde, a ce qu'il en dit. (en superficie en tout cas…)

Je vois que ça profite à des gens, le monopole de la monnaie…

Posté
Je vois que ça profite à des gens, le monopole de la monnaie…

J'imagine que vous parlez de mon cousin, et pas de mes modestes opérations sur la Société Générale.

Sachez que le mode de rémunération d'un trader est essentiellement variable, il gagne une certaine partie de ce qu'il a fait gagner a son employeur, c'est donc assez honnete et peu risqué pour l'employeur.

Mais effectivement, ca lui a réussi. Il aura fait du trading toute sa vie, et a 38 ou 39 ans aujourd'hui, il s'apprete a prendre sa retraite!

Un jour, j'ai vu sa mère vider son sac devant lui, en lui expliquant qu'il faisait un métier de voleur, et que ce qu'il gagnait sur les marchés était forcément "pompé" sur la valeur ajoutée créée par d'honnetes travailleurs, a la sueur de leur fronts.

C'était un grand moment! Mais en meme temps, je suis sur qu'elle est trés fière de son fils.

Posté
Un jour, j'ai vu sa mère vider son sac devant lui, en lui expliquant qu'il faisait un métier de voleur, et que ce qu'il gagnait sur les marchés était forcément "pompé" sur la valeur ajoutée créée par d'honnetes travailleurs, a la sueur de leur fronts.

C'était un grand moment! Mais en meme temps, je suis sur qu'elle est trés fière de son fils.

la connerie c'est triste quand meme… ceci dit les préjugés ont la dent dure et j'ai du me battre pour défendre - devant des libéraux - la spéculation, qu'ils jugeaient acceptable mais immorale et inutile. :icon_up::doigt:

Posté
la connerie c'est triste quand meme… ceci dit les préjugés ont la dent dure et j'ai du me battre pour défendre - devant des libéraux - la spéculation, qu'ils jugeaient acceptable mais immorale et inutile. :icon_up::doigt:

Ouep… mais je pense que l'attaque de ma tante ( :warez: ) était bien plus redoutable que le simple fait de s'en prendre a la spéculation en général.

Refuser la spéculation est vraiment une énorme connerie, c'est indéfendable pour quelqu'un de sérieux.

Posté

Bon, un asset swap est un produit très basique qui existe depuis 7 ou 8 ans je crois.

Quand un investisseur achète une obligation, son prix est rarement aligné sur son nominal (puisque le prix fluctue inversement avec le rendement du marché). Pour transformer le coupon fixe en flottant à l'aide d'un swap, le plus simple consiste à aligner le nominal du swap sur celui de l'obligation. Une obligation ainsi asset swappée est donc vendue au prix de son nominal, simultanément au swap qui, lui, reprend le différentiel entre le prix réel et le nominal de l'obligation. En échange de cette reprise, le flottant sera modifié afin que l'actualisation des flux futurs du flottant la compense. bref, le client achète l'obligation "au pair", et non pas au prix du marché, et contracte le swap afin que ses conditions collent aux paramètres de l'obligation (montant nominal et coupons fixes), l'effet étant reporté sur le flottant (Libor + ou - XX). Ensuite, ça peut se compliquer en fonction de paramètres divers concernant le profil de l'obligation. Est-ce plus clair ?

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