free jazz Posté 9 décembre 2006 Signaler Posté 9 décembre 2006 En général, lorsqu'on parle du conservatisme comme théorie politique, on parle de quelque chose de sensiblement plus substanciel que le refus conjonctuel du changement, parce que, dans ce cas, les libéraux étaient des conservateurs face aux socialistes au XIXe, et aujourd'hui, ça serait le contraire. Mais le refus du changement conjoncturel se fonde sur une pensée très substantielle, le fixisme, qui ne reconnaît de la réalité que les facteurs invariants, et voit dans le changement une illusion. C'est une pensée très profonde et extrêmement séduisante, qu'il ne faut ni sous-évaluer ni dénigrer. C'est même une des tendances déterminantes de la pensée occidentale. En tant qu'attitude, elle précède et détermine le conservatisme au sens où tu l'entends, défini comme une liste de valeurs (conservatisme moral). Cela dit, je conteste que les libéraux étaient assimilables à des conservateurs au XIXè, ce sont au contraire eux qui ont lutté contre l'influence théocratique, on fait évoluer le droit du travail (droit de grève, syndicats, liberté de contracter etc) et se reconnaissaient comme le courant héritier des lumières. Au XIXè, j'identifierais plutôt les conservateurs, au sens partisan, avec le courant contre-révolutionnaire. nb : pas d'objection contre le tutoiement?
Patrick Smets Posté 9 décembre 2006 Signaler Posté 9 décembre 2006 Je crois que tu as raté quelques épisodes. Je reste au balcon pour admirer les réponses des libcons
Ronnie Hayek Posté 9 décembre 2006 Signaler Posté 9 décembre 2006 Je crois que tu as raté quelques épisodes.Je reste au balcon pour admirer les réponses des libcons En lisant Free Jazz, je repensais à François Valéry, qui aurait un jour déclaré dans un "Champs Elysées" après un duo avec Karen Chéryl : "Tout ce qui est insignifiant est excessif". Excessivement ennuyeux, oui.
h16 Posté 9 décembre 2006 Signaler Posté 9 décembre 2006 nb : pas d'objection contre le tutoiement? Il vous en prie.
pierreyves Posté 9 décembre 2006 Signaler Posté 9 décembre 2006 http://en.wikipedia.org/wiki/Albert_Jay_Nock Jay fait partie de la old right c'est ça ? Cela ne signifie pas qu'il ya ait un lien nécessaire ?! Elles sont toutes deux pertinentes, elles ne se situent pas au même niveau, c'est tout (économique pour l'une, culturelle et politique pour l'autre) Si tu penses que le libéralisme n'a rien à dire sur le culturel ou la politique, je comprends que tu te définisses comme un conservateur.
Etienne Posté 9 décembre 2006 Signaler Posté 9 décembre 2006 Mais le refus du changement conjoncturel se fonde sur une pensée très substantielle, le fixisme, qui ne reconnaît de la réalité que les facteurs invariants, et voit dans le changement une illusion. C'est une pensée très profonde et extrêmement séduisante, qu'il ne faut ni sous-évaluer ni dénigrer. C'est même une des tendances déterminantes de la pensée occidentale. Si tu pouvais éventuellement développer, ça me permettrait d'y voir un peu plus clair. Quoiqu'il en soit, ça ne me semble pas du tout caractéristique des comportements de certains individus qui refusent que l'on modifie les régimes sociaux crées après guerre. Ces attitudes peuvent être mis sur le compte de la défense d'intérêts personnels ou corporatistes, d'une conception progressiste de l'Histoire, d'un rejet de la liberté, d'une peur pour l'avenir, etc., mais pas sur le compte d'un conservatisme substanciel qui s'attache à la prudence, d'autant que l'idéologie de ces gens est, par ailleurs, largement revendicative. Cela dit, je conteste que les libéraux étaient assimilables à des conservateurs au XIXè, ce sont au contraire eux qui ont lutté contre l'influence théocratique, on fait évoluer le droit du travail (droit de grève, syndicats, liberté de contracter etc) et se reconnaissaient comme le courant héritier des lumières. Au XIXè, j'identifierais plutôt les conservateurs, au sens partisan, avec le courant contre-révolutionnaire. C'est assez vrai dans la première partie du XIXe, moins dans la seconde partie du XIXe, et carrément plus vrai dans le dernier quart du XIXe et au début du XXe. nb : pas d'objection contre le tutoiement? Non, mais tu ne m'as pas tutoyé jusqu'à présent.
melodius Posté 10 décembre 2006 Signaler Posté 10 décembre 2006 L'opposition libéralisme/socialisme est en effet économique. Au niveau politique et culturel, le libéralisme est partagé entre une aile progressiste, alliée des socialistes pour tout ce qui n'est pas économique, et une aile conservatrice. Quant à la culture de la mort progressiste, il n'y a de pire aveugle que celui qui refuse de voir. Combien d'avortements, combien de cas d'euthanasie tous les ans en Belgique ?
Patrick Smets Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 grotesque. Vous devenez des caricatures de vous-mêmes, les gars.
Ronnie Hayek Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 grotesque. Cette remarque schnappiesque est en train de devenir un bon détecteur de la pertinence des arguments auxquels notre ami saurien ne daigne pas répondre.
Patrick Smets Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 Disons que c'est un indicateur du passage de l'argument faux au slogan idiot.
Ronnie Hayek Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 Disons que c'est un indicateur du passage de l'argument faux au slogan idiot. Pas plus idiot ou faux que "l'impôt c'est du vol". En outre, la question est plus grave que celle de la fiscalité.
Punu Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 Je dois reconnaître en toute amitié que votre ruée vers une position de plus en plus rigoriste et revendicative est ennuyeuse. Par ailleurs, la chasse à l'athée-nihiliste-cause-de-tous-nos-maux est tout aussi pénible. Je crois que tout ceci participe d'une sorte d'effet de groupe et d'émulation auxquels la surreprésentation des catholiques de combat sur ce forum n'est pas étrangère. Je trouve que le forum était bien plus intéressant il y a seulement un an, lorsque vous n'essayiez pas de convaincre tout le monde que la civilisation est au bord du gouffre à cause de l'athéisme et que tout ce qui est bon et intéressant en ce bas monde est forcément catholique. Je dois néanmoins reconnaître que ces discussions furent au départ fructueuses, mais cela fait longtemps qu'on est passé de la présentation d'opinions argumentées aux vaticinations apocalyptiques et au rabâchage de leitmotive qui relèvent bien plus du réflexe idéologique que de la réflexion.
Ronnie Hayek Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 Je dois reconnaître en toute amitié que votre ruée vers une position de plus en plus rigoriste et revendicative est ennuyeuse. Par ailleurs, la chasse à l'athée-nihiliste-cause-de-tous-nos-maux est tout aussi pénible. Je crois que tout ceci participe d'une sorte d'effet de groupe et d'émulation auquels la surreprésentation des catholiques de combat sur ce forum n'est pas étrangère. Je trouve que le forum était bien plus intéressant il y a seulement un an, lorsque vous n'essayiez pas de convaincre tout le monde que la civilisation est au bord du gouffre à cause de l'athéisme et que tout ce qui est bon et intéressant en ce bas monde est forcément catholique. Je dois néanmoins reconnaître que ces discussions furent au départ fructueuses, mais cela fait longtemps qu'on est passé de la présentation d'opinion argumentées aux vaticinations apocalyptiques et au rabâchage de leitmotive qui relèvent bien plus du réflexe idéologique que de la réflexion. En somme, c'est une manière courtoise de nous demander de la boucler pour ne pas perturber le consensus et surtout, surtout, éviter d'identifier les problèmes présents dans notre camp. Les cathos ont tellement pris l'habitude de faire profil bas que dès que certains s'écartent de cette attitude frileuse, ils sont présentés comme autant d'apprentis inquisiteurs - et en surnombre encore bien (pour rappel : deux membres sur ce forum, le troisième ayant pris un peu de champ libre !). Quant aux arguments, ils sont produits, mais balayés avec dédain par certains participants parce que ce n'est pas la réponse qu'ils voudraient lire, ou plutôt parce que la volonté de discuter n'est que de pure forme. Enfin, il est des moments où, lorsqu'un constat est formulé, une discrimination naturelle s'opère entre ceux qui ont des yeux pour regarder et ceux qui refusent de voir.
melodius Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 grotesque.Vous devenez des caricatures de vous-mêmes, les gars. Le respect dont tu fais preuve pour tes interlocuteurs me surprendra toujours. Je te laisse avoir raison tout seul, c'est nettement plus agréable. Je dois reconnaître en toute amitié que votre ruée vers une position de plus en plus rigoriste et revendicative est ennuyeuse. Par ailleurs, la chasse à l'athée-nihiliste-cause-de-tous-nos-maux est tout aussi pénible. Je crois que tout ceci participe d'une sorte d'effet de groupe et d'émulation auquels la surreprésentation des catholiques de combat sur ce forum n'est pas étrangère. Je trouve que le forum était bien plus intéressant il y a seulement un an, lorsque vous n'essayiez pas de convaincre tout le monde que la civilisation est au bord du gouffre à cause de l'athéisme et que tout ce qui est bon et intéressant en ce bas monde est forcément catholique. Je dois néanmoins reconnaître que ces discussions furent au départ fructueuses, mais cela fait longtemps qu'on est passé de la présentation d'opinion argumentées aux vaticinations apocalyptiques et au rabâchage de leitmotive qui relèvent bien plus du réflexe idéologique que de la réflexion. Je te trouve bien injuste.
Invité jabial Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 L'opposition libéralisme/socialisme est en effet économique. Au niveau politique et culturel, le libéralisme est partagé entre une aile progressiste, alliée des socialistes pour tout ce qui n'est pas économique, et une aile conservatrice. On ne peut pas rejeter la moitié du libéralisme en prétendant que ça n'a rien à voir. Un libéral, même s'il est profondément conservateur, restera opposé aux interdictions réclamées par les réactionnaires. Le libéralisme est un et indivisible.
melodius Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 Le libéralisme est un et indivisible. Ce serait bien que ce soit vrai, mais ce ne l'est malheureusement pas.
Invité jabial Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 Ce serait bien que ce soit vrai, mais ce ne l'est malheureusement pas. Si. Et si on a l'impression que non, c'est qu'on n'exclut pas assez de monde du champs libéral.
melodius Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 On ne peut pas rejeter la moitié du libéralisme en prétendant que ça n'a rien à voir. Toute la question est de savoir qui rejette la moitié du libéralisme. Les libéraux qui se font les alliés des socialistes de tout poil sur les questions éthiques prennent sur eux une lourde responsabilité. Si. Et si on a l'impression que non, c'est qu'on n'exclut pas assez de monde du champs libéral. Ce qui est une autre manière de dire exactement la même chose que moi, tu en conviendras j'espère.
Yozz Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 L'opposition libéralisme/socialisme est en effet économique. Au niveau politique et culturel, le libéralisme est partagé entre une aile progressiste, alliée des socialistes pour tout ce qui n'est pas économique, et une aile conservatrice. Ah parce que préférer la minarchie ou l'anarchie c'est un choix purement économique. Eh bé, j'en apprends décidément tous les jours. Franchement, ce genre d'affirmations vous décrédibilise en montrant que vous ne vous focalisez plus que sur certaines questions bien particulières. Ca va peut-être vous surprendre, mais l'avortement n'est pas le débat libéral par excellence. Malgré toute l'importance qu'il peut avoir d'un certain point de vue, situer le libéralisme d'une personne en regard de cette seule (allez et d'une petite poignée d'autres) question est très réducteur. La politique ne se réduit pas à ces questions, désolé.
Ronnie Hayek Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 Ah parce que préférer la minarchie ou l'anarchie c'est un choix purement économique. Eh bé, j'en apprends décidément tous les jours. Franchement, ce genre d'affirmations vous décrédibilise en montrant que vous ne vous focalisez plus que sur certaines questions bien particulières. Ahem.. Quel est le rapport entre la question institutionnelle de la comparaison entre minarchie et anarcapie et le débat économique libéralisme/socialisme ? J'ai dû louper un épisode. Sinon, sur le fond, lorsque le libéralisme se confronte au projet socialiste, c'est évidemment sur une base essentiellement économique qu'il énonce ses critiques. Le socialisme est une philosophie politique qui traite de la production, de la propriété, etc. Il est donc normal que les arguments anti-socialistes se situent sur le plan économique. En revanche, on constate que, sur le terrain sociétal et "éthique", plusieurs libéraux partagent une vision proche de celle des socialistes. Et ce forum en est la preuve.
Yozz Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 Ahem.. Quel est le rapport entre la question institutionnelle de la comparaison entre minarchie et anarcapie et le débat économique libéralisme/socialisme ? J'ai dû louper un épisode. Aucun justement. Mais comme Melo dit que la différence entre libéralisme et socialisme est purement économique, et qu'il me semble que le le libéralisme préfère clairement la minarchie ou l'anarchie à tout ce que les socialistes peuvent proposer, ça doit être économique. En tout cas, puisqu'il n'y a pas de débat entre progressistes et conservateurs sur cette question, ça ne peut être une question politiqe pour Melo, pour qui les libéraux se divisent sur les questions politiques selon un axe progressiste/conservateur. C'était peut-être mal formulé. Mais le point crucial, c'est que contrairement à ce que Melo a l'air de prétendre, il y a beaucoup de questions purement politiques qui ne divisent pas les libéraux selon l'axe progressiste/conservateur. Il ne peut dire ça que parce qu'il se focalise sur quelques questions particulières qui me semblent d'ailleurs mineures.
WALDGANGER Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 j'ai une question (peut être un peu hors sujet) pour les "conservateurs". Est ce que le danger que représente pour vous le "progressisme" ne serait pas amplifié dans une anarcapie, avec la diparition des institutions étatiques et de la plupart des lois, le risque posé par la disparition de la morale et de certaines institutions privées n'est il pas plus grand? Est ce qu'être conservateur ça n'est pas reconnaitre que le projet anarchiste est plus complexe qu'il n'y parait puisque pour être viable ce projet doit dépasser le simple plan institutionnel et s'accompagner d'une action morale? Est ce que cela n'est pas ce qui gène les autres anarchistes dans le discour conservateur, c'est à dire que ce discour pourrait servir à contester la viabilité de l'anarcapie?
Ronnie Hayek Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 j'ai une question (peut être un peu hors sujet) pour les "conservateurs".Est ce que le danger que représente pour vous le "progressisme" ne serait pas amplifié dans une anarcapie, avec la diparition des institutions étatiques et de la plupart des lois, le risque posé par la disparition de la morale et de certaines institutions privées n'est il pas plus grand? Est ce qu'être conservateur ça n'est pas reconnaitre que le projet anarchiste est plus complexe qu'il n'y parait puisque pour être viable ce projet doit dépasser le simple plan institutionnel et s'accompagner d'une action morale? Est ce que cela n'est pas ce qui gène les autres anarchistes dans le discour conservateur, c'est à dire que ce discour pourrait servir à contester la viabilité de l'anarcapie? Toute société, pour se développer et perdurer, doit reposer sur des fondations morales assez solides. Nous pouvons d'ailleurs constater au jour le jour combien la destruction morale sert les projets étatistes et que, par conséquent, si une institution doit être considérée à la fois comme le promoteur et le bénéficiaire de l'anomie, c'est bien l'Etat.
Saragator Posté 11 décembre 2006 Signaler Posté 11 décembre 2006 Un libéral qui, trainant depuis trop longtemps sur lib.org, souhaite raviver le débat en prenant une posture esthétique qui lui permet quelques provocations de bas étage. Etant donné l'absence totale de courrant conservateur et l'impossibilité d'un retour en arrière, le grand intérêt du conservatisme libéral est de se retrouver seul avec soi comme un ermite au sommet de sa montagne. Pour le conservatisme, comme pour toute chose, c'est la rareté qui crée la valeur. Plongez le libéral conservateur au milieu de vrais conservateurs et vous le verrez redevenir libéral par gout pour la solitude intellectuelle. voilà un choix esthétique qui justifie à lui seul le "conservatisme libéral"…
melodius Posté 12 décembre 2006 Signaler Posté 12 décembre 2006 Aucun justement. Mais comme Melo dit que la différence entre libéralisme et socialisme est purement économique, et qu'il me semble que le le libéralisme préfère clairement la minarchie ou l'anarchie à tout ce que les socialistes peuvent proposer, ça doit être économique. En tout cas, puisqu'il n'y a pas de débat entre progressistes et conservateurs sur cette question, ça ne peut être une question politiqe pour Melo, pour qui les libéraux se divisent sur les questions politiques selon un axe progressiste/conservateur.C'était peut-être mal formulé. Mais le point crucial, c'est que contrairement à ce que Melo a l'air de prétendre, il y a beaucoup de questions purement politiques qui ne divisent pas les libéraux selon l'axe progressiste/conservateur. Il ne peut dire ça que parce qu'il se focalise sur quelques questions particulières qui me semblent d'ailleurs mineures. N'oublie pas que le socialisme a lui aussi en vue une société sans état; c'est de la débilité profonde, certes, mais ce n'en est pas moins leur horizon idéologique. Je ne suis pas certain que ce soit le cas des partis libéraux… Dans la pratique, on voit bien par ailleurs que les coalitions violettes (ndlr : libérales-socialistes) belges n'ont été efficaces à peu près que sur un seul sujet, la poursuite de la destruction des institutions de la société patriarchale. La triste Belgique se retrouve soudainement catapultée dans le peleton de tête mondial des championnats en "éthique" progressiste: on a renforcé l'arsenal "anti-discriminatoire", introduit le mariage homo et l'homoparentalité, l'euthanasie "sous le contrôle du médecin", etc. On est déjà à un merveilleux débat sur l'euthanasie des enfants. Bref, on est tellement à la pointe qu'on peine à voir quelle sera la prochaine étape; combattre la discrimination des trans-genres peut-être, ou encore des zoophiles ? Le débat entre socialistes et libéraux progressistes est donc essentiellement axé sur les moyens, pas sur les fins, d'où d'ailleurs un certain tropisme économiste commun. Sinon, en ce qui concerne l'avortement, à mes yeux ce n'est pas un détail, de la même manière que l'esclavage aux Etats-Unis n'était pas un détail. Quant à ce que serait une société sans état, honnêtement, je doute très fortement qu'elle soit un paradis post-soixante-huitard, pour la bonne et simple raison qu'il faudra bien que quelqu'un bosse pour ramener de la pépète.
Ronnie Hayek Posté 12 décembre 2006 Signaler Posté 12 décembre 2006 Dans la pratique, on voit bien par ailleurs que les coalitions violettes (ndlr : libérales-socialistes) belges n'ont été efficaces à peu près que sur un seul sujet, la poursuite de la destruction des institutions de la société patriarchale. La triste Belgique se retrouve soudainement catapultée dans le peleton de tête mondial des championnats en "éthique" progressiste: on a renforcé l'arsenal "anti-discriminatoire", introduit le mariage homo et l'homoparentalité, l'euthanasie "sous le contrôle du médecin", etc. A ce propos, de nouvelles joyeusetés en perspective : http://www.7sur7.be/hlns/cache/fr/det/art_…n=categorieArt6 Nouvelle législation contre la discriminationLa Belgique va se doter d'une nouvelle législation anti-discrimination. Le Parlement examinera prochainement la réforme législative proposée par le ministre de l'Egalité des Chances, Christian Dupont, annoncent lundi plusieurs médias. Quelques nouveautés sont introduites par rapport à la loi de 2003. La liste des critères de discrimination sera étendue, les tribunaux civils seront seuls compétents et pourront accorder des indemnités forfaitaires aux victimes: 650 euros si l'auteur de la discrimination peut prouver que le traitement discriminatoire serait tout de même advenu pour d'autres raisons, 1.300 euros s'il ne peut apporter cette preuve. "La réforme ira plus loin que les exigences européennes en interdisant la discrimination dans les biens et services sur d'autres critères que la race et le sexe", rapporte Le Soir. (belga) Le renversement de la charge de la preuve faisait déjà partie du charme tout socialiste de la législation de 2003.
melodius Posté 12 décembre 2006 Signaler Posté 12 décembre 2006 On vient d'ailleurs d'avoir le premier procès gagné contre un employeur qui a refusé d'engager une personne épileptique.
Yozz Posté 12 décembre 2006 Signaler Posté 12 décembre 2006 N'oublie pas que le socialisme a lui aussi en vue une société sans état; c'est de la débilité profonde, certes, mais ce n'en est pas moins leur horizon idéologique. Je ne suis pas certain que ce soit le cas des partis libéraux… Dans la pratique, on voit bien par ailleurs que les coalitions violettes (ndlr : libérales-socialistes) belges n'ont été efficaces à peu près que sur un seul sujet, la poursuite de la destruction des institutions de la société patriarchale. La triste Belgique se retrouve soudainement catapultée dans le peleton de tête mondial des championnats en "éthique" progressiste: on a renforcé l'arsenal "anti-discriminatoire", introduit le mariage homo et l'homoparentalité, l'euthanasie "sous le contrôle du médecin", etc. On est déjà à un merveilleux débat sur l'euthanasie des enfants. On est tellement loin qu'on peine à voir quelle sera la prochaine étape; les trans-genres peut-être, ou encore les zoophiles ? Le débat entre socialistes et libéraux progressistes est donc essentiellement axé sur les moyens, pas sur les fins, d'où d'ailleurs un certain tropisme économiste commun. Sinon, en ce qui concerne l'avortement, à mes yeux ce n'est pas un détail, de la même manière que l'esclavage aux Etats-Unis n'était pas un détail. Quant à ce que serait une société sans état, honnêtement, je doute très fortement qu'elle soit un paradis post-soixante-huitard, pour la bonne et simple raison qu'il faudra bien que quelqu'un bosse pour ramener de la pépète. Tu te livres ici à un exercice facile: pour le socialisme, tu te bases sur la théorie (auxquels peu de socialistes cherchent encore à adhérer) en négligeant "l'abâtardissement" né de la pratique, mais par contre pour les libéraux, tu tires argument des errements des libéraux "de gouvernement" qui, tu le sais encore mieux que moi, n'ont de libéraux que le nom. Et même en théorie, peu de socialistes défendent encore la phase socialiste finale de Marx, ils ne veulent même plus renoncer à l'Etat. Pour l'avortement, c'est à mon avis un détail parce que le débat qui existe ne porte pas essentiellement sur peut-on tuer un être humain, mais quand est-on un être humain biologiquement/métaphysiquement parlant. D'où la brisure de l'unité, là où tous les libéraux faisaient front contre l'esclavage (sauf erreur de ma part). Ce que je veux dire, c'est que les divergences ne sont pas de principe, mais d'interprétation de faits difficiles à interpréter justement. Mais bon, pitié, on ne refait pas ce débat-là!
melodius Posté 12 décembre 2006 Signaler Posté 12 décembre 2006 Tu te livres ici à un exercice facile: pour le socialisme, tu te bases sur la théorie (auxquels peu de socialistes cherchent encore à adhérer) en négligeant "l'abâtardissement" né de la pratique, mais par contre pour les libéraux, tu tires argument des errements des libéraux "de gouvernement" qui, tu le sais encore mieux que moi, n'ont de libéraux que le nom. Et même en théorie, peu de socialistes défendent encore la phase socialiste finale de Marx, ils ne veulent même plus renoncer à l'Etat. Tu assimiles un peu facilement libéralisme et libertarianisme. Ca me semble être un erreur de perspective assez fondamentale. Pour l'avortement, c'est à mon avis un détail parce que le débat qui existe ne porte pas essentiellement sur peut-on tuer un être humain, mais quand est-on un être humain biologiquement/métaphysiquement parlant. D'où la brisure de l'unité, là où tous les libéraux faisaient front contre l'esclavage (sauf erreur de ma part). Ce que je veux dire, c'est que les divergences ne sont pas de principe, mais d'interprétation de faits difficiles à interpréter justement. Mais bon, pitié, on ne refait pas ce débat-là! Il n'y a à mes yeux aucun débat sur l'humanité du foetus, uniquement de mauvaises excuses. Ceci étant, de fait, on ne va pas rouvrir ce débat.
Invité jabial Posté 12 décembre 2006 Signaler Posté 12 décembre 2006 Sinon, en ce qui concerne l'avortement, à mes yeux ce n'est pas un détail, de la même manière que l'esclavage aux Etats-Unis n'était pas un détail. Quant à ce que serait une société sans état, honnêtement, je doute très fortement qu'elle soit un paradis post-soixante-huitard, pour la bonne et simple raison qu'il faudra bien que quelqu'un bosse pour ramener de la pépète. Pour moi il est évident qu'il y aura des communautés de type 68. Ceci dit, ça concernera 0.3% de la population.
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