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Juges Et Flics, Héros Des Temps Modernes


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D'ailleurs en parlant des messages dans les séries et films américains, je remarque aussi qu'il y a de plus en plus de messages anti-néocons, c'est un nouveau phénomène culturel apparemment! Je suis à fond dans les Prison Break en ce moment (j'en suis au 13e épisode de la saison 2, où l'autre ex-agent secret fascite rejoint le groupe de Mickael), je me souviens encore de la réplique de la vice-présidente américaine qui organise les crimes en tout genre: "you are not doing this only for me, but for your country", ça faisait très administration Bush ce détournement du patriotisme américain. On peut en dire la même chose pour Mission Impossible 3 et la magouille gouvernementale étrange pour déclarer une guerre, ou encore dans 24h chrono, etc. C'est un mouvement de contre-culture qui fait quand même, d'une certaine manière, honneur à l'Amérique et qui montre que les Américains ne sont pas tous pro-Bush.

C'est vrai que les films américains sont quand même très attrayants pour un libéral en général car les individualités ressortent mieux dans une société où l'Etat n'est pas derrière partout. Le thème de la liberté est récurrent, et j'ai l'impression que la meilleure propagande libérale qu'on puisse faire c'est de laisser le cinéma américain s'exprimer…

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On peut en dire la même chose pour Mission Impossible 3 et la magouille gouvernementale étrange pour déclarer une guerre, ou encore dans 24h chrono, etc. C'est un mouvement de contre-culture qui fait quand même, d'une certaine manière, honneur à l'Amérique et qui montre que les Américains ne sont pas tous pro-Bush.

C'est certain, mais, pour ce qui est de la série 24, je ne suis pas tout à fait d'accord. Certes on peut y voir parfois une critique implicite des neocons, mais le héros, Jack Bauer, fait souvent des choses abominables qui sont toujours in fine justifiées. La morale de l'histoire c'est que la fin justifie les moyens et ça c'est une logique très étatiste qui colle bien avec l'Amérique d'aujourd'hui.

Invité Arn0
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C'est certain, mais, pour ce qui est de la série 24, je ne suis pas tout à fait d'accord. Certes on peut y voir parfois une critique implicite des neocons, mais le héros, Jack Bauer, fait souvent des choses abominables qui sont toujours in fine justifiées. La morale de l'histoire c'est que la fin justifie les moyens et ça c'est une logique très étatiste qui colle bien avec l'Amérique d'aujourd'hui.
Moi je le prends plutôt comme une sorte de parallèle entre les terroristes et les agents du gouvernement : les deux camps agissent pour une cause qu'ils croient juste* et ils justifient les moyens monstrueux qu'ils utilisent au nom des fins qu'ils poursuivent. Par exemple si dans la saisons quatre il y a en même temps le terroriste qui veut tuer son propre fils qui met en danger la mission d'un coté et le ministre américain de la défense qui fait torturer son propre fils pour obtenir des renseignement de l'autre à mon avis ce n'est pas par hasard.

*Au passage dans la série la cause des terroristes ce n'est jamais de mettre fin aux libertés et à la démocratie américaine, c'est plutôt de vouloir que les USA arrête de s'occuper des affaires du reste du monde.

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C'est la qu'on voit la nullité des séries US, on arrive à avoir deux personnes qui ont une interprétation quasi-opposée du sens à donner à l'oeuvre ! Tout ça est beaucoup trop confus.

Au moins avec les fictions françaises tout est clair, on sait parfaitement qui sont les bons et les méchants, la leçon à tirer du scénario est limpide, et au passage on peut glaner de forts utiles leçons pratiques éducatives concernant le comportement citoyen approprié envers sa femme, son patron, ses enfants, sa maitresse, son ex-femme, les huissiers, son percepteur, les policiers, les juges, le ministre, ses voisins, les racistes, les quidams, les journalistes, les gens qu'on connait pas en général et/ou en fonction de leur communauté, ses lacets de chaussure, les profs, les syndicalistes et les agents de la SNCF. Il est possible que j'en oublie.

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C'est certain, mais, pour ce qui est de la série 24, je ne suis pas tout à fait d'accord. Certes on peut y voir parfois une critique implicite des neocons, mais le héros, Jack Bauer, fait souvent des choses abominables qui sont toujours in fine justifiées. La morale de l'histoire c'est que la fin justifie les moyens et ça c'est une logique très étatiste qui colle bien avec l'Amérique d'aujourd'hui.

Oui et non. J'ai aussi cette impression mais elle est temperee par le fait que les situations dans 24 sont extremes, on ne peut plus vraiment appliquer l'ethique traditionnelle a ce niveau la, et meme si on pouvait personne ne le ferait.

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Il est possible que j'en oublie.

Si tel est le cas, il serait temps de réparer l'oubli en écrivant - vite ! - un scénario sur un post-it et en l'envoyant à l'adresse de France 3 qui en manque cruellement. :icon_up:

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J'ai trouvé le texte de MISES remarquable, mais incomplet. Il me semble que l'on s'identifie aussi au meurtrier, mais de façon refoulée : souvent le meurtrier tue des gens odieux, et on est bien content de les voir disparaitre, d'autant que l'on puni tout de même le meurtrier pour la bonne forme… Par ailleurs, le roman policier permet au spectateur ordinaire de se sentir dans le camp des gentils et des gagnants, avec d'autant plus de force que les enquèteurs ont eux-même une apparence ordinaire, à la rigueur un peu outrée des qualités -profondes- et défauts -superficiels- de tout un chacun…

Pour se contenter des enquètes en milieu bourgeois :

- Les modèles les plus sympatique du genre sont e.g. les romans d'Agatha Cristie avec Hercule POIROT e.g. meurtre sur le Nil.

- Les plus grinçant sont ceux portés au cinéma par Claude CHABROL, qui semble haïr la bourgeoisie de province à un point difficile à imaginer.

D'où il ressort que différentes formes de traitement du scénario engendrent différents sentiments à l'égard de la chose sociale. Avec, tout de même, une constante : les bourgeois assassinés décrédibilisent l'invulnérablilité physique de l'ordre social et les bourgeois assassins décridibilisent l'invulnérablilité morale de l'ordre social (pas celle de la police : juste la hiérarchie financière).

Pour ma part, je ne regarde plus beaucoup de polars ou de séries policières à la télé mais quand l'étais jeune j'aimais beaucoup Magnum et Columbo, deux détectives auxquels il était difficile de m'assimiler, et je trouvais ce paradoxe très amusant et très relaxant. Ces deux détectives faisaient rire, et le rire est un spasme, sorte de simulacre d'agonie, qui fait sans doute mémoriser en négatif certains aspects du contexte cognitif du moment. Nous étions dans les années 1980…

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