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dimanche 25 février 2007, 8h57

L'élégant et sensuel "Lady Chatterley" charme les César 2007

Par Rébecca FRASQUET

PARIS (AFP) - L'élégant "Lady Chatterley" de Pascale Ferran, bouleversante chronique d'une passion charnelle qui se transforme en véritable amour, a été sacré meilleur français film de l'année lors de la 32e cérémonie des César au théâtre du Châtelet à Paris samedi soir.

"Vous nous offrez ce soir le plus beau des César, puisqu'il récompense une équipe tout entière", a sobrement déclaré à la tribune la réalisatrice de 46 ans en tailleur noir, émue derrière ses lunettes à fine monture.

"Je ne sais pas si je dois vous raconter ça, mais à la fin du film, on était tellement ruiné qu'on n'a jamais pu faire une fête de fin de tournage digne de ce nom, alors je voudrais demander à tous les techniciens et les artistes de venir nous rejoindre sur scène parce que la fête c'est maintenant !" a-t-elle conclu en souriant vers la salle.

Ce film, la troisième réalisation de Pascale Ferran - après "Petits arrangements avec les morts" et "L'Age des possibles" -, a reçu quatre autres prix: celui de la meilleure actrice revenu à Marina Hands, 30 ans, formée au théâtre et véritable révélation, meilleure adaptation à partir du roman de D.H Lawrence pour Pascale Ferran, Roger Bohbot et Pierre Trividic, meilleur costume (Marie-Claude Altot) et meilleure photo (Julien Hirsch).

"Pascale Ferran, mon capitaine, je vous rapporte ça, je le dépose à vos pieds, je vous remercie de m'avoir choisie. J'espère que tu es fière de moi comme je suis fière d'avoir été ton actrice", a déclaré Marina Hands à la cinéaste.

"Lady Chatterley", qui dure près de trois heures et a attiré 200.000 spectateurs, était l'un des grands favoris avec neuf nominations, face à des géants du box-office tels qu'"Indigènes" de Rachid Bouchareb (3,2 millions d'entrées) ou "Ne le dis à personne" de Guillaume Canet (2,8 millions).

Deuxième gagnant de la soirée, le thriller "Ne le dis à personne" du jeune Guillaume Canet, a remporté quatre César: meilleur réalisateur, meilleur acteur à François Cluzet, meilleure musique à Mathieu Chedid, qui a raconté avoir "improvisé à la guitare pendant un après-midi" pour la bande originale et meilleur montage (Hervé de Luze).

Il était nommé neuf fois, tout comme "Indigènes" de Rachid Bouchareb, qui a dû se contenter du prix du meilleur scénario original, après avoir obtenu un prix d'interprétation collectif au dernier festival de Cannes. L'équipe s'envolera dimanche matin pour Los Angeles, où le film concourt aux Oscars à Hollywood, dans la catégorie du meilleur film étranger.

Le drame "Je vais bien ne t'en fais pas" de Philippe Lioret a récolté le prix du meilleur acteur dans un second rôle, attribué à Kad Merad, et celui du meilleur espoir féminin, revenu à Mélanie Laurent.

L'actrice Marlène Jobert et le comédien britannique Jude Law ont chacun reçu un César d'honneur, lors d'une cérémonie dédiée à la mémoire de Philippe Noiret, décédé en novembre.

A la tribune, Pascale Ferran s'est faite le porte-parole des intermittents du spectacle, qui l'an dernier avaient perturbé la cérémonie pour dénoncer la réforme de leur système d'assurance-chômage.

Elle a lancé un vibrant plaidoyer pour ce système d'indemnisation, qu'elle a jugé "menacé", ainsi que pour le système de production des films français.

Le tout premier César du meilleur film documentaire, créé cette année, a été attribué à "Dans la peau de Jacques Chirac" de Karl Zéro et Michel Royer.

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Ah ! Les Césars ne sont plus ce qu'ils étaient. A supposer qu'ils le fussent, d'ailleurs.

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A comparer avec les Oscars:

undi 26 février 2007, 9h42

Martin Scorsese enfin distingué aux Oscars

LOS ANGELES (Reuters) - Martin Scorsese a enfin été distingué par l'Académie américaine des arts et sciences du cinéma, qui lui a décerné dimanche l'Oscar du meilleur réalisateur pour "Les infiltrés", par ailleurs élu meilleur film et primé au total dans quatre catégories.

"Pouvez-vous revérifier l'enveloppe?", a plaisanté le lauréat, qui s'est dit "abasourdi" en recevant sa statuette des mains de Francis Ford Coppola, en présence de Steven Spielberg et de George Lucas.

Le réalisateur âgé de 64 ans, nominé par le passé pour "Raging Bull", "Taxi Driver" ou "Les Affranchis", était l'un des plus illustres laissés pour compte des Oscars.

Inspiré d'un film hongkongais, "Les Infiltrés", avec Leonardo DiCaprio, Matt Damon et Jack Nicholson, évoque l'infiltration de la pègre irlandaise de Boston par un jeune policier.

Le film est rapidement devenu le plus gros succès de sa carrière avec 131 millions de dollars de recette en Amérique du Nord.

Outre les Oscars de meilleur réalisateur et de meilleur film, "Les infiltrés" remporte les statuettes de la meilleure adaptation et du meilleur montage.

Palmarès complet de la 79e cérémonie des Oscars

MEILLEUR FILM

"Les infiltrés", de Martin Scorsese

MEILLEUR RÉALISATEUR

Martin Scorsese pour "Les infiltrés"

MEILLEUR ACTEUR

Forest Whitaker dans "Le dernier roi d'Ecosse"

MEILLEURE ACTRICE

Helen Miren dans "The Queen"

MEILLEURE MUSIQUE

"Babel", Gustavo Santaolla

MEILLEUR SCÉNARIO

"Little Miss Sunshine", Michael Arndt

MEILLEURE CHANSON

"I Need to Wake Up", Melissa Etheridge pour "Une vérité qui dérange"

MEILLEUR MONTAGE

"Les infiltrés", Thelma Schoonmaker

MEILLEURS EFFETS SPÉCIAUX

"Pirates des Caraïbes", John Knoll, Hal Hickel, Charles Gibson et Allen Hall

MEILLEUR FILM ÉTRANGER

"La vie des autres" (Allemagne), de Florian Henckel von Donnersmarck

MEILLEUR SECOND RÔLE FÉMININ

Jennifer Hudson dans "Dreamgirls"

MEILLEUR COURT MÉTRAGE DOCUMENTAIRE

"The Blood of Yingzhou District", de Ruby Yang et Thomas Lennon

MEILLEUR DOCUMENTAIRE

"Une vérité qui dérange", Davis Guggenheim (réalisateur); Laurie David et Lawrence Bender (producteurs)

MEILLEUR FILM D'ANIMATION

"Happy Feet", de George Miller

MEILLEURE ADAPTATION

"Les infiltrés", William Monahan

MEILLEURS COSTUMES

"Marie Antoinette", Milena Canonero

MEILLEURE PHOTOGRAPHIE

"Le labyrinthe de Pan", Guillermo Navarro

MEILLEUR SECOND RÔLE MASCULIN

Alan Arkin dans "Little Miss Sunshine"

MEILLEUR COURT METRAGE D'ANIMATION

"The Danish Poet", de Torill Kove

MEILLEUR COURT MÉTRAGE DE FICTION

"West Bank Story", d'Ari Sandel

MEILLEUR MONTAGE SON

"Lettres d'Iwo Jima", Alan Robert Murray, Bub Asman

MEILLEUR SON

"Dreamgirls," Michael Minkler, Bob Beemer, Willie Burton

MEILLEURE DIRECTION ARTISTIQUE

"Le labyrinthe de Pan", Eugenio Caballero, Pilar Revuelta

MEILLEUR MAQUILLAGE

"Le Labyrinthe de Pan", David Marti et Montse Ribe

On remarquera la présence de deux Noirs au palmarès alors que les acteurs d'Indigènes, pourtant lauréats d'un prix d'interprétation collectif à Cannes, n'ont même pas obtenu une nomination pour les Césars…

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Très content pour "La Vie Des Autres" et pour Forrest Whitaker en tout cas.

Par contre :

MEILLEUR DOCUMENTAIRE

"Une vérité qui dérange", Davis Guggenheim (réalisateur); Laurie David et Lawrence Bender (producteurs)

:icon_up:

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http://www.tv5.org/TV5Site/cinema/afp_article.php?rub=cinema&idArticle=070225115754.x41oneb0.xml

PARIS, 25 fév 2007 (AFP) - 25/02/2007 11h58 - Les César 2007 ont récompensé le cinéma d'auteur avec un film sensible et sensuel, "Lady Chatterley", dont la réalisatrice Pascale Ferran s'est lancée en pleine cérémonie dans un plaidoyer pour le maintien d'un système favorisant un cinéma français de qualité.

Le film a été couronné samedi de cinq César, contre quatre à "Ne le dis à personne". L'adaptation du roman de DH Lawrence, une histoire d'amour entre un garde-chasse et une aristocrate, qui scandalisa en son temps l'Angleterre puritaine, l'a emporté sur celle du thriller de l'auteur à succès américain Harlan Coben.

Tout un symbole, au milieu d'une sélection dont certains critiques avaient dénoncé la faiblesse, relevant notamment l'absence de Coeurs, d'Alain Resnais, l'un des "grands" du cinéma français, dans la catégorie meilleur film.

"Morne donne", s'inquiétaient ainsi les Inrockuptibles, reprochant à l'Académie d'"avaliser le succès" au lieu d'"élire crânement des films n'ayant pas fait le plein de leur audience".

Les jurés ont toutefois au final choisi un "petit" film, rapporté au nombre de spectateurs --200.000 jusqu'ici-- face à des géants du box-office comme "Indigènes" de Rachid Bouchareb (3,2 millions d'entrées), reparti quasiment les mains vides, ou "Ne le dis à personne" de Guillaume Canet (2,8 millions d'entrées).

Un couronnement qui devrait donner un second souffle au film, dont 50 copies circulaient avant la cérémonie et qui a eu du mal à trouver son financement.

Pascale Ferran a d'ailleurs profité de la tribune offerte par la cérémonie pour dénoncer les menaces planant, selon elle, sur le cinéma français avec le changement du système d'indemnisation des intermittents du spectacle qui se met en place. Elle a aussi plaidé pour le maintien du système actuel de production et de distribution.

"On aboutit à des films de plus en plus riches d'un côté et de l'autre des films extrêmement pauvres. Jusque là, les films dits du "milieu" étaient ceux qui étaient les meilleurs", a-t-elle dit, en citant Becker, Renoir ou Truffaut. "Ce sont ces films que le système de financement actuel et les chaînes de télévision s'emploient à faire disparaître", a-t-elle mis en garde.

"Faire des films est de plus en plus difficile" [au moins, tu comprends un peu ce que ressente les entrepreneurs ma cocotte], reconnaissait aussi Gilles Jacob, président du Festival international du film de Cannes, en remettant le prix Louis-Delluc à Pascale Ferran en décembre.

"La violence économique tire vers le bas le goût du public" :icon_up: , a ajouté Pascale Ferran, en dénonçant le passage d'un "système mutualiste" pour les intermittents à un "système capitaliste".

"Peut-être est-il temps de se battre méthodiquement pour refonder les systèmes de solidarité mis à mal et restaurer les conditions de production et de distribution de films qui, tout en donnant à voir la complexité du monde, allient ambition artistique et plaisir du spectacle", a-t-elle conclu.

Une intervention qui correspond à l'intransigeance de cette réalisatrice de 46 ans qui n'a dirigé "que" trois films: "Petits arrangements avec les morts" en 1993 et "L'Age des possibles" en 1995, privilégiant une recherche exigeante sur la rentabilité et donnant tout son sens à l'expression "cinéma d'auteur".

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Ca fait quinze ans que l'Oscar du meilleur film étranger nous passe sous le nez et presque vingt que nous n'avons pas remporté la Palme d'Or. Chaque fois nous sommes battus par des oeuvres venant de pays qui n'ont pas, eux, un système aussi généreux que le nôtre. Oeuvres souvent plus originales, formellement et thématiquement, que les nôtres. Se pose alors la question: ne vaudrait-il pas mieux que la France produise peu mais bien plutôt que d'avoir cette productivité aussi artificielle que notre démographie (puisqu'elle ne repose que sur la subvention)? Et n'est-ce pas la structure même du cinéma français, avec sa myriade de producteurs indépendants, qui est au coeur du problème? Mais ce qui me scie le plus, c'est de voir des artistes "exigeants" refuser d'assumer leur statut et les contraintes idoines, et se tourner vers l'Etat pour qu'il les finance. Orson Welles jouait dans des navets afin de financer ses films, il n'a jamais demandé d'argent à personne, et c'est entre autres ce qui fit sa grandeur. Pourquoi Ferran se juge-t-elle si supérieure qu'elle ne puisse suivre son exemple?

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Ca fait quinze ans que l'Oscar du meilleur film étranger nous passe sous le nez et presque vingt que nous n'avons pas remporté la Palme d'Or. Chaque fois nous sommes battus par des oeuvres venant de pays qui n'ont pas, eux, un système aussi généreux que le nôtre. Oeuvres souvent plus originales, formellement et thématiquement, que les nôtres. Se pose alors la question: ne vaudrait-il pas mieux que la France produise peu mais bien plutôt que d'avoir cette productivité aussi artificielle que notre démographie (puisqu'elle ne repose que sur la subvention)? Et n'est-ce pas la structure même du cinéma français, avec sa myriade de producteurs indépendants, qui est au coeur du problème? Mais ce qui me scie le plus, c'est de voir des artistes "exigeants" refuser d'assumer leur statut et les contraintes idoines, et se tourner vers l'Etat pour qu'il les finance. Orson Welles jouait dans des navets afin de financer ses films, il n'a jamais demandé d'argent à personne, et c'est entre autres ce qui fit sa grandeur. Pourquoi Ferran se juge-t-elle si supérieure qu'elle ne puisse suivre son exemple?

Il a même accepté un rôle de narrateur sur un morceau épique de Manowar.

Pour le reste, largement d'accord avec toi.

  • 2 weeks later...
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La "violence économique", voilà encore un bel exemple de novlangue et de volonté de déformation de la 'réalité'.

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"On aboutit à des films de plus en plus riches d'un côté et de l'autre des films extrêmement pauvres. Jusque là, les films dits du "milieu" étaient ceux qui étaient les meilleurs", a-t-elle dit, en citant Becker, Renoir ou Truffaut. "Ce sont ces films que le système de financement actuel et les chaînes de télévision s'emploient à faire disparaître", a-t-elle mis en garde.

"Faire des films est de plus en plus difficile" [au moins, tu comprends un peu ce que ressente les entrepreneurs ma cocotte], reconnaissait aussi Gilles Jacob, président du Festival international du film de Cannes, en remettant le prix Louis-Delluc à Pascale Ferran en décembre.

"La violence économique tire vers le bas le goût du public" icon_mrgreen.gif , a ajouté Pascale Ferran, en dénonçant le passage d'un "système mutualiste" pour les intermittents à un "système capitaliste".

"Peut-être est-il temps de se battre méthodiquement pour refonder les systèmes de solidarité mis à mal et restaurer les conditions de production et de distribution de films qui, tout en donnant à voir la complexité du monde, allient ambition artistique et plaisir du spectacle", a-t-elle conclu.

Georges Lucas lorsqu'il a réalisé le premier opus de Star Wars en 1977 avait réussi à décrocher un budget certainement moins important que ceux que notre système de péréquation mutualiste accorde pour financer nos navets sociaux hexagonaux. Idem pour le fameux Duel de Spielberg et on pourrait en citer des tonnes de ce genre.

Quant à la supériorité de Pascale Ferran, n'est elle pas évidente? C'est une âââârtiste, française de surcroît, elle ne saurait donc se "prostituer" (les guillemets sont pour Coldstar :icon_up: ) afin de pouvoir financer ses projets dont le grand intérêt ne saurait échapper au public et aux gens du métier.

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La "violence économique", voilà encore un bel exemple de novlangue et de volonté de déformation de la 'réalité'.

Violence économique ça me parait approprié pour décrire l'action de gens qui souhaitent voler les recettes d'autres films pour produire les leurs. Mais je ne suis pas sûr que ce soit ce dont la dame veut parler. :icon_up:

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