John Loque Posted February 26, 2007 Report Posted February 26, 2007 Avec l'échec flagrant de l'Etat-providence, cet Etat qui finançait les "défavorisés" sans jamais rien leur demander en retour, la mode passe à l'"Etat social actif", concept illustré par Tony Blair ou les social-démocratries scandinaves. L'objectif annoncé est la responsabilisation des allocataires sociaux, les moyens sont notamment le contrôle des efforts déployés par les chômeurs pour accéder à l'indépendance financière. Le système est d'application en Belgique depuis quelques mois et j'ai constaté un premier effet pervers (ou plutôt effet logique comme dirait Salin) : les chômeurs se rendent à des entretiens d'embauche pour satisfaire aux exigences de leurs contrôleurs sans pour autant avoir la moindre intention de décrocher l'emploi. Ces entretiens sont donc inutiles et font perdre beaucoup de temps et donc d'argent aux employeurs. Voyez-vous d'autres défaillances de ces politiques ? Prière de laisser de côté toute argumentation jusnaturaliste.
h16 Posted February 27, 2007 Report Posted February 27, 2007 De façon logique (économique), on demande dans ce genre de domaine de "justifier de son allocation". Les allocataires font donc tout pour "justifier leur allocation", et non tout pour "se passer de leur allocation". On est exactement dans le même cas de figure que pour les budgets d'administration : en fin d'année, on leur demande de "justifier de leur budget". S'ils y arrivent, le budget est reconduit, et sinon, il est réduit. Les administrations concernées font donc tout pour "justifier de leur budget" au lieu de l'utiliser à bon escient, qui est le but initialement posé pour la démarche de justification.
Guest jabial Posted February 27, 2007 Report Posted February 27, 2007 Prière de laisser de côté toute argumentation jusnaturaliste. De façon logique (économique), on demande dans ce genre de domaine de "justifier de son allocation". Les allocataires font donc tout pour "justifier leur allocation", et non tout pour "se passer de leur allocation". On est exactement dans le même cas de figure que pour les budgets d'administration : en fin d'année, on leur demande de "justifier de leur budget". S'ils y arrivent, le budget est reconduit, et sinon, il est réduit. Les administrations concernées font donc tout pour "justifier de leur budget" au lieu de l'utiliser à bon escient, qui est le but initialement posé pour la démarche de justification. Même problème par ailleurs dans les administrations (publiques ou grosse boîte) où la hiérarchie intermédiaire cherche plus à se couvrir en cas de pépin qu'à augmenter l'efficacité.
melodius Posted February 27, 2007 Report Posted February 27, 2007 Avec l'échec flagrant de l'Etat-providence, cet Etat qui finançait les "défavorisés" sans jamais rien leur demander en retour, la mode passe à l'"Etat social actif", concept illustré par Tony Blair ou les social-démocratries scandinaves. L'objectif annoncé est la responsabilisation des allocataires sociaux, les moyens sont notamment le contrôle des efforts déployés par les chômeurs pour accéder à l'indépendance financière.Le système est d'application en Belgique depuis quelques mois et j'ai constaté un premier effet pervers (ou plutôt effet logique comme dirait Salin) : les chômeurs se rendent à des entretiens d'embauche pour satisfaire aux exigences de leurs contrôleurs sans pour autant avoir la moindre intention de décrocher l'emploi. Ces entretiens sont donc inutiles et font perdre beaucoup de temps et donc d'argent aux employeurs. Voyez-vous d'autres défaillances de ces politiques ? Prière de laisser de côté toute argumentation jusnaturaliste. Tout simplement le fait qu'elles ne tiennent pas compte de ce que dans certaines régions le "contrat social" est qu'en échange d'un vote socialiste on pourra rester au chômage à vie. D'ailleurs, cette politique d'activation est un phénomène exclusivement flamand.
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