Ca Se Dispute

[Taranne]

A ma droite (très à droite) Eric Zemmour qui explique que l'immigration* et la mondialisation sont les deux visages d'un même phénomène: la destruction de l'identité française au profit du grand méchant ultralibéralisme. A ma gauche (très à gauche) Nicolas Domenach pour qui "le capitalisme barbare" est le grand sujet tabou de notre temps. Bien que ces deux-là soient théoriquement à l'opposé l'un de l'autre sur l"échiquier politique, ils communient dans une même haine du libéralisme.

* Et de convoquer le Général: la France est un pays catholique, de race blanche et de culture gréco-latine, les étrangers doivent s'assimiler, respecter la culture du pays, etc…

[Ronnie Hayek]

Lorsque Zemmour ne se lance pas dans de grandes considérations "économiques", il dit souvent des choses intéressantes et justes: contre le délire féministe ou la politique de la ville, par exemple.

PS: et n'est-ce pas plutôt Domenach que Domenech ?

[Taranne]

Lorsque Zemmour ne se lance pas dans de grandes considérations "économiques", il dit souvent des choses intéressantes et justes: contre le délire féministe ou la politique de la ville, par exemple.

Son discours très français sur notre modèle social et le grand méchant capitalisme mondialisé qui voudrait le détruire m'a moins choqué que son délire nationalo-républicain sur l'immigration comme tête de pont de l'ultralibéralisme. En même temps je ne vois pas à quoi s'attendre d'autre de la part d'un type qui écrivait à une époque (et écrit peut-être encore, je n'en sais rien) dans Marianne. Le plus grand ennemi du libéralisme et des libértés dans ce pays c'est bien la bigoterie républicaine.

PS: et n'est-ce pas plutôt Domenach que Domenech ?

Oui. Je rectifie asap.

[xiii]

zemmour s'est fait brisé par alain minc dans l'émission de ruquier il y a quelques temps, c'était vraiment un duel marrant. Il y avait Pollack aussi.

[Coldstar]

Hier j'ai eu droit au patron de la FNAC, Olivennes, dans Idées Fortes (dont le présentateur est un pur produit de type je-suis-toujours-d'accord-avec-la-thèse-de-mon-invité-même-si-d'une-semaine-à-l'autre-ils-racontent-le-contraire), pour son bouquin:

On a eu droit, à d'une part, "ces sympathiques libertaires qui voient le piratage comme festif et qui ne voient pas le danger à ne pas rémunérer justement les créateurs" et de l'autre "les hyperlibéraux qui se foutent complètement de ce que les petits artistes ne soient pas payés"; et de s'en prendre aux fournisseurs d'internet qui récupèrent les sous au détriment de ceux qui investissent dans la musique (sous-entendu quand est-ce qu'on les taxe à notre profit); et de nous expliquer que certes ce sont les grands artistes du hit-parade qui sont le plus piratés, mais qu'en fait ce sont les petits qui en pâtissent car le le système notoirement philanthropiques des maisons de disques font que les gros financent les petits dans un processus mutualiste.

Bref