Yozz Posté 20 mars 2008 Signaler Posté 20 mars 2008 Le dikke nek est une maladie. Dit le gars qui soutient que Ratzinger se trompe en matière de référence religieuse à celui qui se contente de relever le piquant de la chose
free jazz Posté 20 mars 2008 Signaler Posté 20 mars 2008 Dit le gars qui soutient que Ratzinger se trompe en matière de référence religieuse à celui qui se contente de relever le piquant de la chose D'abord, que Melodius n'abdique en rien son sens critique, même concernant les questions théologiques devrait plutôt être salué, ce qui montre combien il est éloigné du fanatisme. Je n'y vois aucune raison de se gausser ou de le prendre de haut, si ce n'est pour s'applaudir soi-même. Ensuite, si on admet l'hypothèse déjà évoquée ici, selon laquelle le logos grec, en particulier la tradition platonicienne qui a fortement influencé le christianisme primitif, est la source historique du progressisme et des hérésies, on comprend très bien la méfiance envers Augustin qui constitue un point de passage entre la philosophie grecque et la théologie. Bien qu'ayant abandonné la religion manichéenne vers l'âge de 35 ans, il ne s'est en effet jamais vraiment départi de la philosophie néo-platonicienne qui avait marqué sa jeunesse, en particulier Plotin et Porphyre. Le rationalisme qui caractérise sa pensée rend impossible le rejet de la lumière rationnelle et de la philosophie comme intelligence éclairant la religion. Ainsi pour Augustin, les sciences que la raison rend possible conduisent progressivement à Dieu, mais il va encore beaucoup plus loin: il introduit une notion nouvelle qui modifie la vision de l'histoire: celle de progrès providentiel (De Civitate Dei, VIII). Expliquant l'histoire comme la lutte entre les deux Royaumes, il décrit une évolution qui tend au règne terrestre de la grâce, où l'on voit que l'influence néo-platonicienne ne l'a jamais quitté. Je ne partage pas vraiment l'hypothèse de départ, mais néanmoins ça se comprend très bien.
melodius Posté 20 mars 2008 Signaler Posté 20 mars 2008 Voilà, merci d'avoir la gentillesse et la patience d'expliquer le comment du pourquoi. Ca démontre une fois de plus qu'on est entendu par ceux qui peuvent entendre et que l'opinion des autres importe finalement peu.
Ronnie Hayek Posté 20 mars 2008 Signaler Posté 20 mars 2008 D'abord, que Melodius n'abdique en rien son sens critique, même concernant les questions théologiques devrait plutôt être salué, ce qui montre combien il est éloigné du fanatisme. Je n'y vois aucune raison de se gausser ou de le prendre de haut, si ce n'est pour s'applaudir soi-même.Ensuite, si on admet l'hypothèse déjà évoquée ici, selon laquelle le logos grec, en particulier la tradition platonicienne qui a fortement influencé le christianisme primitif, est la source historique du progressisme et des hérésies, on comprend très bien la méfiance envers Augustin qui constitue un point de passage entre la philosophie grecque et la théologie. Bien qu'ayant abandonné la religion manichéenne vers l'âge de 35 ans, il ne s'est en effet jamais vraiment départi de la philosophie néo-platonicienne qui avait marqué sa jeunesse, en particulier Plotin et Porphyre. Le rationalisme qui caractérise sa pensée rend impossible le rejet de la lumière rationnelle et de la philosophie comme intelligence éclairant la religion. Ainsi pour Augustin, les sciences que la raison rendent possible conduisent progressivement à Dieu, mais il va encore beaucoup plus loin: il introduit une notion nouvelle qui modifie la vision de l'histoire: celle de progrès providentiel (De Civitate Dei, VIII). Décrivant l'histoire comme la lutte entre les deux Royaumes, il décrit une évolution qui tend au règne terrestre de la grâce, où l'on voit que l'influence néo-platonicienne ne l'a jamais quitté. Je ne partage pas vraiment l'hypothèse de départ, mais néanmoins ça se comprend très bien. C'est l'axe Augustin-Luther-Jansénius.
Yozz Posté 20 mars 2008 Signaler Posté 20 mars 2008 D'abord, que Melodius n'abdique en rien son sens critique, même concernant les questions théologiques devrait plutôt être salué, ce qui montre combien il est éloigné du fanatisme. Je n'y vois aucune raison de se gausser ou de le prendre de haut, si ce n'est pour s'applaudir soi-même. Freejazz, je crois que tu ne comprends pas ce dont je parle. Je me moque comme d'une guigne d'Augustin, de la justesse de la position du Pape comme de celle de Melo. Ce qui m'horripile, c'est cette attitude qui consiste à intervenir dans un fil pour dire que tous les intervenants sont finalement cons, et qu'on est à peu près le seul type qui a tout compris, mais surtout, sans expliquer en quoi. C'est toute la différence entre ton post et ceux de Melo. Le tien explique un truc qui peut susciter la discussion, bien. Les siens disent que tout le monde est con, et même si besoin, St Augustin et le Pape, sans même dire pourquoi. C'est ça qui m'agace. Ca, et le fait de moi me faire taxer d'arrogance par dessus le marché. Au passage, je peine à voir où je m'applaudis moi-même, tant il est vrai que je n'ai même pas esquissé une thèse ici.
melodius Posté 21 mars 2008 Signaler Posté 21 mars 2008 Freejazz, je crois que tu ne comprends pas ce dont je parle. Je me moque comme d'une guigne d'Augustin, de la justesse de la position du Pape comme de celle de Melo. Ce qui m'horripile, c'est cette attitude qui consiste à intervenir dans un fil pour dire que tous les intervenants sont finalement cons, et qu'on est à peu près le seul type qui a tout compris, mais surtout, sans expliquer en quoi. C'est toute la différence entre ton post et ceux de Melo. Le tien explique un truc qui peut susciter la discussion, bien. Les siens disent que tout le monde est con, et même si besoin, St Augustin et le Pape, sans même dire pourquoi.C'est ça qui m'agace. Ca, et le fait de moi me faire taxer d'arrogance par dessus le marché. Au passage, je peine à voir où je m'applaudis moi-même, tant il est vrai que je n'ai même pas esquissé une thèse ici. Classiquement, tu reproches aux autres un truc dont tu es le champion toutes catégories. Et tant qu'à se la jouer intello de haut vol, je n'ai pas parlé du Pape, moi, et certainement pas pour dire que c'est un con. Je n'ai pas non plus écrit qu'Augustin était un con - d'ailleurs, si c'était un con, je ne m'amuserais pas à le lire en édition bilingue latin/français. Donc m'imputer ce genre de propos démontre soit de la malhonnêteté intellectuelle, soit une incapacité à lire ce qu'écrivent les autres plutôt que ce qu'on aimerait qu'ils écrivent, voire les deux après tout. Et avant que tu ne sois tenté par une nouvelle galipette, le "n'importe quoi" dont j'ai fait usage porte sur l'affirmation selon laquelle on doit avoir professé la doctrine juste toute sa vie pour être béatifié, ce qui est en effet n'importe quoi. Bref, va faire la leçon à des gens de ton niveau si réellement tu ne peux briller qu'en essayant d'écraser les gens, et fous la paix aux autres. Je sais bien que c'est tentant de se joindre à la curée lorsqu'on est un animal de troupeau, mais un peu de décence ne te ferait pas de mal.
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