Serge Posted June 6, 2007 Report Posted June 6, 2007 «La crise des années 30 est devant nous», affirme, dans un livre qui vient de sortir, François Lenglet, directeur de la rédaction d'«Enjeux-Les Echos». Et de dresser la liste, saisissante, des similitudes entre la période actuelle et l'entre-deux-guerres. Une rencontre organisée par «Les Echos» avec l'économiste Daniel Cohen éclaire ce parallèle, soulignant les pulsions protectionnistes et la montée de l'autoritarisme. Jusqu'où l'histoire peut-elle se répéter ? … Publié dans Les Echos aujourd'hui. Alors, jusqu'où l'histoire peut-elle se répéter ?
h16 Posted June 6, 2007 Report Posted June 6, 2007 Aujourd'hui, nous passons de cette société industrielle à une société post-industrielle. La protection sociale mise en place il y a plus d'un demi-siècle se délite à son tour et les régulations du futur n'existent pas encore. Youpi. Encore un type qui rêve d'ajouter des couches d'Etat à l'Etat.
alex6 Posted June 6, 2007 Report Posted June 6, 2007 Alors, jusqu'où l'histoire peut-elle se répéter ? Il y a une grande similitude entre l'existence actuelle d'un front de lutte anti-libérale et l'anti-libéralisme de l'entre deux guerres. Si on peut en déduire un mauvais présage, il me semblerait tout de même prétentieux d'en conclure à l'apparition d'un nouveau dictateur/totalitarisme/ou autres. Personnellement, je pense que le calme apparent pourrait bien virer à la tempête et dans ce domaine l'homme est capable de toutes les innovations Une piste peut-être du côté des écolos de combat.
Sous-Commandant Marco Posted June 6, 2007 Report Posted June 6, 2007 Youpi. Encore un type qui rêve d'ajouter des couches d'Etat à l'Etat. Et c'est l'un de nos économistes les plus influents. Ainsi, comme la crise 1929 née de l'inflation de l'après-guerre et du protectionnisme, les étatistes sont déjà en train d'affirmer que la crise qui s'annonce sera causée par le libéralisme. Il est vrai que la situation ressemble à celle des années 20, notamment par l'endettement public (source d'inflation) et la tendance au protectionnisme.
Serge Posted June 6, 2007 Author Report Posted June 6, 2007 Youpi. Encore un type qui rêve d'ajouter des couches d'Etat à l'Etat. Les opinions sont partagées à son sujet, d'après mes recherches sur le forum. Personnellement, je pense que le calme apparent pourrait bien virer à la tempête et dans ce domaine l'homme est capable de toutes les innovations Une piste peut-être du côté des écolos de combat. Justement, est-ce que les altermondialistes représentent plus une menace maintenant qu'il y a 5 ou 10 ans ? Il me semble qu'ils font déjà partie de l'Histoire.
Etienne Posted June 9, 2007 Report Posted June 9, 2007 Il y a vraiment à boire et à manger dans cet article. Je trouve que le parallèle qu'ils cherchent à dresser est assez difficile à établir et que les arguments pour le défendre sont assez faibles voire douteux d'un point de vue historique. En revanche, il y a des remarques plutôt pertinentes, comme ces deux-là. Et nous avons à chaque génération une forte capacité à nous illusionner. Aujourd'hui, par exemple, beaucoup croient que la mondialisation vient du container (le transport de marchandises est beaucoup moins cher) et d'Internet (les informations circulent presque gratuitement). Elle serait donc irréversible. Mais elle vient aussi - surtout - du degré de tolérance des pays à l'ouverture de leurs frontières. C'est un déterminant de fond beaucoup plus primitif, qui varie en fonction du degré de sécurité économique et politique des peuples. Internet ne dissuadera pas un peuple de se replier sur lui-même. Et s'il peut être un instrument de liberté, il peut aussi donner un formidable pouvoir de contrôle et de coercition. Il faudra retrouver du sens, faire apparaître de nouvelles institutions dotées d'un fort pouvoir intégrateur. Ici, la France a une faiblesse : elle a du mal à produire des corps intermédiaires pourvoyeurs de mécanismes d'appartenance et d'identification… J'en profite pour dire que le concept de régulation qu'il emploie ne désigne pas nécessairement, dans son vocabulaire, des interventions étatiques, mais des institutions et des principes susceptibles de structurer/organiser les échanges entre acteurs. Par exemple, le "compromis fordiste" est un exemple de régulation, au sens où il l'entend, non étatique.
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