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Boutih Sur Le Ps


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Une interview que je trouve étonnamment objective et totalement exacte. C'est une bombe.

Malek Boutih, membre du Parti socialiste

LE MONDE | 25.06.07 | 14h30 • Mis à jour le 25.06.07 | 14h30

Aucune personnalité issue de la diversité n'a émergé au PS à la faveur des élections. Comment expliquez-vous cet échec ?

Il existe un consensus de façade alors que cette question n'est pas pensée au PS - comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Ma conclusion, à travers mon expérience d'ancien président de SOS-Racisme et à la direction du PS, c'est que tout ce qui a trait à la société dans laquelle nous vivons, la violence, le travail, le droit à l'émancipation sociale, l'identité, le parti n'a pas voulu les regarder en face. Il n'y a jamais eu de débat politique sur la diversité. Il s'agit à chaque fois de passer entre les gouttes, d'avoir quelques candidats sans déséquilibrer les enjeux de courants.

Vous étiez chargé des questions de société au PS. Pourquoi n'avez-vous pas porté ce débat ?

A la demande du bureau national, j'ai proposé un rapport sur l'immigration. Je l'ai remis à François Hollande. La première chose qu'il a faite c'est de le cacher et de prier pour qu'on n'en parle pas. Quand il a quand même émergé, il s'est empressé d'éteindre tout débat de fond en obtenant, il faut bien le dire, un certain consensus. La diversité ne se réduit pas à l'immigration, certes. Mais j'ai compris que des dirigeants du PS forment un cénacle qui n'aime pas la société telle qu'elle est, qui ne s'y projette pas et qui garde la mélancolie des années 1970. Chez nous, c'est Good Bye Lénine !

N'êtes-vous pas en colère parce vous avez été candidat en Charente mais devancé par une dissidente socialiste qui a été élue ?

Oui, j'ai une certaine amertume d'avoir été victime de mon propre parti et non pas d'avoir subi une défaite par rapport à l'adversaire. Je ne suis pas le seul. Fawaz Karimet (candidat dans l'Ain) n'a pas été parachuté, il a été désigné par les militants, et pourtant nous avons été traités de la même manière. Le summum, c'est que nos deux dissidents, qui ont gagné, vont être intégrés dans le groupe PS comme si de rien n'était. Tous les candidats de la diversité ont été envoyés à l'abattoir. Des défaites électorales, on s'en relève. Des défaites morales, c'est beaucoup plus difficile. Comme des milliers de militants de gauche, ça me fait tout drôle de voir la droite nous donner des leçons sur ce terrain.

Mais la droite n'a pas d'élus de la diversité non plus…

C'est vrai, mais son principal leader, Nicolas Sarkozy, ne subit pas le conservatisme de son camp et le pousse à évoluer. C'est l'inverse du PS. Après les émeutes de novembre 2005, on a lancé des appels pour arrêter la violence, on a dit aux jeunes "inscrivez-vous sur les listes électorales, faites-vous entendre dans le champ démocratique", et il n'y a aucun député de la diversité.

Vous avez salué l'entrée de Fadela Amara dans le gouvernement. Est-ce compatible avec un engagement à gauche ?

J'ai appelé Fadela pour la féliciter et l'encourager. Il y a des enjeux qui dépassent les clivages : lutter contre le racisme, la montée des intégrismes et du communautarisme. J'ai trouvé petit les accusations de trahison. La gauche est prise la main dans le sac avec un discours à l'opposé de ses actes. Deux exemples. Quand Bariza Khiari, dirigeante du PS, envoie une lettre de soutien à Fawaz Karimet et que le premier secrétaire de la fédération de l'Ain la traite de "gauche tajine", qu'elle va devant la commission des conflits du PS et qu'il ne se passe rien, c'est insupportable. Quand Michèle Sabban, au bureau national, propose que les collectivités socialistes suppriment les subventions à l'association Ni putes ni soumises parce que Fadela Amara est entrée dans le gouvernement, je remarque que cette idée n'a traversé la tête de personne pour Emmaüs quand son président, Martin Hirsch, l'a précédée. Ceci révèle que, pour toute une génération de dirigeants socialistes, le mouvement des associations de banlieue doit rester avant tout une courroie de transmission et qu'ils aiment Fadela quand elle colle des affiches, pas quand elle prend ses responsabilités.

La gauche a souvent accusé Nicolas Sarkozy de favoriser le communautarisme…

Il remporte une victoire nette dans les symboles et dans les actes, et cela va réduire sa diabolisation, mais la bataille sur le fond reste ouverte. Le PS n'imagine pas à quel point quand on est au bas de l'échelle, on a besoin de repères et de valeurs, de pouvoir choisir sa vie, et non pas qu'on la choisisse à sa place simplement en parlant des allocations. Ségolène Royal avait compris l'enjeu des quartiers. Elle leur a délivré un message presque affectif qui a permis une mobilisation exceptionnelle. Mais cela ne suffit pas. En 2008, le PS devrait présenter un candidat de la diversité comme tête de liste aux élections municipales, dans une grande ville. Nicolas Sarkozy a pris les devants. Pour le dépasser, il faut faire plus sur le fond, et plus sur la forme.

Propos recueillis par Isabelle Mandraud

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Il est marrant Boutih, je pense qu'il n'a pas beaucoup de leçon à donner depuis qu'il a publié son rapport sur l'immigration. Un comble pour l'ex-leader de SOS Racisme d'avoir proposé des solutions xénophobes.

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Il est marrant Boutih, je pense qu'il n'a pas beaucoup de leçon à donner depuis qu'il a publié son rapport sur l'immigration. Un comble pour l'ex-leader de SOS Racisme d'avoir proposé des solutions xénophobes.

Tu peux préciser ?

Sinon, le constat de Boutih me parait tout à fait exact. Remarquons qu'aux Etats-Unis, c'est également la droite (en la personne de W, comme quoi personne n'est tout à fait mauvais) qui, pour la première fois, a promu des personnes issues de minorités à des postes à haute responsabilité. Le racisme est rarement où on le croit, et souvent où on ne l'attendait pas.

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Une interview que je trouve étonnamment objective et totalement exacte. C'est une bombe.

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Enfin Boutih semble surtout ne pas supporter sa défaite électorale… Et oui, 20 ans de subventions publiques à gogo, de gauche caviar et d'associations aussi spontanées que le soviet suprème, ça n'a pas plu à l'électeur charentais :icon_up:

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Enfin Boutih semble surtout ne pas supporter sa défaite électorale.

Ca c'est ce que disent les électeurs du PS. Il est plus facile de tuer l'homme que ses arguments. Quand il dit que :

- "tout ce qui a trait à la société dans laquelle nous vivons, la violence, le travail, le droit à l'émancipation sociale, l'identité, le parti n'a pas voulu les regarder en face"

- "j'ai compris que des dirigeants du PS forment un cénacle qui n'aime pas la société telle qu'elle est, qui ne s'y projette pas et qui garde la mélancolie des années 1970"

- "Il s'agit à chaque fois de passer entre les gouttes, d'avoir quelques candidats sans déséquilibrer les enjeux de courants."

- "pour toute une génération de dirigeants socialistes, le mouvement des associations de banlieue doit rester avant tout une courroie de transmission"

Et le plus vrai, et le plus énorme :

- "quand on est au bas de l'échelle, on a besoin de repères et de valeurs, de pouvoir choisir sa vie, et non pas qu'on la choisisse à sa place simplement en parlant des allocations."

J'applaudis, le type a vraiment tout compris. Je ne partage certainement pas sa volonté de légiférer pour imposer la "diversité" et punir la malpensée, mais ce qu'il dit là, quelles que soient sa situation et ses autres idées, est vrai à 200 %.

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Enfin Boutih semble surtout ne pas supporter sa défaite électorale… Et oui, 20 ans de subventions publiques à gogo, de gauche caviar et d'associations aussi spontanées que le soviet suprème, ça n'a pas plu à l'électeur charentais :icon_up:

Ca ne m'étonnerait même pas qu'on l'ait envoyé au casse-pipes pour s'en débarrasser. Dans ce cas, tu tiens exactement le genre de propos que les instances dirigeantes du PS espéraient susciter.

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Mais j'ai compris que des dirigeants du PS forment un cénacle qui n'aime pas la société telle qu'elle est, qui ne s'y projette pas et qui garde la mélancolie des années 1970. Chez nous, c'est Good Bye Lénine !

Ce genre de constat, à propos de gauchistes, montre bien combien la réalité de la chute de l'union soviétique, l'impossibilité du socialisme total et l'échec permanent du collectivisme ont fait mal aux idéologues socialisants, à un niveau très intérieur et presque inconscient. They are still in denial over it.

C'est donc le bon moment pour frapper les esprits: on va peut être bien enfin avoir la prise de conscience tant attendue, l'éclair de lucidité si nécessaire pour renouveler la gauche française, pour faire éclater au grand jour cette dissonance cognitive intériorisée par le sommet du PS et du PCF/LCR/FO pour ne pas avoir à se remettre en question. Plus que jamais il faut aujourd'hui rappeler la faillite morale et pratique du gauchisme.

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Il est marrant Boutih, je pense qu'il n'a pas beaucoup de leçon à donner depuis qu'il a publié son rapport sur l'immigration. Un comble pour l'ex-leader de SOS Racisme d'avoir proposé des solutions xénophobes.

D'autant plus que je crois que du temps ou il était à SOS racisme les comptes de l'association étaient un peu bizarre, beaucoup de cadeaux en tout genre (une tite Mercedes sa fait toujours plaisir !) étaient distribué.

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Tu peux préciser ?

Peu de temps après avoir obtenu son poste de secrétaire général du PS et responsable des questions de société, il a été chargé de faire un rapport sur l'immigration. Il en a fait un très grand et très complet, et il y a eu une petite polémique sur ce rapport où il préconisait des méthodes plus sévères que celles de droite. Pendant un temps il y avait un débat autour du PS. Jean-Marie Le Pen l'avait même félicité ironiquement, et pour ne pas que cette polémique enfle, Hollande a écarté ce rapport (Boutih en parle dans l'extrait du premier topic).

Quelques extraits de ce rapport.

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N'êtes-vous pas en colère parce vous avez été candidat en Charente mais devancé par une dissidente socialiste qui a été élue ?

Un député beur (ou noir, ou jaune, ou juif ou simplement pas charentais) en Charente ça se verra quand les poules auront des dents. Ils ne doivent vraiment pas l'aimer, Boutih, pour lui avoir confié une mission pareille…

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Ca ne m'étonnerait même pas qu'on l'ait envoyé au casse-pipes pour s'en débarrasser. Dans ce cas, tu tiens exactement le genre de propos que les instances dirigeantes du PS espéraient susciter.

On lui a "filé" une circonscription de gauche sans beurs, étant donné qu'il n'est pas très populaire auprès de ceux-ci. La députée socialiste sortante s'est déclarée en dissidence et l'a emportée.

Pour le reste je ne comprends pas très bien où tu veux en venir…

Ca c'est ce que disent les électeurs du PS. Il est plus facile de tuer l'homme que ses arguments. Quand il dit que :- "tout ce qui a trait à la société dans laquelle nous vivons, la violence, le travail, le droit à l'émancipation sociale, l'identité, le parti n'a pas voulu les regarder en face"- "j'ai compris que des dirigeants du PS forment un cénacle qui n'aime pas la société telle qu'elle est, qui ne s'y projette pas et qui garde la mélancolie des années 1970"- "Il s'agit à chaque fois de passer entre les gouttes, d'avoir quelques candidats sans déséquilibrer les enjeux de courants."- "pour toute une génération de dirigeants socialistes, le mouvement des associations de banlieue doit rester avant tout une courroie de transmission"Et le plus vrai, et le plus énorme :- "quand on est au bas de l'échelle, on a besoin de repères et de valeurs, de pouvoir choisir sa vie, et non pas qu'on la choisisse à sa place simplement en parlant des allocations."J'applaudis, le type a vraiment tout compris. Je ne partage certainement pas sa volonté de légiférer pour imposer la "diversité" et punir la malpensée, mais ce qu'il dit là, quelles que soient sa situation et ses autres idées, est vrai à 200 %.

C'est bien que Boutih découvre le sens des mots effort, responsabilité, refus de l'assistanat, indépendance associative… après quelques décennies passées aux frais du contribuable à monter des assocs directement payées par l'Elysée :icon_up:

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On lui a "filé" une circonscription de gauche sans beurs, étant donné qu'il n'est pas très populaire auprès de ceux-ci. La députée socialiste sortante s'est déclarée en dissidence et l'a emportée.

C.Q.F.D.

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C.Q.F.D.

Si tu veux dire par là que les franchouillards (ou du moins beaucoup d'entre eux) ont du mal à voter pour des noirs et des arabes et encore c'est un euphémisme, nous sommes amplement d'accord.

Ah, sur cet aspect fort reluisant là, personne ne fait la comparaison avec les méchants anglo-saxons…

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Ah, sur cet aspect fort reluisant là, personne ne fait la comparaison avec les méchants anglo-saxons…

Tu commences à être pelant, franchement.

Melo a précisément rappelé quelques vérités dérangeantes à ce propos…

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Un député beur (ou noir, ou jaune, ou juif ou simplement pas charentais) en Charente ça se verra quand les poules auront des dents. Ils ne doivent vraiment pas l'aimer, Boutih, pour lui avoir confié une mission pareille…

Je pense que le rejet de Boutih était plus un rejet du principe de parachutage, la polémique avait déjà eu lieu pour Jack Lang dans la région Nord à l'époque, un cas que j'avais déjà trouvé scandaleux. Les élus locaux voyaient d'un mauvais oeil Boutih parce que la candidate socialiste sur place avait une plus longue implantation. Moi non plus je n'aime pas trop le parachutage, instrument qui renforce le centralisme jacobin.

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Je pense que le rejet de Boutih était plus un rejet du principe de parachutage, la polémique avait déjà eu lieu pour Jack Lang dans la région Nord à l'époque, un cas que j'avais déjà trouvé scandaleux. Les élus locaux voyaient d'un mauvais oeil Boutih parce que la candidate socialiste sur place avait une plus longue implantation. Moi non plus je n'aime pas trop le parachutage, instrument qui renforce le centralisme jacobin.

Peut-être… mais connaissant bien le coin, et la mentalité des habitants, tu me permettras d'avoir un gros doute.

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Je pense que le rejet de Boutih était plus un rejet du principe de parachutage, la polémique avait déjà eu lieu pour Jack Lang dans la région Nord à l'époque, un cas que j'avais déjà trouvé scandaleux. Les élus locaux voyaient d'un mauvais oeil Boutih parce que la candidate socialiste sur place avait une plus longue implantation. Moi non plus je n'aime pas trop le parachutage, instrument qui renforce le centralisme jacobin.

Ouais, enfin, parachutés ou pas, tous les candidats "issus de la diversité" comme on dit pudiquement se sont fait torcher aux législatives.

Donner des leçons aux affreux flamands racistes, aux anglais communautaristes, aux allemands pas gentils avec les turcs, ça oui, mais faire élire des Mamadou ou des Rachid, ça non!

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Ouais, enfin, parachutés ou pas, tous les candidats "issus de la diversité" comme on dit pudiquement se sont fait torcher aux législatives.

Racisme ordinaire. Il faudra du temps mais ça viendra. Et puis il y a la responsabilité des partis, qui présentent des candidats "issus de la diversité". Les électeurs veulent des gens qui les représentent eux, pas qui représentent une ethnie ou une religion. Je n'ai nullemment l'intention d'envoyer à l'Assemblée un député d'origine maghrébine pour qu'il joue "l'arabe de service" et me donne bonne conscience mais pour qu'il défende mes intérêts. Puisque c'est son job. Si c'est Rachid qui me semble le plus efficace, va pour Rachid. Si les partis de tous bords (où l'on est censé trouver des gens "éclairés") voulaient bien la jouer comme ça, les choses avanceraient plus vite dans l'opinion publique.

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Racisme ordinaire. Il faudra du temps mais ça viendra. Et puis il y a la responsabilité des partis, qui présentent des candidats "issus de la diversité". Les électeurs veulent des gens qui les représentent eux, pas qui représentent une ethnie ou une religion. Je n'ai nullemment l'intention d'envoyer à l'Assemblée un député d'origine maghrébine pour qu'il joue "l'arabe de service" et me donne bonne conscience mais pour qu'il défende mes intérêts. Puisque c'est son job. Si c'est Rachid qui me semble le plus efficace, va pour Rachid. Si les partis de tous bords (où l'on est censé trouver des gens "éclairés") voulaient bien la jouer comme ça, les choses avanceraient plus vite dans l'opinion publique.

Beaucoup de candidats beurs ou noirs de l'UMP ou du PS étaient de vrais militants locaux, avec un vrai background et n'étaient pas des figurants "pour la diversité".

En tout cas d'accord avec toi sur la responsabilité des partis, qui est lourde dans cette triste réalité.

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Si tu veux dire par là que les franchouillards (ou du moins beaucoup d'entre eux) ont du mal à voter pour des noirs et des arabes et encore c'est un euphémisme, nous sommes amplement d'accord.

Ah, sur cet aspect fort reluisant là, personne ne fait la comparaison avec les méchants anglo-saxons…

Sauf que là c'est différent, Boutih n'est ni noir ni arabe, mais kabyle.

Enfin, bon pour 90% des Français Arabe=Turc=Kabyle=Iranien=Musulman…

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Je pense que si candidat de couleur il y a, il faudrait qu'il soit une émanation plus ou moins naturelle de la circonscription où il se présente. Comme l'a sous-entendu Taranne, je ne vois pas l'intérêt de forcer les Charentais à présenter un candidat beur puisque la circonscription n'est pas une circonscription de minorités visibles. Plus judicieux aurait été de présenter un candidat beur ou noir dans le XVIIIe arrondissement de Paris par exemple, ma ça le PS comme l'UMP ne le souhaite pas parce que c'est une circonscription relativement prestigieuse.

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Si tu veux dire par là que les franchouillards (ou du moins beaucoup d'entre eux) ont du mal à voter pour des noirs et des arabes et encore c'est un euphémisme, nous sommes amplement d'accord.

Ah, sur cet aspect fort reluisant là, personne ne fait la comparaison avec les méchants anglo-saxons…

ça me rappel l'histoire d'unne journaliste américaine qui vient en france et s'etonne et remarque que nous n'ayons "aucun noir à la télé", c'etait il y a une dizaine d'années je crois.

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Sauf que là c'est différent, Boutih n'est ni noir ni arabe, mais kabyle.

Enfin, bon pour 90% des Français Arabe=Turc=Kabyle=Iranien=Musulman…

Ok. Je corrige: l'électeur français ne vote pas pour un noir, pas pour un arabe, et pas non plus pour un kabyle

Allez y, continuez la liste!

Posté
Je pense que si candidat de couleur il y a, il faudrait qu'il soit une émanation plus ou moins naturelle de la circonscription où il se présente. Comme l'a sous-entendu Taranne, je ne vois pas l'intérêt de forcer les Charentais à présenter un candidat beur puisque la circonscription n'est pas une circonscription de minorités visibles. Plus judicieux aurait été de présenter un candidat beur ou noir dans le XVIIIe arrondissement de Paris par exemple, ma ça le PS comme l'UMP ne le souhaite pas parce que c'est une circonscription relativement prestigieuse.

A Roubaix, par exemple, il y avait une candidature d'un beur. Idem à Lyon. Idem dans la banlieue parisienne…

Mais ce pays jacobin n'est pas cohérent: on dit d'un côté "la République ne reconnaît que des citoyens et est color-blind", tout en disant que malgré tout les minorités devraient se présenter là où elles se concentrent.

Enfin bref… Dans 90 ans on aura peut être une Condi Rice à la française pour serrer la main au président américain Wu Liu.

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Mais ce pays jacobin n'est pas cohérent: on dit d'un côté "la République ne reconnaît que des citoyens et est color-blind", tout en disant que malgré tout les minorités devraient se présenter là où elles se concentrent.

Sans compter la preference nationale dans l'administration, mais je pense que les pires barriéres pour les immigrés sont de nature réglementaires comme le SMIC. Tant de problémes ne se feraient pas sentir s'ils n'étaient pas empéchés de trouver du travail à cause de réglementations absurdes.

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Mais ce pays jacobin n'est pas cohérent: on dit d'un côté "la République ne reconnaît que des citoyens et est color-blind", tout en disant que malgré tout les minorités devraient se présenter là où elles se concentrent.

Si seulement ce que tu viens de dire était vrai, mais ce n'est pas le cas. Tandis qu'un candidat beur est parachuté en Charente, aucun candidat dans le 93, dans le 18e, etc.

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Si seulement ce que tu viens de dire était vrai, mais ce n'est pas le cas. Tandis qu'un candidat beur est parachuté en Charente, aucun candidat dans le 93, dans le 18e, etc.

Djamel Bouras dans le 93, Najat dans la banlieue lyonnaise, Begag, le cas de Roubaix, la conurbation nordique. etc etc.. Tout ça c'est du… beurre?

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Djamel Bouras dans le 93, Najat dans la banlieue lyonnaise, le cas de Roubaix, la conurbation nordique. etc etc.. Tout ça c'est du… beurre?

Djamel Bouras était un candidat du modem (je crois), tandis que Najat s'est présentée à Lyon même il me semble dans une circonscription où elle n'avait pas beaucoup de chance de l'emporter. Présenter des candidats certes, mais les présenter dans l'optique de les faire gagner c'est encore mieux. Le 18e arrondissement est devenu un arrondissement de gauche relativement facile à acquérir, il n'aurait pas été inutile pour la gauche d'en présenter un là pour le faire gagner. Si le but n'est que de présenter des candidats pour qu'ils se fassent battre, ça ne sert à rien. Aucun intérêt par exemple de présenter un candidat socialiste beur à Neuilly.

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