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La Justice Dans Une Anarchie Capitaliste


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Posté
Mais alors, quelle est la différence avec un droit positif d'une république ?

La théorie du contrat social suppose que les citoyens sont des cocontractants et que le droit positif régit valablement l'exécution de leur contrat. Spooner démonte très clairement l'aspect fallacieux de cette théorie.

Posté
Si je comprends bien vos explications:

- La base de droit commune est le DN.

- Les autres spécificités sont définies par contrat.

Mais alors, quelle est la différence avec un droit positif d'une république (restreint par rapport à ce qu'il peut être dans un état social)?

- La base de droit commune est le droit défini par un parlement.

- Les autres spécificités sont définies par contrat.

La preuve que cela existe actuellement puisque mes conditions salariales ne sont pas celles de Jesrad ou encore celle de 1984Bastiat!

Donc ce que vous appelez droit positif n'a pas lieu d'être un droit. C'est tout au plus un réglement! Et?

Le DN c'est quoi? Concrètement?

Qu'est-ce que tu as pu négocier réellement dans ton contrat de travail? quelle part provient des volontés de l'employeur ou de l'employé et uniquement d'eux (note que je mets dans les volontés de l'employeur, les conditions contenus dans une convention collective à laquelle l'entreprise aurait adhéré volontairement…)?

En fait, la plupart des conditions dans lesquelles nous sommes embauchées découlent du code du travail ou de conditions imposée par l'état via les syndicats par exemple!!! La preuve que l'état ne peut marcher c'est qu'ils se sont rendus compte qu'un droit du travail universelle était inapplicable et ils ont du créer des cas particulier… multiplier les exceptions ou les corporatisme… et cela n'est pas terminé.

En fait, ton contrat est une case d'un tableau prédéterminé. La tendance statolâtre est à la multiplication des cases (ex : CNE, CPE, exonération selon la taille de l'entreprise etc…).

Ceci offre un semblant de liberté à l'échelle de l'Etat, mais concrètement, le choix est très restreint à l'échelle du contrat…

Le seul espace de négo qui reste est peut-être la rémunération, avec toutefois un plancher et une réelle possibilité de négo qu'à mesure que tu grimpes dans l'entreprise (emplois qualifiés, cadres, dirigeants…), et encore…

Le droit naturel?

LA LIBERTE!!!! … d'où découlent la vie et la propriété… la vie étant réductible à la propriété de son corps (dans l'espace temporel… si le corps et la vie n'appartiennent pas à l'homme dans l'espace spirituel chrétien, il n'appartient en tous cas pas à un autre homme…)!!!

Le droit est réductible à la propriété…. la propriété est l'expression même de la liberté!

Posté

Luxivor, conseil de lecture :

BRUNO LEONI ET LE « DROIT DE MARCHÉ »

par Carlo Lottieri

[…]

Lecteur attentif des économistes libéraux, et en particulier admirateur de Mises, Leoni est connu surtout parce qu’il a élaboré une théorie du droit qui – contre Hans Kelsen et le positivisme juridique – a réévalué l’ancienne common law anglo-saxonne, instaurant une analogie entre les règles de création jurisprudentielle et l’ordre spontané qui émerge sur le marché grâce aux innombrables accords des entrepreneurs et des consommateurs. Une de ses idées fixes est qu’il y a une syntonie entre marché et droit évolutif, d’un côté, et planification économique et législation, de l’autre.

[…]

D’autre part, le droit évolutif est rapproché par Leoni du marché libre, et ce lien entre une économie libre et sans entraves et le droit spontané peut être expliqué, selon le juriste italien, par sa théorie de la « prétention » individuelle (en anglais, individual claim). Dans ses relations sociales, chaque individu avance des prétentions sur le comportement des autres sujets et, par exemple, les individus exigent de n’être pas agressés ou menacés. Le sens de sa reconstruction est que la norme qui empêche de faire violence à autrui n’est rien d’autre que le résultat de prétentions (largement diffusées) qui ont fini par imposer un certain type de comportements et, donc, de prévisions raisonnables.

Dans cette théorie, le système légal qui est au centre des analyses des théoriciens, et qui en général est interprété à partir d’une perspective « normativiste », doit être rapporté aux actions des particuliers : exactement comme le libre marché. Avec Leoni, en d’autres termes, nous avons une théorie individualiste de l’origine du droit qui adopte toute une série de thèmes de la sociologie classique (et même du Romantisme juridique), mais à l’intérieur d’un cadre conceptuel qui est défini par les arguments les plus innovateurs des économistes autrichiens du XIX et du XX siècle.

L’action par laquelle nous exigeons un certain comportement de nos interlocuteurs, en effet, rencontre d’autres actions. Et pour Leoni c’est justement cet échange de prétentions qui renforce le droit, le jour où – par exemple – on renonce à agresser autrui en recevant la garantie de n’être pas agressé.

Ce débat apparemment technique qui voit Leoni s’opposer au positivisme juridique des normativistes (Kelsen et Hart, en particulier) se base sur une option idéologique très nette. Dans la vision léonienne du droit, l’opposition au normativisme est étroitement liée à son refus du socialisme, qui est expression d’une mauvaise moralité et de la perverse volonté de mettre la réalité sociale sous le contrôle d’un petit nombre d’individus éclairés.

En tant que libéral, il s’oppose à l’arbitraire d’une législation artificielle qui, en raison de sa structure formelle (elle est le simple produit de la volonté des législateurs), est destinée à réduire progressivement les espaces de la liberté individuelle. Et en tant que philosophe du droit, il montre également que la certitude assurée par les ordres légaux qui ont leur modèle dans le code est seulement à court terme. Dans une société réglée par la loi écrite, en effet, nous ne connaissons que les normes qu’il faut respecter dans le présent et dans le futur immédiat, parce que le législateur est toujours en position de modifier, bouleverser et – en fin de compte – subvertir l’ordre légal. Si on examine les conséquences à long terme de la législation, il faut admettre que – loin de réduire l’incertitude – elle fait obstacle à toute notre capacité de faire des projets et d’avoir un comportement d’entrepreneur.

En ce sens, on peut dire que la loi est la première ennemie du droit.

Dans les écrits de Leoni, cette pars destruens est accompagnée par une pars construens qui a son noyau dur dans une nette préférence – comme on a déjà remarqué – pour les ordres juridiques qui émergent spontanément, qui apprennent à se corriger, qui ne sont pas du tout le produit de la « décision » d’un chef ou d’un parlement, mais plutôt le point d’aboutissement d’un processus auquel participent à différents titres les juges, les avocats, les parties, les juristes, les opinion leaders et – plus généralement – la société toute entière.

Dans le jus civile comme dans l’ancienne common law, en effet, le droit était hors du contrôle des hommes politiques et il était constamment élaboré et remanié par une processus social très vaste auquel participaient beaucoup de sujets. Dans la société romaine, c’était essentiellement un débat « scientifique » qui dessinait les notions fondamentales du droit, tandis que dans la société anglaise ce rôle était joué surtout par les juges, qui avec leurs décisions sont arrivés à définir un cadre légal très précis.

Leoni remarque tout cela et il est toujours très élogieux à propos de ces expériences historiques, mais en même temps quand il présente son « modèle », il nous fait bien comprendre qu’il ne veut pas accueillir seulement les décisions des juges sur telle ou telle question (la judge-made law anglo-saxonne), ni seulement les opinions des juristes les plus cultivés (la jurisprudentia romaine), parce qu’il imagine un droit qui sait tirer avantage de toutes ces données et même de la coutume.

En valorisant la complexité du droit historique, Leoni nous montre que plusieurs relations légales n’ont rien de juridique et, au contraire, marquent la négation la plus radicale du droit. À ses yeux, les lois qui sont produites par les mécanismes politiques démocratiques sont l’expression de la cynique détermination à obtenir faveurs et privilèges et d’un conflit (féroce et sans exclusion de coups) entre intérêts opposés. L’étatisation du droit et de la société toute entière nous a conduit, même contre notre volonté, dans une lutte légale de tout contre tous où à la force du droit on a substitué le droit de la force: des plus organisés, riches, cultivés, etc.

Si un contrôle politique croissant de la société a produit ces résultats, il est clair que, pour sortir de cette situation, il faut augmenter les espaces de liberté individuelle. À cet égard, la thèse la plus subversive qui a été proposée par Leoni est peut-être celle que dans une société libre, il n’y a aucun besoin d’être tous à l’intérieur de la même juridiction. En particulier, quand il pose la question du choix des juges, sa réponse est que chacun de nous pourra le faire, exactement comme on choisit l’avocat, le médecin ou le notaire.

La société qu’il imagine est alors une société progressivement libérée du monopole de la violence (de l’État moderne, en particulier), dans laquelle les rapports se développent sur une base volontaire, sans qu’aucune aristocratie politico-bureaucratique puisse s’imposer au-dessus des citoyens et en ignorer les préférences et les droits. Il s’agit d’un regard sur la réalité qui préserve des traits « visionnaires » et continue à se nourrir d’études et de recherches.

[…]

À ce propos, il faut dire que les critiques adressées par Leoni à la législation sont étroitement liées à sa forte conscience des mécanismes réels qui marquent la logique politique. Et dans La Liberté et le Droit, il développe des analyses très ponctuelles sur la nature du « politique », en soulignant la tension qui oppose l’État démocratique moderne et le libéralisme classique. Un objectif fondamental de Leoni est d’attirer l’attention sur les contradictions internes à la logique démocratique, qu’il examine à plusieurs reprises, par exemple à partir des écrits d’Anthony Downs en défense de la règle majoritaire.

Downs élabore sa réflexion en s’appuyant sur la thèse que dans une démocratie, tous les individus (électeurs) ont le même poids et que la meilleure solution est celle qui « sacrifie » les choix du plus petit nombre de personnes. Mais Leoni montre que égalité de chances et règle majoritaire sont incompatibles, parce que dans le jeu démocratique les vainqueurs obtiennent tout (le contrôle du gouvernement) et ceux qui ont perdu n’obtiennent rien.

Leoni développe son analyse en remarquant que la logique représentative qui est typique des démocraties s’est imposée à la suite de la collectivisation de la vie sociale. L’escamotage de la prétendue égalité des électeurs se transforme dans la domination de certains individus sur les autres, et les causes de cette dynamique sont à retrouver dans option collectiviste originelle de la démocratie moderne et, bien plus en arrière, dans la logique du principe de souveraineté. C’est l’agrégation même de la vie sociale sous des institutions monopolistiques et hiérarchisées qui ouvre la route aux ordres politiques antilibéraux, effectivement dominés par des petits groupes.

Dans un des passages les plus caractéristiques de sa réflexion, Leoni utilise Lawrence Lowell et son image d’un voyageur qui rencontre une bande de pillards qui lui proposent de voter sur le destin de son argent. La « collectivité » qui va se constituer à ce moment-là, composée par le voyageur et les voleurs, voit le premier se trouver dans une position minoritaire (parce qu’il veut défendre son capital) et ses droits n’ont aucune valeur vis-à-vis de la volonté du groupe majoritaire. Et ces considérations de Leoni – qui peuvent paraître étranges (et il vrai qu’en général les brigands ne prétendent pas à une « légitimation » démocratique de ce genre pour leurs agressions) – montrent que l’auteur de La Liberté et le Droit partageait la thèse libertarienne sur l’origine substantiellement criminelle des institutions d’État.

D’autre parte, les pages de Leoni sur la domination des gouvernants s’insèrent dans une tradition à l’intérieur de laquelle ont occupé une position importante des auteurs italiens comme Gaetano Mosca et Vilfredo Pareto, mais dans laquelle ne manquent pas des protagonistes éminents du libéralisme classique. Cela apparaît très clairement, par exemple, dans les Lezioni di Dottrina dello Stato, où Leoni oppose la relation économique et la relation hégémonique. Sa thèse est que, par définition, la première « satisfait les exigences de l’individu », tandis que la deuxième est un rapport typiquement « disproductif », et pour cette raison elle se situe « au-dehors de l’économie ».

Quand il définit le rapport « disproductif » (et en italien aussi il s’agit d’un néologisme), Leoni prend l’exemple d’un orgue de Barbarie joué dans la rue, mais qui dérange un professeur en train d’étudier dans la calme de son bureau. Si celui-ci décide de sacrifier un peu d’argent en demandant à cet homme d’aller ailleurs, il est évident que cette interaction peut être appréciée seulement par un des deux acteurs (le joueur de l’orgue de Barbarie); le professeur, au contraire, paye pour éviter de subir une « invasion » musicale (une immissio, une nuisance) et donc une atteinte à ses droits.

L’État est alors hégémonique et « disproductif » par excellence, en vivant d’impôts et de menaces. Selon l’avis de Leoni, d’autre part, il faut toujours se rappeler – même si cela peut paraître une tautologie – que « l’impôt est précisément quelque chose qui est "imposé" ». Pour cette raison il arrive à condamner l’existence du monopole étatiste de la violence, en s’appuyant sur l’évidence que, « à la racine même de tout rapport d’imposition fiscale, il y a cet élément disproductif, au moins en puissance, même quand l’impôt veut être le paiement d’un service (que le contribuable pourrait ne pas désirer) ».

En plus, dans les démocraties modernes on propage facilement l’illusion tout à fait immorale qu’on puisse tirer des avantages des rapports de domination et être donc dans le groupe de ceux qui oppriment, et non dans le groupe de ceux qui sont opprimés. L’objectif est d’être avec les bénéficiaires (les tax-consumers) plutôt qu’avec les victimes (les tax-payers). Les lobbies (professionnels, syndicaux, territoriaux, religieux, culturels, etc.) tirent leur force de leur capacité de mobiliser une large partie de la société et du rôle qu’ils jouent dans le partage des ressources collectives.

C’est cette même logique de la participation croissante des individus à la vie publique qui, en d’autres termes, rend de plus en plus autoritaires les ordres politiques contemporains.

Mais il est également vrai que le pouvoir public ne se serait pas facilement imposé sans s’appuyer sur des croyances de nature mythique et irrationnelle. À propos de l’élection des représentants Leoni parle de « procédures cérémonieuses et presque magiques », en soulignant que la théorie démocratique présuppose que les élus possèdent une « mystérieuse intuition » capable de les faire devenir interprètes de la volonté des électeurs. À plusieurs reprises Leoni fait référence « au culte convenu que notre époque voue aux vertus de la démocratie "représentative" » et il ne renonce pas à citer la fameuse opinion de Herbert Spencer sur la superstition du droit divin des majorités.

Selon un préjugé aujourd’hui largement accepté, les systèmes démocratiques annuleraient la distance entre le souverain et les citoyens: la connexion entre le « représentant » et le « représenté » serait très étroite grâce à la fiction qui voit dans les élus les interprètes de la volonté générale et du bien commun. Mais Leoni est loin d’être optimiste sur ce sujet.

Sa thèse est que dans les systèmes politiques contemporains la représentation ne subordonne pas les hommes politiques aux citoyens, en premier lieu parce que la relation n’est pas individuelle ni volontaire. En plus, ceux qui participent aux élections ne sont pas appelés à s’exprimer face à des objectifs définis, mais ils se trouvent à choisir hommes et/ou partis qui proposent des visions très générales. Ce qui nous est offert est un « paquet » complet, avec des idées qui peuvent nous plaire et d’autres que – au contraire – nous n’aimons pas. Et il n’y a pas la possibilité de retirer le mandat, ce qui permet au parlementaire, qui devrait interpréter les volontés de ceux qui l’ont investi de cette fonction, de se libérer immédiatement de tout lien et d’acquérir sa vie propre, sans rendre compte à ses représentés (comme tous les professionnels doivent le faire, s’ils ne veulent pas perdre leur charge).

L’importance du thème de la représentation vient exactement de toutes ces perversions. Encore une fois, Leoni développe une réflexion sur l’histoire pour mettre en évidence les limites des systèmes juridiques en vigueur, qui ont accepté en tant que donné insurmontable le recours à la coercition. Le changement des institutions politiques – du Moyen-Âge à l’époque contemporaine – lui paraît plus une involution qu’un progrès.

Leoni rappelle que dans le passé les choses étaient largement différentes et que « en 1221, l’évêque de Winchester, "appelé à consentir une taxe de scutagium, refusa de payer, après que le conseil se fut acquitté de la subvention, au motif qu’il n’était pas d’accord, et le chancelier de l’Échiquier a retenu sa plainte" ». Dans les siècles qui ont précédé le triomphe de l’État moderne, nous rappelle Leoni, les représentants étaient étroitement liés aux représentés, au point que quand en 1295 Edouard 1er a appelé les délégués élus des villages, des comtés et des villes, « les gens convoqués par le roi à Westminster étaient conçus comme des mandataires de leurs communautés ». Il remarque aussi qu’à l'origine le principe no taxation without representation était interprété dans le sens qu’aucun prélèvement ne pouvait être légitime sans le direct consentement de l’individu taxé.

[…]

Contre l’avis de Thomas Hobbes, en effet, ce n’est pas dans la société libre qu’il y a le bellum omnium contra omnes, mais plutôt à l’intérieur de l’État démocratique. C’est le système représentatif des intérêts, qui conduit à une guerre légale de tous contre tous, qui produit une logique d’exploitation et de parasitisme généralisés. Et on ne peut pas croire à l’argument – vraiment naïvement optimiste – de Downs, selon lequel ces comportements politiques seraient censurés par les élections. Les choses sont tout à fait différentes, parce que les électeurs s’opposent au système des lobbies et des groupes d’intérêt de manière très abstraite, et ils sont conduits à le défendre chaque fois qu’il s’agit de sauvegarder leurs propres avantages personnels ou de groupe.

Si les décisions collectives impliquent la coercition et si une société est d’autant plus libre qu’on réduit le recours à la violence injustifiée, la solution consiste à restreindre le rôle de la politique et de la démocratie, de manière à faire s’accroître l’espace réservée aux négociations de marché. Leoni sait bien que la législation (la loi écrite, imposée par un souverain ou un parlement, et qui tend à se concevoir comme indépendante de tout genre d’évolution et interprétation) a joué un rôle décisif dans l’expansion du pouvoir public.

[…]

http://www.quebecoislibre.org/06/061126-2.htm

Posté

Ce que vous dénoncez se résout en suivant ces trois points:

- Liberté de communication - > Liberté totale!

- séparer les pouvoirs legislatif, judiciaire et exécutif

- Faire respecter l'égalité en droit

Le dernier point est non négligeable car, dans le cadre d'une base de droit commune, aucun corporatisme ne peut émerger => oligarchie/aristocratie etc… bye bye!

"La preuve que l'état ne peut marcher c'est qu'ils se sont rendus compte qu'un droit du travail universelle était inapplicable et ils ont du créer des cas particulier… multiplier les exceptions ou les corporatisme…"

Ta phrase confirme que l'égalité en droit limite drastiquement le nombre de textes!

Comme par hasard, c'est le premier article de la DDHC de 1789!

Art. 1er. -

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Posté
Ta phrase confirme que l'égalité en droit limite drastiquement le nombre de textes!

Comme par hasard, c'est le premier article de la DDHC de 1789!

Mais il y a cette coda qui fout tout en l'air : "Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune."

Oui, tu peux lire le livre :icon_up: Mais tu es parti pour un mois !

Cinq soirées. Maxi.

Posté
Mais il y a cette coda qui fout tout en l'air : "Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune."

Au contraire, elle place hors du domaine du droit toute distinction sociale!

Posté
Au contraire, elle place hors du domaine du droit toute distinction sociale!

Je crois que vous n'avez pas bien compris l'extrait. En clair, aux yeux des révolutionnaires: être aristocrate, c'était maaaal !

Je viens de mettre un mois à lire les 430 pages de "demain le capitalisme", vous imaginez mon état de fatigue !

Oh, le Lepage, j'ai dû le dévorer en deux jours et demi, si je me rappelle bien.

Posté
Oh, le Lepage, j'ai dû le dévorer en deux jours et demi, si je me rappelle bien.

Ce qui me paraît plus à propos …

Je commence "Demain le libéralisme", j'espère qu'il est de la même veine, et le terminer pour lundi tant qu'on y est !

Posté
Je commence "Demain le libéralisme", j'espère qu'il est de la même veine, et le terminer pour lundi tant qu'on y est !

Oui, il est même meilleur que le premier. C'est l'un des premiers bouquins à avoir introduit la théorie économique de Hayek dans le monde francophone (au travers d'un long chapitre).

Posté
Je crois que vous n'avez pas bien compris l'extrait. En clair, aux yeux des révolutionnaires: être aristocrate, c'était maaaal !

Peut être que les aristocrates ont un peut tendance à utiliser la propriété des autres sans leur avis. Non? :icon_up:

Sinon, pour la phrase que je n'aurais pas compris, je vois un point à la fin de dela phrase "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits."

La phrase suivante exprime donc une "nouvelle idée" ou bien j'ai mal compris ma leçon de grammaire…

Posté
Au contraire, elle place hors du domaine du droit toute distinction sociale!

Que nenni, cela veut dire précisément que ce genre de chose sera réglée par la loi. Ce qui a permis l'inflation législative que nous avons connu et connaissons car "distinction sociale" est un terme assez générique pour recouvrir presque tout le champ social permettant l'intervention du législateur presque partout, depuis l'éviction de l'Église de l'enseignement jusqu'aux lois de discrimination positive en passant par l'interdiction du port du voile.

Posté
Oui, il est même meilleur que le premier. C'est l'un des premiers bouquins à avoir introduit la théorie économique de Hayek dans le monde francophone (au travers d'un long chapitre).

Bien … je m'attends de toute façon au meilleur, après le premier.

C'est vrai que le livre de Némo est plus récent, et souvent difficile, malheureusement.

Posté
Que nenni, cela veut dire précisément que ce genre de chose sera réglée par la loi. Ce qui a permis l'inflation législative que nous avons connu et connaissons car "distinction sociale" est un terme assez générique pour recouvrir presque tout le champ social permettant l'intervention du législateur presque partout, depuis l'éviction de l'Église de l'enseignement jusqu'aux lois de discrimination positive en passant par l'interdiction du port du voile.

Tout à fait, j'ajoute que le passage cité ouvre clairement la voie à l'égalitarisme dont souffrent, depuis lors, nos sociétés.

Posté
Que nenni, cela veut dire précisément que ce genre de chose sera réglée par la loi. Ce qui a permis l'inflation législative que nous avons connu et connaissons car "distinction sociale" est un terme assez générique pour recouvrir presque tout le champ social permettant l'intervention du législateur presque partout, depuis l'éviction de l'Église de l'enseignement jusqu'aux lois de discrimination positive en passant par l'interdiction du port du voile.

Je ne comprends pas comment interprêter cela à partir de cette phrase. Et encore moins ce qu'interprête Ronnie puisqu'il s'agit d'un antagonisme manifeste. Egalitarisme est antagoniste à égalité en droit.

Posté
Bien … je m'attends de toute façon au meilleur, après le premier.

C'est vrai que le livre de Némo est plus récent, et souvent difficile, malheureusement.

Oui, pour une raison simple: ce livre est issu de sa thèse de doctorat. Il se veut donc plus exhaustif. La partie la moins facile me semble la première, qui est consacrée à l'épistémologie hayékienne.

Posté
Egalitarisme est antagoniste à égalité en droit.

Tout à fait. Et c'est bien l'égalitarisme basé sur "l'utilité commune" de la seconde partie de l'article premier de la DDHC qui s'oppose à l'égalité en droit libéral.

Posté
Egalitarisme est antagoniste à égalité en droit.

L'égalitarisme est contraire à l'isonomie. Or que nous dit ce texte ? Hé bien que les inégalités sociales ne sauraient être tolérées par le nouveau pouvoir, sauf si elles sont nécessaires à "l'intérêt général". En clair, l'égalitarisme devient la règle à respecter.

Posté
sauf si elles sont nécessaires à "l'intérêt général".

:oOù est ce écrit dans la DDHC?

Edit: J'ai beau relire les dicos et autres encyclopédies, le mot "utilité" ne fait pas de référence à un droit!

Posté
Oui, pour une raison simple: ce livre est issu de sa thèse de doctorat. Il se veut donc plus exhaustif. La partie la moins facile me semble la première, qui est consacrée à l'épistémologie hayékienne.

C'est bien sur la première partie que j'ai buté, et que j'en ai postposé la lecture jusqu'à ce que j'aie lu l'Ordre Sensoriel.

Posté
Egalitarisme est antagoniste à égalité en droit.
L'égalitarisme est contraire à l'isonomie.

Pas du tout ! Ils ne sont pas antagonistes, ils sont PERPENDICULAIRES. Ce qui fait que multiplier égalitarisme et égalité en droit donne zéro. C'est pour ça que le communisme "parfait" mène à la pauvreté absolue :icon_up:

Nicolas: permet-moi de te poser une question. Reconnais-tu le droit à l'auto-détermination des minorités ? Par exemple, t'opposerais-tu à la sécession unanime de Belle-Ile-en-Mer ?

(Note pour les incrédules: cette sécession pourrait bien arriver plus vite que vous ne croyez, car les Bellilois sont las de l'incurie et l'injustice permanentes de la Rrrrépublique fraônçaise. Grrrr.)

Posté
Utilité commune, c'est-y pas l'intérêt général ?

Non. En aucune façon.

L'utilité commune désigne le fait qu'une distinction sociale pourrait être utile (comme pourrait être utile la distinction sociale d'être Roi ou Grand Duc)

L'intérêt général désigne le plus petit dénominateur commun des intérêts de chaque citoyen.

Le glissement sémantique dans votre interpretation de utilité/intérêt me semble erronée.

Selon moi, l'utilité est nécessairement d'ordre matériel alors que l'intérêt est d'ordre immatériel.

Posté
Non. En aucune façon.

L'utilité commune désigne le fait qu'une distinction sociale pourrait être utile (comme pourrait être utile la distinction sociale d'être Roi ou Grand Duc)

Quid de l'adjectif "commune" ? Il est passé dans les oubliettes de votre bastille mentale ?

Posté

Il me semble que Nicolas Luxivor ignore tout du concept de la subsidiarité. Grave lacune, car elle est indispensable pour faire la distinction entre communisme absolu et libertarianisme.

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