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Créationnisme : le Conseil de l'Europe veut-il enterrer Darwin ?


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Posté
Cette théorie est faible parce qu'elle repose sur l'empirisme et sur des critères empiriques

La gravité aussi.

Posté
Pour en revenir à l'éducation, la science recule parce que la science est faible, en particulier dans le domaine de l'évolution. Cette théorie est faible parce qu'elle repose sur l'empirisme et sur des critères empiriques comme le rasoir d'Ockham déjà cité dans ce fil.

Je me pose franchement la question de la possibilité d'une théorie réellement aboutie dans ce domaine étant donné l'énorme problème de la validation expérimentale sur le processus évolutif qui est extrêment lent, et le problème des fossiles qui ne nous donnent que des informations parcelaires. Dès lors il est assez logique que le débat glisse vers la philosophie et fatalement vers la religion.

Faux, comme l'a dit A.B. (le coup de l'empirisme, c'est trop fort !). La validation expérimentale n'est pas toujours possible (quelle évidence !), en l'occurence pour l'homme, néanmoins elle a été établie maintes fois pour le processus évolutif en soi.

La raison principale est plus simple : ça touche à l'homme, donc ça déchaîne les passions.

Posté

Pax, mes frères, Pax :icon_up:

Savoir si l'Homme descend du moustique ou de je ne sais quel organisme multi-cellulaire préhistorique ne m'empêche pas de dormir. Et le Très-Haut ayant cette merveilleuse qualité, d'être très haut, il est par définition hors d'atteinte de nos spéculations et donc ne saurait être une hypothèse, utile ou inutile à la science.

Posté
La raison principale est plus simple : ça touche à l'homme, donc ça déchaîne les passions.

Raison de plus pour laisser libre cours à l'enseignement des explications les plus variées dans ce domaine.

Posté
…le Très-Haut ayant cette merveilleuse qualité, d'être très haut, il est par définition hors d'atteinte de nos spéculations et donc ne saurait être une hypothèse, utile ou inutile à la science.

Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène. (Pasteur)

Posté
Faux, comme l'a dit A.B. (le coup de l'empirisme, c'est trop fort !). La validation expérimentale n'est pas toujours possible (quelle évidence !), en l'occurence pour l'homme, néanmoins elle a été établie maintes fois pour le processus évolutif en soi.

La raison principale est plus simple : ça touche à l'homme, donc ça déchaîne les passions.

D'accord avec ce point de vue. Il me semble que POE est un peu trop "formel" dans sa notion de démonstration. On n'aura jamais de démonstration de type axiomatique dans notre interaction avec la nature c'est clair. Même l'exemple de la gravité peut se discuter.

Une image peut être parlante est celle de la géologie : personne n'a jamais vu en direct la création d'un synclinal perché (pour la bonne raison qu'il faut attendre quelques millions d'années que les sédiments se déposent et que l'océan le recouvrant se retire et que l'érosion finisse le travail): est ce une raison pour dire que les géoglogues n'avancent que des "hypothèses" ?

Le problème de cette relative relativisation est quelle tend à égaliser des théories dont l'ordre de grandeur en termes s de crédibilité et d'utilité sont totalement différentes. Sur un tout autre plan ça me rappelle des réflexions un peu légères que j'ai entendu sur le "Da Vinci Code" expliquant que comme de toutes manières la bible est une "version" celle du DVC est aussi intéressante (passant allègrement sur 2000 ans d'évolution occidentale basée en grande parti sur la bible).

Prenons la théorie de l'évolution : d'une certaine manière on peut dire qu'elle fut à l'origine (a c'est beau de dire ça précisément dans ce domaine) des recherches en génétiques (sur les mutations la descendance etc.). Je conseille d'ailleurs en passant la lecture merveilleuse de "Qu'est ce que la vie" de Schrödinger (celui du chat et de la fonction d'onde) qui intuite le brin d'ADN avec une acuité confondante (l'essais est écrit une vingtaine d'années avant la vraie découverte) : par des considérations générales (sur la stabilité des caractères et des considérations de physique) il décrit un "cristal apériodique" d'à peu près la bonne taille et le bon poid pour porter "l'information" nécessaire au développement de la vie. Donc la question qui tue est : en quoi "le dessin intelligent" est il utile pour comprendre la vie, la génétique et quelles sont ses applications (concrêtes ou non) ?

Posté
Le problème de cette relative relativisation est quelle tend à égaliser des théories dont l'ordre de grandeur en termes s de crédibilité et d'utilité sont totalement différentes. Sur un tout autre plan ça me rappelle des réflexions un peu légères que j'ai entendu sur le "Da Vinci Code" expliquant que comme de toutes manières la bible est une "version" celle du DVC est aussi intéressante (passant allègrement sur 2000 ans d'évolution occidentale basée en grande parti sur la bible).

… et oubliant aussi allègrement que le Da Vinci Code n'est qu'un roman de gare.

Posté
Sauf si Dieu est fan de billard, et que plutot que de créer l'homme, il trouve plus élégant de créer un ensemble de régles physiques minimales qui créent l'univers et l'homme. Un seul coup de queue c'est plus classe que de placer les boules dans chaque trou (ne pas citer hors contexte, merci)

+1

Bien sur dans tout cela, Dieu est une hypothèse inutile.

Le point de vue chaotique implique quand même l'existance d'une cause premiére. Dieu ou autre.

Posté
Dis-moi, tu ne te demandes jamais pourquoi la théorie de l'évolution est acceptée par 99,9 % de la communauté scientifique ? La manière dont tu en parles montre clairement que ce que tu en sais est très limité. Quant à la différence entre la théorie de la gravitation et celle de l'évolution, on peut dire en gros que l'une est vraie à 99,99999 % de chances, et l'autre à 99,99 %. Après, si tu veux partir dans des délires épistémologiques à partir de là, c'est toi qui décides. Mais les hypothèses, il y en a dans toutes les sciences sans exception. L'important c'est de trouver la meilleure explication possible. Que l'explication en question ne te plaise pas est un autre problème…

Il y en a ici que j'ai eu l'occasion de voir plus critique vis à vis de certains consensus scientifiques…

J'aimerais savoir sur quels critères tu te bases pour dire qu'une théorie est vraie à 99% ou plus ?

Quels critères peut on utiliser pour mesurer la validité d'une théorie ?

Pour le reste, il ne s'agit pas ici de simplement exprimer mon désaccord ou mon désamour vis à vis d'une théorie, en l'occurence, je considère que la théorie de l'évolution est tout à fait séduisante, élégante, et l'utilisation récente du séquençage de l'ADN dans la construction de l'arbre phylogénétique est une technique tout à fait performante. Il s'agit en fait de bien réflechir aux conséquences et aux implications que véhicule la science à travers cette théorie. La science moderne est profondément matérialiste. Ce n'est pas un problème lorsque ce matérialisme concerne la loi de la gravité, ou la tectonique des plaques, mais lorsque ce matérialisme concerne l'homme, sa nature, son origine et sa place sur terre, je considère qu'il est nécessaire de pouvoir le remettre en question. Remise en question qui est par ailleurs un des fondements de la démarche scientifique…

Posté
Le point de vue chaotique implique quand même l'existance d'une cause premiére. Dieu ou autre.

Le fond du problème est bien cela : qu'est ce que la causalité ? Le truc est qu'une mesure en quantique modifie l'état et la question qui est derrière cela est qu'est ce qu'une mesure ? (c'est relié à la causalité). Il n'y a pas nécessairement de cause première. Ce qui est dur à saisir (car notre cerveau n'est pas fait pour ça) est qu'on ne peut pas vraiment passer d'une description quantique du comportement d'un proton à des phénomènes macros qui sont des émergences de comportement qui pourraient eux mêmes être complètement aléatoires (donc sans "cause").

La physique statistique illustre bien ce problème de passage à l'échelle. Si tu mélanges deux liquides un rouge et un bleu simplement en les mettant en contact (sans touiller même si fondamentalement ça ne change rien), ils vont se mélanger mais si tu regardes chaque molécule bleue ou rouge elle a autant de chances d'aller dans un sens que dans l'autre. Il n'y a pas vraiment de "cause" au mélange des deux liquides. C'est juste que statistiquement au bout d'un certain temps tout sera bien mélangé (alors qu'individuellement tous les déplacements sont au hasard). Si on regarde d'un peu plus loin à la frontière d'une région pleine de bleue on observera statistiquement une tendance à se diffuser dans une région où il y a moins de molécules bleues (car les molecules bleues de la région où il y a peu de bleues sont peu nombreuses alors le transfert dans ce sens est faible).

Posté

Il y a un passage que je trouve éclairant dans le raisonnement du député européen socialiste qui nous vaut ce long débat. Je cite :

On ne peut pas avoir pleinement conscience des risques qu’implique le recul significatif de la biodiversité et le changement climatique si l’on ne comprend pas les mécanismes de l’évolution.

:icon_up:

Posté
Quitte à me faire virer, Coutant est resté courtois malgré tout.

(bon, je sens que je vais y avoir droit…)

:icon_up:

Franchement, Cochon, même si tu racontes des âneries à un rythme effréné, tu restes courtois. Coutant, lui, non.

Posté
Il y a un passage que je trouve éclairant dans le raisonnement du député européen socialiste qui nous vaut ce long débat. Je cite :

On ne peut pas avoir pleinement conscience des risques qu’implique le recul significatif de la biodiversité et le changement climatique si l’on ne comprend pas les mécanismes de l’évolution.

:icon_up:

Il a raison, peut-être sans s'en rendre compte : Si l'on ne comprend pas comment la vie s'adapte à son milieu, par nature éternellement changeant, on ne peut pas comprendre que le réchauffement climatique, si réchauffement climatique il y a, ne peut avoir que des conséquences limitées à la fois dans le temps et dans l'espace en ce qui concerne la biodiversité.

On peut également noter que la biodiversité, en soi, n'est ni bonne ni mauvaise.

Posté
Oui, il y a des hypothèses et des faits. Si l'hypothèse de la gravité est facilement vérifiable par la chute d'une pomme sur la tête (Cf Gotlieb), l'hypothèse de la filiation bactérie-homme est invérifiable par le même genre de fait. Quels sont les faits qui fondent cette théorie ? Les faits qu'on peut observer ce sont les êtres vivants et leur ADN, les fossiles, donc des faits statiques. Il n'y a pas de fait dynamique : on n'observe pas d'espèce devenir une autre espèce.

Euh, si. Section 5.

Il a raison, peut-être sans s'en rendre compte

Certes, mais quand un socialiste parle de "comprendre les risques", il pense très très fort "réduire ces risques à grand coup d'état".

Posté
Euh, si. Section 5.

Mouais, la plupart des exemples concernent des espèces de mouche, ou des végétaux. Qu'une espèce de mouche puisse donner une autre espèce de mouche, cela ne me pose aucun problème. De même qu'on peut montrer qu'une bactérie peut évoluer pour donner d'autres types de bactéries.

C'est autre chose que de dire que c'est le même mécanisme qui a permit de faire évoluer une bactérie jusqu'à ce qu'elle donne un homme…

Au passage, je vous signale que Marx appréciait particulièrement le matérialisme de la théorie de Darwin, qui lui semblait faire un écho intéressant à ses propres théories…

Posté

Le fait est que l'évolution, s'étalant sur … plusieurs milliards d'années (disons au moins des dizaines ou centaines de millions), il est extrêmement difficile pour un humain moyen de comprendre ce que ça représente. Déjà, un siècle, c'est dur, alors un million… Dès lors, dire "comme il semble très compliqué de passer d'une bactérie à une méduse et d'une méduse à un homme, on va dire que cette théorie n'est vraiment qu'une théorie pas meilleure qu'une autre" devient une attitude assez simple, presque simpliste.

Posté
Le fond du problème est bien cela : qu'est ce que la causalité ? Le truc est qu'une mesure en quantique modifie l'état et la question qui est derrière cela est qu'est ce qu'une mesure ? (c'est relié à la causalité). Il n'y a pas nécessairement de cause première. Ce qui est dur à saisir (car notre cerveau n'est pas fait pour ça) est qu'on ne peut pas vraiment passer d'une description quantique du comportement d'un proton à des phénomènes macros qui sont des émergences de comportement qui pourraient eux mêmes être complètement aléatoires (donc sans "cause").

Oui mais il était question de point de vue chaotique, et non quantique. Or, du point de vue chaotique, la physique quantique est supperflue - avec les théories de l'espace des phases et des attracteurs chaotiques, on peut montrer qu'un comportement en apparence alétoire est parfaitement déterministe, et ce en ne faisant appel qu'à des mathématiques classiques. Du point de vue chaotique, les problèmes posés par la théorie quantique ne se posent pas, puisque qu'on reste dans de la physique conventionelle.

Posté
Oui mais il était question de point de vue chaotique, et non quantique. Or, du point de vue chaotique, la physique quantique est supperflue - avec les théories de l'espace des phases et des attracteurs chaotiques, on peut montrer qu'un comportement en apparence alétoire est parfaitement déterministe, et ce en ne faisant appel qu'à des mathématiques classiques. Du point de vue chaotique, les problèmes posés par la théorie quantique ne se posent pas, puisque qu'on reste dans de la physique conventionelle.

Et alors ? Je poursuivais la réflexion en indiquant que le point de vue chaotique est un peu "simple". Il semblerait que le monde soit un peu plus complexe qu'un engrenage de montre (son fonctionement fut il non linéaire comme dans la théorie du chaos). L'exemple du mélange des liquides est parlant à ce sujet. Pour caricaturer il semble que le déterminisme est une notion valide à un niveau macro (disons quelques milliers d'atomes) mais qu'en deça c'est très dur de voir émerger quelque chose qui y ressemble.

Posté
C'est autre chose que de dire que c'est le même mécanisme qui a permit de faire évoluer une bactérie jusqu'à ce qu'elle donne un homme…

Sauf si on considère que la bactérie ne s'est pas subitement transformé en humain, mais que le processus s'est fait par étapes progressives, de celles séparant une espèce d'algues à une autre espèce d'algues. Et ça tombe bien, entre la bactérie et l'homme, il y a foultitude d'espèces aux caractéristiques "intermédiaires".

(ça veut pas dire que tout évolution va forcément et a forcément été vers plus de complexicité, vers l'homme, mais qu'elle a en partie été vers plus de complexité, l'homme étant issue de cette branche là).

Au passage, je vous signale que Marx appréciait particulièrement le matérialisme de la théorie de Darwin, qui lui semblait faire un écho intéressant à ses propres théories…

et? est-ce un critère de véracité d'une théorie?

Posté
En outre, l'Eglise ne nie plus le caractère darwinien de l'évolution depuis des lustres.
En l'occurrence, vous confondez avec certains groupes protestants américains.
Parce qu'il n'a pas beaucoup d'intérêt et que tout le monde a mieux à faire. Pourquoi refuse-t-on le débat intellectuel avec les guignols qui estiment que l'humanité est le fruit d'expériences scientifiques menées par des extra-terrestres ?

Le point fondamental est que ça n'a pas de sens de critiquer la théorie de l'évolution comme s'il s'agissait d'un tout parfait et statique. Evidemment qu'il y a des lacunes et qu'on trouve des erreurs; il s'agit d'un domaine de connaissance en mouvement et qui ne prétend pas avoir une réponse définitive pour chaque question. Le créationnisme est anti-scientifique précisément parce qu'il prétend avoir réponse à tout.

La position de l'Eglise Catholique sur le créationnisme/darwinisme est très ambigue parce que

1) La célèbre phrase de JP2 est suffisament peu explicite que pour ne pas cloturer le débat.

2) elle prend position sur le darwinisme de Darwin et non sur le néo-darwinisme. Entre les deux arrivent la génétique et la variation aléatoire des gènes comme moteur de l'évolution, ce qui pose deux problèmes théologiques aux cathos

-> le déterminisme en prend un coup et le grand horloger vacille.

-> l'évolution ne s'arrête pas nécessairement à l'homme et un pronostic de mutation/dépassement de l'espèce homo sapiens est logique dans la théorie néo-darwinienne, ce qui semble s'opposer à l'annonce biblique de la fin des temps et de la résurection comme étape ultime de l'humanité.« la résurrection est le point d’arrivée de l’évolution »

L'Eglise est aujourd'hui tiraillée entre les partisans du créationnisme genre "intelligent design" et ceux d'un "wait and see" scientifique. Le pape actuel est, dit-on, plus proche des premiers que JP2 et réfléchi activement à la question, mais, à ma connaissance, rien de définitif n'est encore sorti. Le sujet est très délicat et le pape très prudent.

Le grand défenseur du créationnisme au sein de l'Eglise est la cardinal Schönborn, ancien étudiant de B16, proche du Pape et coauteur du "catéchisme"

http://en.wikipedia.org/wiki/Christoph_Car…_Sch%C3%B6nborn

http://www.cardinalschonborn.com/index.html

Une de ses interviews

http://www.cardinalschonborn.com/2006/01/b…s-cardinal.html

Benoit 16 proche des créationnistes

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/…ie_de_darw.html

La "guerre" entre les créationnistes et les anti-créationnistes au sein du Vatican

http://www.dailymail.co.uk/pages/live/arti…in_page_id=1811

http://www.cardinalschonborn.com/2006/08/p…ent-design.html

http://www.iht.com/articles/2006/01/19/news/evolution.php

Posté
Et alors ? Je poursuivais la réflexion en indiquant que le point de vue chaotique est un peu "simple". Il semblerait que le monde soit un peu plus complexe qu'un engrenage de montre (son fonctionement fut il non linéaire comme dans la théorie du chaos). L'exemple du mélange des liquides est parlant à ce sujet. Pour caricaturer il semble que le déterminisme est une notion valide à un niveau macro (disons quelques milliers d'atomes) mais qu'en deça c'est très dur de voir émerger quelque chose qui y ressemble.

Le chaos est tout sauf simple (le principe de base est simple, mais l'espace des phases, les attracteurs de Lorenz, c'est une autre histoire), et de fait, des expériences ont montré qu'on pouvait, via la théorie du chaos, expliquer des phénomènes micro (genre le fameux problème du spin de l'électron) avec des équations classiques parfaitement déterministes. Renseigne toi notament sur ce qu'on appelle les "bassins criblés", des entités si complexes qu'elles sont incalculables et que comportementalement elles sont indistingables d'un hypotétique "vrai" hasard - mais qui sont malgré tout parfaitement déterministes et ne font appelle qu'à de la physique classique.

Un livre que je recommande fortement sur le sujet, il y a tout un chapitre consacré à la physique quantique.

Posté

La position de l'Eglise n'est pas ambigüe pour un sou, à moins de considérer que toute réflexion un tant soit peu subtile soit "ambigüe".

Elle sait tout d'abord qu'on parle d'un truc qui est mouvant, or, elle n'a pas vocation à s'exprimer au sujet de l'état de la science à un moment x, y ou z, puisque ce qu'elle dit se veut généralement définitif. D'ailleurs, quand elle le faisait, le résultat n'était pas top.

De plus, l'Eglise accentue la primauté du spirituel et l'inanité des prétentions pseudo-scientifiques dans ce domaine, telles par exemple les spéculations au sujet de l'évolution de homo sapiens et de ses conséquences métaphysiques, censément incompatibles avec une vision religieuse - car il s'agit donc bien de pures spéculations, et nullement de science.

La simple lecture de ce qu'écrit Mgr Schönborn démontre par ailleurs qu'il ne "défend" nullement le créationnisme, puisqu' il affirme que « la résurrection est le point d’arrivée de l’évolution » ce qui est à l'évidence une remarque d'ordre spirituel et non scientifique et "qu’évolutionnisme et créationisme ne sont pas incompatibles", ce qui est une curieuse "défense du créationisme" (surtout si on se donne la peine de lire ce qu'il entend par là). Mais pour comprendre, il faut évidemment qu'on fasse l'effort de ne pas se cramponner à des schémas de pensée qui excluent d'emblée toute approche religieuse. Ce que l'Eglise dit réellement, c'est que la théorie de l'évolution n'explique pas tout - ce qui est la stricte vérité - et que le néo-darwinisme, dont les principaux représentants* affirment qu'il serait une théorie globale et qui démontrerait l'inexistence de Dieu, est une fumisterie qui n'a de science que le nom - ce qui est également la stricte vérité.

Il n'y a donc ambiguïté qu'aux yeux de ceux qui désirent en trouver parce qu'ils considèrent - à tort - que leurs préjugés et/ou spéculations sont des vérités démontrées et que tous ceux qui n'y adhèrent pas sont des obscurantistes.

* notamment Richard Dawkins

Posté
Le néo-darwinisme, dont les principaux représentants* affirment qu'il serait une théorie globale et qui démontrerait l'inexistence de Dieu, est une fumisterie qui n'a de science que le nom - ce qui est également la stricte vérité.

Il n'y a donc ambiguïté qu'aux yeux de ceux qui désirent en trouver parce qu'ils considèrent - à tort - que leurs préjugés et/ou spéculations sont des vérités démontrées et que tous ceux qui n'y adhèrent pas sont des obscurantistes.

* notamment Richard Dawkins

Oula, heureusement que tu précises Richard Dawkins, parce que le terme de néo-darwinisme désigne une approche de l'évolution tout à fait sérieuse et très scientifique. Mais Dawkins a effectivement les fusibles qui fondent quand il entend le mot "Dieu".

Posté
Il y en a ici que j'ai eu l'occasion de voir plus critique vis à vis de certains consensus scientifiques…

J'aimerais savoir sur quels critères tu te bases pour dire qu'une théorie est vraie à 99% ou plus ?

Quels critères peut on utiliser pour mesurer la validité d'une théorie ?

Pour le reste, il ne s'agit pas ici de simplement exprimer mon désaccord ou mon désamour vis à vis d'une théorie, en l'occurence, je considère que la théorie de l'évolution est tout à fait séduisante, élégante, et l'utilisation récente du séquençage de l'ADN dans la construction de l'arbre phylogénétique est une technique tout à fait performante. Il s'agit en fait de bien réflechir aux conséquences et aux implications que véhicule la science à travers cette théorie. La science moderne est profondément matérialiste. Ce n'est pas un problème lorsque ce matérialisme concerne la loi de la gravité, ou la tectonique des plaques, mais lorsque ce matérialisme concerne l'homme, sa nature, son origine et sa place sur terre, je considère qu'il est nécessaire de pouvoir le remettre en question. Remise en question qui est par ailleurs un des fondements de la démarche scientifique…

J'attendais ce genre de réponse, qui montre ton manque manifeste de documentation personnelle. La différence entre le consensus sur l'évolution et le "consensus" sur le climat (pour prendre un exemple :icon_up: ), c'est que le premier existe réellement, qu'il dure depuis longtemps, qu'à chaque attaque loyale (puisque la science fonctionnne effectivement entre autres par remises en question successives) il en est ressorti renforcé, et qu'il est appuyé par un tas (un gros tas même) de confirmations diverses et variées, comme il te l'ai répété depuis moult posts.

Sinon, je ne vois pas pourquoi le matérialisme de la science moderne poserait un problème quand on s'attaque à l'homme alors qu'il serait justifié pour la tectonique des plaques. Ta "remise en question" n'est pas scientifique pour un sous à moins que tu n'explicites rigoureusement ce qui justifie une telle distinction. Pour l'instant, ton charabia n'aide pas à y voir clair.

Posté

Les enfants, les enfants… on respire un bon coup et on se détend. Lucilio

Tu prétends prouver que Schönburn est un opposant à l'évolutionnisme en citant un billet… montrant le contraire:

http://radiovm.com/Nouvelles/articlesdetails.aspx?n=566

Or, pour le cardinal Schönborn, « la résurrection est le point d’arrivée de l’évolution » et les deux positions de l’évolutionnisme et du créationnisme ne sont pas incompatibles.
Posté
et que le néo-darwinisme, dont les principaux représentants* affirment qu'il serait une théorie globale et qui démontrerait l'inexistence de Dieu…

* notamment Richard Dawkins

Non, Richard Dawkins ne prétend en aucun cas que le darwinisme "démontre" l'inexistence de Dieu, au contraire il affirme explicitement qu'il est impossible de démontrer l'inexistence de Dieu, et c'est la clef de son athéisme.

Posté
Non, Richard Dawkins ne prétend en aucun cas que le darwinisme "démontre" l'inexistence de Dieu, au contraire il affirme explicitement qu'il est impossible de démontrer l'inexistence de Dieu, et c'est la clef de son athéisme.

Mais c'est idiot : il est impossible de démontrer l'inexistence de quoi que ce soit…

Posté

http://www.worldnetdaily.com/news/article….RTICLE_ID=48252

"demonstrable falsehoods"

Soit AB t'as pas trop capté, soit Dawkins parle très mal anglais. Et tu as loupé le point fondamental, qui est que Dawkins affirme que la théorie de l'évolution est une théorie globale qui expliquerait à peu près tout. Ca, même pour un athée, c'est fort de café quand même.

Invité jabial
Posté
:icon_up:

Franchement, Cochon, même si tu racontes des âneries à un rythme effréné, tu restes courtois. Coutant, lui, non.

Tout à fait thierry.

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