Roniberal Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 Qu'il remporte ou pas la course à l'investiture, la campagne de Ron Paul aura été un franc succès, je ne crois pas que quiconque ici eut pu prévoir un tel raz-de-marée. Je pense que, maintenant, les résultats finaux importent peu: il aura réussi son pari et nous devons nous inspirer d'une telle réussite. Outre un discours libéral sans concessions, quelles sont, selon vous, les clés de sa bonne campagne?
pankkake Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 Outre un discours libéral sans concessions, quelles sont, selon vous, les clés de sa bonne campagne? - Se reposer sur la communauté susceptible de le supporter (les internautes) plutôt que de draguer les vieux médias (ce qui est voué à l'échec) - Il y a encore pas mal de gens qui aiment la liberté aux US
Roniberal Posté 19 juillet 2007 Auteur Signaler Posté 19 juillet 2007 Une sacrée paire de couilles ! C'est ce que j'ai, plus ou moins, insinué en parlant de "discours libéral sans concessions". - Se reposer sur la communauté susceptible de le supporter (les internautes) plutôt que de draguer les vieux médias (ce qui est voué à l'échec) Effectivement.
Sous-Commandant Marco Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 Qu'il remporte ou pas la course à l'investiture, la campagne de Ron Paul aura été un franc succès, je ne crois pas que quiconque ici eut pu prévoir un tel raz-de-marée.Je pense que, maintenant, les résultats finaux importent peu: il aura réussi son pari et nous devons nous inspirer d'une telle réussite. Outre un discours libéral sans concessions, quelles sont, selon vous, les clés de sa bonne campagne? En plus des deux arguments donnés par RH, on peut citer: -l'entrisme au parti républicain, -la ténacité, vu que ça fait au moins 25 ans que Ron Paul dit la même chose, -l'appui sur la constitution américaine.
Ronnie Hayek Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 En plus des deux arguments donnés par RH Par Pankkake, en fait.
melt_core Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 En tout cas il a prouvé qu'il n'est pas nécessaire de se travestir et d'aller courtiser la gauche pour populariser le libéralisme. Il n'a pas lancé d'insulte à la 'droite'. Il n'a pas conclu d'alliance avec les premiers venus. Il n'a pas sacrifié les objectifs libéraux pour s'attaquer à des questions administro-administratives. Bref, il a fait tout l'inverse d'Alternative Libérale.
Roniberal Posté 19 juillet 2007 Auteur Signaler Posté 19 juillet 2007 En plus des deux arguments donnés par RH Deux arguments? -l'entrisme au parti républicain, Oui. -la ténacité, vu que ça fait au moins 25 ans que Ron Paul dit la même chose, Tout à fait. Ca joue en sa faveur. -l'appui sur la constitution américaine. Et surtout sur l'héritage des Pères Fondateurs dans son ensemble… En tout cas il a prouvé qu'il n'est pas nécessaire de se travestir et d'aller courtiser la gauche pour populariser le libéralisme. Il n'a pas lancé d'insulte à la 'droite'. Il n'a pas conclu d'alliance avec les premiers venus. Il n'a pas sacrifié les objectifs libéraux pour s'attaquer à des questions administro-administratives. Bref, il a fait tout l'inverse d'Alternative Libérale. Je n'osais pas le dire, de peur que ça ne passe pour une nouvelle attaque personnelle mais je l'avais, à nouveau, insinué en parlant de "libéralisme sans concessions".
Ronnie Hayek Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 Lance-toi alors ! Attends, il ne faudrait pas non plus qu'il se retrouve cloué au sol en atterrisant !
John Loque Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 - Se reposer sur la communauté susceptible de le supporter (les internautes) plutôt que de draguer les vieux médias (ce qui est voué à l'échec) C'est juste mais il ne faut pas jeter au feu les vieux media pour autant. Il faut absolument faire la distinction entre passer dans les media et les contrôler. The Economist et Reason Magazine par exemple font leur part de travail dans la promotion du libéralisme. J'ai le sentiment qu'on ne fait pas suffisamment cette distinction et que l'on en tire donc pas toutes les conséquences… - Il y a encore pas mal de gens qui aiment la liberté aux US +1 : Il n'y a pas de comparaison entre la pénétration des idées libérales aux Etats-Unis et chez nous.
Ronnie Hayek Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 +1 : Il n'y a pas de comparaison entre la pénétration des idées libérales aux Etats-Unis et chez nous. Hé bien, pour ma part, j'ai plutôt l'impression que l'idée de liberté a commencé de s'éteindre progressivement aux Etats-Unis.
John Loque Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 Hé bien, pour ma part, j'ai plutôt l'impression que l'idée de liberté s'est progressivement éteinte aux Etats-Unis. Si on prend pour échelle la distance qui nous sépare d'une véritable société de liberté, la différence est assez minime, c'est certain. Mais il y a quand même un certain nombre d'éléments à l'appui de cette distinction. Il ne faut pas surestimer l'impact des deux dernières administrations sur l'état idéologique réel de la population américaine.
melt_core Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 Même si c'est vrai que l'avant-garde de la lutte pour le totalitarisme vert et autre socialisme à la mode se trouve en Amérique, la propriété privée y est toujours une institution, tandis qu'ici c'est discutable..
AX-poulpe Posté 19 juillet 2007 Signaler Posté 19 juillet 2007 Hé bien, pour ma part, j'ai plutôt l'impression que l'idée de liberté a commencé de s'éteindre progressivement aux Etats-Unis. C'est ce que Kent McManigal se tue à dire ! En même temps il devrait venir faire un petit stage en France pour comprendre la chance qu'il a… En tout cas il a prouvé qu'il n'est pas nécessaire de se travestir et d'aller courtiser la gauche pour populariser le libéralisme. Il n'a pas lancé d'insulte à la 'droite'. Il n'a pas conclu d'alliance avec les premiers venus. Il n'a pas sacrifié les objectifs libéraux pour s'attaquer à des questions administro-administratives. Bref, il a fait tout l'inverse d'Alternative Libérale. Tout à fait. Insulter systématiquement les conservateurs et les mettre a priori au même plan que les socialistes c'est une tactique qui cède au terrorisme intellectuel. Ils ont tellement peur de se faire traiter de conservateurs…qu'ils deviennent gauchistes.
Ronnie Hayek Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 Si on prend pour échelle la distance qui nous sépare d'une véritable société de liberté, la différence est assez minime, c'est certain. Mais il y a quand même un certain nombre d'éléments à l'appui de cette distinction. Il ne faut pas surestimer l'impact des deux dernières administrations sur l'état idéologique réel de la population américaine. Le problème me semble plus profond que cela. C'est quand même assez marrant : quand il s'agit de l'Europe, personne ici n'a de mots assez durs (et c'est normal) pour stigmatiser les idées ineptes d'une bonne partie de la population, mais aux Etats-Unis, là, s'opère systématiquement un subtil distinguo entre les citoyens et leur gouvernement - comme si celui-ci était tombé du Ciel ! Si une vraie culture de la liberté était encore si dominante aux USA, ils n'en seraient pas où ils sont.
walter-rebuttand Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 Le problème me semble plus profond que cela. C'est quand même assez marrant : quand il s'agit de l'Europe, personne ici n'a de mots assez durs (et c'est normal) pour stigmatiser les idées ineptes d'une bonne partie de la population, mais aux Etats-Unis, là, s'opère systématiquement un subtil distinguo entre les citoyens et leur gouvernement - comme si celui-ci était tombé du Ciel ! Si une vraie culture de la liberté était encore si dominante aux USA, ils n'en seraient pas où ils sont. Il suffit de discuter un peu avec des Américains pour se rendre compte qu'une bonne partie d'entre eux reste attaché à l'idée de liberté qui est indissociable d'une forme de patriotisme; en Europe cette idée est totalement marginale.
Nick de Cusa Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 Il suffit de discuter un peu avec des Américains pour se rendre compte qu'une bonne partie d'entre eux reste attaché à l'idée de liberté qui est indissociable d'une forme de patriotisme; en Europe cette idée est totalement marginale. +1
José Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 Il suffit de discuter un peu avec des Américains pour se rendre compte qu'une bonne partie d'entre eux reste attaché à l'idée de liberté qui est indissociable d'une forme de patriotisme; en Europe cette idée est totalement marginale. En Europe, on en est encore et toujours, pour exprimer l'idéal patriotique, à faire défiler troupes, chars, missiles et faire survoler les capitales par des avions de combat le jour des fêtes nationales.
POE Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 En Europe, on en est encore et toujours, pour exprimer l'idéal patriotique, à faire défiler troupes, chars, missiles et faire survoler les capitales par des avions de combat le jour des fêtes nationales. Oui, tandis que les Américains les regardent à la TV en Irak…
John Loque Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 Le problème me semble plus profond que cela. C'est quand même assez marrant : quand il s'agit de l'Europe, personne ici n'a de mots assez durs (et c'est normal) pour stigmatiser les idées ineptes d'une bonne partie de la population, mais aux Etats-Unis, là, s'opère systématiquement un subtil distinguo entre les citoyens et leur gouvernement - comme si celui-ci était tombé du Ciel ! Si une vraie culture de la liberté était encore si dominante aux USA, ils n'en seraient pas où ils sont. Je ne dis certainement pas que celle-ci est dominante. Si on prend l'Etat de New-York ou la Californie par exemple, il est clair qu'il est difficile de faire une distinction avec nos opinions publiques (bien qu'on sente tout de même une différence de paradigme dans la recherche universitaire, par exemple). Ce qui me semble conséquent, c'est cet état d'esprit pas forcément très éloigné de celui-ci des pères fondateurs (les vrais ) que l'on retrouve dans les Etats du sud et de l'intérieur du pays. Quelque chose de très grassroot comme il disent.
Nicolas Luxivor Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 En Europe, on en est encore et toujours, pour exprimer l'idéal patriotique, à faire défiler troupes, chars, missiles et faire survoler les capitales par des avions de combat le jour des fêtes nationales. On peut voir les défilés militaires comme tu le dis Mais je pense que c'est les voir à travers le prisme du socialisme. Les défilés servent surtout à ce que les gens se rendent compte qu'ils vivent en paix parce que d'autres se sont engagés à combatre les oppresseurs. C'est sur, ma version n'est pas compatible avec etat=caca… Mais c'est ma version quand même.
José Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 Les défilés servent surtout à ce que les gens se rendent compte qu'ils vivent en paix parce que d'autres se sont engagés à combatre les oppresseurs. C'est celaaa ouiii… Ce que l'on voit surtout, c'est que l'État "républicain" et "démocratique" européen a militarisé la société, chose que n'avais jamais fait l'Ancien Régime. Et que n'a pas faite la république américaine. Parce que c'est sans doute par hasard qu'eurent lieu les guerres napoléoniennes, franco-allemandes et les deux Guerres mondiales.
Yozz Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 C'est celaaa ouiii… Ce que l'on voit surtout, c'est que l'État "républicain" et "démocratique" européen a militarisé la société, chose que n'avais jamais fait l'Ancien Régime. Et aussi qu'il claque un pognon con avec des conneries.
h16 Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 C'est aussi une démonstration de force : l'Etat peut clairement montrer ce que veut dire "armée" et "je te l'envoie aux fesses si tu n'es pas réglo". C'est moins vrai de nos jours que plusieurs générations n'ont pas connu directement le conflit sur les sols européens, mais ça tient encore de la démo.
José Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 C'est aussi une démonstration de force : l'Etat peut clairement montrer ce que veut dire "armée" et "je te l'envoie aux fesses si tu n'es pas réglo". Soit. Mais le rapport avec le patriotisme, la fête nationale ?
Ronnie Hayek Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 Je ne dis certainement pas que celle-ci est dominante. Si on prend l'Etat de New-York ou la Californie par exemple, il est clair qu'il est difficile de faire une distinction avec nos opinions publiques (bien qu'on sente tout de même une différence de paradigme dans la recherche universitaire, par exemple). Ce qui me semble conséquent, c'est cet état d'esprit pas forcément très éloigné de celui-ci des pères fondateurs (les vrais ) que l'on retrouve dans les Etats du sud et de l'intérieur du pays. Quelque chose de très grassroot comme il disent. Sûrement, mais j'ai surtout l'impression que c'est devenu minoritaire. Et que n'a pas faite la république américaine. A voir…
José Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 Sûrement, mais j'ai surtout l'impression que c'est devenu minoritaire.A voir… À ses débuts tout au moins (voir la répugnance à la conscription obligatoire).
h16 Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 Soit. Mais le rapport avec le patriotisme, la fête nationale ? "Si tu n'es pas avec nous, tu es contre nous. Et regarde comme on est bien armés."
Ronnie Hayek Posté 20 juillet 2007 Signaler Posté 20 juillet 2007 À ses débuts tout au moins (voir la répugnance à la conscription obligatoire). Exactement.
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