NL1 Posté 2 août 2007 Signaler Posté 2 août 2007 J'en appele à tous les spécialistes de Bastiat (et je sais qu'ils sont nombreux sur ce forum ) afin d'avoir une précision sur le texte si dessous intitulé Deux pertes contre un profit Permettez-moi donc d'établir en langue vulgaire ce que je voudrais voir mettre en langue mathématique. Supposons qu'un couteau anglais se donne en France pour 2 fr. Cela veut dire qu'il s'échange contre 2 fr. ou tout autre objet valant lui-même 2 fr., par exemple une paire de gants de ce prix. Admettons qu'un couteau semblable ne puisse se faire chez nous à moins de 3 fr. Dans ces circonstances, un coutelier français s'adresse au gouvernement et lui dit : Protégez-moi. Empêchez mes compatriotes d'acheter des couteaux anglais, et moi je me charge de les pourvoir à 3 fr. Je dis que ce renchérissement d'un franc sera gagné une fois, mais j'ajoute qu'il sera perdu deux fois par la France, et que le même phénomène se présentera dans tous les cas analogues. D'abord, finissons-en avec les 2 fr. qui sont en dehors du renchérissement. En tant que cela concerne ces 2 fr., il est bien clair que l'industrie française n'aura rien gagné ni perdu à la mesure. Que ces 2 fr. aillent au coutelier ou au gantier, cela peut arranger l'un de ces industriels et déranger l'autre, mais cela n'affecte en rien l'ensemble du travail national. Jusque-là, il y a changement de direction, mais non accroissement ou décroissement dans l'industrie: 2 fr. de plus prennent le chemin de la coutellerie, 2 fr. de moins prennent celui de la ganterie, voilà tout. Injuste faveur ici, oppression non moins injuste là, c'est tout ce qu'il est possible d'apercevoir; ne parlons donc plus de ces 2 fr. Quand Bastiat écrit que « En tant que cela concerne ces 2 fr., il est bien clair que l'industrie française n'aura rien gagné ni perdu à la mesure. » il suppose que le couteau acheté en Angleterre est échanger contre un bien produit en France. Mais si le couteau est directement acheté en Angleterre, par exemple, contre de l'or, alors l'industrie française perd bien les 2 fr., non ? Car c'est 2 francs ne prennent ni le chemin de la coutellerie ni celui de la ganterie. NL
Nicolas Luxivor Posté 2 août 2007 Signaler Posté 2 août 2007 J'en appele à tous les spécialistes de Bastiat (et je sais qu'ils sont nombreux sur ce forum ) afin d'avoir une précision sur le texte si dessous intitulé Deux pertes contre un profitQuand Bastiat écrit que « En tant que cela concerne ces 2 fr., il est bien clair que l'industrie française n'aura rien gagné ni perdu à la mesure. » il suppose que le couteau acheté en Angleterre est échanger contre un bien produit en France. Mais si le couteau est directement acheté en Angleterre, par exemple, contre de l'or, alors l'industrie française perd bien les 2 fr., non ? Car c'est 2 francs ne prennent ni le chemin de la coutellerie ni celui de la ganterie. NL Dans ce cas, les 2 francs prennent le chemin de celui qui a fourni l'or…
NL1 Posté 2 août 2007 Auteur Signaler Posté 2 août 2007 Dans ce cas, les 2 francs prennent le chemin de celui qui a fourni l'or… Oui c'est vrai et si il donne au commerçant anglais directement les 2 fr. ? Peut-on dire que ? : l'argent est perdu pour l'industrie française tant que un anglais ne vient pas les dépenser en France ??
Sous-Commandant Marco Posté 2 août 2007 Signaler Posté 2 août 2007 […] Peut-on dire que ? : l'argent est perdu pour l'industrie française tant que un anglais ne vient pas les dépenser en France ?? Tant qu'un Anglais ne vient pas les dépenser en France, c'est comme si on avait obtenu un couteau contre rien, en cadeau en somme (merci wapiti).
Wali Posté 2 août 2007 Signaler Posté 2 août 2007 Oui c'est vrai et si il donne au commerçant anglais directement les 2 fr. ? Peut-on dire que ? : l'argent est perdu pour l'industrie française tant que un anglais ne vient pas les dépenser en France ?? Bastiat répond à cette question dans son pamphlet "Maudit argent!"
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