Harald Posté 7 août 2007 Signaler Posté 7 août 2007 Pour info: Jules Siegfried était un entrepreneur et homme politique français. Il fut premier adjoint, puis maire du Havre (1870-1873 et 1878-1886), député de la Seine Inférieure (1886-1897 et 1902-1922), sénateur (1897-1900), puis ministre du Commerce, de l'Industrie et des Colonies (6 décembre 1892 au 30 mars 1893) dans le 1er et le 2e cabinet Ribot. Mari de la féministe Julie Siegfried, il est le père de l’historien André Siegfried, de l’Académie française. Avec son frère Jacques (1840-1909), il fonde la société Siegfried Frères au Havre et à Mulhouse en 1861, spécialisée dans le négoce du coton. Elle deviendra la Compagnie cotonnière vers 1870. Dès les années 1860, la société a une succursale à Bombay. Toujours avec son frère, il sera à l’origine de la création de l’École supérieure de commerce de Mulhouse, fondée en 1866 sur le modèle de l'Institut supérieur de commerce d'Anvers. Celle-ci sera fermée en juillet 1872, en raison de l'annexion de l'Alsace. Elle servira de modèle à celle de Lyon (l'actuelle EM Lyon) qui recrutera nombre de ses professeurs. Les frères quittent l’Alsace, et s’installent en Normandie, où ils fondent l’École supérieure de commerce de Rouen et l’École supérieure de commerce du Havre qui existent toujours. Préoccupé par le sort des plus pauvres et cherchant la prospérité de son pays, il est l'auteur de La Misère, son histoire, ses causes, ses remèdes, (Paris, Germer Baillière, 1877, téléchargeable sur http://gallica.bnf.fr/). Il chercha à promouvoir l'habitat social. Ainsi, la « loi Siegfried » du 30 novembre 1894 encourage la création d'organismes d'habitations à bon marché. Par ailleurs, il milita pour le vote des femmes : le groupe des droits de la femme, créé à la Chambre des députés en 1918, sera présidé par Jules Siegfried. Homme politique influent, c'est auprès de lui que René Coty entama sa carrière politique.
Fredo Posté 2 septembre 2007 Signaler Posté 2 septembre 2007 Tiens, je rebondis là-dessus avec une question que je me pose de temps à autre. Si de deux maux il fallait choisir le moindre (ce qui est sans doute idiot dans ce contexte), est-ce que le grand banditisme n'est pas moins "nocif" pour les honnêtes citoyens qui ne se mêlent que de leurs affaires? J'ai toujours eu l'impression que le grand banditisme n'affectait principalement que ceux qui y avaient partie liée, alors que la petite et moyenne délinquance peuvent surgir pour pourrir la vie de n'importe qui. Qu'en penses-tu? Alain Soral dénonçait la même chose dans son "abécédaire" et finissait par regretter le "milieu" d'une certaine époque. Mais bon, c'est pas une référence… Ceci dit c'est un discours qu'on entend parfois dans la pénitentiaire concernant les rapports surveillants/détenus. Autre point d'interrogation: est-ce que la hausse de la criminalité ne vient pas en grande partie du fait qu'on constate mieux/plus les faits de délinquance de nos jours? Dans ce cas, paradoxalement, la hausse des chiffres de la criminalité reflèterait en fait la plus grande efficacité des forces de police plutôt que l'augmentation réelle de la criminalité "qui se produit". Encore un problème d'interprétation des statistiques. Ça me rappelle un cours où l'on nous racontait qu'on avait envisagé de revenir à la casquette après être (enfin) passés au casque pour les soldats français de la première guerre mondiale car on avait vu augmenter le nombre de blessés !
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