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L'idée de supprimer les banques centrales dans le Figaro


christophe

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La moitié des effectifs est en vacances, personne ne veut prendre de risque, les lignes sont tout simplement gelées. Les banques, elles, empruntent avec une prime de liquidité bien plus élevée. Mais certains fonds, eux, ne touchent rien de personne.

Exemple : il suffit qu'une direction de grande banque coupe simplement la ligne de crédit sur un fond, vite immité par d'autres directeurs qui se disent "il a une info cachée", et celui-ci peut être instantanément asphyxié. C'est très con, mais les marchés ne sont pas peuplés de brillants esprits qui savent garder leur sang froid.

Au Japon, après qu'une grande banque française ait assuré suspendre la vente des parts de 3 de ses fonds pour éviter la propagation de ventes paniques, des rumeurs colportées dans la presse asiatique ont poussé des géants bancaires japonais à suspendre leurs lignes de crédit sur celle-ci. Et nous parlons de banques internationalement réputées. Imagine pour des fonds mal connus du banquier moyen qui lit dans son quotidien économique "Risque de faillite" sans réelle analyse de son bilan…

Un marché n'est jamais rationnel, règle numéro 1. Il est moutonnier, cède parfois à la panique, adore les excès. Les rares esprits qui savent prendre du recul, apparaître comme ringards quand tout le monde va dans le même sens pour avoir des réserves et tirer sur les cibles paniquées pendant les tempêtes, celui-là peut amasser de belles fortunes. Hélas ce type de tempête n'arrive que tous les 5 ou 6 ans. Il ne faut pas la rater !

Posté

ok, pour résumer (de façon un peu provocante :icon_up: ) tes deux dernières interventions, il y a un échec du marché du à l'irrationalité des banques de second rang et cet échec de marché justifie l'intervention de la banque centrale qui prend elle ses décisions de façon rationnelle. En gros la banque centrale serait la mieux à même de juger la solvabilité des fonds en question. Je n'ai pas d'idée sur la véracité de cette proposition mais je comprends que ça puisse faire tiquer certains libéraux.

Invité jabial
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En fait la banque centrale n'est pas mieux à même de juger de la solvabilité : elle ne juge pas, elle a reçu l'ordre de distribuer du pognon pour éviter la catastrophe. Et donc, si c'est pas solvable, ce sera pour la banque centrale. Ceci dit, je pense que c'est en très grosse majorité solvable. Bien sûr, je peux me tromper.

Posté

Mais pourquoi les banques devraient être dépendantes des banques centrales de leur pays respectif (ou d'une confédération) ? Le fait que les banques dépendent justement des banques centrales, ça fait un peu collectiviste en mon sens. Il ne faut pas oublier aussi que les banques centrales fixent des taux d'intérêt minimum pour les placements et il me semblent aussi qu'ils en fixent des minimums pour les emprunts.

Posté
En fait la banque centrale n'est pas mieux à même de juger de la solvabilité : elle ne juge pas, elle a reçu l'ordre de distribuer du pognon pour éviter la catastrophe. Et donc, si c'est pas solvable, ce sera pour la banque centrale. Ceci dit, je pense que c'est en très grosse majorité solvable. Bien sûr, je peux me tromper.

ok, disons que si ça se révèle solvable tant mieux, mais si cela avait été effectivement insolvable au su de tout le monde elle serait quand même intervenue.

Posté
Les banques ont des liquidités. Les fonds, non. mais voilà que les banques ne veulent plus utiliser leurs liquidités pour financer les fonds dont elles assuraient habituellement les besoins. Or, les fonds coincés ne peuvent pas non plus vendre leurs actifs pour récupérer du cash car ceux-ci sont devenus illiquides (personne ne veut racheter des ABS Asset Backed Securities et des ABCP Asset Backed Commercial Paper de durée plus courte, et personne ne fait plus la distinction entre garanties saines et moins saines). Comme les fonds ne peuvent rembourser leurs clients qui se retirent, ils sont menacés d'être mis en liquidation, même si leurs actifs couvrent largement le risque.

Les banques centrales injectent des liquidités, mais elles exigent en garantie des titres "en collatéral", notamment ces ABS et ABCP détenus par ces fonds, pour les aider dans leurs besoins à très court terme. Ce ne sont donc pas les banques qui sont aidées. Elles ont ce qu'il faut pour elles-mêmes. les banques centrales leur ont d'ailleurs demandé de recommencer à prêter au marché. Certains fonds investis dans les Mortgage Subprimes pesant des dizaines de milliards de dollars ont fait faillite, d'autres suivront. Il faudra du temps pour rembourser les créanciers et investisseurs en liquidant leurs actifs peu liquides. Rien que de très normal.

Mais sans intervention de la banque centrale, ce sont des trillions de dollars qui auraient pu rapidement basculer pour ce problème de trésorerie, et là, nous aurions pu nous retrouver en vraie faillite de notre système financier.

Tout ceci n'aurait pas pu exister dans de telles proportions si la banque centrale ne baissait pas artificiellement les taux et si tout le monde n'était pas persuadé que l'on peut faire n'importe puisque la banque centrale veillera au grain. Toute la finance finance du long terme avec du court terme, parce que le court terme est disponible en quantité illimité par la banque centrale. Bref, tout cela est pas mal vicié.

Si personne ne veux acheter une chose, la chose ne vaux plus rien. C'est ça le marché. Donc cela ne veux rien dire de dire que des fonds font faillite malgré qu'ils ont de la valeur. Si ils font faillite, c'est bien que leurs fonds n'a pas de valeur.

Il n'y a pas échec du marché puisque la banque centrale, qui en fait partie, a bien réagi.

Un monopole public étatique injecte de l'argent dans les entreprises qui n'assument pas les risques de leurs investissements donc cela prouve que le marché fonctionne.

Belle démonstration :icon_up:

Mais pourquoi les banques devraient être dépendantes des banques centrales de leur pays respectif (ou d'une confédération) ? Le fait que les banques dépendent justement des banques centrales, ça fait un peu collectiviste en mon sens. Il ne faut pas oublier aussi que les banques centrales fixent des taux d'intérêt minimum pour les placements et il me semblent aussi qu'ils en fixent des minimums pour les emprunts.

C'est le principe d'une banque centrale : monopole étatique territorial de l'émission de la base monétaire.

La banque centrale ne fixe pas les taux, elle affiche à quel taux, elle intervient. Comme elle a la capacité de création de monnaie illimitée, dès que le taux interbancaire monte au dela du taux d'intervention de la BC, elle prète et ça fait redescendre le taux. Il ne s'agit donc pas de fixation des prix, mais d'une intervention illimitée qui revient un peu à la même chose.

Posté
Tout ceci n'aurait pas pu exister dans de telles proportions si la banque centrale ne baissait pas artificiellement les taux et si tout le monde n'était pas persuadé que l'on peut faire n'importe puisque la banque centrale veillera au grain.

Ce n'est pas parce que la banque centrale a effectivement été bien trop laxiste pendant des années qu'elle ne doit pas agir intelligemment au moment où la crise se déclenche. Je distinguerais mieux les deux actes.

Toute la finance finance du long terme avec du court terme, parce que le court terme est disponible en quantité illimité par la banque centrale. Bref, tout cela est pas mal vicié.

Non, la banque commerciale agit pas mal ainsi. La finance vit essentiellement de commissions sur ses métiers (structuration, conseil) ou de prises de position risquées. Tu confonds la transformation de bilan bancaire, risquée en soi (les taux de base US peuvent évoluer très rapidement), et l'univers de la finance. L'univers de la finance prospère indépendamment du niveau des taux de base fixés par les banques centrales.

Si personne ne veux acheter une chose, la chose ne vaut plus rien. C'est ça le marché. Donc cela ne veux rien dire de dire que des fonds font faillite malgré qu'ils ont de la valeur. Si ils font faillite, c'est bien que leurs fonds n'a pas de valeur.

Un fond fait faillite lorsqu'il ne peut répondre à ses appels de marge ou aux demandes de remboursement des investisseurs par manque de liquidité. Cela signifie qu'à un instant précis, en effet, les actifs de ces fonds n'ont représenté aucune utilité pour les autres investisseurs collectivement tétanisés. Dans ton optique, ils auraient tous dû se mettre en faillite et déclencher l'arrêt complet de toute l'économie en bloquant tout simplement des milliers de milliards de dollars aujourd'hui investis dans des actifs, à leur tour liquidés en chaine. C'est absurde.

Si tu avais une PME, tu ferais la différence entre la trésorerie et le bilan. Une banque ne peut pas sauver ton bilan, mais elle peut soulager un souci de tréso.

La banque centrale ne propose pas de les racheter, mais d'être prêteur en dernier recours, sur une période courte et à un taux bien plus élevé, en contrepartie de ces garanties bloquées chez elle. La banque ne prête pas sans disposer de garanties. Cela fait partie de son rôle, et c'est une mission cruciale lors de vraies paniques. D'ailleurs, la panique passée, l'intérêt des fonds et des banques revient vite pour ces actifs.

Un monopole public étatique injecte de l'argent dans les entreprises qui n'assument pas les risques de leurs investissements donc cela prouve que le marché fonctionne.

Tu es vraiment bouché. Elle joue son rôle pour soulager les besoins de trésorerie, contre garanties réelles, les acteurs devront tout de même rapidement vendre des actifs pour assumer seuls ces besoins de liquidités car les banques centrales ne seront aussi conciliantes que pour peu de temps.

Posté
Au lieu de renégocier leur prêt en l'allongeant, par exemple, les banques saisissent la maison, les foutent dehors, et essaient de revendre la maison à perte.

Non. Les banques ont tendance à chercher des solutions négociées, mais ce ne sont plus elles qui sont proprios des maisons, (il serait temps de lire ce que j'ai écrit !) ce sont des fonds titrisés dont de gros investisseurs individuels, in fine, détiennent les parts. Et eux n'en ont rien à faire de négocier, ils veulent juste retrouver leur cash dans la panique.

Certaines banques ont commencé à racheter des parts bradées de tels fonds, mais elles savent qu'elles risquent de gros procès lorsque tout ira mieux : leurs clients qui vendent aujourd'hui les accuseront d'avoir abusé de leur position de faiblesse pour rachter leur part à "vil prix".

Et, pour finir, l'argent avancé par les banques centrales sur de courtes périodes ne va pas rembourser les crédits défaillants. Ce sont les investisseurs qui règleront la note finale. Cette injection sur une très courte période vise à empêcher l'illiquidité totale exceptionnelle d'actifs normalement liquides de se transformer en méga crise systémique.

Il y a un point que je ne comprends pas: que devient l'argent qui est injecté dans le système par les banques centrales? Les banques vont-elles bien devoir rembourser l'argent à la banque centrale ainsi que les intérêts calculés grâce au taux directeur? Ou est ce qu'effectivement on a tout simplement une masse monétaire qui a grandi et qui a donc diminué notre pouvoir d'achat?

Par ailleurs, cet argent injecté, il va où? Il rembourse les gens qui avaient des ABS et qui souhaitent les vendre? (sauf pour les fonds qui étaient gelés, tels ceux de BNP paribas). Mais alors, on a effectivement des placeurs qui placent sans accepter le risque, des placeurs qui sont incités à ne même plus regarder le risque lorsqu'ils décident de choisir un support d'investissement et donc une inadéquation entre le besoin et l'offre de financement.

Enfin, si les entreprises ou les institutionnels qui possédaient des ABS sont remboursés par de la création monétaire, je ne comprends pas bien qui supporte la perte? L'investisseur a récupéré son pognon grâce à de la création monétaire. Je comprends bien que cela a permis d'éviter une crise systémique mais est ce que ce n'est pas finalement l'individu qui paie par une perte de so pouvoir d'achat?

Posté
Ce n'est pas parce que la banque centrale a effectivement été bien trop laxiste pendant des années qu'elle ne doit pas agir intelligemment au moment où la crise se déclenche. Je distinguerais mieux les deux actes.

Non, la banque commerciale agit pas mal ainsi. La finance vit essentiellement de commissions sur ses métiers (structuration, conseil) ou de prises de position risquées. Tu confonds la transformation de bilan bancaire, risquée en soi (les taux de base US peuvent évoluer très rapidement), et l'univers de la finance. L'univers de la finance prospère indépendamment du niveau des taux de base fixés par les banques centrales.

Un fond fait faillite lorsqu'il ne peut répondre à ses appels de marge ou aux demandes de remboursement des investisseurs par manque de liquidité. Cela signifie qu'à un instant précis, en effet, les actifs de ces fonds n'ont représenté aucune utilité pour les autres investisseurs collectivement tétanisés. Dans ton optique, ils auraient tous dû se mettre en faillite et déclencher l'arrêt complet de toute l'économie en bloquant tout simplement des milliers de milliards de dollars aujourd'hui investis dans des actifs, à leur tour liquidés en chaine. C'est absurde.

Si tu avais une PME, tu ferais la différence entre la trésorerie et le bilan. Une banque ne peut pas sauver ton bilan, mais elle peut soulager un souci de tréso.

La banque centrale ne propose pas de les racheter, mais d'être prêteur en dernier recours, sur une période courte et à un taux bien plus élevé, en contrepartie de ces garanties bloquées chez elle. La banque ne prête pas sans disposer de garanties. Cela fait partie de son rôle, et c'est une mission cruciale lors de vraies paniques. D'ailleurs, la panique passée, l'intérêt des fonds et des banques revient vite pour ces actifs.

Tu es vraiment bouché. Elle joue son rôle pour soulager les besoins de trésorerie, contre garanties réelles, les acteurs devront tout de même rapidement vendre des actifs pour assumer seuls ces besoins de liquidités car les banques centrales ne seront aussi conciliantes que pour peu de temps.

La FED a des garanties ? de quoi parles-tu ? de papiers qui ne valent plus rien ? Belles garanties en effet. J'ai lu que la FED prenait tous les types d'ABCP a 85% de leur valeur nominale. Soit, mais comment les gens de la FED peuvent-ils sortir cela de leur chapeau, alors qu'il n'y a justement plus de prix ?

Le prix d'une chose, c'est le prix auquel une transaction se réalise. C'est tout, il n'existe pas de "valeur objective". Donc si un papier ne s'échange plus, il n'a pas de valeur, tout simplement. Tu crois sincèrement que les gens de la banque centrale sont plus intelligents que tous les acteurs du marché pour valoriser un papier ?

Qu'un investisseur prenne ce risque avec son argent, très bien, c'est le capitalisme, mais quand un organisme étatique monétarise des papiers sans valeur, c'est tout le monde qui prend le risque. C'est du collectivisme. Si tel est le cas, je ne comprends même pas pourquoi nous aurions besoin de prix de marché. L'Etat devra fixer les prix de tout.

Si une entreprise a des défauts de trésorerie, c'est qu'elle s'est engagé dans un process de production plus long que ce que son capital lui permettait.

C'est une erreur entreprenariale, je ne vois pas pourquoi cela serait aux autres de payer les erreurs des uns.

à fournir de la trésorerie, la banque centrale déforme la structure de production, et c'est bien là le problème. Et les entrepreneurs allongent leur process de production alors que le capital n'existe pas. Boom. Et quand on se rend compte qu'on ne peut plus soutenir le process. Crack. C'est l'ABCT dans toute sa splendeur.

Ce n'est pas parce que la banque centrale a mal agit avant qu'elle doit encore agir pour corriger les conséquences de ses erreurs. Mises dénonçait bien cela, l'interventionnisme appelle toujours plus d'interventionnisme. C'est une fuite en avant jusqu'à la dislocation totale. Parce qu'il est bien évident qu'une fois cette crise passée, nous allons avoir encore plus de réglementations pour prévenir de ce type de risque systémique …. jusqu'au prochain round… On entend déjà qu'il faut plus réguler les agences de notation, les risques de crédit, etc… etc… Alors que le pb de fond est tout simple : les acteurs savent qu'ils n'auront pas à assumer les risques qu'ils prennent si tout va mal 'to big to fail', comme on dit. Mais cela nous dirige plus vers le communisme que le libéralisme. De plus, c'est une sacré perversion morale.

ça serait justement en laissant les gens assumer les conséquences de leur erreur, plutôt que de les reporter sur tout le monde que nous pourrons réduire l'Etat. Plus l'Etat interviendra, plus les gens attendront que l'Etat intervienne, et plus ils prendront de risques. C'est une dynamique diabolique de l'étatisation/collectivisation progressive de toute la société.

Tu ne peux pas séparer les conséquences actuelles des actions passées. Si la BC intervient maintenant, cela veux dire que tous ceux qui ont engrangés des milliards depuis ces quelques années ont réduit leur trésorerie pour en tirer un bénéfice se sont trompés, ainsi que tous ceux qui les ont cru. Quand les managers de hedge funds/investment banking/private equity se faisaient des bonus en dizaines/centaines de millions de dollars, ils ne pleuraient pas la banque centrale. Maintenant que leurs plans de maximisation de leur rendement et de leur risque ne tient plus, il faudrait qu'on les aide ? Si on intervient maintenant, on montre bien qu'ils ont fait de mauvais plans. Donc soit on fournit des liquidités aux fonds et l'Etat leur prendre ce qu'ils ont gagnés avant. Soit on les laisse assumer les conséquences de leurs actes. Je suis libéral, je suis donc pour laisser les gens assumer les conséquences de leurs actes. Mais la solution privatiser les gains et collectiviser les pertes est la pire chose possible. C'est trop facile de jouer comme cela. Ce n'est plus du capitalisme, c'est du socialisme financier.

Alors quand on est dans une bulle, on demande moins de réglementations, et quand on est en perte, c'est aux autres de payer ?

Ces deux moments sont deux faces de la même pièce. Le crack n'est pas indépendant du boom.

Qui a dit que le capitalisme, ça devait être toujours gagnant pour tout le monde ? L'économie de marché implique la possibilité de faire des pertes et même de faire faillite.

à partir du moment où l'on accepte que la BC/l'Etat intervient pour sauver les gens des conséquences de leurs actes, comment peut-on en même temps demander moins de réglementations ? Si personne n'assume les conséquences de ses actes et les fait porter sur les autres, il y aura une augmentation des risques, et des dommages sur toute la société. Je suis libéral, je suis pour moins de réglementations ET que les gens assument les conséquences de leurs actes.

Avoir la liberté sans la responsabilité, c'est l'utopie communiste, ce n'est pas le libéralisme.

Invité jabial
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Vincponcet n'a pas tort sur tout. Il existe un vrai problème de prime au risque inconsidéré.

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Vincponcet n'a pas tort sur tout. Il existe un vrai problème de prime au risque inconsidéré.

Ai-je dit le contraire ? Simplement, sa manière de parler du secteur financier n'est pas sérieuse.

Fondamentalement, il y a deux niveaux pour traiter des banques centrales : leur légitimité en tant qu'institution para-Etatiques ou inter-Etatiques, la manière avec laquelle elles gèrent leur monnaie. Je suggère que nous en restions à leur fonctionnement. La croissance excessive de la masse monétaire a pu faciliter certains investissements douteux, notamment les "subprime". La notion de prime de risque s'est trop diluée. Mais l'intervention des BC depuis août constitue le bon choix.

Quand je lis qu'il y aurait une sorte de complot de la finance pour maintenir les taux courts à un très bas niveau et investir dans des produits pourris sans risque puisque la BC la couvre, les bras m'en tombent ! Des millions d'investisseurs vont perdre des dizaines de milliards de dollars, les banques vont aussi porter leur fardeau, qui peut croire que c'est la fête et que les BC vont sauver leurs bénéfices ?

Le marché est bien imparfait, il se corrige et apprend de ses erreurs, même si les BC ont pu contribuer un peu à celles-ci, mais le rôle attendu d'une BC, et ce serait la même chose sans monopole, c'est qu'elle assouplisse le marché monétaire court lorsque de grosses crises interviennent. Non pas pour racheter les erreurs commises, leurs auteurs en seront les seuls responsables, mais pour combler les trous d'air.

Invité jabial
Posté
Ai-je dit le contraire ? Simplement, sa manière de parler du secteur financier n'est pas sérieuse.

Je suis d'accord aussi :icon_up:

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Quand je lis qu'il y aurait une sorte de complot de la finance pour maintenir les taux courts à un très bas niveau et investir dans des produits pourris sans risque puisque la BC la couvre, les bras m'en tombent ! Des millions d'investisseurs vont perdre des dizaines de milliards de dollars, les banques vont aussi porter leur fardeau, qui peut croire que c'est la fête et que les BC vont sauver leurs bénéfices ?

Ce n'est pas ainsi que fonctionne l'aléa moral. Une entreprise "protégée" par une banque centrale par exemple n'a pas l'intention de faire des bénéfices en étant "sauvée", mais le fait de savoir que son downside est limité rend les stratégies plus risquées plus rentables, pour l'entreprise et ses actionnaires. Il se peut-très bien que l'entreprise perde énormément si jamais elle a besoin d'être sauvé, mais ce n'est pas ainsi que sont fait les bénéfices.

Si tu veux imagine toi qu'au lieu d'être protégée par l'État une entreprise décide d'acheter une protection, comme une assurance. Elle devrait payer des primes d'assurances tous les mois.

Quand la BC protège une banque, elle la subventionne a hauteur de cette prime d'assurance tous les mois, pas uniquement quand ça va mal.

Ceci dit je ne partage pas la vision complotiste de vincponcet, ces mécanismes de prise de risque sont le produit naturel de l'allocation de capitaux (sachant qu'il y a intervention étatique) et pas nécessairement une stratégie concertée. Le seul responsable est la BC.

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J'approuve Aurel sur le fait qu'une BC a vocation à "lisser" le marché des liquidités face à une panique ponctuelle des marchés. La BC a le choix entre laisser une crise temporaire de liquidités jeter à bas tout l'édifice financier ou assurer des crédits relais durant quelques jours le temps que tout le monde retrouve ses esprits et que les premiers audits aient le temps de réévaluer hativement ce qui devra être réévalué plus finement par la suite. Il est raisonable que la BC fournisse ainsi un surplus de liquidités à titre temporaire en demandant aux emprunteurs de liquidité d'apporter des titres en gage même si les titres en question sont chahutés jusement par le manque de liquidité.

Ceci dit il parrait tout de même intéressant d'étudier comme vincponcet cherche à le faire les cycles et leurs conséquences différentiées selon les catégories d'acteurs. Evidemment la partie macroscopiquement la plus essentielle à étudier est avant la crise, lorsque les taux d'intérets permettent des prets facile puis lorsque leur remontée prend à la gorge les acteurs les moins prévoyants. Après durant la crise la BC a le choix quant au degré de liquidité destiné à permettre aux acteurs de temporiser quelques jours le temps pour les uns de prouver leur solvabilité et pour les autres de mettre la clé sous la porte. Mais il me semble qu'il y a une partie microéconomique tout à fait essentielle durant la crise, où certains ont accès à surcroit de liquidité alors que d'autres en manquent, et ce en fonction des décisions de la BC en matière de gageabilité des titres qui, je crois comprendre, sont derrière ces liquidités gigantesques qu'elle consent à mettre provisoirement à disposition. Ainsi ceux qui ont des titres temporairement gageables et n'ont pas de besoins de liquidité se retrouvent en position de force … sauf si la BC a été très "généreuse" en la matière. D'un coté cela est sain parceque cela permet aux acteurs sérieux de ne pas se faire liquider avec les acteurs fautifs, d'un autre coté je suppose que cela permet à certains prédateurs d'avoir un levier supplémentaire contre les autres acteurs à une période où la crise de liquidité affecte par le jeu des vases communiquant un peu tout le monde. Qu'en pensez vous ?

Vincent avait fait une intéressante présentation de l'ouvrage de de SOTO, qui est un auteur de référence, sur les différentes phases des cycles monétaires au Café Liberté il y a un peu plus d'un an. http://www.amazon.com/Money-Bank-Credit-Ec…3595&sr=8-1

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En tout cas comme le souligne Guillauem VUILLEMEY, la crise actuelle pose la question de la légitimité du monopole public des monnaies et donc de la restauration de la liberté des monnaies privées.

(cf. articles de Catalaxia et de Wikibéral)

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J'approuve Aurel sur le fait qu'une BC a vocation à "lisser" le marché des liquidités face à une panique ponctuelle des marchés.

Ça a tellement bien marché en 1929.

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Ça a tellement bien marché en 1929.

En 1929 la BC US avait réduit brutalement la mase monétaire et cela a engendré un effondrement de l'édifice financier et une déflation. La gestion de la crise boursière a été bien pire que la crise boursière elle-même. Cela se passait quelques années après l'interdiction en 1913 des monnaies privées jusque là opérationnelles dans certains des états US.

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En 1929 la BC US avait réduit brutalement la mase monétaire et cela a engendré un effondrement de l'édifice financier et une déflation. La gestion de la crise boursière a été bien pire que la crise boursière elle-même. Cela se passait quelques années après l'interdiction en 1913 des monnaies privées jusque là opérationnelles dans certains des états US.

C'est en quelque sorte la perspective de Milton Friedman dans son oeuvrage Monetary History of the United States : deflation brutale cause pour l'essentiel par une mauvaise gestion de la mase monetaire par la banque centrale qui aurait du la maintenir, voire l'accroaitre; cependant F.A. Hayek ou Lionel Robinson et les economistes autrichiens en general disent que la deflation etait inevitable, une simple correction de l'inflation produite auparavant (billet des banques emis en exces de la reserve d'or).

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En 1929 la BC US avait réduit brutalement la mase monétaire et cela a engendré un effondrement de l'édifice financier et une déflation. La gestion de la crise boursière a été bien pire que la crise boursière elle-même. Cela se passait quelques années après l'interdiction en 1913 des monnaies privées jusque là opérationnelles dans certains des états US.
C'est en quelque sorte la perspective de Milton Friedman dans son oeuvrage Monetary History of the United States : deflation brutale cause pour l'essentiel par une mauvaise gestion de la mase monetaire par la banque centrale qui aurait du la maintenir, voire l'accroaitre; cependant F.A. Hayek ou Lionel Robinson et les economistes autrichiens en general disent que la deflation etait inevitable, une simple correction de l'inflation produite auparavant (billet des banques emis en exces de la reserve d'or).

Donc que ce soit Friedman ou Hayek qui ait raison, c'est bien la BC US qui s'est rendue responsable de la crise. You made my point.

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Ai-je dit le contraire ? Simplement, sa manière de parler du secteur financier n'est pas sérieuse.

Fondamentalement, il y a deux niveaux pour traiter des banques centrales : leur légitimité en tant qu'institution para-Etatiques ou inter-Etatiques, la manière avec laquelle elles gèrent leur monnaie. Je suggère que nous en restions à leur fonctionnement. La croissance excessive de la masse monétaire a pu faciliter certains investissements douteux, notamment les "subprime". La notion de prime de risque s'est trop diluée. Mais l'intervention des BC depuis août constitue le bon choix.

Quand je lis qu'il y aurait une sorte de complot de la finance pour maintenir les taux courts à un très bas niveau et investir dans des produits pourris sans risque puisque la BC la couvre, les bras m'en tombent ! Des millions d'investisseurs vont perdre des dizaines de milliards de dollars, les banques vont aussi porter leur fardeau, qui peut croire que c'est la fête et que les BC vont sauver leurs bénéfices ?

Le marché est bien imparfait, il se corrige et apprend de ses erreurs, même si les BC ont pu contribuer un peu à celles-ci, mais le rôle attendu d'une BC, et ce serait la même chose sans monopole, c'est qu'elle assouplisse le marché monétaire court lorsque de grosses crises interviennent. Non pas pour racheter les erreurs commises, leurs auteurs en seront les seuls responsables, mais pour combler les trous d'air.

C'est en période de boom que les bénéficiaires du crédit se gavent. En période de crack, énormément devraient faire faillite, mais la BC en sauvera un grand nombre, càd qu'ils feront des pertes, mais ils échapperont à la faillite.

Donc quand ils gagnent, ils ont une subvention, et quand ils perdent, ils sont subventionnés.

J'approuve Aurel sur le fait qu'une BC a vocation à "lisser" le marché des liquidités face à une panique ponctuelle des marchés. La BC a le choix entre laisser une crise temporaire de liquidités jeter à bas tout l'édifice financier ou assurer des crédits relais durant quelques jours le temps que tout le monde retrouve ses esprits et que les premiers audits aient le temps de réévaluer hativement ce qui devra être réévalué plus finement par la suite. Il est raisonable que la BC fournisse ainsi un surplus de liquidités à titre temporaire en demandant aux emprunteurs de liquidité d'apporter des titres en gage même si les titres en question sont chahutés jusement par le manque de liquidité.

Ceci dit il parrait tout de même intéressant d'étudier comme vincponcet cherche à le faire les cycles et leurs conséquences différentiées selon les catégories d'acteurs. Evidemment la partie macroscopiquement la plus essentielle à étudier est avant la crise, lorsque les taux d'intérets permettent des prets facile puis lorsque leur remontée prend à la gorge les acteurs les moins prévoyants. Après durant la crise la BC a le choix quant au degré de liquidité destiné à permettre aux acteurs de temporiser quelques jours le temps pour les uns de prouver leur solvabilité et pour les autres de mettre la clé sous la porte. Mais il me semble qu'il y a une partie microéconomique tout à fait essentielle durant la crise, où certains ont accès à surcroit de liquidité alors que d'autres en manquent, et ce en fonction des décisions de la BC en matière de gageabilité des titres qui, je crois comprendre, sont derrière ces liquidités gigantesques qu'elle consent à mettre provisoirement à disposition. Ainsi ceux qui ont des titres temporairement gageables et n'ont pas de besoins de liquidité se retrouvent en position de force … sauf si la BC a été très "généreuse" en la matière. D'un coté cela est sain parceque cela permet aux acteurs sérieux de ne pas se faire liquider avec les acteurs fautifs, d'un autre coté je suppose que cela permet à certains prédateurs d'avoir un levier supplémentaire contre les autres acteurs à une période où la crise de liquidité affecte par le jeu des vases communiquant un peu tout le monde. Qu'en pensez vous ?

Vincent avait fait une intéressante présentation de l'ouvrage de de SOTO, qui est un auteur de référence, sur les différentes phases des cycles monétaires au Café Liberté il y a un peu plus d'un an. <a href="http://www.amazon.com/Money-Bank-Credit-Ec…3595&sr=8-1" target="_blank">http://www.amazon.com/Money-Bank-Credit-Ec…3595&sr=8-1</a>

à sauver ceux qui font des erreurs, on incite les gens à faire encore plus d'erreurs.

La liquidité, ce n'est pas quelque chose à part du capital, c'en est une partie.

L'investisseur choisit son allocation rendement/risque/maturité. Mais comme il sait que la maturité 0 est subventionnée par la banque centrale, forcément, il en garde moins pour se prévenir de ses risques de liquidité que ce qu'il aurait fait sans banque centrale.

Ainsi, la subvention à la liquidité de la BC a pour contrepartie les profits des placements risqués des acteurs économiques (en période de boom bien sûr).

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En 1929 la BC US avait réduit brutalement la mase monétaire et cela a engendré un effondrement de l'édifice financier et une déflation. La gestion de la crise boursière a été bien pire que la crise boursière elle-même. Cela se passait quelques années après l'interdiction en 1913 des monnaies privées jusque là opérationnelles dans certains des états US.

La BC ne peut pas "réduire la masse monétaire", elle n'agit que sur le taux interbancaire et prète si ce taux monte plus haut que son taux d'intervention. Ainsi, une baisse des taux s'accompagne en général d'une accélération de la création monétaire.

Or, selon les données que je trouve, la fed a baissé ses taux après 1929 (à noter que ces données semblent approximatives et pourtant elles viennent de la fed, je n'en ai pas trouvé d'autre).

http://research.stlouisfed.org/fred2/data/PRIME.txt

Title: Bank Prime Loan Rate Changes: Historical Dates of Changes and Rates

Series ID: PRIME

Source: Board of Governors of the Federal Reserve System

Release: H.15 Selected Interest Rates

Seasonal Adjustment: Not Applicable

Frequency: Not Applicable

Units: Percent

Date Range: 1955-08-04 to 2006-06-29

Last Updated: 2006-07-03 8:41 AM CT

Notes: Effective Date.

Early historical data for this series include the following:

1929 range of 5.5 to 6

1930 range of 3.5 to 6

1931 range of 2.75 to 5

1932 range of 3.25 to 4

1933 range of 1.5 to 4

1934 (date uncertain) value of 1.5

1935 (date uncertain) value of 1.5

1947-12 (specific date uncertain) value of 1.75

1948-08 (specific date uncertain) value of 2

1950-09-22: 2.25

1951-01-08: 2.5

1951-10-17: 2.75

1951-12-19: 3

1953-04-27: 3.25

1954-03-17: 3

Donc si par ailleurs, la masse monétaire a baissé, c'est parce que les acteurs n'empruntaient plus à la fed.

Dans wikipedia, ils disent que rothbard donne une explication là dessus :

http://en.wikipedia.org/wiki/Causes_of_the_Great_Depression

Furthermore, Rothbard criticizes Milton Friedman's assertion that the central bank failed to inflate the supply of money. Rothbard asserts that the Federal Reserve purchased $1.1 billion of government securities from February to July 1932 which raised its total holding to $1.8 billion. Total bank reserves only rose by $212 million, but Rothbard argues that this was because the American populace lost faith in the banking system and began hoarding more cash, a factor very much beyond the control of the Central Bank. The potential for a run on the banks caused local bankers to be more conservative in lending out their reserves, and, Rothbard argues, was the cause of the Federal Reserve's inability to inflate.[17]

C'est dire le niveau de dislocation de l'économie après 1929…

Bref, la non-injection de monnaie n'est pas une cause de la crise, la cause c'est l'injection de monnaie avant 29.

Avant 1929, les crises ne duraient pas si longtemps, donc il y a quand même l'idée que la banque centrale y est pour quelque chose.

la récession des années 30 a en fait durer jusqu'à l'entrée en guerre des US, donc plus de 10 ans. Certaines mauvaises langues disent même que roosevelt est entré en guerre pour faire oublier sa récession.

Posté
La BC ne peut pas "réduire la masse monétaire", elle n'agit que sur le taux interbancaire et prète si ce taux monte plus haut que son taux d'intervention.

:icon_up:

Moi aussi j'aime bien Rothbard et le Mises Institute mais on trouve pas tout chez eux. La théorie monétaire a quand même progressée depuis 1912…

Il existe plusieurs types d'interventions possible pour la BCE pour réduire sa masse monétaire, elle a une certaine variété d'actions possibles sur la liquidité bancaire par l’intermédiaire du coût du financement accordé aux banques commerciale, ou en augmentant le taux de réserves obligatoires, ou en ayant recours aux opérations d'open market, ou carrément en encadrant le crédit et en dictant les taux croissance (donc théoriquement aussi de décroissance) de la masse des crédits des banques commerciales.

Posté
:icon_up:

Moi aussi j'aime bien Rothbard et le Mises Institute mais on trouve pas tout chez eux. La théorie monétaire a quand même progressée depuis 1912…

Il existe plusieurs types d'interventions possible pour la BCE pour réduire sa masse monétaire, elle a une certaine variété d'actions possibles sur la liquidité bancaire par l’intermédiaire du coût du financement accordé aux banques commerciale, ou en augmentant le taux de réserves obligatoires, ou en ayant recours aux opérations d'open market, ou carrément en encadrant le crédit et en dictant les taux croissance (donc théoriquement aussi de décroissance) de la masse des crédits des banques commerciales.

Le "coût de financement accordé aux banques commerciales" et les "opérations d'open market", c'est la même chose. L'opération d'open market, c'est quand la BC prète sur le marché interbancaire lorsque le taux interbancaire dépasse le taux directeur, càd le taux d'intervention de la BC, afin de le faire diminuer.

Le taux de réserve obligatoire n'est que très rarement changé.

Je ne connais pas ce dont tu parles à propos que la BC dicte les taux de croissance des crédits des banques commerciales.

La réduction directe de la masse monétaire, ça ne se passe que lorsque la BC augmente son taux d'intervention au delà du taux d'interet naturel, càd lorsqu'elle ne prète plus, voire qu'elle rachète ses créances. Mais bon, cela est très rare. Le but d'une BC, c'est de baisser artificiellement le taux d"intérêt, pas de l'augmenter.

Posté
Le "coût de financement accordé aux banques commerciales" et les "opérations d'open market", c'est la même chose. L'opération d'open market, c'est quand la BC prète sur le marché interbancaire lorsque le taux interbancaire dépasse le taux directeur, càd le taux d'intervention de la BC, afin de le faire diminuer.

Le taux de réserve obligatoire n'est que très rarement changé.

Je ne connais pas ce dont tu parles à propos que la BC dicte les taux de croissance des crédits des banques commerciales.

La réduction directe de la masse monétaire, ça ne se passe que lorsque la BC augmente son taux d'intervention au delà du taux d'interet naturel, càd lorsqu'elle ne prète plus, voire qu'elle rachète ses créances. Mais bon, cela est très rare. Le but d'une BC, c'est de baisser artificiellement le taux d"intérêt, pas de l'augmenter.

Non :icon_up:.

Dans une opération d'open market, la BCE intervient sur le marché monétaire en achetant ou en vendant des titres contre des liquidités. Supposons que la BCE décide une politique monétaire restrictive pour combattre l’inflation, la BC vend des titres souscriptible uniquement en monnaie banque centrale. Cette intervention a un effet quantité de raréfaction, de la monnaie centrale sur le marché monétaire puisque la diminution de la quantité entraine une augmentation de son prix et va par ailleurs relever le taux d'intérêt. Si au contraire la banque centrale veut mener une politique expansive, elle achète des titres aux banques commerciales, le paiement des titres achetés se traduit par un apport en monnaie centrale sur le marché, ce qui tend à faire baisser le taux d’intérêt.

La BC a aussi la possibilité d’agir sur le taux d’intérêt du marché et d’influencer la distribution des crédits bancaires en modifiant les conditions de refinancement; ex. echanges de titres contre de la monnaie centrale uniquement. Il existe aussi les prêts et les emprunts en blanc : il n’ y a pas de remise de titres, dans le cadre des opérations de refinancement des banques.

BTW t'as vraiment une vision caricaturale… :doigt:

Posté
Non :icon_up:.

Dans une opération d'open market, la BCE intervient sur le marché monétaire en achetant ou en vendant des titres contre des liquidités. Supposons que la BCE décide une politique monétaire restrictive pour combattre l’inflation, la BC vend des titres souscriptible uniquement en monnaie banque centrale. Cette intervention a un effet quantité de raréfaction, de la monnaie centrale sur le marché monétaire puisque la diminution de la quantité entraine une augmentation de son prix et va par ailleurs relever le taux d'intérêt. Si au contraire la banque centrale veut mener une politique expansive, elle achète des titres aux banques commerciales, le paiement des titres achetés se traduit par un apport en monnaie centrale sur le marché, ce qui tend à faire baisser le taux d’intérêt.

La BC a aussi la possibilité d’agir sur le taux d’intérêt du marché et d’influencer la distribution des crédits bancaires en modifiant les conditions de refinancement; ex. echanges de titres contre de la monnaie centrale uniquement. Il existe aussi les prêts et les emprunts en blanc : il n’ y a pas de remise de titres, dans le cadre des opérations de refinancement des banques.

BTW t'as vraiment une vision caricaturale… :doigt:

effectivement, je ne maitrise pas totalement le process des banques centrales, mais ce n'est pas une raison pour se foutre de ma gueule, on discute entre gentleman, il me semble.

Toi qui sait tout :warez:, pourquoi dans l'article "open market operations" sur wikipedia, ils parlent d'intervention en rapport au taux interbancaires ?

http://en.wikipedia.org/wiki/Open_market_operations

Current goals and procedures of open market operations

In the United States, as of 2006 the Fed sets an interest rate target for the Fed funds (overnight bank reserves) market. When the actual Fed funds rate is higher than the target, the desk will usually increase the money supply via a repo (effectively lending). When the actual Fed funds rate is less than the target, the desk will usually decrease the money supply via a reverse repo (effectively borrowing).

Posté
effectivement, je ne maitrise pas totalement le process des banques centrales, mais ce n'est pas une raison pour se foutre de ma gueule, on discute entre gentleman, il me semble.

Ma foi, j'utiliserai plus de smiley si ça te vexe…

Toi qui sait tout :doigt:,

Malheureusement non! Mais je travaille pour en savoir un max :icon_up:

Comme je suis de bonne humeur ce soir je vais le prendre comme un compliment.

pourquoi dans l'article "open market operations" sur wikipedia, ils parlent d'intervention en rapport au taux interbancaires?
Open market operations are the means of implementing monetary policy by which a central bank controls its national money supply by buying and selling government securities, or other instruments.

http://en.wikipedia.org/wiki/Open_market_operations

Si tu lis l'article attentivement, et pas que les sous-titres, ils y décrivent exactement le procédé que j'ai résumé en quelques lignes.

Posté
Ma foi, j'utiliserai plus de smiley si ça te vexe…

Malheureusement non! Mais je travaille pour en savoir un max :icon_up:

Comme je suis de bonne humeur ce soir je vais le prendre comme un compliment.

Si tu lis l'article attentivement, et pas que les sous-titres, ils y décrivent exactement le procédé que j'ai résumé en quelques lignes.

oui, j'avais vu ce point, mais je ne comprends pas le rapport entre acheter et vendre des government securities et le fait de prêter, pourtant tout ça est dans le même article intitulé "open market operations".

Si tu trouves un article qui explique ça mieux que wikipedia, ça m'interresse.

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