José Posted September 6, 2007 Report Posted September 6, 2007 … à la présidence du FMI : http://www.dsk-imf.net/ (Spéciale dédicace à AK72 ) DSK: “Ma vision du FMI”Publié par DSKteam dans 5. Communiqués de presse “Dans les semaines à venir, le conseil d’administration du FMI aura la responsabilité de choisir son directeur général pour les cinq prochaines années. Quelle que soit la nationalité de la personne choisie pour diriger le FMI, ce qui importe vraiment est que celle-ci embrasse un certain nombre de changements fondamentaux au sein de cet organisme. C’est pourquoi, en tant que candidat de la réforme, je me suis récemment rendu dans de nombreuses capitales. J’ai écouté les points de vue de tous les membres du FMI, pas seulement des plus grands, et forgé un consensus sur la nécessité d’un changement. Plus que jamais, nous avons besoin du FMI pour relever les défis de notre époque. Notre monde est très différent de ce qu’il était lorsque ses pères fondateurs se sont réunis à Bretton Woods. Le commerce international et les mouvements de capitaux ont augmenté de façon exponentielle, ce qui a contribué à notre prospérité et, en même temps, a rendu nos économies toujours plus dépendantes les unes des autres. Les régimes de taux de change se sont diversifiés. Les marchés des capitaux se sont développés, à l’intérieur des frontières nationales et internationalement. Enfin, et ce n’est pas le moindre, une nouvelle géographie économique s’est dessinée. Les économies émergentes sont devenues des acteurs incontournables de l’économie mondiale, un fait qui peine encore à se refléter dans leur droit de vote au Fonds Monétaire International. Néanmoins, il me semble que le but et la mission fondamentale du FMI sont restés les mêmes : permettre à tous les pays, riches ou pauvres, grands ou petits, de s’engager pleinement dans le processus de mondialisation et de recueillir les fruits d’un système économique et financier international ouvert. Évidemment, notre environnement a changé, et les méthodes et les instruments du FMI doivent s’adapter en conséquence. L’interdépendance a amplifié les retombées internationales de nos politiques économiques nationales. C’est pourquoi nous devons approfondir les nouvelles approches en matière de surveillance multilatérale développée ces dernières années. De récents événements ont en outre démontré que la stabilité financière nationale et internationale ne doit pas être tenue pour acquise. Il est très encourageant de voir la façon dont les économies émergentes ont résisté aux dernières turbulences du marché et recueilli à cette occasion les bénéfices des efforts passés pour renforcer les systèmes financiers nationaux et mettre en œuvre des politiques macroéconomiques adaptées. Néanmoins, le Fond doit se tenir prêt à jouer son rôle et offrir, si besoin, son assistance aux pays frappés par des chocs financiers extérieurs. Sa mission demeure, comme elle l’a toujours été, d’assurer la stabilité financière mondiale et de promouvoir la mis en œuvre des politiques nationales saines. Enfin, les efforts des pays pauvres pour mieux s’intégrer à l’économie mondiale doivent être encouragés ; ces pays doivent pouvoir compter sur le soutien du Fonds avec des instruments adaptés à leur situation. Le rôle du Fonds n’est certes pas de se substituer aux agences de développement. Cependant, étant donné l’importance de la stabilité macroéconomique pour la réduction de la pauvreté, il ne fait aucun doute pour moi que le FMI doit rester actif dans les pays à faibles revenus. J’ai discuté en profondeur de cette question avec les gouverneurs africains à Maputo en juillet et avec les gouverneurs latino-américains en août. Nous avons aussi recherché des moyens d’améliorer la coordination entre le Fonds et les agences de développement, particulièrement avec la Banque mondiale. Une dimension centrale des débats en cours est que nous devons trouver une approche multilatérale à nos problèmes. Cette nouvelle impulsion en faveur du multilatéralisme ne signifie pas qu’il faille renoncer aux autres approches. En tant que champion indéfectible de l’introduction de l’euro, je me réjouis des différentes initiatives pour promouvoir l’intégration régionale. Cependant, ces initiatives auront plus de chance de réussir s’il existe un lieu où discuter et convenir de règles communes. Le principal atout du Fonds pour être ce lieu, réside dans le dévouement exceptionnel et la qualité de son personnel, qui lui procure l’impulsion intellectuelle et la qualité d’analyse nécessaire. Il demeure certainement possible d’introduire davantage de diversité dans son personnel pour faire en sorte que le Fonds développe toute l’expertise nécessaire sur les pays à qui il dispense ses conseils. Une autre question essentielle est la légitimité du FMI. Soyons clair : le monde émergent et en voie de développement ne se sent pas suffisamment inclus dans le Fond. Dans le but de rétablir la pleine légitimité du FMI, il faut donner à ces pays une voix plus forte au sein de l’institution. C’est la question connue sous le nom des « quotes-parts », sur laquelle certains progrès ont été accomplis lors de l’assemblée annuelle du FMI à Singapour, en septembre dernier. Mais nous devons aller beaucoup plus loin et nous accorder rapidement sur une réforme ambitieuse au bénéfice des pays dont le dynamisme et le rôle croissant dans l’économie mondiale ne sont pas adéquatement reflétés dans la répartition des quotes-parts, tout en veillant à donner aux autres pays une voix suffisante. Toutefois, la réforme des quotes-parts ne suffira probablement pas. Pour accroître sérieusement l’apport des économies émergentes et en voie de développement, je pense qu’il faut modifier la dynamique du processus de décision. Pour y parvenir, il peut être utile de réfléchir à de nouvelles règles de vote au sein du conseil d’administration du Fonds. Une double majorité de quotes-parts et de pays pourrait, par exemple, être exigée pour un petit nombre de décisions cruciales, ce qui garantirait un soutien incontestable aux décisions affectant les principaux aspects de l’institution. Enfin, le FMI a besoin d’un cadre budgétaire rénové, économe des ressources des Etats membres, ainsi que d’un modèle de financement plus viable. À cet égard, j’adhère à la plupart des recommandations du rapport Crockett, paru en début d’année, sur le financement du FMI. En tant que candidat de la réforme, je chercherai à placer le FMI sur une voie lui permettant de relever et de surmonter ses principaux défis : adapter l’institution à un monde en pleine évolution et refléter les points de vue et les besoins de tous ses membres. Dans une rupture heureuse avec les pratiques passées, le conseil d’administration du FMI a annoncé, le 12 juillet 2007, que les candidats seraient jugés sur leurs mérites et non sur leur nationalité. Bien que j’aie été invité par l’Union européenne à me présenter à cette fonction, je crois que pour occuper un poste aussi primordial, il faut bénéficier du soutien international le plus large. J’ai beaucoup appris au cours de mon récent tour du monde, et je suis persuadé que, si j’étais nommé, je saurais trouver les appuis nécessaires à la mise en œuvre d’un ambitieux programme de réformes assurant au FMI de recouvrer durablement sa pleine pertinence dans une économie mondiale en rapide évolution.” http://www.dsk-imf.net/2007/09/06/dsk-ma-vision-du-fmi/ Amusant de comparer les versions anglaise et française. En anglais, DSK appartient à l'aile droite du PS, en français à l'aile modernisatrice.
vincponcet Posted September 6, 2007 Report Posted September 6, 2007 … à la présidence du FMI : http://www.dsk-imf.net/(Spéciale dédicace à AK72 ) http://www.dsk-imf.net/2007/09/06/dsk-ma-vision-du-fmi/ il semble bien confondre le role du fmi et celui de la banque mondiale. Le fmi intervient surtout quand il y a crise des devises locales. Or, aujourd'hui, pas mal de pays accumulent des dollars, il y a peu de chances que des pays soient en crise de devises en ce moment, enfin, il me semble.
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