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Vaffanculoday en Italie


Serge

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L’humoriste italien ne fait plus rire les politiques

Elus et partis s’inquiètent du succès du combat de l’acteur Beppe Grillo contre leur «caste».

Depuis la rentrée, le gouvernement de Romano Prodi doit chaque jour batailler au Parlement pour espérer obtenir une majorité de voix. Mais c’est celle de l’humoriste Beppe Grillo qui, depuis le 8 septembre, fait trembler l’ensemble de la classe politique.

Expulsion. Ce jour-là, à travers son blog, l’acteur a mobilisé pas moins de 50 000 personnes sur la grande place de ­Bologne pour un sonore «Vaffanculo day» (journée du va-te-faire-foutre) visant à réclamer «une politique propre» et «détruire les partis qui sont le cancer de la démocratie». Dans le reste du pays, plus de 250 000 citoyens se sont ­déplacés pour signer sa pétition réclamant, entre autres, l’expulsion du Parlement des élus condamnés par la justice (actuellement au nombre de 24) et la limitation des mandats à deux législatures.

Jusqu’à présent, la classe politique avait ignoré les interventions et les provocations de l’acteur qui depuis des années dénonce «la caste» politique et ses incroyables privilèges. Le rassemblement du 8 septembre a changé la donne. Les professionnels de la politique craignent désormais que le «V-day» se répète le jour des élections, même si la vague ­antipartis risque de toucher prioritairement la gauche et le gouvernement Prodi, crédité dans les sondages de 68 % d’opinions négatives. A l’inverse, 43 % des citoyens déclarent partager les propositions de Beppe Grillo.

Danse. Celui-ci a annoncé qu’il donnera sa bénédiction à des listes civiques aux élections administratives partielles du printemps prochain. Et accordera un «certificat de transparence» aux candidats n’ayant ni passé pénal ni carte d’un parti. Depuis, il renchérit, provoque et mène la danse avec un succès croissant y compris à la fête de l’Unità, le quotidien proche des démocrates de gauche, où il a été plébiscité, s’en prenant non seulement au «psycho-nain» Silvio Berlusconi mais aussi aux leaders de la gauche, dont Romano Prodi, traité de «Valium».

«La terre tremble sous les pieds de la caste», s’est félicité, mercredi dans le Corriere della Sera, le très respecté professeur de droit constitutionnel Giovanni Sartori. «Je confesse qu’un coup de vent qui balayerait les miasmes de ce marais putride [de l’actuelle classe politique, ndlr] me procurait à moi aussi un soulagement.»

Et à moi aussi, tiens ! :icon_up:

(Sauf si c'est pour prendre les mêmes et recommencer…)

Invité jabial
Posté

Voyons voir maintenant quelles horreurs ils vont inventer sur lui.

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