La communication de l'UE face à des intérêts divergents

[Serge]

  Citation

En prévision de la présentation par la Commission des nouvelles priorités en matière de communication pour les institutions européennes, prévue la semaine prochaine (le 3 octobre 2007), la député européenne Helga Trüpel explique pourquoi il faut s'attendre à une résistance du Parlement et du Conseil et se prononce en faveur d’une base juridique pour la politique de communication.

Malgré les efforts de la Commission visant à établir une stratégie de communication commune, « le Parlement, la Commission et les Etats membres ont des visions relativement différentes de ce qu’implique une approche commune de la politique de communication », a déclaré Helga Trüpel, députée européenne pour le groupe des Verts dans un entretien à EurActiv.

« Chaque institution préfère se concentrer sur ses propres pouvoirs plutôt que de mettre en commun les capacités de chacun », explique-t-elle. Néanmoins, Helga Trüpel affirme qu’elle continue à soutenir l’adoption d’une base juridique pour la politique de la communication « parce que c’est la seule manière de se donner des moyens durables pour agir ».

La modernisation de la politique de communication de la Commission débute avec une communication le 3 octobre 2007, qui tentera de déterminer les priorités en la matière pour l’ensemble de l’UE, comprenant les trois institutions – la Commission, le Parlement et le Conseil – qui ont jusqu’à présent largement poursuivi leur propre stratégie de communication. La révision de la stratégie de communication impliquera des propositions sur la politique concernant la politique sur Internet, la politique audiovisuelle et un « plan D permanent » (dans les mois à venir).

Pour Helga Trüpel, il y a un « risque évident » que l’UE accorde moins d’attention à ses relations avec ses citoyens une fois qu’elle aura surmonté sa crise institutionnelle, mais selon elle, les « marchandages secrets du Conseil » sont un des principaux obstacles à une politique d’information sérieuse.

Elle affirme néanmoins qu’une bonne politique européenne de communication ne pourra pas voir le jour si le contenu de la politique européenne n’est pas parfait. « Le sous financement évident de l’Union, les faibles ambitions du Traité modificatif et l’imprécision de législations récentes (la directive services, REACH) sur de trop nombreuses questions ne contribuent pas à créer une « bonne » communication et à gagner le cœur et les esprits des citoyens ».

Helga Trüpel conclut donc que sa vision de l’avenir de la communication européenne est une « bonne communication grâce à une Europe bien faite ».

Euractiv

Etablir un cadre juridique pour une politique de communication ?

Ca devient grave, non ?

[José]

  Serge a dit :

Etablir un cadre juridique pour une politique de communication ?

Ca devient grave, non ?

Bientôt les droits opposables…

[David Boring]

  Citation

Pour Helga Trüpel, il y a un « risque évident » que l’UE accorde moins d’attention à ses relations avec ses citoyens une fois qu’elle aura surmonté sa crise institutionnelle (…)

Oh non pitié, ce serait trop horrible !

[Punu]

Toutefois, j'ai déjà participé à ce genre de rappel à l'ordre dans des entreprises où certains départements et individus (syndicalistes, par exemple), disaient n'importe quoi, voire des choses qui nuisaient à la boîte.

[h16]

  Serge a dit :

Etablir un cadre juridique pour une politique de communication ?

Ca devient grave, non ?

Compte-tenu de la façon dont ces administrations fonctionnent, ce n'est pas étonnant qu'ils aient de tels besoins ; il est même surprenant que ceux-ci n'aient pas déjà été comblés.

(en gros, il s'agira ici de déterminer qui est responsable de quelle communication, vers qui et comment, sur le plan juridique je suppose)

Ceci étant, ça confirme (s'il était encore besoin) que c'est une énorme usinagaz.