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Légitimité morale du suicide assisté


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Posté

Il y a autre chose que je comprenais pas (sur l'autre fil): la répugnance de Ronnie en raison du délai entre le moment où on donne son consentement à l'euthanasie et le moment où elle est effective. Certes, il peut parfois s'écouler un temps fort long, mais le principe même de la déclaration d'intentions c'est de dire avant ce qu'il faut faire si on ne peut plus le faire, donc le délai est attaché à la raison d'être d'une telle déclaration.

Je pense que les principales réticences autour de l'euthanasie viennent de la crainte d'abus potentiels. Il faut surtout réfléchir à: "comment s'assurer que la procédure sera carrée".

Posté
Si ils le sont au moment de consentir.

En outre, ta remarque veut dire que quelqu'un qui n'est plus autonome n'est plus vraiment "humain" et que ce sont les autres qui doivent décider pour lui. Le contraire du cas de l'euthanasie non solicitée.

Quand il est affirmé qu'un malade doit garder sa dignité humaine en étant euthanasié, cela ne suppose-t-il pas que ceux qui, se trouvant dans des cas similaires, mais veulent continuer de vivre ne sont plus dignes ?

La mort par aborbtion d'un cocktail de morphine et autres sédatifs est un phénomène parfaitement naturel.

Nous n'avons pas la même définition d'une mort naturelle, alors.

Posté
Quand il est affirmé qu'un malade doit garder sa dignité humaine en étant euthanasié, cela ne suppose-t-il pas que ceux qui, se trouvant dans des cas similaires, mais veulent continuer de vivre ne sont plus dignes ?

Non car la dignité réside précisément dans le choix.

Quelqu'un qui pour des raisons religieuses refuse l'euthanasie ou le suicide mène une vie parfaitement digne car libre et conforme à ses principes.

Posté
Il y a autre chose que je comprenais pas (sur l'autre fil): la répugnance de Ronnie en raison du délai entre le moment où on donne son consentement à l'euthanasie et le moment où elle est effective. Certes, il peut parfois s'écouler un temps fort long, mais le principe même de la déclaration d'intentions c'est de dire avant ce qu'il faut faire si on ne peut plus le faire, donc le délai est attaché à la raison d'être d'une telle déclaration.

Donc, justement, cela ne résout rien du tout.

Posté
Quand il est affirmé qu'un malade doit garder sa dignité humaine en étant euthanasié, cela ne suppose-t-il pas que ceux qui, se trouvant dans des cas similaires, mais veulent continuer de vivre ne sont plus dignes ?

Non, parce que chacun choisit pour lui : sur 100 cas similaires, tu pourras avoir 99 euthanasie, et un type qui choisit de supporter son malheur/sa douleur, ces deux cas sont aussi honorables l'un que l'autre.

Posté
Nous n'avons pas la même définition d'une mort naturelle, alors.

Je conteste donc que seule la "mort naturelle" fasse partie du cycle vital: tout notre mode de vie (ô combien "artificiel") influe sur la façon dont nous mourrons.

Posté
Non car la dignité réside précisément dans le choix.

Quelqu'un qui pour des raisons religieuses refuse l'euthanasie ou le suicide mène une vie parfaitement digne car libre et conforme à ses principes.

Quand les associations pro-euthanasie, par exemple, parlent du "droit de mourir dans la dignité", ce n'est évidemment pas du choix qu'il est question, mais de la mort provoquée.

Posté
Quand les associations pro-euthanasie, par exemple, parlent du "droit de mourir dans la dignité", ce n'est évidemment pas du choix qu'il est question, mais de la mort provoquée.

Peut-être, mais ce n'est pas ce que dit Walter, de même que ce que tu dis toi n'a rien de commun avec nos amis de Saint Nicolas du Chardonnet.

Posté
Quand les associations pro-euthanasie, par exemple, parlent du "droit de mourir dans la dignité", ce n'est évidemment pas du choix qu'il est question, mais de la mort provoquée.

C'est bien possible, mais merci de ne pas faire dévier le débat vers des choses que je n'ai pas dites.

Posté
Peut-être, mais ce n'est pas ce que dit Walter, de même que ce que tu dis toi n'a rien de commun avec nos amis de Saint Nicolas du Chardonnet.

Quand elle est employée - en France, en Belgique ou ailleurs -, l'expression "mourir dans la dignité" n'a rien à voir avec le choix. Ceux qui l'emploient veulent plus prosaïquement dire: "mieux vaut mourir avant de devenir un légume et sans souffrances".

Posté
Quand elle est employée - en France, en Belgique ou ailleurs -, l'expression "mourir dans la dignité" n'a rien à voir avec le choix. Ceux qui l'emploient veulent plus prosaïquement dire: "mieux vaut mourir avant de devenir un légume et sans souffrances".

Très bien. On a compris.

Cependant comme je l'ai déjà demandé merci de ne pas faire dévier le débat vu que ce n'est pas ça que j'ai dit.

Merci de s'en tenir au débat, par respect pour tes interlocuteurs.

Posté
C'est bien possible, mais merci de ne pas faire dévier le débat vers des choses que je n'ai pas dites.

La dignité d'une vie humaine n'est pas fonction du choix de vivre ou de mourir. C'est tout ce que je veux dire.

Posté
Quand elle est employée - en France, en Belgique ou ailleurs -, l'expression "mourir dans la dignité" n'a rien à voir avec le choix. Ceux qui l'emploient veulent plus prosaïquement dire: "mieux vaut mourir avant de devenir un légume et sans souffrances".

Peut-être, mais encore une fois personne ici n'a parlé de cela, ni même n'a donné de schéma normatif concernant la fin de vie, en disant par exemple :

- "allez, dès que quelqu'un est tétraplégique, paf on l'euthanasie"

- " si une personne a besoin de plus de 100 ml de morphine par jour, allez paf on l'euthanasie".

C'est vers ces points que tu essaies de faire dévier le débat, mais personne ici ne soutenant le droit de choisir sa mort n'a exposé de telles choses, ni donné de vademecum de l'euthanasie : le principe, c'est chacun choisit. On ne parle que d'un droit, pas d'un schéma idéal de vie et de fin de vie.

Posté
Peut-être, mais encore une fois personne ici n'a parlé de cela, ni même n'a donné de schéma normatif concernant la fin de vie, en disant par exemple :

- "allez, dès que quelqu'un est tétraplégique, paf on l'euthanasie"

- " si une personne a besoin de plus de 100 ml de morphine par jour, allez paf on l'euthanasie".

C'est vers ces points que tu essaies de faire dévier le débat, mais personne ici ne soutenant le droit de choisir sa mort n'a exposé de telles choses, ni donné de vademecum de l'euthanasie : le principe, c'est chacun choisit. On ne parle que d'un droit, pas d'un schéma idéal de vie et de fin de vie.

Je ne sais pas si, en l'occurrence, tu es très bien placé pour juger si quelqu'un fait ou non dévier le débat.

Sur le fond, j'ai simplement montré qu'il y avait deux visions morales qui s'opposent, chacune avec ses implications (jugements de valeur sur la valeur d'une vie, etc.). Là, nous touchons le coeur de la discussion.

Invité jabial
Posté

Je crois qu'il est temps de ferme ce fil, tout a été dit 4 ou 5 fois.

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