Roniberal Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Le "progressisme compassionnel" dans toute sa splendeur: http://assistedsuicide.org/blog/2007/08/29…internet-video/ Stages of dying well shown on Internet video Compassion & Choices of Oregon’s client, Lovelle Svart, continues to blaze new trails as an articulate spokesperson for individual choice at the end of life. You will recall that Lovelle is a 62 year old unique lady who is dying from lung cancer. She was one of the intervenors in the US Supreme Court case of Gonzales v. Oregon and was a former fact checker at the Oregonian. Lovelle is telling her life and dying story by way of a series of online video interviews. After watching her you will see she is very comfortable talking about her dying process. She is also a well informed spokesperson for Oregon’s aid-in-dying law. I urge you to go to the website and watch a bit of the series. Add your comments if you wish. The website is: _http://next.oregonianextra.com/lovelle/– (http://next.oregonianextra.com/lovelle/) The comments section is: __http://next.oregonianextra.com/lovelle/comments_ (http://next.oregonianextra.com/lovelle/comments) George Eighmey, Executive Director, Compassion & Choices of Oregon PO Box 6404, Portland, OR 97228 503.525.1956 — Fax: 503.228.9160 email: or@compassionandchoices.org — web: www.compassionoforegon.org
xxc Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 que Ronnie prefere faire passer la valeur de vie avant la valeur de liberté,c'est son droit le plus strict mais est il encore libéral?J'en doute du coup… D'un autre côté, quand t'es mort, la liberté n'a plus guère de sens. Sinon, pour ce pauvre Ronnie (lequel au fait?), il est manifestement très tourmenté. Je propose que nous l'euthanasions pour le libérer de la souffrance morale qui le tenaille.
Ronnie Hayek Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Il est question de la liberté humaine, et pour moi, c'est une valeur bien supérieure à la vie. A choisir entre la vie et la liberté, je choisis la seconde sans hésiter. Plutôt la mort que l'esclavage, et si la pétoche me fait agir autrement, ça fait de moi un trouillard mais ça ne rendra certainement pas l'esclavage préférable à la mort. Tout d'abord, sans protection de ta vie, pas de liberté. Ensuite, je ne vois pas ce que le courage et l'esclavage viennent faire ici.
Ronnie Hayek Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 PS: par ailleurs, je constate l'avènement sur le forum d'un consensus sur la vie en tant que "valeur". Il me semble peu évident que la vie soit une valeur en soi: chacun conviendra qu'il vaut mieux vivre une brève et passionnante que longue et affreuse. Cela signifie donc que la vie de gens gravement malades perdrait toute valeur ? Alors, pourquoi parler de dignité ? Autre question: si cette vie ne mérite pas d'être vécue, pourquoi attendre un consentement (réel ou supposé) de la personne malade ? Tu conviendras qu'il y a là une contradiction.
POE Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Je crois aussi qu'on s'écarte du sujet. S'agit il de parler des valeurs que peuvent être l'honneur, la liberté au regard de la vie et de ses contraintes, soit, mais c'est un autre sujet. S'agit il de s'inquiéter de la dignité de certains malades qui perdent toute conscience de ce qu'ils font, et toute autonomie, soit, mais c'est un autre sujet. Le sujet présent est celui d'individus atteint d'une maladie incurable, dont l'issue fatale est proche, et qui souhaitent consciemment que l'on abrège leur souffrance. Je crois que le faire sans s'inquiéter de ce que cache ou révèle cette souffrance, le faire sans écouter l'individu, se contentant d'appliquer une procédure dès lors que le consentement de l'individu est acquis, me semble révéler une intention qui n'est pas de soulager.
Ronnie Hayek Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Au demeurant, il me semble qu'aucun pro-euthanasie n'a daigné commenter ce texte du Pr Israël: (…)La volonté du patient Si en premier lieu la demande d’euthanasie est parfois présentée par le patient, apprenant le diagnostic d’une maladie grave, elle n’est pas renouvelée quand la situation vient à se détériorer. Du moins dans le cas où l’intéressé a perçu clairement que toutes ses chances lui ont été données, et plus encore qu’il a compté en tant qu’être humain pour l’ensemble de l’équipe soignante, qu’il a été réconforté, respecté et entouré. Ce qu’il demande alors c’est de ne pas souffrir, ce qui peut toujours être obtenu par une combinaison de soins locaux et généraux, auxquels il faut ajouter des mesures anti-dépressives. Il demande de ne pas être négligé du point de vue de l’hygiène, ni du point de vue relationnel, ni du point de vue des symptômes non douloureux mais gênants. Et en outre, chose étonnante pour certains, il demande d’être prolongé, tout en sachant la fin inéluctable et proche . Et ce répit est mis à profit pour régler divers problèmes, pour instaurer avec ses proches une relation parfois nouvelle, pour revenir s’il y a lieu à une spiritualité négligée et même pour témoigner sa reconnaissance à l’équipe soignante toute entière. Les patients qui n’ont pas été désespérés par des médecins indifférents et peu compatissants ne demandent pas qu’on les tue. Il leur reste d’ailleurs jusqu’à la fin un mince espoir qu’on n’a pas le droit de détruire sèchement. Et c’est pourquoi le terme de consensus utilisé par le Comité d’Ethique sonne faux. La demande d’euthanasie La demande d’euthanasie par le patient n’est faite et alors parfois réitérée, qu’en réaction à la négligence, ou à l’indifférence, ou à l’incapacité des médecins, à leur manque de compassion agissante et de formation. Dans la situation dont il est ici question, la maladie cancéreuse terminale, bientôt responsable d’un décès sur deux chez les gens âgés, la demande d’euthanasie faite par le patient n’est que la condamnation de pratiques inadéquates.
Invité jabial Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Tu pars du présupposé selon lequel il s'agit d'un comportement, au pire simplement vomitif, au mieux inoffensif, voire légitime, alors que l'euthanasie est un crime authentique. Tu peux le répéter sur tous les tons, le fait est que celà dépend du consentement du malade, exclusivement. Pas de consentement, crime. Consentement, pas crime. Il faudra apprendre à vivre avec. Très bien, c'est noté, je suis donc libre de te tuer. Tu as été dans une école spéciale où on enseigne la mauvaise foi? Parce que là je commence à me poser des questions. Encore une fois, tu pars d'une sorte de présupposé quand tu dis: "mieux vaut une vie courte et merveilleuse qu'une vie longue et affreuse". Je te laisse méditer sur les conséquences désastreuses d'une telle phrase, laquelle a pour conséquence l'émergence d'un principe contemporain selon lequel "certaines vies ne méritent pas d'être vécues". En l'occurrence, c'est au premier concerné d'en décider, pas au président de l'Internationale Prog ou du Club des Réacs. Je ne suis pas sûr qu'on fasse preuve de compassion en abrégeant les souffrances physiques ou mentales d'une personne malheureuse. Au contraire, on lui fait bien comprendre que sa place n'est peut-être plus de ce monde et on s'associe à sa volonté de nous quitter. Beau message! Ceci repose sur le présupposé que les candidats au suicide assistés sont des crétins influençables. Tout d'abord, sans protection de ta vie, pas de liberté. Bien au contraire, ma liberté n'a besoin que de la protection contre l'assassinat, pas contre le suicide. En faisant un package-deal avec "protection de la vie", tu brouilles la question qui est pourtant très claire : la protection contre l'assassinat fait évidemment partie de la liberté, donc la question ne se pose pas.
Ronnie Hayek Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Bien au contraire, ma liberté n'a besoin que de la protection contre l'assassinat, pas contre le suicide. En faisant un package-deal avec "protection de la vie", tu brouilles la question qui est pourtant très claire : la protection contre l'assassinat fait évidemment partie de la liberté, donc la question ne se pose pas. Si la vie d'un malade ne vaut pas d'être vécue, pourquoi alors vous encombrer de son "consentement" ?
Invité jabial Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Si la vie d'un malade ne vaut pas d'être vécue, pourquoi alors vous encombrer de son "consentement" ? Parce que, comme je l'ai écrit, il n'y a que lui qui puisse décider si sa vie vaut la peine d'être vécue ou non. Ni moi, ni toi, ni un autre.
POE Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Parce que, comme je l'ai écrit, il n'y a que lui qui puisse décider si sa vie vaut la peine d'être vécue ou non. Ni moi, ni toi, ni un autre. Je crois qu'il faut aussi comprendre que quelqun qui affirme que sa vie ne vaut pas la peine d'être vécue n'attend peut être pas qu'on lui dise :"OK tu veux que je t'aide à en finir ? Signons un contrat !".
walter-rebuttand Posté 2 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 2 octobre 2007 Cela signifie donc que la vie de gens gravement malades perdrait toute valeur ? Alors, pourquoi parler de dignité ? Autre question: si cette vie ne mérite pas d'être vécue, pourquoi attendre un consentement (réel ou supposé) de la personne malade ? Tu conviendras qu'il y a là une contradiction. Non. Seule la personne concernée peut en décider. C'est là que réside la dignité.
melodius Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Non. Seule la personne concernée peut en décider. C'est là que réside la dignité. Je suis tout à fait d'accord. Ca n'a pas de sens d'empêcher un suicide, c'est-à-dire qu'une personne SE donne la mort. Pourquoi dès lors poursuivre cette discussion ?
Ronnie Hayek Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Parce que, comme je l'ai écrit, il n'y a que lui qui puisse décider si sa vie vaut la peine d'être vécue ou non. Ni moi, ni toi, ni un autre. Ce n'est pas la bonne réponse à ma question. Je vais être plus clair: à partir du moment où vous décrétez qu'il existe des vies qui ne valent pas d'être vécues, vous introduisez du subjectivisme moral. La machine alors lancée, rien ne pourra l'arrêter puisque vous aurez décidé qu'aucune morale universelle ne sera en droit d'arrêter ce processus.
melodius Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Ce n'est pas la bonne réponse à ma question. Je vais être plus clair: à partir du moment où vous décrétez qu'il existe des vies qui ne valent pas d'être vécues, vous introduisez du subjectivisme moral. La machine alors lancée, rien ne pourra l'arrêter puisque vous aurez décidé qu'aucune morale universelle ne sera en droit d'arrêter ce processus. De fait. Ca devient alors une question de conviction personnelle. "Je respecte ta volonté de ne pas tuer pépé, et je vais donc le faire moi-même." L'humanisme est une pensée qui a réponse à tout, ne l'oublions pas. Si je me permet de rajouter trois doses de relativisme (puisqu'on est dans le domaine de la morale)que Ronnie prefere faire passer la valeur de vie avant la valeur de liberté,c'est son droit le plus strict mais est il encore libéral? J'en doute du coup… J'ignorais que le libéralisme défendait la liberté de tuer son prochain.
walter-rebuttand Posté 2 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 2 octobre 2007 Je suis tout à fait d'accord. Ca n'a pas de sens d'empêcher un suicide, c'est-à-dire qu'une personne SE donne la mort.Pourquoi dès lors poursuivre cette discussion ? Le point du suicide (assisté ou non: on entend par assisté avec la fourniture médicale de produits adéquats) me semble en effet règlé. Il serait interessant de s'interroger sur le statut des gens qui souffrent physiquement au moment où l'injection d'analgésiques devient potentiellement mortelle. Mais c'est peut-ê^tre le débay d'un autre fil…
melodius Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Le point du suicide (assisté ou non: on entend par assisté avec la fourniture médicale de produits adéquats) me semble en effet règlé.Il serait interessant de s'interroger sur le statut des gens qui souffrent physiquement au moment où l'injection d'analgésiques devient potentiellement mortelle. Mais c'est peut-ê^tre le débay d'un autre fil… Si l'assistance se limite à la simple fourniture de moyens d'en finir, sans qu'une pression quelconque ne soit exercée et sans qu'il y ait une quelconque participation à l'acte lui-même, je suis d'accord, pour autant que la personne concernée soit saine d'esprit. Mais soyons honnêtes, c'est une solution totalement insatisfaisante pour les joyeux humanistes soucieux d'éviter qu'une personne qui souffre puisse rester en vie. Quant aux risques médicaux liés à la prise d'antidouleurs, c'est en effet un autre débat de nature fondamentalement différente.
Invité jabial Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Je crois qu'il faut aussi comprendre que quelqun qui affirme que sa vie ne vaut pas la peine d'être vécue n'attend peut être pas qu'on lui dise :"OK tu veux que je t'aide à en finir ? Signons un contrat !". S'il est paralysé des quatre membres, ou qu'il est dans un état végétatif, si. Je suis tout à fait d'accord. Ca n'a pas de sens d'empêcher un suicide, c'est-à-dire qu'une personne SE donne la mort. Heu, ça dépend des cas. Disons que le suicide et la fourniture de produits mortels ne sont pas des crimes en DN. Après, je peux te dire que si un membre de ma famille tente de se suicider sans raison (ie, sans maladie grave), je ferai ce que je peux pour l'en empêcher. Pourquoi dès lors poursuivre cette discussion ? A cause du cas des gens qui comme moi craignent de se retrouver un jour coincés dans un état abominable sans possibilité de sortie.
POE Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 S'il est paralysé des quatre membres, ou qu'il est dans un état végétatif, si. C'est un autre sujet, un autre débat. Nous parlons ici de malades incurables et dont l'issue fatale est proche, et qui souhaitent consciemment abréger leur souffrance. Heu, ça dépend des cas. Disons que le suicide et la fourniture de produits mortels ne sont pas des crimes en DN. Après, je peux te dire que si un membre de ma famille tente de se suicider sans raison (ie, sans maladie grave), je ferai ce que je peux pour l'en empêcher. S'il rencontre une âme compatissante qui lui fournit le matériel nécessaire et la procédure à suivre, je suppose que tu ne manqueras pas de la remercier…
Invité jabial Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 C'est un autre sujet, un autre débat.Nous parlons ici de malades incurables et dont l'issue fatale est proche, et qui souhaitent consciemment abréger leur souffrance. Que je sache, le sujet du fil c'est le suicide assisté. Ah et au passage, le modo ici c'est moi, pas toi, donc tu peux te garder tes directives. S'il rencontre une âme compatissante qui lui fournit le matériel nécessaire et la procédure à suivre, je suppose que tu ne manqueras pas de la remercier… C'est particulièrement fin. Et bien oui, vivre en liberté comporte des risques, à chacun de faire de son mieux pour s'en prémunir, ça vaut toujours mieux que la niche.
Chitah Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Je trouve qu'on fait peu de cas dans cette discussion de la souffrance physique et mentale des gens condamnés.Ceux pour qui l'option inacceptable est de se trouver dans une situation où ile ne sont plus décisionnaires et prennent en conséquence leurs dispositions quand il est temps. Absolument. PS: par ailleurs, je constate l'avènement sur le forum d'un consensus sur la vie en tant que "valeur". Il me semble peu évident que la vie soit une valeur en soi: chacun conviendra qu'il vaut mieux vivre une brève et passionnante que longue et affreuse.Certes, chacun décide sur ce point pour lui-même en fonction de ses options philosophico-religieuses, mais cela me semble difficile à généraliser. C'est ce qui permet, entre autres choses, d'introduire subrepticement le concept de "droit à la vie" ou "droit de vivre", qui déclenche tout un tas de raisonnements ensuite, notamment l'euthanasie. Je comprends l'argument selon lequel une société qui ne placerait pas la vie comme valeur ultime court le risque de la barbarie, mais à une époque où on vit de plus en plus vieux, on ne peut pas faire l'impasse sur le sort des gens atteints de sénilité débilitante et autres maladies incurables, qu'on doit ligoter à leur lit et qui chient sous eux: ceux qui ont assisté à ce genre de spectacle malheureusement fréquent ont en général la même réaction: pas pour moi. Il faut offrir à ces gens autre chose que de la compassion et notamment une porte de sortie honorable. Il y a en effet une grande différence entre autoriser l'euthanasie, et perpétrer des massacres de masse à partir de, mettons, 60 ans, l'age de la retraite. Tous les gens, sur ce fil, qui combattent l'euthanasie ont vraisemblablement cette crainte. C'est tout à leur honneur, notons-le bien. PS : dis-moi coco, ta boite de MP est pleine, comment je fais pour te répondre à tes propositions indécentes?
POE Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Que je sache, le sujet du fil c'est le suicide assisté. Ah et au passage, le modo ici c'est moi, pas toi, donc tu peux te garder tes directives. Ce ne sont pas des directives, il se trouve que si le but est de répondre à une question, il faut que la question soit très clairement posée. Pour ma part, je distingue -tetraplegie -coma végétatif -démence sénile -soins palliatifs qui sont autant de situations différentes, qui appelent des réponses différentes. S'il s'agit simplement de dire que A et B peuvent signer un contrat qui les engagent réciproquement quelque soit la nature de ce contrat, OK le débat est clos.
Chitah Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Tu pars du présupposé selon lequel il s'agit d'un comportement, au pire simplement vomitif, au mieux inoffensif, voire légitime, alors que l'euthanasie est un crime authentique. Non, ce n'est pas un crime. Pour pouvoir l'affirmer, il faut le démontrer, et je crois que tu auras l'honneteté intellectuelle de constater que ton avis est loin d'être partagé sur ce forum. C'est plutôt les pro-euthanasie qui ont transformé une règle juridique sacrée en une simple question de "morale personnelle". Pendre les homosexuels et brûler les sorcières a longtemps été une règle juridique. Ce n'est pas en extrayant du fond des ages, de l'empire romain, ou de je ne sais où, des règles juridiques que cela justifie en soi leur validité. Qu'il y en ait énormément, de ces règles, qui soient valides sur le plan du droit, personne ne le nie. Mais le simple fait qu'elles aient été valides à l'époque de l'empire romain ne fixe pas leur validité. Donc : abandonne cet argument. Et si Chitah te tranche la tête, alors il viole ton droit à la vie qui est supérieur à ta volonté ou à ton consentement quelconque. Non, je crois que jabial est mieux placé que toi pour dire ce qui est supérieur à sa volonté ou pas. Et le droit à la vie est considéré par beaucoup de libéraux comme une fumisterie, donc…. Je suis tout à fait d'accord. Ca n'a pas de sens d'empêcher un suicide, c'est-à-dire qu'une personne SE donne la mort.Pourquoi dès lors poursuivre cette discussion ? Parce que cela fait dépendre un droit que tu ne contestes pas, apparemment, de la condition physique d'une personne. Si j'étais né sans bras, je ne pourrais, objectivement, pas me suicider sans l'aide de quelqu'un, même si je me contente de lui demander de me préparer un verre de cigüe avec une paille.
melodius Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Parce que cela fait dépendre un droit que tu ne contestes pas, apparemment, de la condition physique d'une personne. Si j'étais né sans bras, je ne pourrais, objectivement, pas me suicider sans l'aide de quelqu'un, même si je me contente de lui demander de me préparer un verre de cigüe avec une paille. Il y a beaucoup de choses qui dépendent de la condition physique d'une personne. Le droit d'escalader l'Everest par exemple. Il n'y a pas de solutions parfaites, tout choix a ses inconvénients. A choisir, je préfère que quelqu'un qui désire mourir reste en vie plutôt que d'accepter que quelqu'un qui désire vivre soit tué. Si on accepte que d'autres personnes s'insèrent dans le processus décisionnel, que ce soient les médecins ou la famille, on accepte le risque qu'une personne qui ne le désire pas soit tuée et que les coupables ne seront pas châtiés. Pendre les homosexuels et brûler les sorcières a longtemps été une règle juridique. Ce n'est pas en extrayant du fond des ages, de l'empire romain, ou de je ne sais où, des règles juridiques que cela justifie en soi leur validité. Qu'il y en ait énormément, de ces règles, qui soient valides sur le plan du droit, personne ne le nie. Mais le simple fait qu'elles aient été valides à l'époque de l'empire romain ne fixe pas leur validité.Donc : abandonne cet argument. L'argument est parfaitement valable, et tout particulièrement dans une perspective libérale suite aux travaux de Hayek.
Chitah Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Il y a beaucoup de choses qui dépendent de la condition physique d'une personne. Le droit d'escalader l'Everest par exemple.Il n'y a pas de solutions parfaites, tout choix a ses inconvénients. A choisir, je préfère que quelqu'un qui désire mourir reste en vie plutôt que d'accepter que quelqu'un qui désire vivre soit tué. Si on accepte que d'autres personnes s'insèrent dans le processus décisionnel, que ce soient les médecins ou la famille, on accepte le risque qu'une personne qui ne le désire pas soit tuée et que les coupables ne seront pas châtiés. L'argument est parfaitement valable, et tout particulièrement dans une perspective libérale suite aux travaux de Hayek. Tu ne peux pas raisonner avec ce type d'arguments : "je préfère mille souffrances à une erreur", c'est moralement inacceptable. Enfin, c'est mon point de vue.
melodius Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Tu ne peux pas raisonner avec ce type d'arguments : "je préfère mille souffrances à une erreur", c'est moralement inacceptable. Enfin, c'est mon point de vue. Tu ne peux pas raisonner avec ce type d'arguments : "je préfère un assassinat à mille souffrances", c'est moralement inacceptable. A tous points de vue.
Invité jabial Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Ce ne sont pas des directives, il se trouve que si le but est de répondre à une question, il faut que la question soit très clairement posée.Pour ma part, je distingue -tetraplegie -coma végétatif -démence sénile -soins palliatifs Moi je distingue trois cas : - personne qui n'a pas exprimé le souhait mourir, ou est revenue sur son souhait de mourir, ou dont la capacité mentale au moment où elle exprime ce souhait n'est pas présente - personne qui a valablement exprimé le souhait de mourir de façon irréfutable pour des raisons temporaires (j'ai perdu ma copine…) - personne qui a valablement exprimé le souhait de mourir de façon irréfutable pour des raisons définitives (LIS, cancer généralisé, coma végétatif) Dans le premier cas, tuer ces personnes est un meurtre. Dans le second cas, ça ne peut pas être proprement appelé un meurtre, mais c'est un acte mauvais qui devrait probablement être réprimé par le DP local. Dans le troisième cas, ce n'est ni répréhensible, ni condamnable a priori. S'il s'agit simplement de dire que A et B peuvent signer un contrat qui les engagent réciproquement quelque soit la nature de ce contrat, OK le débat est clos. Tout engagement portant sur la personne et non sur les biens est révocable ad nutum. Ceci ne signifie pas, bien entendu, qu'il doit être considéré comme automatiquement révoqué après trente secondes, surtout si la personne demanderesse se retrouve dans l'état précis pour lequel elle avait prévu l'autorisation d'euthanasier. Tu ne peux pas raisonner avec ce type d'arguments : "je préfère un assassinat à mille souffrances", c'est moralement inacceptable. A tous points de vue. Le problème est : c'est la préférence de qui? La seule préférence intéressante, ici, c'est celle de la personne concernée. Le reste ne peut avoir de portée juridique.
Chitah Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 L'argument est parfaitement valable, et tout particulièrement dans une perspective libérale suite aux travaux de Hayek. OK, explique-moi alors pourquoi les deux lois ci-dessous n'appartiennent pas au domaine du droit naturel, et quelle est la différence avec celles que tu sélectionnes comme étant valides : 331 : Loi contre le divorce prise par Constantin Ier. 336 : Loi du 29 avril pénalisant la bâtardise dans l'empire romain. Tu ne peux pas raisonner avec ce type d'arguments : "je préfère un assassinat à mille souffrances", c'est moralement inacceptable. A tous points de vue. Tu es tombé dans le panneau ! Cette inversion que j'ai provoquée montre bien qu'on est face à un vrai problème, mon p'tit bonhomme. (aucune des deux phrases n'est en fait souhaitable, reconnaissons-le).
melodius Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Le problème est : c'est la préférence de qui? La seule préférence intéressante, ici, c'est celle de la personne concernée. Le reste ne peut avoir de portée juridique. Sur le plan des principes, cela dépend. Mais bon, c'est un débat annexe. Si on poursuit le raisonnement au sujet de la personne incapable de se suicider, on ne peut échapper au constat qu'à un moment donné, la volonté d'une personne tierce sera indispensable. Je trouve ce risque inacceptable. La mort est un truc définitif, il n'y a aucune possibilité de corriger une erreur.
Invité jabial Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Si on poursuit le raisonnement au sujet de la personne incapable de se suicider, on ne peut échapper au constat qu'à un moment donné, la volonté d'une personne tierce sera indispensable. Je trouve ce risque inacceptable. La mort est un truc définitif, il n'y a aucune possibilité de corriger une erreur. Il n'en demeure pas moins que ce n'est pas à toi qu'il appartient de juger si une personne doit prendre ce risque ou pas. Je suis prêt à prendre le risque qu'un proche me tue, pas celui de rester dans un état de souffrance insoutenable. C'est mon choix.
POE Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Parce que cela fait dépendre un droit que tu ne contestes pas, apparemment, de la condition physique d'une personne. J'aimerais bien comprendre de quel droit il s'agit ?
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