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Système scolaire français sclérosé


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Posté
:icon_up: Un con a juste besoin d'une télé. Quelqu'un d'intelligent a besoin de livres, de labos, de profs d'élite, etc. Par ailleurs, ce ne sont pas les médiocres qui font avancer l'humanité. L'origine de l'argent est problématique, mais dans un cadre étatique, il est sain et normal que l'état dépense plus pour les gens intelligents que pour les autres. Ca ne veut pas dire que les autres doivent être abandonnés à leur sort, mais il n'y a aucune raison de vouloir qu'ils reçoivent la même chose, voire plus.

La philosophie du système est de (soi-disant) donner sa chance à tout le monde. Or, il est évident que c'est tout le contraire qui se produit; on crée une caste de privilégiés et les autres on ne leur permet même pas d'essayer d'améliorer leur sort par eux-mêmes. Si par contre on essayait d'élever le niveau, il est clair que le coût d'un élève/étudiant serait - en règle générale - d'autant plus élevé qu'il a du retard par rapport aux autres.

En fait ce système est tellement inégalitaire que tu devrais applaudir à tout rompre.

Posté
:icon_up: Un con a juste besoin d'une télé. Quelqu'un d'intelligent a besoin de livres, de labos, de profs d'élite, etc. Par ailleurs, ce ne sont pas les médiocres qui font avancer l'humanité. L'origine de l'argent est problématique, mais dans un cadre étatique, il est sain et normal que l'état dépense plus pour les gens intelligents que pour les autres. Ca ne veut pas dire que les autres doivent être abandonnés à leur sort, mais il n'y a aucune raison de vouloir qu'ils reçoivent la même chose.

Mis à part la première phrase, je souscris à tout.

Posté
Mis à part la première phrase, je souscris à tout.

Quoi, tu refuserais même la télé aux cons ? :icon_up:

Blague à part, évidemment que nous allons tous souscrire à cela, vu que nous nous situons à peu près tous parmi le 10% de tête. Que les forts exploitent les faibles, c'est après tout une loi de la nature.

Je tiens par ailleurs à vous faire remarquer que l'enseignement technique et professionnel est plus coûteux que l'enseignement général. Et à l'université, on fait certes des recherches, mais le lien avec les étudiants et l'argent qu'on dépense pour les former est plus que ténu.

Posté
on crée une caste de privilégiés

Ce mot privilège….

Obtenir ce genre de "privilèges" après avoir taffé 80 heures par semaine pendant deux ou trois ans et passé une demi-douzaine de concours écrits et d'oraux, c'est pas honteux non plus.

Posté
La philosophie du système est de (soi-disant) donner sa chance à tout le monde. Or, il est évident que c'est tout le contraire qui se produit; on crée une caste de privilégiés et les autres on ne leur permet même pas d'essayer d'améliorer leur sort par eux-mêmes. Si par contre on essayait d'élever le niveau, il est clair que le coût d'un élève/étudiant serait - en règle générale - d'autant plus élevé qu'il a du retard par rapport aux autres.

En fait ce système est tellement inégalitaire que tu devrais applaudir à tout rompre.

Je n'applaudis pas l'inégalité par elle-même, je dis que les personnes intelligentes ont plus de besoins que les cons, à l'inverse de ce que tu écris, et qu'il est donc normal que l'état dépense plus pour eux à partir du moment où l'état défend le bien commun. Je vais parler de mon expérience personnelle : j'ai fait mes humanités en latin-sciences dans une des écoles élitistes de Bruxelles, où nous avions des laboratoires de chimie et de physique. Nous étions la dernière année dans ce cas : ceux qui nous suivaient, pour des raisons de "crédits", n'ont plus eu de laboratoires. Par contre, les handicapés, les "élèves à problèmes", etc., ont des établissements où l'argent coule à flots, où l'on compte 4 professeurs pour 2 étudiants, etc. Voilà l'inégalité actuelle, et autant dire qu'elle ressortit au nihilisme.

Posté
Ce mot privilège….

Obtenir ce genre de "privilèges" après avoir taffé 80 heures par semaine pendant deux ou trois ans et passé une demi-douzaine de concours écrits et d'oraux, c'est pas honteux non plus.

C'est pourtant la réalité: la décision d'affecter le produit de l'impôt à tel groupe plutôt qu'à tel autre ressort uniquement d'une décision politique. C'est donc bien un privilège au sens réel de ce terme.

Posté
Blague à part, évidemment que nous allons tous souscrire à cela, vu que nous nous situons à peu près tous parmi le 10% de tête. Que les forts exploitent les faibles, c'est après tout une loi de la nature.

Les forts exploitent les faibles? Moi, y'a 15 ans, j'étais parmi les "faibles", comme tu dis, j'ai bossé, et voilà. Je n'ai exploité personne, je n'ai marché sur la gueule de personne. Les après-midi que je passais à la bibliothèque potasser le programme de prépa en terminale, je crois que c'est pas vraiment ce qu'on appele de l'exploitation du fort par les faibles.

Maintenant, si il y a des blaireaux et des jaloux sur le bord de la route, qui trouvent incompréhensible que dans l'enseignement, il y ait une First et même une Business Class, comme dans le transport aérien hé bien qu'ils restent dans leur classe économique si ils aiment bien les bébés qui braillent et la promiscuité.

Je tiens par ailleurs à vous faire remarquer que l'enseignement technique et professionnel est plus coûteux que l'enseignement général.

Tout à fait, j'étais d'ailleurs dans un tel lycée, avec plein de machines etc…. c'est en effet fort coûteux. (j'ai suivi un enseignement général dans le domaine technique….)

Et à l'université, on fait certes des recherches, mais le lien avec les étudiants et l'argent qu'on dépense pour les former est plus que ténu.

Ouais, enfin, l'université, on attend toujours ses prix nobels français, n'est-ce pas.

Posté
je dis que les personnes intelligentes ont plus de besoins que les cons

Le point fondamental que tu oublies est que ces personnes intelligentes ont aussi plus de moyens pour satisfaire elles-mêmes ces besoins.

Un état libéral qui interviendrait encore dans l'enseignement devrait donc logiquement leur consacrer moins de moyens.

Posté
Le point fondamental que tu oublies est que ces personnes intelligentes ont aussi plus de moyens pour satisfaire elles-mêmes ces besoins.

Un état libéral qui interviendrait encore dans l'enseignement devrait donc logiquement leur consacrer moins de moyens.

Quand tu ne sais pas ce qu'est un interféromètre de Michelson, quel est l'utilité de t'en mettre un à disposition? Autrement dit, un moyen, c'est une ligne de crédit, qui se matérialise en un prof ou en un instrument de travail (oscilloscope) qui sera d'autant mieux exploité que le "client" sera plus disposé recevoir le savoir.

Posté
Le point fondamental que tu oublies est que ces personnes intelligentes ont aussi plus de moyens pour satisfaire elles-mêmes ces besoins.

Un état libéral qui interviendrait encore dans l'enseignement devrait donc logiquement leur consacrer moins de moyens.

En nombre absolu, la majorité des enfants intelligents vivent dans des familles de la petite à très petite classe moyenne. À moins de les mettre au travail, je ne vois pas comment ils peuvent satisfaire eux-mêmes ces besoins.

Posté
Les forts exploitent les faibles? Moi, y'a 15 ans, j'étais parmi les "faibles", comme tu dis, j'ai bossé, et voilà. Je n'ai exploité personne, je n'ai marché sur la gueule de personne. Les après-midi que je passais à la bibliothèque potasser le programme de prépa en terminale, je crois que c'est pas vraiment ce qu'on appele de l'exploitation du fort par les faibles.

Ce serait gentil d'arrêter de tout ramener à ta petite personne.

Maintenant, si il y a des blaireaux et des jaloux sur le bord de la route, qui trouvent incompréhensible que dans l'enseignement, il y ait une First et même une Business Class, comme dans le transport aérien hé bien qu'ils restent dans leur classe économique si ils aiment bien les bébés qui braillent et la promiscuité.

J'aimerais que tu m'expliques ce qui justifie que les impôts d'un manoeuvre soient affectés notamment au financement des études du fils d'un consultant. Il y a des aberrations statistiques, mais on sait très bien que ce sont majoritairement les enfants des riches qu'on retrouve dans l'enseignement supérieur, et que cet enseignement bouffe une part importante des budgets alloués à l'éducation.

C'est une des raisons pour lesquelles il serait juste de privatiser l'enseignement.

Tout à fait, j'étais d'ailleurs dans un tel lycée, avec plein de machines etc…. c'est en effet fort coûteux. (j'ai suivi un enseignement général dans le domaine technique….)

Ouais, enfin, l'université, on attend toujours ses prix nobels français, n'est-ce pas.

Je ne l'ai pas précisé mais j'ai écrit "université" dans son acceptation plus "belge" (chez nous il n'y a pas de "grandes écoles").

Posté
tout ramener à ta petite personne.[..]

au financement des études du fils d'un consultant.

:icon_up: Je veux bien mais aide-moi :doigt:

J'aimerais que tu m'expliques ce qui justifie que les impôts d'un manoeuvre soient affectés notamment au financement des études du fils d'un consultant. Il y a des aberrations statistiques, mais on sait très bien que ce sont majoritairement les enfants des riches qu'on retrouve dans l'enseignement supérieur, et que cet enseignement bouffe une part importante des budgets alloués à l'éducation.

C'est un problème lié à l'Etatisme d'une façon très générale : il existe des quartiers du centre de Paris, où tu peux te trouver à moins de 500 m de 3 (trois) hôpitaux, alors que dans les banlieues de prolos, nada.

Pas spécifique à l'enseignement cela.

C'est une des raisons pour lesquelles il serait juste de privatiser l'enseignement.

Ce qui sonnera le glas des facs à la française, qui deviendront enfin ce qu'elles auront toujours dû être.

Je ne l'ai pas précisé mais j'ai écrit "université" dans son acceptation plus "belge" (chez nous il n'y a pas de "grandes écoles").

Ah ok, ma remarque évidemment parlait des facs françaises.

Posté
C'est un problème lié à l'Etatisme d'une façon très générale : il existe des quartiers du centre de Paris, où tu peux te trouver à moins de 500 m de 3 (trois) hôpitaux, alors que dans les banlieues de prolos, nada.

Pas spécifique à l'enseignement cela.

Et alors ? Faut-il se dispenser de critiquer un enseignement qui en pratique fait l'exact contraire de ce qu'il est censé faire en théorie parce que ça n'aurait rien d'exceptionnel ?

Posté
Et alors ? Faut-il se dispenser de critiquer un enseignement qui en pratique fait l'exact contraire de ce qu'il est censé faire en théorie parce que ça n'aurait rien d'exceptionnel ?

Il me parassait plus judicieux de s'attarder sur le concept d'élitisme (sous-entendu dans ce système d'écoles sélectives) que sur le fait que l'Etat alloue ses ressources n'importe comment, c'est tout….

Posté
En nombre absolu, la majorité des enfants intelligents vivent dans des familles de la petite à très petite classe moyenne. À moins de les mettre au travail, je ne vois pas comment ils peuvent satisfaire eux-mêmes ces besoins.

Aux States, ceux qui n'obtiennent pas de bourse peuvent toujours essayer de se faire financer par une banque. Et ça ne marche pas trop mal.

Il me parassait plus judicieux de s'attarder sur le concept d'élitisme (sous-entendu dans ce système d'écoles sélectives) que sur le fait que l'Etat alloue ses ressources n'importe comment, c'est tout….

L'état n'alloue pas les ressources n'importe comment, justement.

Posté

En France, les vraies études supérieures sont chères, et peuvent parfois obliger à prendre un prêt en plus d'une bourse (prêt dont le taux et surtout l'acceptation dépendent fortement des études effectuées).

L'état n'alloue pas les ressources n'importe comment, justement.

Ben entendre qu'un lycéen coûte plus cher qu'un élève de fac, pour moi cela me paraît illogique.

Posté
Aux States, ceux qui n'obtiennent pas de bourse peuvent toujours essayer de se faire financer par une banque. Et ça ne marche pas trop mal.

Je parle d'une formation dès l'âge de 6 ans. Je parle de gosses qui se retrouvent dans des écoles vétustes, à 30 par classe, avec des profs qui s'en foutent et des livres de cours imprimés trente ans plus tôt. Ces gosses-là, personne n'ira leur prêter de l'argent, et dans l'hyper majorité des cas, leurs parents n'ont pas l'argent pour les envoyer dans une école de meilleure qualité.

L'état n'alloue pas les ressources n'importe comment, justement.

Justement, en Belgique il l'alloue aux cons, aux retardés et aux fouteurs de merde. C'est une attitude criminelle, c'est faire passer l'idéologie devant la morale et le bien commun. Une société progresse grâce aux individus intelligents (et je ne parle pas que d'Einstein, je parle de tous les gens qui offrent des services et des produits de qualité, qui participent à la vie intellectuelle, qui renouvellent les modes de production, etc.), pas à ceux qui se bavent dessus ou qui écrivent en SMS.

Posté
Je continue à ne pas comprendre pourquoi tu n'admets pas que ce système est inégalitaire
j'aimerais avoir des arguments comme quoi il serait inégalitaire

bien sur des arguments autre que "j'ai pas eu les moyens d'avoir des cours particuliers" ou "j'avais pas de piston donc j'ai pas pu aller dans un college//lycée prestigieu"

Posté
Si je puis me permettre, le problème est qu'il s'agit des deux facettes de la même médaille : on a d'une part les établissements pour le tout-venant qui sont merdiques et pour lesquels on ne fait rien et de l'autre une élite qui est obtenue en écrémant les talents existants et en leur lançant plein de fric à la gueule.

Or, une autre philosophie est possible, et c'est de tâcher d'élever tout le monde, pas juste de séparer le bon grain de l'ivraie. Il est par ailleurs absurde qu'on affecte le plus de moyens à ceux qui finalement en ont le moins besoin.

Tout à fait juste. Ajoutons d'ailleurs que le discours des dirigeants des grandes écoles sur "les universités qui devraient nous copier" est assez savoureux quand on sait qu'un étudiant de la très prestigieuse Sorbonne coûte moins de 4000 euros par an (source: Jean Robert Pitte de Paris IV), que l'étudiant de classes préparatoires coûte 4 à 5 fois plus selon le statut des profs de CPGE affectés, que les grandes écoles coûtent deux fois plus cher que les CPGE par étudiant, et que l'énarque ou le polytechnicien est payé (alors que vu l'origine sociale, on est pas vraiment dans le besoin). On évalue à près de 800 000 euros (source: Anne Marie Léotard, Le dressage des élites) le coût d'un étudiant de Polytechnique.

Le tout sur argent public bien évidemment, et alors que les universités sont statutairement obligées d'assurer l'essentiel de la recherche (UFR, unités mixtes avec le CNRS) et d'accueillir tout le monde (principe de non-sélection à l'entrée) avec un bugdet par élève inférieur à un lycée.

Bref, les grandes écoles ont le beurre, l'argent du beurre et les fesses de l'universitaire.

Posté
j'aimerais avoir des arguments comme quoi il serait inégalitaire

Dès lors que les grandes écoles sont censées former les élites, je ne vois pas trop comment on pourrait nier qu'elles sont inégalitaires.

La question est de savoir s'il s'agit d'une inégalité juste ou non. Et je crois pour ma part qu'elle ne l'est pas.

Posté
J'aimerais que tu m'expliques ce qui justifie que les impôts d'un manoeuvre soient affectés notamment au financement des études du fils d'un consultant. Il y a des aberrations statistiques, mais on sait très bien que ce sont majoritairement les enfants des riches qu'on retrouve dans l'enseignement supérieur, et que cet enseignement bouffe une part importante des budgets alloués à l'éducation.

C'est une des raisons pour lesquelles il serait juste de privatiser l'enseignement.

Ca dépend: les universités françaises ont assuré, malgré tout le mal qu'en dit la droite la plus bête du monde (i.e. la française), une certaine ouverture sociale pour les élèves d'origine modeste. Et ce avec des moyens qui n'ont cessé de stagner ou de baisser depuis la réforme Faure de 1968.

Alors que dans le même temps ils disparaissaient quasiment des grandes écoles. Qui elles ont bénéficé d'une augmentation substantielle du financement de l'Etat.

Posté
Une société progresse grâce aux individus intelligents

L'école publique (et subsidiée) n'est pas censée faire progresser la société : elle doit donner à chacun l'opportunité de développer au maximum ses capacités. C'est tout à fait différent.

Posté

Attention, au fait : quand on dit qu'un étudiant d'école coûte plus cher qu'un étudiant de fac, ce n'est parce que le premier à un duplex gratos et une BMW de fonction. C'est parce que quantitativement, et qualitativement, c'est un système bien supérieur.

En effet, un étudiant d'école a entre 800 et 900 heures de cours réparties sur 35 semaines, au même niveau à la fac on en a 500 à 600 sur 26 semaines.

Le coût d'un étudiant d'école, c'est 15 à 20 000€.

Un étudiant d'IUT (dont le niveau est inférieur, c'est Bac+2 au lieu de Bac+3 à 5) coûte 13 000€. Le U de IUT veut dire Universitaire, je le rappele. Cela signifie bien qu'il existe au sein des universités, des petites poches de résistances qui échappent encore aux égalitaristes (c'est sur dossier, pas de bol), et qui donnent des diplômés de grande qualité à ce qu'on m'a dit.

A côté de cela, un étudiant de fac 7100 €. (Rappelons que dans les deux ci-dessus, le redoublement est quasi nul, à la fac plus important, donc le vrai coût, qui est pour le coup une perte sèche et non un investissement, devrait être augmenté de 20% mais passons).

C'est ça le problème : la fac est laissée à l'abandon. Ce n'est pas en taxant ceux qui réussissent (IUT, grandes écoles) qu'on aide ceux qui ne réussissent pas (Fac).

Posté

Si je poursuis : toutes les écoles d'ingénieur, moins prestigieuses que les "grandes", comme les IUP, les INSA, etc… sont de très bonnes formations, réalisées dans un cadre universitaire…..en copiant le modèle des grandes écoles : elles recrutent après le bac, pour expliquer à nos amis belges et se déroulent sur 5 ans (ou 4 parfois). Savez-vous comment ces écoles appelent leurs deux premières années? Des "prépas intégrées". Elles vont jusqu'à copier le contenu d'enseignement des classes prépas, alors qu'il n'y a aucun concours. Serait-ce que cet enseignement est aussi inutile et pourri qu'on le dit?

Les trois années suivantes sont trois années d'ingénierie classique bien sûr.

Ensuite, sur la fameuse petite taille de ces écoles, savez-vous que la partie engineering school des universités américaines est de l'ordre de 200 à 500 élèves (sur plusieurs milliers), donc comparer les grandes écoles aux facs américaines est fallacieux : c'est à leurs engineering school qu'il faut les comparer.

Et les facs américaines se comparent à Paris V, Bordeaux I, etc… qui elles sont à la rue dans ce même classement. Et qui tentent de cacher leur médiocrité en disant que les grandes écoles c'est pas mieux.

Ainsi : les grandes écoles n'ont pas du tout leur place dans le classement de Shangaï, et c'est même un exploit d'y apparaître.

La différence entre les deux modèles provient du fait que la plupart des écoles d'ingénieur ont préféré s'éloigner des universités alors qu'aux USA ce n'est pas un boulet d'être localisé sur le campus de Harvard. Et c'est pour cela qu'on a un système de grandes écoles en France.

Posté

Au final, je crois que la raison pour laquelle les coûts sont si bas à l'université, c'est pour la même raison qu'existe ce fameux slogan "80% d'une classe d'age au bac". Pour "ouvrir socialement l'université" (sic) comme dit Cochon, si l'on prend en compte les remarques judicieuses de Gadrel sur l'hétérogénéité (la diversité, en fait) des capacités des uns et des autres, il n'y a pas 36 manière : diminuer le nombre de cours (moins de trucs à apprendre) avec des programmes plus légers. Du coup, cool, on a plus e diplomés Bac+5.

Sortis de facs, un nombre impressionnant bosse à un niveau Bac+4, 3, voire parfois 2, mais c'est pas grave, il faut aider les gens à se réaliser pleinement.

Posté
L'école publique (et subsidiée) n'est pas censée faire progresser la société : elle doit donner à chacun l'opportunité de développer au maximum ses capacités. C'est tout à fait différent.

Elle est sensée poursuivre le bien commun. Or le bien commun passe par l'éducation de bonne qualité pour tous, plus la formation adaptée des élites. Ce que j'écris n'est pas monstrueux : c'est la vision appliquée pendant la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, ce siècle si peu libéral où les gens écrivaient sans fautes et où les sciences et les arts européens brillaient de mille feux.

Posté
Elle est sensée poursuivre le bien commun. Or le bien commun passe par l'éducation de bonne qualité pour tous, plus la formation adaptée des élites. Ce que j'écris n'est pas monstrueux : c'est la vision appliquée pendant la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, ce siècle si peu libéral où les gens écrivaient sans fautes et où les sciences et les arts européens brillaient de mille feux.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Je ne dis pas que c'est bien ou que ce n'est pas bien, c'est un constat.

Un excellent argument en faveur de la privatisation, tu me le concèderas j'espère ! :icon_up:

Posté
Elle est sensée poursuivre le bien commun. Or le bien commun passe par l'éducation de bonne qualité pour tous, plus la formation adaptée des élites. Ce que j'écris n'est pas monstrueux : c'est la vision appliquée pendant la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, ce siècle si peu libéral où les gens écrivaient sans fautes et où les sciences et les arts européens brillaient de mille feux.

Et où une bonne partie de la population ne savait pas écrire, mais c'est un point de détail dans ce tableau idyllique.

Posté
Tout à fait juste. Ajoutons d'ailleurs que le discours des dirigeants des grandes écoles sur "les universités qui devraient nous copier" est assez savoureux quand on sait qu'un étudiant de la très prestigieuse Sorbonne coûte moins de 4000 euros par an (source: Jean Robert Pitte de Paris IV), que l'étudiant de classes préparatoires coûte 4 à 5 fois plus selon le statut des profs de CPGE affectés, que les grandes écoles coûtent deux fois plus cher que les CPGE par étudiant, et que l'énarque ou le polytechnicien est payé (alors que vu l'origine sociale, on est pas vraiment dans le besoin). On évalue à près de 800 000 euros (source: Anne Marie Léotard, Le dressage des élites) le coût d'un étudiant de Polytechnique.

Le tout sur argent public bien évidemment, et alors que les universités sont statutairement obligées d'assurer l'essentiel de la recherche (UFR, unités mixtes avec le CNRS) et d'accueillir tout le monde (principe de non-sélection à l'entrée) avec un bugdet par élève inférieur à un lycée.

Bref, les grandes écoles ont le beurre, l'argent du beurre et les fesses de l'universitaire.

On peut pas vraiment comparer l'X avec le reste car elle est financé par le ministere de la défense

Dès lors que les grandes écoles sont censées former les élites, je ne vois pas trop comment on pourrait nier qu'elles sont inégalitaires.

La question est de savoir s'il s'agit d'une inégalité juste ou non. Et je crois pour ma part qu'elle ne l'est pas.

Peut etre, en fait qu'en alex6 dit "inégalitaire" j'ai lu "discriminatoire"

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