Punu Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Un animal ne peut faire le mal, c'est évident. Ok, tu entendais par "ce qui définit l'être humain", "ce qui le distingue des autres animaux". Toutefois, pas mal d'animaux acquièrent des connaissances tout au long de leur vie, voire les transmettent. Le droit, ce n'est pas une muselière. C'est le coup de bâton si tu mords quelqu'un. Donc, pour toi, il ne faudrait que punir les dommages réels, après coup ? Il me semblait pourtant que tu avais dit quelque part que tu reconnaissais la légitimité de la "mise en danger de la vie d'autrui" (dans le cadre des excès de vitesse, si je me souviens bien).
DeadZone Posté 2 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 2 octobre 2007 Je crois que la bonne question devient "qu'est-ce que l'existence", ou encore "quelle est la finalité de l'existence ?" Precisement, mais avant de pouvoir repondre a cette question, il faut d' abord comprendre "quelle est la nature intrinseque de l' existence" (ou quels sont ses fondements).
Punu Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 je voudrais juste savoir si le fait d' etre dote d' un instinct de survie ne vous interpelle pas quelque part; moi si, a savoir si la nature m' a dote d' un tel instinct, si haut, c' est peut etre pour donner un signal clair de la maniere dont je devrais hierarchiser mes normes du DN. Dans le cerveau reptilien, la survie supplante en effet l'aspiration à la liberté. Mais nous avons toutefois un cerveau limbique et un neocortex en plus.
A.B. Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Je n'ai pas dit qu'il y avait contradiction, mais dès lors que ce droit ne peut plus s'exercer, que faut il faire ? Pourquoi faudrait-il faire qqchose ? Prends un accidenté de la route, inconscient… si la personne a payé pour être emmenée aux urgences et qu'elle a consenti à être opérée le service responsable est en devoir et en droit de le faire par exemple. Prend un comateux, s'il a payé pour être tué dans ce cas de figure, le service responsable est en droit et en devoir de le faire aussi. La distinction entre annoncer par avance que l'on consent à subir une opération ou que l'on consent à être tué n'existe que pour réconcilier des considérations religieuses avec le droit. Elle est illogique et contradictoire.
POE Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Pourquoi faudrait-il faire qqchose ? Prends un accidenté de la route, inconscient… si la personne a payé pour être emmenée aux urgences et qu'elle a consenti à être opérée le service responsable est en devoir et en droit de le faire par exemple. Prend un comateux, s'il a payé pour être tué dans ce cas de figure, le service responsable est en droit et en devoir de le faire aussi.La distinction entre annoncer par avance que l'on consent à subir une opération ou que l'on consent à être tué n'existe que pour réconcilier des considérations religieuses avec le droit. Elle est illogique et contradictoire. Ta réponse est logique, on fait ce que chacun avait prévu à l'avance. Que fais tu alors avec ceux qui n'ont rien prévu, et/ou qui n'ont rien payé ?
Ronnie Hayek Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 La distinction entre annoncer par avance que l'on consent à subir une opération ou que l'on consent à être tué n'existe que pour réconcilier des considérations religieuses avec le droit. Elle est illogique et contradictoire. Elle ne l'est que pour toi.
DeadZone Posté 2 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 2 octobre 2007 Dans le cerveau reptilien, la survie supplante en effet l'aspiration à la liberté. Mais nous avons toutefois un cerveau limbique et un neocortex en plus. Au mieux, ca demontre que l' instinct est moins fort chez l' humain que chez l' animal. Comment expliques-tu par exemple que, en ce moment, les manifestants Birmans pourtant epris de liberte hesitent a sortir dans la rue ? Defaillance collective du cerveau limbique ou bien peur de mourir a cause d' une repression grandissante ?
A.B. Posté 2 octobre 2007 Signaler Posté 2 octobre 2007 Ta réponse est logique, on fait ce que chacun avait prévu à l'avance. Que fais tu alors avec ceux qui n'ont rien prévu, et/ou qui n'ont rien payé ? Rien ne nous oblige, mais certains consentements me semblent implicites tandis que d'autres doivent être explicites selon les coutumes. Il me semble implicite que quelqu'un qui est accidenté souhaite et consent à être soigné. S'il n'y tient pas (pour ses raisons) il peut porter un papier sur lui indiquant qu'il ne souhaite pas être hospitalisé, avec un numéro de téléphone permettant de vérifier l'authenticité du document etc. J'en profite pour poser la question suivante: Un individu possède un compte en banque. Il précise que ce compte en banque doit-être utilisé pour le soigner s'il est malade et inconscient, mais il indique aussi que s'il tombe dans un coma profond, la somme doit être transferrée à ses enfants. Cette personne est renversée par une voiture. On l'emmène à l'hopital où les médecins diagnostiquent un coma profond. Logiquement, le compte en banque revient aux enfants. Cependant, cela signifie que l'hopital ne sera pas payé et débranchera les appareils maintenant la personne en vie. Le banquier qui opère la transaction va-t-il en prison ? Le docteur qui débranche l'appareil va-t-il en prison ? Il est dans la même position que celle du suicide assisté. Le chef de l'hopital va-t-il en prison ? Sa position est la même que la mère enceinte qui avorte. Les enfants vont-ils en prison ? Leur position est la même que celui qui ne prête pas assistance à personne en danger. Si vous répondez oui dans un des quatre cas vous justifiez soit - le fait qu'un individu ne peux pas décider à qui il confie son argent - le fait que l'hopital ne peux pas librement disposer de ses machines - le fait que les hopitaux sont légalement contraints de travailler gratuitement - le fait que les enfants sont légalement contraints de payer les soins de leurs parents Si vous répondez non vous acceptez enfin la légimité en droit du suicide assisté, de l'avortement et l'impossibilité de la NAPD et toute cette sottise sur le droit à la vie sera terminé et on pourra enfin passer à autre chose.
melodius Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Ok, tu entendais par "ce qui définit l'être humain", "ce qui le distingue des autres animaux". Toutefois, pas mal d'animaux acquièrent des connaissances tout au long de leur vie, voire les transmettent. D'accord, mais l'écart quantitatif constitue une rupture qualitative. Et de toute manière, même si nous partageons cette caractéristique avec d'autres espèces, elle n'en fait pas moins partie de notre nature et il est donc absurde de la frustrer. Donc, pour toi, il ne faudrait que punir les dommages réels, après coup ? Il me semblait pourtant que tu avais dit quelque part que tu reconnaissais la légitimité de la "mise en danger de la vie d'autrui" (dans le cadre des excès de vitesse, si je me souviens bien). En principe, oui. Bien sûr, si quelqu'un point une arme à feu vers toi tu n'es pas obligé d'attendre qu'il te descende pour pouvoir te défendre. Sinon, la discussion sur les excès de vitesse concernait ce que pourrait décider le propriétaire d'une autoroute privée. Rien ne nous oblige, mais certains consentements me semblent implicites tandis que d'autres doivent être explicites selon les coutumes. Bref, tu réinventes le contrat social. Le consentement implicite, c'est un truc qui n'existe pas. Un consentement peut être exprimé ou non, mais s'il ne l'est pas, on ne peut pas le présumer. C'est précisément parce que ton système ne colle pas que tu es forcé d'inventer cette vilaine rustine.
Jesrad Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Le consentement implicite, c'est un truc qui n'existe pas. Un consentement peut être exprimé ou non, mais s'il ne l'est pas, on ne peut pas le présumer. C'est précisément parce que ton système ne colle pas que tu es forcé d'inventer cette vilaine rustine. L'intention n'est manifeste qu'à travers les actes, aussi vrai que l'on juge de la vérité d'une théorie par sa cohérence avec les faits observés.
melodius Posté 3 octobre 2007 Signaler Posté 3 octobre 2007 Le truc sur lequel bute AB, c'est que certaines règles s'imposent même si celui qui les subit n'y a jamais acquiescé.
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