Alexandre Posté 20 octobre 2007 Signaler Posté 20 octobre 2007 Constatant que les cotisations pour la formation professionnelle augmentent année après année d'une manière exponentielle et que simultanément le chômage ne diminue pas avec la même vigueur, je m'interroge depuis quelque temps sur ces masses d'argent non liquide attribuées à des organismes "paritaires" et sur leur devenir. Apparemment Jacques Marseille dans le Point de cette semaine a les mêmes doutes que moi à ce sujet:"…les milliards collectés(plus de 20 milliards d'euros) ne forment pas vraiment ceux qui en ont le plus besoin, stages fantômes, remboursements de formations bidon, contats amis passés par des comités d'entreprise, empois fictifs négociés au plus haut niveau, rémunération de "conseillers techniques" par des organismes à gestion paritaire etc…" Est-ce-que cet argent n'est pas lui aussi destiné à "fluidifier"les relations sociales comme le dirait DGS? Que dit la Cour des comptes à ce sujet?
h16 Posté 20 octobre 2007 Signaler Posté 20 octobre 2007 Je ne sais pas. Mais il est de notoriété quasi-publique que les organismes de formation sont un vaste marécage de petits et gros détournements, voire un bon filon pour récupérer des thunes de l'Etat.
Chitah Posté 20 octobre 2007 Signaler Posté 20 octobre 2007 http://www.google.fr/search?q=l'argent…lient=firefox-a
Alexandre Posté 20 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 20 octobre 2007 Je ne sais pas. Mais il est de notoriété quasi-publique que les organismes de formation sont un vaste marécage de petits et gros détournements, voire un bon filon pour récupérer des thunes de l'Etat. Quand on sait que ces organismes ont pour vocation de suppléer aux carences de notre Education Nationale qui elle-même n'est pas un modèle d'efficacité par rapport au budget qui y est investi….
Hamster ancap Posté 20 octobre 2007 Signaler Posté 20 octobre 2007 j'ai bossé et bosse encore a l'occasion dans ce milieu… il y a de l'argent qui circule c'est certain…le probleme c'est que bien souvent il n'ya aucune evaluation de la qualité de la formation en sortie de processus…donc on peut y foutre a peu pret n'importe quoi,c'est laissé a la déontologie du formateur(raison pour laquelle je n'ai pas percé d'ailleurs)
Winston Posté 20 octobre 2007 Signaler Posté 20 octobre 2007 Cette année encore, ma compagne (infirmière de bloc opératoire dans le public) n'aura pas la formation qu'elle a demandée (plaies et cicratrisations) pourtant parfaitement en phase avec sa fonction. Bizarrement, et comme l'année dernière, toutes les personnes dont les demandes ont été reçue sont à la CGT. Peut-être un élément de réponse…
Harald Posté 20 octobre 2007 Signaler Posté 20 octobre 2007 Les élus locaux ont un rôle très important à jouer dans la formation professionnelle, décentralisation obligeant. Le plus souvent ils ont recours à un système d'assoces dont la gestion comme le sérieux ne sont pas ou si peu contrôlés. Je vous laisse deviner le reste.
Chitah Posté 20 octobre 2007 Signaler Posté 20 octobre 2007 http://www.valeursactuelles.com/public/val…?article_id=873 Il en est de même de l’argent de la formation permanente, collecté par les OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés). Leur objectif : aider les chômeurs et les salariés peu qualifiés à parfaire leur formation professionnelle. Ces organismes reversent aux “cinq grands” et aux syndicats patronaux 0,75 % des 4 milliards d’euros perçus auprès des entreprises. Soit environ 30 millions d’euros chaque année. Pour pimenter l’affaire, un Fonds national de gestion de la formation professionnelle (Fongefor), créé en 1996, chapeaute l’ensemble des OPCA et reverse également 0,75 % de la collecte aux partenaires sociaux. En 2001, par sa seule participation à la gestion de la formation professionnelle, la CGT a touché presque 4 millions d’euros. La CFDT, 5,5 millions.Flairant de possibles dérapages, la Cour des comptes a mené une inspection fin 2005 mais n’a pas rendu publiques ses conclusions. L’affaire était-elle trop gênante ? Si l’on en croit Erwan Seznec, auteur de Syndicats, grands discours et petites combines (Hachette Littératures), « rien n’empêche un OPCA de choisir un centre [de formation] “ami” dans lequel une partie de l’argent versé pour payer les formations s’évaporera discrètement », écrit le journaliste. Comment ? « Il suffit d’organiser des stages fantômes. Le risque de se faire prendre est objectivement limité, dans la mesure où les contrôles sont rares. Ni l’Urssaf, ni les directions départementales du travail n’ont envie de lever ce gros lièvre », affirme-t-il. Sans parler des formations “bidons”, la tentation est grande de surfacturer les services rendus. C’est plus discret et plus simple : 150 heures au lieu de 100 heures, ni vu, ni connu. Et de la tentation au passage à l’acte, il n’y a souvent qu’un pas…
Winston Posté 20 octobre 2007 Signaler Posté 20 octobre 2007 Je n'étais pas au courant de ces dérives, c'est pourtant parfaitement en phase avec ce qui se passe dans la réalité. Cf mon post précedent.
Harald Posté 20 octobre 2007 Signaler Posté 20 octobre 2007 POUR EN FINIR AVEC LA PRÉCARITÉ (Genre : Document)L'enjeu politique du quinquennat Par Thierry VIEILLE - éd. Presses du Midi, septembre 2007 ISBN 978-2-87 867-859-8 - 240 pages, 18 € Éditions Presses du Midi www.lespressesdumidi.fr / lespressesdumidi@free.fr - 121, avenue d'Orient 83100 Toulon (04 94 16 90 20 Fax 04 94 16 90 29 Croyez-vous vraiment ce que l'on vous dit ? Pensez-vous vraiment qu'il n'y a que 3 millions de chômeurs ? Que les prix n'augmentent que de 2 % par an ? Le croyez-vous vraiment ? Savez-vous pourquoi la sécurité sociale et l'assurance vieillesse sont en déficit ? Pourquoi la pauvreté perdure et touche les classes moyennes en créant le fonds de commerce de certains ? Ce livre a pour but d'y répondre. En effet, la pauvreté et la précarité représentent un marché juteux qui rapporte beaucoup d'argent. Les bénéficiaires sont nombreux, notamment parmi ceux qui affirment vouloir la faire disparaître et bon nombre d'intervenants n'ont pas intérêt à ce que la pauvreté disparaisse un jour. C'est ainsi, la France a besoin de ses pauvres et le système fait tout pour qu'ils se reproduisent. On n'hésite pas à pénaliser et à exploiter la France qui travaille, au bénéfice de ceux qu'on assiste sous perfusion, sans espoir ou volonté de réinsertion, sans oublier de conforter ceux qui ont compris depuis longtemps le fonctionnement du système social français, plus que généreux. À force de vouloir toujours financer le gigantesque budget du RMI et des allocations familiales, par un jeu de cotisations sociales étouffant entreprises et pouvoir d'achat, il n'y a rien d'étonnant alors, à ce que l'emploi se fasse rare et à ce qu'on recule indéfiniment l'âge de la retraite. Pourquoi ? Ce livre le révèle… Thierry Vieille, romancier et essayiste, a été assistant social, conseiller socio-éducatif et conseiller juridique auprès de diverses collectivités locales. Ce livre ne devrait pas passer inaperçu, tout simplement parce qu'il dit et explique l'évidence. Celle dont on ne parle jamais. ARGENT PUBLIC (Document) Par Thierry VIEILLE - éd. Presses du Midi - novembre 2007 Éditions Presses du Midi www.lespressesdumidi.fr / lespressesdumidi@free.fr - 121, avenue d'Orient 83100 Toulon (04 94 16 90 20 Fax 04 94 16 90 29 Les finances publiques de la France et de l'Europe sont beaucoup trop sérieuses pour qu'on puisse continuer à les laisser entre les mains de femmes et d'hommes politiques et des fonctionnaires de tout poil. Mis à part se servir avant de servir le pays et majorer les prélèvements pour combler les manques, une classe maternelle saurait le faire. Moi aussi. Et vous aussi ! C'est tout au moins ce que chacun se dit lorsqu'il râle contre des dépenses inutiles ou somptuaires de l'État ou des collectivités locales. Et pourtant les finances publiques sont encadrées par des règles strictes et il est important de les connaître. Il est vrai cependant qu'après les dérives financières engagées par l'État depuis la nuit des temps, la décentralisation avec la libre administration des collectivités locales et la constitution de l'Europe ont multiplié par 100, les maladresses, les erreurs et les détournements volontaires. Sans une gestion saine des finances publiques, le choix des actions politiques à mener se restreint. Et un pays qui n'a pas de marge de manœuvres s'asphyxie, conduit son économie à la ruine et sa population à la misère. Il est temps que le citoyen s'implique et en sache davantage que ceux qui nous gouvernent, ce qui n'est pas si difficile, étant donné la fréquente incompétence de certains d'entre eux. Thierry Vieille, diplômé en droit public et en droit social, s'est spécialisé dans le droit, l'économie et la gestion des collectivités territoriales. Il a exercé les professions d'assistant social, de juriste, d'enseignant et d'éditeur. Il se consacre aujourd'hui à l'écriture de romans, d'essais et de manuels. ISBN : / 240 pages / 18 € LE CENTRE SOCIAL ET LA LUTTE CONTRE LA REPRODUCTION DE LA PAUVRETÉ (Document) Par Thierry VIEILLE - éd. Presses du Midi - décembre 2007 Éditions Presses du Midi www.lespressesdumidi.fr / lespressesdumidi@free.fr - 121, avenue d'Orient 83100 Toulon (04 94 16 90 20 Fax 04 94 16 90 29 Le centre social se situe, par nature, au cœur des quartiers sensibles et concentre tous ses efforts dans la lutte contre la reproduction de la pauvreté / précarité. Un phénomène qui n'est pas seulement issu d'une génération spontanée que l'on qualifie de « nouveaux pauvres », mais aussi d'une très longue et complexe histoire de reproduction à travers les âges, car les « misérables » de Victor Hugo ont eu des enfants.Thierry Vieille nous propose ici de faire un état des lieux de la reproduction de la pauvreté /précarité, tant d'un point de vue théorique que pratique. Il a choisi d'illustrer son propos en évaluant l'action de trois centres sociaux des quartiers nord de Marseille. Une étude qui a été menée en 1985, avant l'apparition du revenu minimum d'insertion fin 1988 et de la loi sur les exclusions de 1998, ce qui en fait donc un document historique riche en enseignements, prouvant alors que rien ne change vraiment sous le soleil de la lutte contre la reproduction de la pauvreté /précarité. Les plans de lutte contre l'exclusion se succèdent et se ressemblent, sans pour autant enrayer la montée en puissance de la pauvreté. Thierry Vieille a été assistant social pendant vingt ans, avant de devenir juriste, puis écrivain et éditeur. ISBN : / 160 pages / 16 €
Fredo Posté 21 octobre 2007 Signaler Posté 21 octobre 2007 j'ai bossé et bosse encore a l'occasion dans ce milieu…il y a de l'argent qui circule c'est certain…le probleme c'est que bien souvent il n'ya aucune evaluation de la qualité de la formation en sortie de processus…donc on peut y foutre a peu pret n'importe quoi,c'est laissé a la déontologie du formateur(raison pour laquelle je n'ai pas percé d'ailleurs) Même constat, même souci.
Cochon Posté 21 octobre 2007 Signaler Posté 21 octobre 2007 Constatant que les cotisations pour la formation professionnelle augmentent année après année d'une manière exponentielle et que simultanément le chômage ne diminue pas avec la même vigueur, je m'interroge depuis quelque temps sur ces masses d'argent non liquide attribuées à des organismes "paritaires" et sur leur devenir.Apparemment Jacques Marseille dans le Point de cette semaine a les mêmes doutes que moi à ce sujet:"…les milliards collectés(plus de 20 milliards d'euros) ne forment pas vraiment ceux qui en ont le plus besoin, stages fantômes, remboursements de formations bidon, contats amis passés par des comités d'entreprise, empois fictifs négociés au plus haut niveau, rémunération de "conseillers techniques" par des organismes à gestion paritaire etc…" Est-ce-que cet argent n'est pas lui aussi destiné à "fluidifier"les relations sociales comme le dirait DGS? Que dit la Cour des comptes à ce sujet? La déshérence de la formation continue et professionnelle en France est effectivement étrange quand on sait que le pays consacrait en 2005 1,55% du PIB à celle-ci. Quelques éléments de réponse: faiblesse des établissements universitaires ou supérieurs dans la formation professionnelle (trop grand sur-investissement sur la formation initiale, une plaie française) Absence de marché unifié et clair de la formation continue et de l'acquis professionnel qui en est le préalable (quoi de commun entre le BADGE, la VAE, les formations de qualité du CNAM et l'organisme associatif bidon financé par les régions)? Absence de culture de résultat sur les formations financées paritairement ou par les administrations publiques (quel objectif, quelle qualité) Zéro évaluation ou presque du secteur, d'une opacité financière alarmante Bref, encore une fois, beaucoup d'argent public ou prélevé par un paritarisme d'Etat sans aucune évaluation.
Alexandre Posté 21 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 21 octobre 2007 La déshérence de la formation continue et professionnelle en France est effectivement étrange quand on sait que le pays consacrait en 2005 1,55% du PIB à celle-ci.Quelques éléments de réponse: (…) Bref, encore une fois, beaucoup d'argent public ou prélevé par un paritarisme d'Etat sans aucune évaluation. N'importe qui peut donc monter son association ou son centre de formation professionnelle? Quels sont les critères de sérieux dans l'enseignement dispensé et dans la gestion de la subvention accordée? Et qui contrôle les prix pratiqués, notamment ceux de ces innombrables "consultants"? On a nettement l'impression que la facture est à la "tête du client", même si ( surtout si) l'on sait qu'elle vous sera remboursée ultérieurement. EDIT (Fredo) Tags / Lisibilité
Fredo Posté 21 octobre 2007 Signaler Posté 21 octobre 2007 Attention, ne pas confondre les organismes subventionnés avec les cabinets de formation (privés) qui eux ne reçoivent rien. Pour les critères de sérieux, il y a des normes ISO pour la qualité de la formation, sinon on trouve certaines recommandations dans des circulaires distribuées dans des administrations (pour les clients de la fonction publique), par exemple, qui exigent un minimum de transparence : CV des intervenants, diplômes, bibliographie théorique de référence, etc. Mais tous les responsables de formation ne vont pas forcément aussi loin ou ne maîtrisent pas les subtilités de l'ingénierie de formation lorsqu'ils montent une action. Pour les prix moyens pratiqués, en province c'est autour de 900 à 1000€ la journée d'intervention. Sur Paris on doit être un peu au-dessus jusqu'à plus de 1500€ pour le haut du "middle-market" sur des sujets pointus. Enfin il y a la cour des grands qui rassemble la poignée de groupes internationaux de consulting où là on joue vraiment dans une autre catégorie, mais je ne pense pas que la formation atteigne les sommets du travail plus spécifique et particulier qu'est le conseil.
Cochon Posté 21 octobre 2007 Signaler Posté 21 octobre 2007 Attention, ne pas confondre les organismes subventionnés avec les cabinets de formation (privés) qui eux ne reçoivent rien. C'est vrai certes, mais la frontière est floue. D'une part, les plus importants organismes de formation peuvent être privés ou sous statut loi 1901 (cas de l'AFPA) mais subventionnés très généreusement. D'autre part, si les subventions des administrations centrales vont plutôt aux organismes de FP nationaux (AFPA, CNAM, universités, organismes paritaires), publics ou semi-publics, les cabinets de formation privés sont les grands bénéficiaires de la politique de financement départementale et (surtout) régionale en matière de formation des adultes depuis les transferts de compétence de 1982. Une bonne partie des organismes privés en région parisienne ou en Picardie bénéficient des aides de l'IDF ou de la Picardie par exemple. N'importe qui peut donc monter son association ou son centre de formation professionnelle?Quels sont les critères de sérieux dans l'enseignement dispensé et dans la gestion de la subvention accordée? Et qui contrôle les prix pratiqués, notamment ceux de ces innombrables "consultants"? On a nettement l'impression que la facture est à la "tête du client", même si ( surtout si) l'on sait qu'elle vous sera remboursée ultérieurement. EDIT (Fredo) Tags / Lisibilité Bienvenue dans le monde de la FP française: transparente, lisible, efficace et peu coûteuse…
Chitah Posté 21 octobre 2007 Signaler Posté 21 octobre 2007 les plus importants organismes de formation peuvent être privés ou sous statut loi 1901 (cas de l'AFPA) Le statut loi 1901 est un statut privé, tous les fonctionnaires et hauts fonctionnaires que j'ai rencontré parlent des associations loi 1901 (Assédic, Agefiph pour les handicapés, etc…) comme relevant du "privé". Partant, ce que tu appeles le "privé" plus bas dans ton message est probablement une myriade d'associations ad hoc créées pour recevoir lesdites subventions.
Nick de Cusa Posté 21 octobre 2007 Signaler Posté 21 octobre 2007 j'ai bossé et bosse encore a l'occasion dans ce milieu…il y a de l'argent qui circule c'est certain…le probleme c'est que bien souvent il n'ya aucune evaluation de la qualité de la formation en sortie de processus…donc on peut y foutre a peu pret n'importe quoi,c'est laissé a la déontologie du formateur(raison pour laquelle je n'ai pas percé d'ailleurs) Laisse moi deviner: orthographe et dactylographie. Mais ont-ils jamais évalué la qualités des formations que tu dispenses?
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