Freeman Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Je sortais d'une boum organisée par des jeunes à Clermont. J’ai mis le contact, et puis j’ai roulé à fond les baloches. Pourquoi ne pas s’amuser de temps en temps… J’ai mis la musique à fond dans ma caisse, j’appuyais sur l’accélérateur, c’était l’éclate totale ! A un moment, je dérape. Je manque le virage. Ma voiture brise la barrière de sécurité. Pendant quelques secondes, je semblais voler, jusqu’à ce qu’arrive le choc. Ma voiture fait plusieurs tonneaux, avant de s’écraser contre un arbre. Je ne sais pas quand j’ai réussi à me réveiller. Cette maudite voiture qui n’avait pas d’airbags ! Je me suis redressé, je me suis tâté. Tout avait l’air en bon état de marche, à part quelques blessures. Je me suis donc mis à traverser cette forêt, dans l’espoir que quelqu’un pourrait m’aider. Au bout de dix minutes de marche, je me pose des questions. Finalement, je vois au loin un véhicule. Sauvé ! Quelques minutes plus tard, je parviens à mon but. Je me mis à marcher, j’entendis une voiture passer… Je fais un signe, elle s’arrête. J’avais jamais vu une caisse dessinée de la sorte. - Un problème ? me dit le conducteur, plutôt jeune. - Ben oui, en fait j’ai eu un accident… - Ah okay ! Je vais appeler un camion de dépannage, il va s’occuper de ta voiture, t'en fais pas. - Merci. - Tu veux que je te ramène ? Allez, monte ! - C’est gentil. - Où habites-tu ? - Euh… A Meylan, c'est près de Grenoble. - D’acc’ ! C’est partit. J’étais assez surpris par sa bagnole. Je me demandais si c’était une Lotus, ou un truc de ce genre. Enfin bon. Il mit de la musique, un genre que je ne connaissais pas. J’en profite pour faire la conversation, on n’était pas arrivés de sitôt. - Tu t'appelles comment ? me demande-il. - Moi c'est Nico, lui répondis-je. - Ravi ! Moi c'est Alex. - Tu fais quoi comme études ? - Je suis étudiant en droit. - Tiens ! Moi aussi. Dis, la politique ça te branche ? - Ouais à fond. - Tu pourrais me renseigner alors ? Il se passe quoi en ce moment ? disais-je avant de m’éponger le front. - Ca dépend, tu veux des infos sur quoi ? Sur les élections qui ont eu lieu récemment ? - Voilà, oui. Qui a gagné ? - La gauche. Ils étaient les seuls capables de toute façon. La droite était totalement à côté de la plaque. - Ah, je vois, souris-je. La droite trop libérale, trop méchante envers les plus démunis. Tu sais, je connais bien tout ça. Ca me gène pas que tu sois de gauche… - Attends, de quoi tu parles ? C’est ton accident qui t’a ramolli le cerveau ? Si la droite a perdu, c’est parce qu’elle a voulu revenir sur le mariage homosexuel, la légalisation des armes à feu et a mené une politique étrangère totalement soumise aux politiques chinois. Je l’ai regardé comme s’il était un E.T - Tu déconnes… - Enfin Nico, on dirait que tu n’es pas au courant ! - Pas vraiment, non. Nous arrivions à Grenoble. Hallucinais-je ? L’autoroute, sept voies de chaque côté. Des gratte-ciels omniprésents. Toute la configuration de la ville avait changé. Alors que nous traversions la ville, je lui demandais de s'arrêter à un kiosque. Il fallait que j'y vois plus clair. J'achète un journal. Alors qu'il démarre la voiture, je regarde la date. 4 juin 2034. Comment étais-ce possible ? Je me pose toute une série de questions. Dix minutes plus tard, nous arrivons à Meylan. La première chose que je vois, c'est un mur gigantesque, dont on ne voit pas le bout, côté droit comme côté gauche, avec un portail devant la route. Des types nous inspectent, nous contrôlent, mais nous sommes en ordre. Ils nous laissent passer. - Depuis quand a-t-on fortifié la ville ? - A cause de l’insécurité. C’est pour nous protéger, Meylan est une ville très riche, tu sais… Riche ? Le mot était faible. Les quartiers que je connaissais avaient tous disparus, à la place il y avait des manoirs, des hôtels de luxe et des voitures de sport qui circulaient partout. Plus jeune, je m'étais rendu à Beverly Hills. Je peux vous dire que Meylan nouvelle version y ressemblait vraiment. - A ce que je vois, le maire a bien travaillé. - Le maire ? Quel maire ? Il n’y a plus de maire ! Nous avons un conseil d’administration qui gère notre ville. - Un conseil d’administration ? Comme… C’est là que je repensais à Irvine. - Ôtes-moi d’un doute, disais-je soudain. La police, elle dépend de l’Etat ? - Il ne manquerait plus que ça ! rit-il. Bien sûr que non ! Et puis de toute façon, avec le développement des villes privées, je vois mal pourquoi et comment l'Etat parviendrait à nous imposer sa propre police. - Et la justice ? - Il n'y a plus aujourd'hui que des tribunaux privés… De toute façon, c’est ce que réclamaient les familles des victimes, alors. Au moins ça arrange tout le monde. Il ne comprend pas ma joie. - Je ne te comprends pas… Ca fait longtemps que c’est comme ça. - Laisse béton. - Je te dépose où ? - Au 3, allée du pré blanc. C’est là que j’habite. - Je ne connais pas. Il a fallu se répérer, mais bon, nous y sommes parvenus. Il s’arrête. Je lui demande d’attendre. Finalement, il veut m’accompagner. J’entre dans l’immeuble, qui visiblement avait été rénové. Je monte les escaliers, et c’est une fois arrivé devant ma porte que je me rends compte que quelqu’un d’autre habitait là. Je m’en doutais un peu, à dire vrai. Qu’allais-je faire maintenant ? Finalement, mon ami voulait m’aider. Il m’hébergerait quelques jours. C’était sympa, il n’était obligé à rien. Il m’avait d’abord demandé si j’étais armé. Je lui ai répondu que non. Alors il m’a dit qu’il ne pouvait pas me laisser seul, sinon j’étais un homme mort. J’ai fini chez lui, superbe villa avec piscine. En plus nous étions en plein été, il faisait beau. Cool, quoi. C’était l’heure des infos. Je zappe sur TF1. Ce n’était plus PPDA, ça changeait ! Voilà mon ami qui m’amenait une canette de coca, avant de repartir à la cuisine. Je l’ouvris, et je bus une gorgée. - Le multimillionnaire et puissant financier Jimmy Wesson, célèbre pour avoir lancé la construction de villes privées exclusivement réservées aux ménages aisés, brigue l’Etat de New York. C’est là que j’avalais de travers en voyant ma tête, mais avec trente ans de plus. C’était bien moi ! En plein meeting. Alors j’avais réussi. C’est là que je vois mon ami revenir. Je décide de changer de chaîne. Finalement, sur France 2, je tombe sur l'équivalent de la Star Ac. Alors j'éteignis le poste. J'en profite pour lire mon journal. Ils parlaient des élections justement. Exactement ce que j'avais pressenti. La France avait bien changé. On ne s'en plaindra pas. Dire qu'on me traitait de fou il n'y a pas si longtemps… Heureux de voir que mes idées étaient au pouvoir. Je repose mon journal et je me promène. C'est là que je tombe sur sa bibliothèque, et sur un ouvrage qui me tenait à coeur : L'Ethique de la liberté. Si, si. - Tiens ! Tu lis Rothbard ? lui demandais-je en consultant l'ouvrage. - Bien sûr ! Je l'avais trouvé au lycée ! - Sans blague… demandais-je ahuri. - Il y avait aussi Mises, Hayek, Rand. - T'es sérieux ? Pas de Keynes, de Marx, d'Alternatives Economiques ? - Je ne connais pas. Je connais Alternative Libérale… - Fabuleux, souris-je. Friedman, Rothbard, vous auriez aimé voir ça ! Et tous mes potes de libéraux.org. Je me demande ce qu'ils sont devenus… - Qu'est-ce que tu veux manger ? - Ce que tu as. - Je vais commander, c'est pour ça. - N'importe, je peux manger n'importe quoi. Sauf des moules et des escargots, je te prie. Le soir même, il décide d'aller en boîte. Je n'étais pas chaud, je suis donc resté chez lui. Je ne savais pas du tout comment j'allais revenir dans le passé et retrouver mes proches. Une chose est sûre. Maintenant que la France et la société toute entière étaient devenues libertariennes, j'allais enfin pouvoir respirer, et ne plus supporter cette chape de plomb socialisante qui a plané sur ma tête des années durant. Une nouvelle vie allait débuter.
Dilbert Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Très bon (surtout "Alternative Libérale") ! Sinon je ne savais pas que les accidents provoquaient des voyages dans le temps. Il est vrai que comme le disait Gotlib, le continuum spatio-temporel est un véritable gruyère…
Punu Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Oui, c'est chouette, mais attention à la concordance des temps (tu passes souvent de l'impft au présent et au passé simple).
Sylvain Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Il m’avait d’abord demandé si j’étais armé. Je lui ai répondu que non. Alors il m’a dit qu’il ne pouvait pas me laisser seul, sinon j’étais un homme mort. <{POST_SNAPBACK}> Super, la société libertarienne de l'avenir !
(V) Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Nous arrivions à Grenoble. Hallucinais-je ? L’autoroute, sept voies de chaque côté. Des gratte-ciels omniprésents. Bravo pour ton txte Nico ! Le conte, c'est le meilleur moyen de faire passer en douceur des idées fortes ! Voir aussi ce merveilleux texte de Chritian Michel : > http://www.quebecoislibre.org/04/040207-9.htm Et, moins optimiste : > http://www.quebecoislibre.org/04/040320-11.htm
yo99 Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Super, la société libertarienne de l'avenir ! <{POST_SNAPBACK}> Avec des villes fortifiées par des murs sans fin pour protéger les ménages aisés contre la populace, pas très jouissif tout cela…
Jojo Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Avec des villes fortifiées par des murs sans fin pour protéger les ménages aisés contre la populace, pas très jouissif tout cela… <{POST_SNAPBACK}> Oui mais enfin on vivra dans les fantasmes de la science fiction.
Rolanddezar Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Je doute que la plupart des gens aspirent à vivre dans des gratte-ciels.
geo Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Toujours très passionnants tes contes, Nico…
Freeman Posté 19 décembre 2004 Auteur Signaler Posté 19 décembre 2004 J'ai longtemps hésité, et puis ça m'amusait. Je ferais une suite, probablement.
Toast Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Pas mal :icon_mrgreen: - Fabuleux, souris-je. Friedman, Rothbard, vous auriez aimé voir ça ! Et tous mes potes de libéraux.org. Je me demande ce qu'ils sont devenus… A mon avis ils sont au cimetière !
yo99 Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Pas mal :icon_mrgreen: A mon avis ils sont au cimetière ! <{POST_SNAPBACK}> Le 4 juin 2034, je pense encore être par là, l'espérance de vie ne devrait pas chuter si fortement.
Toast Posté 19 décembre 2004 Signaler Posté 19 décembre 2004 Oups, j'avais pas fait gaffe à la date :icon_mrgreen: Faut dire aussi que le récit futuriste de Nico, dans l'hypothèse où il se réaliserait (je parle d'une France libertarienne), ne le serait, je pense, pas avant plusieurs dizaines d'années (2034 me paraît très tôt, au vu des dérives toujours plus gauchisantes du monde)
Freeman Posté 19 décembre 2004 Auteur Signaler Posté 19 décembre 2004 Dis donc Valentin, ton deuxième texte c'est vrai avec Poiraju n'est pas triste du tout. Les questions m'ont scié. Questions sur le texte: 1. Montrez que l’attitude de Poiraju s’explique par ses tendances matérialistes, égoïstes et racistes. Expliquez pourquoi il représente un danger pour la démocratie et pour la stabilité sociale. (5 points) 2. Que suggère le texte sur les conditions de travail et le manque de moyens des agents de l’ADB? Essayez d’imaginer les revendications des grévistes. En quoi ce texte démontre-t-il leur légitimité? Qu’en déduisez-vous sur les 28% de Brançais qui ne soutiennent pas explicitement les grévistes? (5 points) 3. Expliquez pourquoi l’alimentation relève du service public, alors que les vêtements n’en relèvent pas (pensez notamment à l’importance relative de l’alimentation dans l’échelle des besoins humains). (10 points ) Ca me fait penser à la propagande de mon lycée…
Freeman Posté 19 décembre 2004 Auteur Signaler Posté 19 décembre 2004 Bon allez, voici la suite… __________________________________ Il avait tellement d'ouvrages intéressants dans sa bibliothèque que je n'avais pas vu l'heure passer. Il était rentré à trois heures du mat', et en bonne compagnie. Je dormais à moitié sur mon fauteuil. Je n'ai pas eu le courage d'atteindre mon lit. - Debout ! - Hein ? Quoi ? - Nico, il est deux heures… - C'est pas vrai… Déjà ? - Tu lisais Bastiat ? - Ouais… T'as une super collection dis-moi… - Hmm… dit-il en rangeant le livre. Qu'est-ce que tu veux que je lise d'autre ? On me les a tant conseillé à l'école. - Tu m'as dit qu'un homme désarmé était un homme mort. - J'ai toujours le sens de l'exagération ! - Tu as une arme ? - Bien sûr. J'en ai même plusieurs… A ce propos, il t'en faut une. - Il n'y a pas d'agences de protection ? - Si, si ! Mais il vaut mieux en avoir une. - Avant, il n'y avait que les flics qui avaient le droit d'en porter une. - Je ne sais pas. A t'entendre, tu as connu la préhistoire. - C'était un peu ça. Je le suis, il me montre sa collection personnelle. Tant d'armes à feu, ça laissait rêveur… Il y avait même un lobby pro-armes très fort depuis quelque temps, comme aux USA. La différence, c'est qu'on avait aussi le droit de les porter dans la rue. Dingue. J'en ai essayé plusieurs. A dire vrai, c'était assez jouissif, je sais pas si vous avez essayé. Je lui donne de l'argent, et elle est à moi. A présent, il pouvait me larguer quand ça lui chantait. J'avais le moyen de me défendre. Il me dit qu'il voulait voir des copains au gouvernement. Il me demandait si ça m'intéressait. Je lui répondis que oui. Nous étions déjà sur la route. Nous sommes arrivés à la gare. La gare, rien à voir avec celle que j'avais connue. Un bâtiment ultra-moderne. La SNCF avait été privatisée. Evidemment… Qui cela aurait-il pu étonner ? Nous montions dans le train. Très confortable, à l'heure, et pas plus cher qu'avant. Formidable. Quand je pense à tous ces gauchistes sur Internet qui m'avaient fait chier à me répéter " les trains anglais ne vont pas bien, gnagnagna ". - Dis-moi, disais-je en posant le journal que je venais de me payer quelques instants plus tôt. Des socialistes, il y en a encore ? - Oui, il y en a. Mais tu sais, me sourit-il, ils ne représentent plus rien. Ils ont fait 3 % aux élections présidentielles. - Et ils sont actifs dans les écoles ? - Enfin Nico ! L'Education nationale a été privatisée. Il n'y a plus de fonctionnaires. Je jubile. Enfin, nos enfants ne seraient plus endoctrinés. Je lui demande s'il y a eu beaucoup de manifs. Il me répondit que non. Pas les moyens de faire des manifs. Tout l'argent que les syndicats détournaient venaient des impôts et de l'Etat, comme il n'y avait plus d'impôts ni diverses charges… Vous avez saisi. Il m'explique que seule la défense était restée publique, et encore, partiellement. Bien plus tard, nous arrivions à Paris. Nous avons pris un taxi, direction Matignon ( il n'y avait plus de Président, l'Elysée était devenu un musée ). C'est là que se tenait l'hebdomadaire Conseil des ministres. Enfin ils étaient moins nombreux qu'en 2004. Beaucoup moins. Après leur réunion, ils discutaient de temps à autre. C'est là qu'Alex me présente un de ses copains. - Nico, je te présente Albert, il est ministre des Finances. - Enchanté, me répond celui-ci. - Moi de même, lui répondis-je en lui serrant la main. - Je vais déjeuner, vous venez avec moi ? On se retrouva chez Bofinger. Nous discutions de choses et d'autres. Il nous racontait ce qu'il faisait dans son ministère, toutes les réformes qu'il avait réussi à faire passer. Intéressant. Une vraie pointure en économie. - Vous avez un site internet ? lui demandais-je. - Oui, mais je suis tout le temps pris, j'écris beaucoup moins qu'avant. Peut-être connaissez-vous mon site ? Vous avez dû en entendre parler, Le Champ Libre, ça s'appelle. - Le Champ… disais-je stupéfait. Albert… Albert Li ? Il sourit. - Oui, vous me connaissez ? - Ah ben ça ! Quelle surprise ! Freeman, c'est moi ! - Vraiment ? C'est amusant… - Alors ? Tu vas toujours sur le sites gauchistes ? - Il n'y en a plus, tu sais. Plus la peine de ferailler avec eux, ils ne représentent qu'eux-mêmes. - Et il y en a d'autres ? - Oui, bien sûr. Tu vas rire, Jabial a été ministre de l'Intérieur, Roland de la santé, et Chitah de la justice. On a fait passer de sacrés réformes. La France en avait bien besoin. - Je vois ça. - Le chômage s'est stabilisé à 4 %, la libre concurrence a fait baisser les prix de 30 %. La croissance économique stagne autour des 5 % par an depuis que j'ai mené mes réformes, et nous avons créé dix millions d'entreprises depuis ces sept dernières années. - Pas mal du tout. - Oui, c'est un bon bilan, je m'en félicite. C'est l'oeuvre du grand Albert. - Toujours modeste. Je n'arrive pas à y croire, à tous ces changements… C'est dingue. - Tu as une bosse sur le front… - Je sais, j'ai eu un accident hier. Tu ne t'en aperçois que maintenant ? - Rien de méchant, j'espère. - Non. - Qu'est-ce qu'il fait de beau Roland à la santé ? - Dernièrement, il a lancé un plan de communication pour promouvoir le vaccin contre le SIDA. - On l'a trouvé ? - Oui. Et pas que ça. On a aussi trouvé le gène de la longévité. - Ca sert à quoi ? - A vieillir moins vite. On a essayé sur des souris. On les a fait vivre beaucoup plus longtemps. Après, on a testé des êtres humains volontaires. On attend de voir. Pour l'instant, ça se passe bien. - Le gain est énorme ? - Pour les souris, 200 jours. Pour l'homme, on ne sait pas encore. 25 à 50 ans peut-être. - C'est intéressant. - Hmm. Surtout que maintenant qu'on ne mange que du bio… dit-il avant de sortir un dossier. Tiens, ça c'est pour toi, si le sujet t'intéresse. - C'est pas secret ? - Allons ! Ca n'existe plus voyons le secret d'Etat ! C'est comme les permis de conduire, les licences et autres trucs de ce genre. On s'est quittés. Je me demande comment les gens ont pu changer. Il ne suffisait pas que les politiques changent. La mentalité française penchait en faveur du gauchisme, de l'étatisme. Comment les gens, les jeunes, ont-ils pu ainsi devenir libertariens ? De toute façon, je ne voulais pas me prendre ma tête à ça. - Tu as besoin d'un remontant. - Moui, disais-je, mais je viens de boire, là. - Okay. Je vais chercher du cannabis. Ca te remontera. Y'a un magasin pas loin. - Un magasin ? - Ben oui. - Ca ira, lui répondis-je. - En attendant, il faut que tu te changes. - C'est encore propre. - Nico, ça date de l'âge de pierre, tes fringues. On portait ça au début des années 2000, mais maintenant c'est fini ! - Ah ? Allons chez Versace, alors. - Versace, c'est pour les retraités ! Non, y'a une marque géniale pour les jeunes, Soliburn, ça s'appelle. - Connaît pas. - Mais si, ce type là, australien qui a inventé les rollers sur coussins d'air ! - Les rollers sur coussins d'air ? Bref, j'ai fini dans la boutique du type en question. A dire vrai, ça changeait. Mais en sortant, j'ai vu tout le monde habillé pareil. C'était ça la mode du futur ? Je ne m'étonnais plus de rien. J'avais réservé une suite au Crillon, alors que nous étions encore dans le train. Le soir même, je me fis couler un bain dans le jacuzzi. J'avais besoin de décompresser. Grave. Tout se bousculait dans ma tête. Il fallait que je m'inscrive à une université privée pour suivre des cours de droit. Il fallait aussi que je trouve un logement, une voiture… J'avais tellement de choses à faire… Mais tout ça, pas aujourd'hui. Je m'en occuperais. J'avais le temps pour moi, à présent.
pankkake Posté 23 décembre 2004 Signaler Posté 23 décembre 2004 Oui, c'est chouette, mais attention à la concordance des temps (tu passes souvent de l'impft au présent et au passé simple). <{POST_SNAPBACK}> Haha je me souviens on me notait toujours ça sur mes rédactions. Depuis, je ne fais plus de rédacs mais ça n'a toujours pas changé. J'ai qu'à dire que c'est un nouveau style !
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