La vérité sur l'Ordre des Templiers

[Roniberal]

http://www.reuters.com/article/newsOne/idUSL093422320071012

Knights Templar win heresy reprieve after 700 years

The Knights Templar, the medieval Christian military order accused of heresy and sexual misconduct, will soon be partly rehabilitated when the Vatican publishes trial documents it had closely guarded for 700 years.

A reproduction of the minutes of trials against the Templars, "'Processus Contra Templarios -- Papal Inquiry into the Trial of the Templars'" is a massive work and much more than a book -- with a 5,900 euros ($8,333) price tag.

"This is a milestone because it is the first time that these documents are being released by the Vatican, which gives a stamp of authority to the entire project," said Professor Barbara Frale, a medievalist at the Vatican's Secret Archives.

"Nothing before this offered scholars original documents of the trials of the Templars," she told Reuters in a telephone interview ahead of the official presentation of the work on October 25.

The epic comes in a soft leather case that includes a large-format book including scholarly commentary, reproductions of original parchments in Latin, and -- to tantalize Templar buffs -- replicas of the wax seals used by 14th-century inquisitors.

Reuters was given an advance preview of the work, of which only 799 numbered copies have been made.

One parchment measuring about half a meter wide by some two meters long is so detailed that it includes reproductions of stains and imperfections seen on the originals.

Pope Benedict will be given the first set of the work, published by the Vatican Secret Archives in collaboration with Italy's Scrinium cultural foundation, which acted as curator and will have exclusive world distribution rights.

The Templars, whose full name was "Poor Fellow-Soldiers of Christ and of the Temple of Solomon", were founded in 1119 by knights sworn to protecting Christian pilgrims visiting the Holy Land after the Crusaders captured Jerusalem in 1099.

They amassed enormous wealth and helped finance wars of some European monarchs. Legends of their hidden treasures, secret rituals and power have figured over the years in films and bestsellers such as "The Da Vinci Code".

The Knights have also been portrayed as guardians of the legendary Holy Grail, the cup used by Christ at the Last Supper before his crucifixion.

The Vatican expects most copies of the work to be bought up by specialized libraries at top universities and by leading medieval scholars.

BURNED AT THE STAKE

The Templars went into decline after Muslims re-conquered the Holy Land at the end of the 13th century and were accused of heresy by King Philip IV of France, their foremost persecutor. Their alleged offences included denying Christ and secretly worshipping idols.

The most titillating part of the documents is the so-called Chinon Parchment, which contains phrases in which Pope Clement V absolves the Templars of charges of heresy, which had been the backbone of King Philip's attempts to eliminate them.

Templars were burned at the stake for heresy by King Philip's agents after they made confessions that most historians believe were given under duress.

The parchment, also known as the Chinon Chart, was "misplaced" in the Vatican archives until 2001, when Frale stumbled across it.

"The parchment was catalogued incorrectly at some point in history. At first I couldn't believe my eyes. I was incredulous," she said.

"This was the document that a lot of historians were looking for," the 37-year-old scholar said.

Philip was heavily indebted to the Templars, who had helped him finance his wars, and getting rid of them was a convenient way of cancelling his debts, some historians say.

Frale said Pope Clement was convinced that while the Templars had committed some grave sins, they were not heretics.

SPITTING ON THE CROSS

Their initiation ceremony is believed to have included spitting on the cross, but Frale said they justified this as a ritual of obedience in preparation for possible capture by Muslims. They were also said to have practiced sodomy.

"Simply put, the pope recognized that they were not heretics but guilty of many other minor crimes -- such as abuses, violence and sinful acts within the order," she said. "But that is not the same as heresy."

Despite his conviction that the Templars were not guilty of heresy, in 1312 Pope Clement ordered the Templars disbanded for what Frale called "the good of the Church" following his repeated clashes with the French king.

Frale depicted the trials against the Templars between 1307 and 1312 as a battle of political wills between Clement and Philip, and said the document means Clement's position has to be reappraised by historians.

"This will allow anyone to see what is actually in documents like these and deflate legends that are in vogue these days," she said.

Rosi Fontana, who has helped the Vatican coordinate the project, said: "The most incredible thing is that 700 years have passed and people are still fascinated by all of this."

"The precise reproduction of the parchments will allow scholars to study them, touch them, admire them as if they were dealing with the real thing," Fontana said.

"But even better, it means the originals will not deteriorate as fast as they would if they were constantly being viewed," she said.

Bon, qui l'achète?

Signalez-moi si ce fil est un doublon mais je n'ai pas l'impression qu'on en ait parlé.

[Yozz]

Au passage, on remarque une fois de plus que l'Eglise n'a pas persécuté les Templiers, allant jusqu'à affirmer explicitement qu'ils n'étaient pas hérétiques.

[Roniberal]

Il y avait un C dans l'air qui semblait être intéressant sur ce sujet mais je ne l'ai guère vu, hélas…

[Polydamas]

Il y avait un C dans l'air qui semblait être intéressant sur ce sujet mais je ne l'ai guère vu, hélas…

Tu peux télécharger l'émission avec ce lien.

Il faut mettre ce lien dans un logiciel de téléchargement de type Flashget. Pour le moment, ça n'a pas l'air de fonctionner, la vidéo n'étant pas disponible, mais à partir de demain, tu devrais pouvoir l'avoir. Les émissions sont classées sur le site par date, il suffit que tu aies la date de l'émission pour pouvoir la télécharger, dans les quinze jours qui suivent.

[Ash]

Elle est disponible désormais.

http://www.france5.fr/cdanslair/index.cfm

Dans un autre sujet, profitez-en pour regarder celle consacrée à l'arche de Zoé. Complètement tarés les gugusses de cette association.

[Sous-Commandant Marco]

L'affaire des Templiers, c'est l'écrasement d'une entreprise capitaliste par une structure politique et la naissance de l'état moderne.

[Rémy]

Egalement le magazine L'Histoire a consacré son numéro de septembre : www.histoire.presse.fr

Dans la contre enquête sur le procés, Julien Thery Maître de conférence à Montpellier III écrit :

Reste une question : pourquoi la répression d'une menace hérétique, nécessaire à la transfiguration du roi de France en pontife, s'abattit-elle sur le Temple, et pas sur un autre groupe susceptible d'être accusé de former une secte ?

[…] L'insistance quasi obsessionnelle dans les accusations royales sur les offenses faites au corps du Christ par les Templiers allait de pair avec la constitution du royaume de France comme corps mystique dont la tête était le roi.

[…] il n'est pas surprenant que l'affaire des Templiers ait été l'occasion de réunir les premiers vrais Etats Généraux du royaume, à Tours, au début du mois de mai 1308.

[…] On le voit, l'étrange affaire du Temple fut l'une des premières étapes - et la plus trouble assurément - de la construction de l'absolutisme royal français et de ce processus des derniers siècles du Moyen-Âge que l'historienne Colette Beaum a nommé "naissance de la nation France".

[txomin]

L'Etat connait sa première forte affirmation avec Le Bel :

L'Histoire de France par Bainville:

Il fallait créer des impôts qui mécontenteraient le contribuable et demander de l'argent à tout le monde, même au clergé, ce qui fut l'origine des démêlés du nouveau roi avec le pape. C'est la première fois que nous avons à parler d'une crise financière. Mais la monarchie avait créé des finances, organisé l'administration. Ce qui se faisait autrefois au hasard, les dépenses qu'on couvrait par des moyens de fortune, par des dons plus ou moins volontaires, tout cela devenait régulier. La machine de l'État commençait à marcher, à distribuer de la sécurité, de l'ordre, mais elle coûtait cher. Faire la France coûtait cher aussi. Ces difficultés, que nous connaissons de nouveau aujourd'hui, dureront des siècles.

À beaucoup d'égards, il y a une curieuse ressemblance entre le règne de Philippe le Bel et celui de Louis XIV. Tous deux ont été en conflit avec Rome. Philippe IV a détruit les puissances d'argent, celle des Templiers surtout, comme Louis XIV abattra Fouquet. Philippe le Bel, enfin, a été attiré par la Flandre comme le sera Louis XIV, et cette province, d'une acquisition si difficile, l'engagera aussi dans de grandes complications. Il y a comme un rythme régulier dans l'histoire de notre pays où les mêmes situations se reproduisent à plusieurs centaines d'années de distance.

LEs agissements de Le Bel permettent aussi de rompre avec l'idée répandue qu'il y a deux forems d'antisémitisme: un anticapitaliste plutôt de gauche et du XIX et un autre de droite remontant au moyen-âge qui se refère au peuple décicide.

En fait, il est très difficile d'identifier au moyen-âge un antisémitisme religieux sans lien avec l'argent. L'argument religieux est un prétexte à la jalousie ou à la convoitise comme l'anticpatitalisme le sera au XIX:

Des émeutes se déroulent à Paris en 1382 et 1413-1418 contre les usuriers et la foule s’en prend aux juifs et aux lombards. Philippe le Bel fait inventorier les biens des juifs pour les vendre. Il se substitue à eux comme créancier et fait grâce aux débiteurs des intérêts afin de soigner sa popularité.

LE signe qui ne trompe pas pour voir dans Le Bel, les débuts de l'étatisation est l'inflation :

Boniface VIII s'était mêlé de choses qui ne le regardaient pas. Il ne se contentait pas de reprocher à Philippe le Bel d'avoir touché ou saisi les revenus de l'Église, - le grand souci du roi, tandis qu'il était aux prises avec les difficultés, européennes, étant de ne pas laisser sortir d'argent de France. Le pape critiquait le gouvernement de Philippe le Bel, l'accusait d'oppression et de tyrannie, intervenait même dans les finances puisqu'un de ses griefs était l'altération des monnaies, mesure nécessitée par la guerre, elle aussi : car, en ce temps-là, où l'on n'avait pas la facilité d'imprimer des billets de banque, on mettait moins de métal précieux dans les pièces de monnaie, ce qui était la forme ancienne de « l'inflation monétaire ».