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L'existentialisme est-il un libéralisme?


Bastien

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Posté
Ben moi pas. Homme et idées diffèrent, c'est le drame des gens qui ont des bonnes idées, et c'est la raison pour laquelle l'ad hominem est un argument irrecevable.

Je crois que tu bloques sur le fait que Sartre prétendait développer une philosophie de la liberté. Or ce qu'il attachait à cette qualité était une sorte de néant moral et existentiel (projection de Sartre sur la vie d'autrui, un peu comme le ressentiment de Nietzsche, du reste). Je ne suis pas surpris qu'il se soit épris de politiques désireuses de bâtir un homme nouveau.

De surcroît, je pense qu'il faut toujours faire confiance à un auteur lorsqu'il considère que ses travaux forment un tout relativement cohérent - c'était le cas de Sartre, qui s'identifiait tant à ses pièces (des pensums désespérement sinistres, désolé alex6), ses romans et nouvelles qu'à ses essais philosophiques et/ou politiques. Notons que c'était aussi le cas de Heidegger, dont les thuriféraires continuent de prétendre qu'il y a le philosophe, d'un côté, et l'homme, de l'autre côté. Or Heidegger était aussi nazi comme penseur que comme recteur.

Posté
J'ai du mal à te suivre Alex! Pour quelle raison l'existentialiste ne pourrait-il pas intégrer le long terme dans ses actions? Et même si ce n'est pas le cas, en quoi cela est il contraire au libéralisme classique.

En fait, et pour faire court, je dirais que l'existentialiste pose l'homme comme étant issu du temps et non pas l'inverse.

Cela suppose donc une sorte de stoïcisme qui oblige par contre à l'action (la mauvaise, c'est à dire celle qui vise à contrôler l'Histoire et donc à faire l'exact contraire de la philosophie d'Hayek par exemple) car en plus l'homme est enfermé dans l'espace-temps.

A mon sens, c'est la négation la plus forte qui puisse être faite de la liberté et du libre-arbitre puisque ceux-ci sont niés jusque dans la nature humaine.

De surcroît, je pense qu'il faut toujours faire confiance à un auteur lorsqu'il considère que ses travaux forment un tout relativement cohérent - c'était le cas de Sartre, qui s'identifiait tant à ses pièces (des pensums désespérement sinistres, désolé alex6), ses romans et nouvelles qu'à ses essais philosophiques et/ou politiques.

J'avoue trouver les pièces de Sartre magnifiques, comme une sorte d'apothéose de la négation même de tout positivisme concernant la condition humaine. J'adore donc des pièces comme Huit clos qui je trouve renvoie à une sorte d'absolu assez fascinante. Question de goûts…

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