Serge Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Écologie, a reçu hier les publicitaires qui rénovent leur système d’autorégulation. Des experts indépendants pourront interrompre une campagne, à la demande du consommateur.Les marques n’ont qu’à bien se tenir. La France est sur le point de se doter d’un jury d’experts indépendants que tout citoyen sera en droit de saisir, dès lors qu’un message publicitaire lui paraîtra critiquable. Ce jury aura le pouvoir de faire interrompre la diffusion d’une campagne en cours. Quant aux verdicts de cette instance, ils pourront être publiés dans la presse, à l’instar des condamnations fiscales. C’est la sacro-sainte réputation des marques qui est en jeu. Cette mesure fait partie d’un dispositif présenté hier par les professionnels de la communication à Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie. Le récent «Grenelle de l’environnement» a servi de catalyseur, incitant médias, annonceurs et agences à laisser les pouvoirs publics et la société civile prendre part à la régulation du marché publicitaire. Les dix membres du futur jury seront désignés, à parts égales, par les professionnels de la communication et les associations. Ils statueront en se référant aux codes de déontologie du BVP, l’organe d’autorégulation de la publicité. Ni juge ni partie «Ce projet répond aussi aux problèmes posés par les nouveaux médias où la communication prend des formes parfois difficilement identifiables», note un proche du dossier. D’où la nécessité d’un jury qui intervienne pendant ou après l’émission du message. Le BVP, lui, agit en amont, en conseillant les agences sur des synopsis de campagnes ou en contrôlant les spots TV avant leur diffusion. Cette régulation «a priori» est une spécificité française. La Grande-Bretagne a misé depuis longtemps sur un système de jury a posteriori. Son indépendance garantit au consommateur un interlocuteur qui ne soit ni juge ni partie. Il offre à l’annonceur mis en cause la possibilité de se défendre. LeFigaro - Sonia Devillers - 22/11/2007 La prochaine étape, si j'ai bien compris, c'est la perte d'indépendance du bureau de vérification de la publicité en amont. Elle sera alors parfaitement cadenassée et les monopoles se renforceront.
Jesrad Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 Le Pouvoir ne sert jamais à rien de bien… Cela dit, s'ils pouvaient mettre fin à ces stupides annonces dans lesquelles "la liberté" à laquelle on est supposé prendre goût est dépeinte comme la possibilité d'agresser autrui, ce serait pas plus mal.
Chitah Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 C'est une capitulation sans condition devant les militants antipub (pour certains violents et pour les autres vandales). Et à propos de la problématique des antipubs, voir ici la selectivité de leur indignation : http://mondodingo.blogspot.com/2007_03_01_…350563671766426
Chitah Posté 24 novembre 2007 Signaler Posté 24 novembre 2007 L’Union Européenne s’attaque à la publicité ciblée Rédigé par Michael Arrington (adaptation: Ouriel Ohayon) | Discussion: 1 commentaire Le communauté européenne devrait s’attaquer à la publicité ciblee qui mettrait en cause l’intimité des personnes. Une commission continue son enquête en cours sur la confidentialité des données en ligne et a déjà forcé Google à limiter la sauvegarde des historiques des recherches à 18 mois. Selon Reuters, Gabriele Loewnau, un conseiller juridique du commissaire fédéral allemand pour la protection des données, prétend que la publicité ciblée est un”sujet brûlant” qui fera partie intégrante du programme de l’Union européenne l’année prochaine. La publicité ciblée est différente de la publicité contextuelle puisque elle ne s’occupe pas seulement du contenu de votre page mais de vos habitudes, y compris vos façons de naviguer ou vos achats. Le nouveau programme de Facebook diffuse des encarts en fonction de vos intérêts et de ceux de vos amis. Ce qui rend probablement ce programme une future cible pour l’Union Européenne si celle-ci s’attaque vraiment au dossier de la confidentialité en ligne.
Invité jabial Posté 26 novembre 2007 Signaler Posté 26 novembre 2007 C'est une capitulation sans condition devant les militants antipub (pour certains violents et pour les autres vandales). Et c'est aussi une énième atteinte à la liberté d'expression. Enfin bon, dans ce pays, fallait pas s'attendre à mieux.
Serge Posté 17 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 17 décembre 2007 L'Europe fait le ménageLa Commission européenne déplore que la moitié des pays de l'Union, dont la France, n'aient pas encore transposé une directive européenne de 1995 visant à interdire les publicités trompeuses et les pratiques de vente agressives. Il va encore falloir attendre. Alors que la date limite était fixée au 12 décembre, la France, comme d'autres pays (1), n'a toujours pas transposé la directive européenne 2005/29/EC sur les pratiques commerciales déloyales. La transposition dans le droit français aura toutefois lieu d'ici peu, par le biais de la future loi Chatel sur la consommation. Cette directive vise à uniformiser dans toute l'Europe les pratiques en matière de vente et de publicité. Elle interdit entre autres les « publicités appâts » qui affichent des tarifs très bas alors que le produit n'est pas en stock, les offres présentées comme étant « gratuites » alors qu'elles ne le sont pas, les promotions que le vendeur affirme être limitées dans le temps dans l'unique but d'inciter le client à se décider rapidement ou encore les publicités faisant miroiter des gains qui n'existent pas. Le texte prohibe aussi les systèmes de vente pyramidale qui permettent à des vendeurs de gagner de l'argent sur l'arrivée de nouveaux consommateurs plus que sur la vente de produits ou de services. Par ailleurs, la directive exclut les publicités incitant directement les enfants à acheter tel ou tel produit, ou encore les allégations mensongères vantant les vertus miraculeuses d'un produit (contre la chute des cheveux ou le surpoids, par exemple). Elle demande enfin à ce que les publireportages, ces publicités présentées sous la forme d'un article de journal, soient bien identifiés. Avec cette directive, l'Union européenne souhaite mettre tous les consommateurs européens sur un pied d'égalité face à la publicité et aux méthodes de vente agressives, et surtout rassurer les consommateurs qui se rendent à l'étranger ou qui achètent sur des sites Internet basés dans un autre pays de l'Union. Mais encore faudrait-il pour cela que tous les États membres se décident à transposer la directive. http://www.quechoisir.org/actualites/L_Europe_fait_le_menage/965BFD5645AD1367C12573B1005355DF/ACT.htm Cyril Brosset - lundi 17 décembre 2007 Le texte prohibe aussi les systèmes de vente pyramidale qui permettent à des vendeurs de gagner de l'argent sur l'arrivée de nouveaux consommateurs plus que sur la vente de produits ou de services. C'est quoi le "problème" ?
Invité jabial Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Finalement, je préférais la proposition de Ségolène Royal.
Serge Posté 20 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 20 décembre 2007 [HS] Proposition 81 (de Ségolène R.). Taxer les recettes publicitaires des chaînes privées en faveur de l'audiovisuel public. C'est simple comme bonjour [/HS]
0100011 Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Cette régulation «a priori» est une spécificité française. La Grande-Bretagne a misé depuis longtemps sur un système de jury a posteriori. Voilà bien tout le noeud du problème français…
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