Hobbart Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Un petit bémol sur la presse : les politiques ne s'abriteraient pas aussi souvent et facilement derrière l'incompétence des journalistes si celle-ci n'était pas avérée par ailleurs… ayant personnellement pu le constater, je vous affirme qu'un journaliste peut très bien modifier vos propos sur simple souhait de son rédacteur en chef, et ce dernier sur simple souhait d'autres personnes… Aaah ! les généralisations…
Ronnie Hayek Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Aaah ! les généralisations… De fait, les journalistes belges sont généralement de simples porte-plumes du ministre et de l'élu politique qui leur offrent du travail prémâché.
roubachov Posté 20 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 20 décembre 2007 De fait, les journalistes belges sont généralement de simples porte-plumes du ministre et de l'élu politique qui leur offrent du travail prémâché. Pour abonder dans le sens de Ronnie, j'ai souvent entendu dire que les journalistes des presses écrite et télévisée méprisaient profondément les attachés de presse des ministres (ceux-ci sont en effet souvent des jeunes diplômés en journalisme, sans trop d'expérience et qui mettent volontairement de côté l'esprit critique). Or, ce qui est néanmoins curieux, c'est qu'il n'est rare que des journalistes "professionnels" acceptent - dès qu'ils ont en l'occasion et presque comme un challenge - de devenir le plumitif de telle ou telle excellence: pour prendre un exemple encore assez récent, Pascal Sac quitant la Libre Belgique pour assurer la communication d'une ministre communautaire.
Saucer Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Alerte! Alerte! Sortie non autorisée de l'indicatif! Aahh. C'est vrai. D'autant plus qu'en mettant le passé simple comme j'aurais voulu, la syntaxe reste catastrophique. Mais c'est pas ma faute, c'est la société itou itou.
Hobbart Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Pour abonder dans le sens de Ronnie, j'ai souvent entendu dire que les journalistes des presses écrite et télévisée méprisaient profondément les attachés de presse des ministres (ceux-ci sont en effet souvent des jeunes diplômés en journalisme, sans trop d'expérience et qui mettent volontairement de côté l'esprit critique).Or, ce qui est néanmoins curieux, c'est qu'il n'est rare que des journalistes "professionnels" acceptent - dès qu'ils ont en l'occasion et presque comme un challenge - de devenir le plumitif de telle ou telle excellence: pour prendre un exemple encore assez récent, Pascal Sac quitant la Libre Belgique pour assurer la communication d'une ministre communautaire. Facile à expliquer : les porte-paroles de politocards sont taillables et corvéables de minuit à 23 heures. Toujours disponibles pour les journalistes, et surtout mieux payés* que ces derniers. Pas étonnant que la "profession" fasse, un jour ou l'autre, des émules, quitte à y vendre son âme et sa déontologie. Et lorsqu'on a la garantie d'être, en cas d'échec, recasé dans un cabinet ou l'autre, le calcul est vite fait. A ce propos, la RTBF n'éprouve aucun scrupule à "mettre en congé" un(e) de ses journalistes afin qu'il (elle) accomplisse une carrière politique. Les exemples sont nombreux. Voyez l'exemple d'A. Gerlache. * De toute façon, ils s'en foutent, c'est pas leur argent…
roubachov Posté 21 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 21 décembre 2007 Facile à expliquer : les porte-paroles de politocards sont taillables et corvéables de minuit à 23 heures. Toujours disponibles pour les journalistes, et surtout mieux payés* que ces derniers. Pas étonnant que la "profession" fasse, un jour ou l'autre, des émules, quitte à y vendre son âme et sa déontologie. Et lorsqu'on a la garantie d'être, en cas d'échec, recasé dans un cabinet ou l'autre, le calcul est vite fait.A ce propos, la RTBF n'éprouve aucun scrupule à "mettre en congé" un(e) de ses journalistes afin qu'il (elle) accomplisse une carrière politique. Les exemples sont nombreux. Voyez l'exemple d'A. Gerlache. * De toute façon, ils s'en foutent, c'est pas leur argent… Je suis d'accord.
Chitah Posté 21 décembre 2007 Signaler Posté 21 décembre 2007 j'ai souvent entendu dire que les journalistes des presses écrite et télévisée méprisaient profondément les attachés de presse des ministres (ceux-ci sont en effet souvent des jeunes diplômés en journalisme, sans trop d'expérience et qui mettent volontairement de côté l'esprit critique). En France, pour ne prendre que quelques exemples (Elysée, ministère de l'Intérieur, etc…) les porte-parole sont d'anciens journalistes chevronnés.
Alxandr Posté 22 décembre 2007 Signaler Posté 22 décembre 2007 Aaah ! les généralisations… Oh oh oh, je crois que j'en tiens un bon ! Est-ce de mon post que tu parles en évoquant des généralisations ? Pour rappel, voici ce que tu écrivais : Dans le style "c'est pas moi", il y a le grand classique du genre : "le journaliste a déformé mes propos" ou bien "je n'ai pas dit cela, mes propos ont été mal retranscrits". Taper sur la presse est une bonne façon de se dédouaner a posteriori sans crainte de s'attirer les foudres des autres partis. Et voici ce que j'y répondais : Un petit bémol sur la presse : les politiques ne s'abriteraient pas aussi souvent et facilement derrière l'incompétence des journalistes si celle-ci n'était pas avérée par ailleurs… ayant personnellement pu le constater, je vous affirme qu'un journaliste peut très bien modifier vos propos sur simple souhait de son rédacteur en chef, et ce dernier sur simple souhait d'autres personnes… J'ai donc plutôt le sentiment que la généralisation était tienne, et le souci de la nuancer un peu, de mon côté (avec un exemple factuel en bonus). Et vive le Wallon libre !
roubachov Posté 5 février 2008 Auteur Signaler Posté 5 février 2008 Autres grands moments de rehaussement du débat démocratique: - dans un débat public, lorsqu'on démontre par A plus B le caractère charlatanenesque des propos que tient son interlocuteur (celui-ci estimant par exemple que c'est en augmentant le SMIG que l'on va créer de l'emploi et relever le pouvoir d'achat alors que cela va juste plomber les charges sociales des entreprises, et donc créer encore plus du chômage), celui-ci répond: "vous caricaturez" - pour démolir le bien fondé de la thèse défendue par celui "par qui le scandale arrive", on prétend qu'il ne connait rien sur le sujet; une contre-argumentation de circonstance, nourrie de force chiffres et détails, est alors développée en vue de démontrer que les propos qui ont fait scandale sont tout à fait farfelus. Dernier exemple en date: Alain Destexhe, dont le constat sur le développement de la Gare du midi à Bruxelles est pertinent, se voit contredit par l'Echevin (adjoint au maire) de la commune sur laquelle se trouve majoritairement implantée ladite Gare. Lire à ce sujet: http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/sai…05-575545.shtml Il est à noter que le même Destexhe avait connu une mésaventure semblable lorsqu'il était sorti du bois à propos de la particratie belge et de l'état désastreux de la Région wallonne. Les représentants de la langue de bois et les tontons flngueurs de service ont tenté de le démolir, avant de reconnaître à demi voix que son constat n'était pas tout à fait infondé …
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