pankkake Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Les éditeurs de logiciels libres français dénoncent les allégations infondées contenues dans un communiqué que l'AFDEL a récemment diffusé suite à la publication du rapport de la Commission Attali.Le 23 janvier, la Commission Attali a publié son rapport “Pour la libération de la croissance française”. Parmi les propositions, la proposition 58 a retenu le secteur du logiciel libre / open source comme une source possible de création de valeur pour l'économie française et européenne, et propose de “[p]romouvoir la concurrence entre logiciels propriétaires et logiciels « libres ».” Cette proposition a fortement déplu à l'AFDEL, groupe de lobbying monté en 2005 par Microsoft et un petit groupe d'éditeurs français, qui a diffusé un communiqué disponible verbatim par exemple sur le site IT Channel: TIC : la commission Attali tourne le dos à l'innovation. Étrangement, ce texte n'est pas disponible sur le site de l'AFDEL. Caricatural par bien des aspects, le communiqué de l'AFDEL méconnaît manifestement ou déforme volontairement la réalité de l'industrie du logiciel libre : l'AFDEL y affirme que “là où les entreprises du logiciel investissent entre 20 et 30% de leur chiffre d'affaires en R&D, les sociétés de logiciel libre, dont la R&D est très faible et externalisée, ne sont pas même éligibles aux dispositifs français d'aide à la recherche (Crédit Impôt recherche ou Jeune Entreprise Innovante).” Contredisant de façon flagrante et factuelle l'affirmation de l'AFDEL, les signataires de ce texte sont toutes des entreprises éditrices de logiciels, qui remplissent chacune au moins un des trois critères : éligibilité au CIR (Crédit Impôt Recherche), labellisation JEI (Jeune Entreprise Innovante), consacrer plus de 20% de son chiffre d'affaire à la R&D. Ces critères objectifs, validés par des expertises mandatées par le Ministère de la Recherche et par la participation de certaines entreprises à des projets de recherche coopérative financé par l'Etat (RNTL, Pôles de Compétitivité…) ou l'Europe (PCRD, Eureka…), sont la preuve du caractère innovant et créateur de valeur de l'activité des éditeurs de logiciels libres / open source. Plus de détails ici : http://linuxfr.org/2008/01/25/23608.html
Mobius Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Ces critères objectifs, validés par des expertises mandatées par le Ministère de la Recherche et par la participation de certaines entreprises à des projets de recherche coopérative financé par l'Etat (RNTL, Pôles de Compétitivité…) ou l'Europe (PCRD, Eureka…) beurk
David Boring Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Une querelle à propos de qui remplit le mieux les critères pour toucher des subventions de l'état… sexy !
Herbert West Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Une querelle à propos de qui remplit le mieux les critères pour toucher des subventions de l'état… sexy ! Le plus absurde est qu'ils partent du principe que "[ces critères] sont la preuve du caractère innovant et créateur de valeur de l'activité des éditeurs de logiciels libres / open source." Ben non, l'innovation (terme assez galvaudé, d'ailleurs) et la "création de valeur" se constatent ; elles ne se décrètent pas. Je n'ai rien contre le logiciel libre (au contraire) mais, quand les politiques français et européens utilisent certains arguments en faveur du logiciel libre et contre Microsoft, je trouve que ça sent parfois le protectionnisme (étant entendu que l'industrie logicielle est essentiellement américaine et propriétaire).
pankkake Posté 25 janvier 2008 Auteur Signaler Posté 25 janvier 2008 Il ne s'agit pas de défendre les subventions, c'est un indicateur. L'idée que l'Open Source ne fait que copier est encore bien répandue (très marrant quand c'est des Microzombies qui disent ça). (étant entendu que l'industrie logicielle est essentiellement américaine et propriétaire). Heu non. En tout cas la plupart des gros projets open-source sont essentiellement américains.
Invité Arn0 Posté 26 janvier 2008 Signaler Posté 26 janvier 2008 Une querelle à propos de qui remplit le mieux les critères pour toucher des subventions de l'état… sexy !
Herbert West Posté 26 janvier 2008 Signaler Posté 26 janvier 2008 Il ne s'agit pas de défendre les subventions, c'est un indicateur. L'idée que l'Open Source ne fait que copier est encore bien répandue (très marrant quand c'est des Microzombies qui disent ça). L'industrie open source propose peu d'innovation, mais on trouve de l'innovation dans l'open source. Je m'explique : la plupart des gros projets qui marchent (Linux, OpenOffice.org, Mozilla, Apache, etc. ; ce que j'appellerai ici "l'industrie open source") n'ont rien de vraiment innovant : ce sont des projets qui reprennent de vieux concepts (et parfois du vieux code) ; en gros, des équivalents open source de logiciel propriétaire avec généralement moins d'inconvénients pour l'utilisateur (bugs, spywares, licences pourries, etc.) C'est logique : les gens sont réfractaires au changement et veulent utiliser ce qu'ils connaissent déjà. Donc l'open source est surtout quelque chose qui s'applique au logiciel utilitaire, d'infrastructure. D'ailleurs, je ne vois pas où est le problème ! L'innovation est une stratégie comme une autre ; ce n'est pas une fin en soi. Et comme tu le fais remarquer, Microsoft innove très peu (contrairement, par exemple, à Apple ou Sun). En revanche, quand je dis qu'on trouve de l'innovation dans l'open source : oui, dans les projets qui ont peu de développeurs (et qui sont en général peu utilisés) et ce, quelque soit leur licence (open source ou propriétaire). Cette argumentation est également valide pour la sécurité logicielle. Heu non. En tout cas la plupart des gros projets open-source sont essentiellement américains. Ce que je voulais dire, c'est que la plupart des grosses entreprises logicielles sont essentiellement américaines. Donc le législateur européen a plutôt intérêt à soutenir l'open source.
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