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Ce n'est pas le CO2 qui réchauffe Vénus.


Domi

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On en avait parlé lors du dernier "café liberté". J'avais parlé d'une référence à Camille. J'admet cependant que ce n'est pas à proprement parler un article scientifique.

Qu'en pensez-vous ?

La source ici :

http://www.pensee-unique.fr/bonnetdane.html

Janvier 2008 : Il y a longtemps que j'aurais dû attribuer un bonnet d'âne aux auteurs des multiples sottises que l'on entend, sans cesse, proférer dans tout les médias, au sujet de la planète Vénus qui comme chacun le sait, possède une atmosphère tellement chargée en gaz carbonique ( 96% environ) que certains illusionnistes approximatifs comme Al Gore et ses nombreux porte-cotons, l'utilisent comme argument prétenduement décisif pour leur campagne anti-CO2. : " La terre va devenir comme Vénus si nous continuons d'envoyer du CO2 dans l'atmosphère. Il y fait 460°C. Voyez ce que fait l'effet de serre de beaucoup de CO2 "… affirment-il sans trop se préoccuper de la réalité objective. A noter aussi que cette "croyance" comme bien d'autres dénoncées dans ce site, semble universellement répandue.

Alors quelle est la réalité objective sur Vénus ? Et en quoi ce rapprochement entre notre belle planète bleue et la planète rouge est il totalement déraisonnable (pour rester poli)?

Tout d'abord, la réalité sur Vénus est totalement différente de celle de notre terre. La pression au sol y est de près de 100 fois la notre.

L'atmosphère est certes très très riche en CO2 (plus de 2500 fois notre taux). Elle est ceinturée par un ennuagement permanent de gouttelettes d'acide sulfurique. On a découvert récemment qu'il existe une violente inversion de température dans cette atmosphère très pesante qui, de plus, tourne en sens inverse de la rotation de la planète (ça doit frotter dur !). Bref : Le moins qu'on en puisse dire, c'est que nous n'en sommes pas là, quoiqu'en dise Al Gore.

Ci contre, voici une photo (prise par l'orbiter de la sonde Pioneer-Venus, le 26 février 1979, à une distance d'environ 65 000 km (NASA/NSSDC) de la planète Vénus, ou plutôt des nuages de gouttelettes d'acide sulfurique située à une altitude de 70km.. Cette atmosphère, très lourde et très dense, est très réfléchissante pour les rayons solaires. Ce qui fait que malgré sa plus grande proximité (d'un facteur 2) par rapport au soleil, le sol de Vénus reçoit moins d'énergie que la terre.

Bien, me direz vous, mais cela ne suffit pas à discréditer les affirmations du Prix Nobel de la Paix 2007.

Certes non.

Ce qui est beaucoup plus décisif, c'est que contrairement à la croyance populaire,

l'effet de serre sur Vénus, n'est pas dû au CO2 bien que sa concentration soit de près de 96% ! Et j'ajoute qu'il est rigoureusement impossible d'atteindre une température de 460°C avec l'effet de serre du CO2 et de beaucoup s'en faut. C'est la physique qui nous le dit !

Pourquoi ? Pour une raison extrêmement simple : La température qui règne sur Vénus est tellement élevée que la bande d'émission infra-rouge émise par cette planète et sa basse atmosphère surchauffées, ne tombe plus dans les bandes d'absorption du CO2 ! Pour les scientifiques, cela correspond à la loi de Wien.

Pour ceux qui ne le sont pas, voici un petit fait d'observation courante qui va vous faire comprendre ce qu'est la loi de Wien :

Note : Loi de Wien

Les forgerons qui étaient des ouvriers très habiles et très qualifiés, étaient capables d'avoir une idée assez précise de la température du morceau de métal qu'il avaient préalablement chauffé et qu'ils allaient façonner sur leur enclume. Pour cela, ils en observaient la couleur, tout simplement.

ils savaient, par expérience, qu'un métal chauffé au rouge se trouve à plus basse température que le même métal chauffé à blanc. Ainsi, c'est en observant toute la gamme des couleurs (du rouge profond au blanc) de leur métal plongé dans le four, qu'ils étaient capables d'en maîtriser parfaitement l'usinage. A noter, en passant, que les gammes de couleur portaient des noms qui fleurent bon le moyen-âge : à 255°C, on a la couleur "Gorge de pigeon". A 260°C, c'est la couleur "Lilas". Le "Rouge cerise" est obtenu à 900°C et enfin la couleur "Jaune paille foncé" correspond à 1150°C. (source : Griffon).

Tout ceci nous décrit très exactement ce que nous dit la loi de Wien, c'est à dire que la longueur d'onde du rayonnement émis par un corps chauffé se déplace vers les courtes longueurs d'ondes à mesure que la température augmente. On peut déduire de ce qui précède que la couleur du sol de Vénus et de sa basse atmosphère se situe entre le lilas et le rouge cerise. Pour ce qui est de la terre, à 15°C en moyenne, les rayonnements émis sont situés, non dans le visible, mais dans l'infra rouge, vers 15 microns, ce qui coïncide, en effet, avec une bande d'absorption du CO2 et, surtout de H20, tous deux gaz à effets de serre.

Par contre, le rayonnement émis par Vénus se trouve, à l'évidence, dans la partie visible du spectre, dans lequel le CO2 ne possède aucune bande d'absorption. Ce gaz, soit-disant polluant mais qui ne l'est pas, bien que présent à des concentrations très élevées sur Vénus, ne peut donc participer à l'effet de serre sur cette planète ! Et il s'en faut de beaucoup.

Alors comment explique t'on la température torride de la planète Vénus ? Il y a plusieurs réponses possibles à cette question mais celle qui a rapport avec l'effet de serre nous apprend que les responsables seraient les molécules résiduelles de SO2 ou de H20, (peut être aussi les molécules d'acide sulfurique présentes dans les nuages) qui joueraient dans l'atmosphère de Vénus le rôle qu'on prête au CO2 dans l'atmosphère terrestre…

Voici donc la situation actuelle de la planète Vénus. Al Gore et consorts veulent absolument nous persuader qu'autrefois Vénus était froide et que tout à commencé par une augmentation du taux de CO2 …comme chez nous. Mais pour quelle raison le taux de CO2 aurait-il brusquement augmenté sur une planète froide, sans 4x4 ni industrie, déclenchant un processus en chaîne où les autres gaz auraient pris le relais les uns des autres pour assurer l'effet de serre jusqu'à 460°C ? Pourquoi pas les autres gaz, H20, par exemple ? C'est difficile à avaler.

En fait on n'en sait rien.

Bon, je sens que j'en ai choqué beaucoup… Alors j'ai pris mes précautions : Vous trouverez les éléments de base pour ce billet dans ce lien. qui est un document pédagogique du Site National Français de l'opération VT-2004 ( 2004-2012 : les passages de Vénus), placé sous l'égide du CNRS, de l'Obervatoire de Paris et autres prestigieuses institutions. On trouve aussi cela sur Wikipédia.

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Qu'en pensez-vous ?

Qu'il y a une petite gadrelle ici :

Alors comment explique t'on

… explique-t-on …

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