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Castro s'en va


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Fidel Castro renonce à la présidence de Cuba

AFP

Par Par Patrick LESCOT AFP - il y a 42 minutes

LA HAVANE (AFP) - Eloigné du pouvoir par la maladie depuis un an et demi, Fidel Castro a annoncé mardi qu'il renonçait à la présidence de Cuba, mettant un terme, à l'âge de 81 ans, à près d'un demi-siècle de pouvoir sans partage pour l'un des derniers dirigeants communistes de la planète. Evènement

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"Je n'aspirerai ni n'accepterai --je répète-- je n'aspirerai ni n'accepterai la charge de Président du Conseil d'Etat et de Commandant en chef", écrit le président cubain dans un "message à ses compatriotes", publié dans l'édition électronique de Granma, organe officiel du régime.

L'annonce de celui qui était le numéro un cubain depuis 1959 précède la convocation dimanche du parlement élu le 20 janvier pour désigner les plus hautes instances exécutives du régime, dont le chef de l'Etat (président du Conseil d'Etat).

Les Etats-Unis ont rapidement réagi, le président George W. Bush disant espérer que le retrait de Castro aboutisse à "une transition démocratique". Commentaires similaires en Europe, en particulier en Espagne, où la secrétaire d'Etat pour l'Amérique latine Trinidad Jimenez a souhaité des "réformes".

Dans son message à Granma, Fidel Castro admet n'avoir pu surmonter les séquelles d'une grave hémorragie intestinale qui l'a conduit à céder en juillet 2006 les rênes à son frère Raul, donné favori pour une succession à laquelle peut aussi prétendre le vice-président Carlos Lage, un médecin de 56 ans incarnant la nouvelle génération.

"Ma première obligation après tant d'années de lutte était de préparer (le peuple) à mon absence, psychologiquement et politiquement. Jamais je n'ai cessé de signaler qu'il s'agissait d'un rétablissement qui n'était +pas exempt de risques+", souligne Fidel Castro dans le message, signé de sa main et daté du 18 février à 17H30 (22H30 GMT).

"Heureusement, notre processus compte encore avec des cadres de la vieille garde, unis à d'autres qui étaient plus jeunes quand a commencé la première étape de la Révolution", poursuit Fidel Castro, qui n'est pas réapparu en public depuis le 26 juillet 2006, date de sa première opération chirurgicale.

"Le chemin sera difficile et requerra l'effort intelligent de tous", dit-il encore, avant de conclure: "Je ne vous fais pas mes adieux. Je souhaite combattre comme un soldat des idées. Je continuerai à écrire sous le titre "Réflexions du camarade Fidel". "Ce sera une arme de l'arsenal avec lequel il faudra compter. Peut-être ma voix sera-t-elle entendue. Je serai prudent. Merci".

Le vieux leader qui a connu une longue convalescence ne s'exprimait guère plus qu'à travers des "réflexions" publiées dans la presse officielle depuis bientôt un an.

Célèbre dans le monde entier pour ses diatribes enflammées devant les foules, Fidel Castro, avec son éternel uniforme vert olive, sa barbe et ses cigares, a symbolisé le guérillero victorieux durant la guerre froide, avant de s'aliéner nombre de sympathies internationales, dont celles de l'Europe, pour son refus d'assouplir son régime.

Durant près d'un demi-siècle, le dirigeant cubain qui s'est voulu, avec son compagnon Ernesto "Che" Guevara, le champion de l'exportation de la révolution communiste en Amérique latine, mais aussi en Afrique et même en Asie, a tenu tête aux Etats-Unis.

Dix présidents à la Maison Blanche n'ont pu en venir à bout, malgré un embargo économique draconien, une tentative ratée de débarquement d'anti-castristes à la Baie des cochons en 1961 et maints complots pour l'assassiner.

Figure incontournable de la deuxième moitié du XXe siècle, Fidel Castro, dernier survivant de la génération des Nasser, Nehru, Tito, avait été élu symboliquement à la présidence du dernier sommet des Non-alignés à La Havane en septembre 2006.

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Il finira par mourir lui aussi. Le plus tôt sera le mieux, mais en tout cas, Fidel au placard, c'est toujours ça de pris.

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C'est toujours ça de pris, d'autant plus que son successeur, même si ce sera bien sûr un apparatchik, pourrait assouplir progressivement le régime.

Quel est son intérêt ?

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Quel est son intérêt ?

Je ne sais pas. Le refus de persister dans l'erreur ? Même la Corée du nord commence à évoluer (certes très lentement, puisqu'il est difficile d'avouer à son peuple, après des décennies de propagande, que c'était une erreur).

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J’ai vu des projets d’entrepreneurs américains prêts à faire de cette ile un véritable paradis avec marina et complexe touristique à la pointe , architecture style Dubaï. Les nomenklaturistes au pouvoir ne résisteront pas longtemps au sens de l'histoire.

A nous les ptites cubaines !

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Je ne sais pas. Le refus de persister dans l'erreur ?

De quoi vivra-t-il dans ce cas ? C'est l'oligarchie qui maintient l'élite au pouvoir.

Ce ne sont pas des gens égarés, ils savent parfaitement ce qu'ils font et pourquoi.

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Parce que rien ne va dans ce sens là jusqu'à présent. De même que l'économie n'est pas tombée aussi bas que celle de l'URSS (et ça n'arrivera pas de si tôt).

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De même que l'économie n'est pas tombée aussi bas que celle de l'URSS (et ça n'arrivera pas de si tôt).

Tu plaisantes ? L'économie cubaine est complètement ruinée. Cent fois plus catastrophique que la soviétique du temps de Gorbachev. Quant à l'évolution politique cubaine, elle se profile déjà : les hauts cadres de l'armée et de l'administration sont en train de créer les réseaux mafieux qui prendront les rênes du pouvoir quand la dictature castriste sera éliminée (ainsi le tourisme est aux mains des militaires).

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Il me semble que le tourisme et les diverses aides internationales rendent l'économie cubaine toujours plus "tenable" que celle de l'ex-URSS.

Le pays va mal, mais les dirigeants peuvent s'en contenter. Ce n'était pas le cas de Gorbatchev.

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Il me semble que le tourisme et les diverses aides internationales rendent l'économie cubaine toujours plus "tenable" que celle de l'ex-URSS.

Détrompe-toi, le sort des Cubains est de loin plus misérable que ceux des Soviétiques.

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Détrompe-toi, le sort des Cubains est de loin plus misérable que ceux des Soviétiques.

J'imagine même pas les pauvres Indonésiens alors (rappelons que Suharto est mort il y a peu).

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Détrompe-toi, le sort des Cubains est de loin plus misérable que ceux des Soviétiques.

Ils ont le soleil, au moins. :icon_up:

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Détrompe-toi, le sort des Cubains est de loin plus misérable que ceux des Soviétiques.

Donc le scénario d'un Gorbatchev est plausible ?

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Donc le scénario d'un Gorbatchev est plausible ?

On a assisté à Cuba à des manifestations demandant plus de socialisme, donc une reconversion à la Gobartchev serait plus qu'étonnante.

Pour l'élection du nouveau dirigeant cubain, je parierai bien sur le plus jeune dont j'ai oublié le nom, qui a une assez grande popularité.

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Donc le scénario d'un Gorbatchev est plausible ?

Le scénario qui se profile est un passage direct à l'étape Poutine, sans passer par Eltsine ni Gorbachev, avec le haut commandement militaire, les hauts cadres du parti et des services secrets qui installent les réseaux mafieux qui contrôleront différents secteurs économiques. En plus du trafic de drogue. Bref, un beau merdier en perspective.

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Pour l'élection du nouveau dirigeant cubain, je parierai bien sur le plus jeune dont j'ai oublié le nom, qui a une assez grande popularité.

Mais y connaît pas Raoul ce mec ? Y va avoir un réveil pénible, j'ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule, mais maintenant c'est fini, j'vais le travailler en férocité, l'faire marcher à coup de lattes, à ma pogne j'veux le voir ! Et vous verrez qu'il demandera pardon et au garde à vous …

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Une élection en dictature ça ne vaut rien. Castro a choisi, point final.

Castro n'a pas toujours été le chef du gouvernement cubain, il y en a eu deux autres.

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Mais y connaît pas Raoul ce mec ? Y va avoir un réveil pénible, j'ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule, mais maintenant c'est fini, j'vais le travailler en férocité, l'faire marcher à coup de lattes, à ma pogne j'veux le voir ! Et vous verrez qu'il demandera pardon et au garde à vous …

:icon_up:

Castro n'a pas toujours été le chef du gouvernement cubain, il y en a eu deux autres.

Castro a toujours été le chef, tout court.

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Le scénario qui se profile est un passage direct à l'étape Poutine, sans passer par Eltsine ni Gorbachev, avec le haut commandement militaire, les hauts cadres du parti et des services secrets qui installent les réseaux mafieux qui contrôleront différents secteurs économiques. En plus du trafic de drogue. Bref, un beau merdier en perspective.

Chavez pourrait y jouer un rôle, non ?

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Chavez pourrait y jouer un rôle, non ?

Oh, il a déjà sa merde à lui pour s'occuper de celle des autres : la situation économique vénézuélienne se dégrade chaque fois plus. Ainsi, les premières émeutes de la faim viennent d'éclater - dont une dans son patelin natal.

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Castro a toujours été le chef, tout court.

Il y a eu 3 présidents differents depuis le 1er janvier 1959 : Manuel Urrutia en 1959, Osvaldo Dorticós 1959-1976, et Fidel Castro 1976-2006, et même 4 en comptant le vice-president faisant fonction de président depuis 2006, Raul Castro.

J'ai retrouvé le nom de mon poulain, il s'agit de Felipe Perez Roque, ministre des affaire étrangères, un peu plus de 40ans.

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Il y a eu 3 présidents differents depuis le 1er janvier 1959 : Manuel Urrutia en 1959, Osvaldo Dorticós 1959-1976, et Fidel Castro 1976-2006…

Quelle rigolade que le formalisme des dictatures. Mais, bon, le chef a toujours été Castro. Sauf ces derniers mois, où il était à l'hosto.

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